[Kane, Sarah] Anéantis

Anéantis


Auteur : Sarah Kane
Éditeur : L'Arche
Prix : 12.17E
Nombre de pages : 96 pages

En résumé :

"Pas de Dieu. Pas de Père Noël. Pas de fées. Pas de forêt enchantée. Rien, putain de rien."

En 1995, Sarah Kane écrit « Anéantis » (Blasted) qui est aussitôt créé au Royal Court Theatre de Londres. Presque trente ans après « Sauvés « d’Edward Bond, créé dans le même théâtre, la presse britannique se déchaîne : sale, alarmant, dangereux. Mais l’auteur et sa pièce accèdent immédiatement à la célébrité.
L’histoire de Ian et Cate dans un hôtel de luxe à Leeds est l’histoire d’un amour impossible. C’est aussi l’histoire d’une aliénation profonde entre les légionnaires de la guerre civile et la population qu’ils sont susceptibles de conquérir.
Ce qui fait la gloire des dramaturges, c’est la forme qu’ils savent donner à leurs sujets. Et l’écriture de Sarah Kane est scénique, c’est-à-dire à trois dimensions.
Dialogue et action s’enchevêtrent, se complètent et s’enrichissent mutuellement pour donner à l’ensemble une nouvelle profondeur de champ.


Mes impressions :

Attention, âmes sensibles s'abstenir ! Je n'avais jamais rien lu d'aussi violent, je pensais que certains romans de Bret Easton Ellis étaient violents mais là c'est vraiment au-dessus de tout.
Mais justement, c'est là qu'il faut se demander, pourquoi une telle violence ? Je pense que l'auteur a un point très négatif voire nihiliste sur la condition humaine et elle tente de le faire ressentir au lecteur, de manière extrême certes mais c'est aussi en cela que le genre théâtral ce prête particulièrement à ce genre de choses.
Je m'explique, le fait de voir ces horreurs représentées est vraiment choquant mais cela est presque nécessaire pour réveiller nos consciences.
De plus, le théâtre de la guerre prend ici toute son ampleur, et l'auteur que je pense être une pacifiste convaincu tente également de nous dégoûter de cette guerre, de nous monter que ça n'est qu'absurdité et violence inutile.
Enfin, je trouve cette pièce moderne (1999) intéressante du point de vue des média, du voyeurisme, le spectateur osera-t-il aller jusqu'au bout ?
Si vous avez l'occasion, allez voir cette pièce mais on en ressort pas indemne.


Extrait :

Spoiler:

ben là Findus pas du tout du tout pour moi je te le laisse je préfère tes poésies

Moi aussi je préfère
Mais bon, j'avoue que l'écriture et la violence ne m'ont pas trop plus, j'ai préféré le fond de la pièce