[Boudjedra, Rachid] Cinq fragments du désert
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[Boudjedra, Rachid] Cinq fragments du désert
Je vous le recommande
Cinq fragments du désert
Textes : Rachid Boudjedra
Illustrations : Rachid Koraïchi
Traduction du français vers l’arabe : Hakim Miloud
Editions Actes Sud (France)
Editions Barzakh (Algérie)
4ème de couverture :
Cet ouvrage est une ode au désert, immensité à la beauté insolite, lyrique et métaphysique, qui a toujours nourri l’imaginaire humain.
Proposé en édition bilingue français-arabe, ce livre réunit pour la première fois deux grands créateurs algériens, Rachid Boudjedra et Rachid Koraïchi, qui se connaissent depuis longtemps et sont originaires de la même ville, Aïn Beïda (450 km à l’est d’Alger).
A la poésie inquiète du premier répond l’imagination fertile du second, texte et illustrations entrent alors dans une magnifique résonance.
[i]Biographie des auteurs :
Rachid Boudjedra est né en 1941 à Aïn Beïda. Poète, essayiste, romancier, il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages parmi lesquels : La répudiation, Le désordre de choses, Les funérailles. Son œuvre est traduite dans près d’une trentaine de langues.
Rachid Koraïchi est né en 1947 à Aïn Beïda. Plasticien, il expose depuis 1970 dans de nombreux musées et fondations du monde. Il a notamment illustré les sept dormants et une anthologie de poésie arabe contemporaine. A signaler également : Koraïchi, portrait de l’artiste à deux voix.
Mon avis :
J’ai lu « Cinq fragments du désert » dans le cadre de l’opération Deux éditeurs se livrent spécial Maghreb, et je remercie chaleureusement les éditions Elyzad et Barzakh pour la qualité des ouvrages que j’ai reçus. « Cinq fragments du désert » est publié en France en partenariat avec Actes Sud.
En ouvrant ce livre pour la première fois, un frémissement de plaisir s’est emparé de moi. Quel beau livre !!!! Tout est accord : la qualité du papier, la présentation, les couleurs, l’impression, les dessins, un réel plaisir pour les yeux. Les calligraphies dans les dessins de Rachid Koraïchi participent à l’envoûtement.
La construction du livre est originale. Vous ouvrez le livre par la fin et vous trouvez la traduction en arabe. Vous l’ouvrez « normalement » et vous avez le texte en français.
Chaque fragment est ouvert par un extrait d’Exil de Saint John Perse. Je tourne la page et je me laisse envouter par la poésie en prose de Rachid Boudjedra. Les phrases courtes, sans verbe rythme la lecture. J’entre dans un monde de contradictions et d’extrêmes. Ce n’est pas le désert des cartes postales, mais un lieu vivant, moins académique, s’y croisent méharistes et 4x4, il y a des mosquées….
J’ai souvent entendu dire que le désert était une rencontre avec Dieu. Or, pour l’auteur cela tient de l’expérience mystique.
Je ne sais si je vous donne envie de le lire tant est ma difficulté à en parler. Cette ode au désert, à sa beauté physique et métaphysique, sa sauvagerie, sa folie… nourrit mes phantasmes. Après lecture, c’est toujours un plaisir que de l’ouvrir, le feuilleter, butiner, admirer les illustrations.
Ce livre, gros coup de cœur, ne quittera pas le devant de ma bibliothèque. Ce fut un très beau cadeau d’anniversaire.
Quelques extraits :
Le Sahara n’’est pas un désert. Il y a là des mosquées où les escaliers ne mènent nulle part. Pas même à Dieu.
Mais où est Dieu dans ce fatras des choses géologiques ? Nulle part. Sinon dans ces nuis du doute, dans le pelage furtif des jeunes chamelles écartelées dans l’attente du désir, avec cette majesté qui donne à leurs foulées grandiloquentes une sorte de patience de parturiente qui a déjà perdu ses eaux.
Ici dans ce Sahara, se fixe la sauvagerie du monde et sa prodigieuse capacité à donner aux hommes de l’exaltation, de la dérision et le sens de la mort. De la folie. Du sens. Du divin. Aussi.
Désert : Départ et retour du même signe vers quelque halte téméraire où l’on effrite sa précarité, où l’on assoit son errance et où l’on efface ses propres traces.
Fragments de Sahara –donc-, qui débordent ensuite, ça et là et de temps à autre, la mémoire, l’envahissent et s’y installent pour toujours. Avec, dès qu’on l’a quitté, cette envie maladive et obsessionnelle d’y revenir.
Rien que pour y revenir….
Cinq fragments du désert
Textes : Rachid Boudjedra
Illustrations : Rachid Koraïchi
Traduction du français vers l’arabe : Hakim Miloud
Editions Actes Sud (France)
Editions Barzakh (Algérie)
4ème de couverture :
Cet ouvrage est une ode au désert, immensité à la beauté insolite, lyrique et métaphysique, qui a toujours nourri l’imaginaire humain.
Proposé en édition bilingue français-arabe, ce livre réunit pour la première fois deux grands créateurs algériens, Rachid Boudjedra et Rachid Koraïchi, qui se connaissent depuis longtemps et sont originaires de la même ville, Aïn Beïda (450 km à l’est d’Alger).
A la poésie inquiète du premier répond l’imagination fertile du second, texte et illustrations entrent alors dans une magnifique résonance.
[i]Biographie des auteurs :
Rachid Boudjedra est né en 1941 à Aïn Beïda. Poète, essayiste, romancier, il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages parmi lesquels : La répudiation, Le désordre de choses, Les funérailles. Son œuvre est traduite dans près d’une trentaine de langues.
Rachid Koraïchi est né en 1947 à Aïn Beïda. Plasticien, il expose depuis 1970 dans de nombreux musées et fondations du monde. Il a notamment illustré les sept dormants et une anthologie de poésie arabe contemporaine. A signaler également : Koraïchi, portrait de l’artiste à deux voix.
Mon avis :
J’ai lu « Cinq fragments du désert » dans le cadre de l’opération Deux éditeurs se livrent spécial Maghreb, et je remercie chaleureusement les éditions Elyzad et Barzakh pour la qualité des ouvrages que j’ai reçus. « Cinq fragments du désert » est publié en France en partenariat avec Actes Sud.
En ouvrant ce livre pour la première fois, un frémissement de plaisir s’est emparé de moi. Quel beau livre !!!! Tout est accord : la qualité du papier, la présentation, les couleurs, l’impression, les dessins, un réel plaisir pour les yeux. Les calligraphies dans les dessins de Rachid Koraïchi participent à l’envoûtement.
La construction du livre est originale. Vous ouvrez le livre par la fin et vous trouvez la traduction en arabe. Vous l’ouvrez « normalement » et vous avez le texte en français.
Chaque fragment est ouvert par un extrait d’Exil de Saint John Perse. Je tourne la page et je me laisse envouter par la poésie en prose de Rachid Boudjedra. Les phrases courtes, sans verbe rythme la lecture. J’entre dans un monde de contradictions et d’extrêmes. Ce n’est pas le désert des cartes postales, mais un lieu vivant, moins académique, s’y croisent méharistes et 4x4, il y a des mosquées….
J’ai souvent entendu dire que le désert était une rencontre avec Dieu. Or, pour l’auteur cela tient de l’expérience mystique.
Je ne sais si je vous donne envie de le lire tant est ma difficulté à en parler. Cette ode au désert, à sa beauté physique et métaphysique, sa sauvagerie, sa folie… nourrit mes phantasmes. Après lecture, c’est toujours un plaisir que de l’ouvrir, le feuilleter, butiner, admirer les illustrations.
Ce livre, gros coup de cœur, ne quittera pas le devant de ma bibliothèque. Ce fut un très beau cadeau d’anniversaire.
Quelques extraits :
Le Sahara n’’est pas un désert. Il y a là des mosquées où les escaliers ne mènent nulle part. Pas même à Dieu.
Mais où est Dieu dans ce fatras des choses géologiques ? Nulle part. Sinon dans ces nuis du doute, dans le pelage furtif des jeunes chamelles écartelées dans l’attente du désir, avec cette majesté qui donne à leurs foulées grandiloquentes une sorte de patience de parturiente qui a déjà perdu ses eaux.
Ici dans ce Sahara, se fixe la sauvagerie du monde et sa prodigieuse capacité à donner aux hommes de l’exaltation, de la dérision et le sens de la mort. De la folie. Du sens. Du divin. Aussi.
Désert : Départ et retour du même signe vers quelque halte téméraire où l’on effrite sa précarité, où l’on assoit son errance et où l’on efface ses propres traces.
Fragments de Sahara –donc-, qui débordent ensuite, ça et là et de temps à autre, la mémoire, l’envahissent et s’y installent pour toujours. Avec, dès qu’on l’a quitté, cette envie maladive et obsessionnelle d’y revenir.
Rien que pour y revenir….
Re: [Boudjedra, Rachid] Cinq fragments du désert
Zazy, tu as oublié le sondage
Tu sais faire pourtant!!!
Je l'ai mis, merci de voter!!!
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Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16860
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Boudjedra, Rachid] Cinq fragments du désert
Une belle présentation, une critique qui donne envie de lire le livre, à part qu'une ode au désert me laisse perplexe. Je vis dans le sud ouest algérien depuis quelques années, le Sahara ne manque certes pas de charme, les immensités désertiques peuvent donner le vertige et il est vraiment difficile de décrire ce qu'on peut ressentir face à tant d'espace aride si ce n'est une extrême solitude. :<|G:
Invité- Invité
Re: [Boudjedra, Rachid] Cinq fragments du désert
La solitude peut amener à la réflexion pour celui qui s'y promène. Théodore Monnot l'a parcouru en tous sens et y trouvait du sens à ce désert qu'il a tant aimé !
Pour lui, le désert est une philosophie, un cadre de pensée. " Le désert en tant que tel est très émouvant. On ne peut pas rester insensible à la beauté du désert. Le désert est propre et ne ment pas (…). Le désert appartient à ces paysages capables de faire naître en vous certaines interrogations. "
Mais peut-être ne faut-il pas y vivre au quotidien. En tout cas ce livre est un vrai bijou que je te recommande si tu peux le trouver
Pour lui, le désert est une philosophie, un cadre de pensée. " Le désert en tant que tel est très émouvant. On ne peut pas rester insensible à la beauté du désert. Le désert est propre et ne ment pas (…). Le désert appartient à ces paysages capables de faire naître en vous certaines interrogations. "
Mais peut-être ne faut-il pas y vivre au quotidien. En tout cas ce livre est un vrai bijou que je te recommande si tu peux le trouver
Re: [Boudjedra, Rachid] Cinq fragments du désert
Il est vrai que la solitude peut amener à la réflexion et surtout à la rencontre avec soi même, seulement c'est très contraignant, psychologiquement éprouvant. Le désert est vraiment beau, émouvant...quand on le visite, qu'on est de passage, y vivre au quotidien est une autre paire de manches. L'isolement y est terrible. J'essayerai de me procurer le livre bien sur.
Invité- Invité
Re: [Boudjedra, Rachid] Cinq fragments du désert
Merci pour cet avis Zazy.
Le désert, pas pour moi : je suis plutôt nordique.
Le désert, pas pour moi : je suis plutôt nordique.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13271
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Boudjedra, Rachid] Cinq fragments du désert
Si tu dis que le livre est beau c'est qu'il l'est vraiment Zazy. Sharon est du nord il ne faut pas lui en vouloir si le désert ne lui dit rien mème si d'autres lui trouvent beaucoup de charme.
Invité- Invité
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