[Vargas, Fred] Commissaire Adamsberg - Tome 1: L'homme aux cercles bleus

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Résumé: sur les trottoirs de Paris apparaissent des cercles bleus avec des objets à l'intérieur ainsi qu'une phrase"Victor, mauvais sort que fais tu dehors"
Tout le monde trouve cela banale sauf le commissaire Adamsberg qui sent derrière tout ça l'oeuvre d'un détraqué qui serait prêt à agir.

Mon avis: c'est la première d'Adamsberg dans les romans de Vargas, et ce fut une lecture agréable, et une fois de plus je trouve que cette auteur écrit remarquablement bien, entre dans l'intimité psychologique de chaque personnage de manière remarquable, et je me suis fait avoir quant au coupable, et dans la moitié du roman, et vers la fin. Néanmoins, je trouve que niveau intrigue,il n'y en a pas tant que ça, ou pas de la manière dont je suis habitué avec elle. Bref, un roman sympa à lire, de bon niveau.

C’était mon premier Fred Vargas, je crains que ce ne soit également le dernier…
L’intrigue : la nuit dans Paris, un inconnu trace des cercles à la craie bleue, et place au centre de ceux-ci des objets abandonnés. C’est la première enquête du commissaire Adamsberg, fraîchement muté à la capitale, précédé de sa réputation. Sa méthode (ou plutôt son absence de méthode), c’est l’intuition et la réflexion (enfin…rien n’est mois sûr). Il pressent que cette histoire de cercles va dégénérer. Son adjoint, le logique et rationnel inspecteur Danglard, a bien du mal à s’habituer au personnage.
Le dénouement tombera de nulle part, en tout cas je n’ai rien vu venir. Certains crieront au génie, moi c’est le genre de fin qui m’agace, un peu comme avec Hercule Poirot qui, triomphant, découvre le coupable par la grâce d’un indice que lui seul connaît et qu’il se garde bien de révéler avant la dernière page.
Bref, un peu trop invraisemblable, cette histoire…

Les personnages : décalés, « originaux », odieux ou repoussants, chacun portant ses blessures d’amour ou d’amour-propre, presque tous « à côté de la plaque », presque tous attachants malgré tout.
Mais enfin, un peu trop improbable et excessif, ce casting…

Le style : dès les premières pages, j’ai pensé aux Maigret : c’est lent. De plus, les conversations n’ont rien de sensé et les interrogatoires ne débrouillent apparemment pas l’énigme. Les introspections et monologues intérieurs sont répétitifs et n’apportent pas grand-chose, sauf renforcer l’idée que les personnages sont des torturés tortueux (ou l’inverse).
Bref, un peu trop confus et rébarbatif pour moi, ce polar…

Il a été aussi pour moi mon premier Vargas qu'une ami m'a fait découvrir
J'en ai retenter un après
Ce n'est pas mauvais mais ce n'est pas un policier à suspence comme je les aime, avec du piquant et une intrigue comme j'ai pu trouver chez d'autres auteurs

Depuis plusieurs mois, la nuit, un homme trace des cercles bleus à la craie sur les trottoirs de Paris, enfermant à l'intérieur un objet banal du quotidien qui se trouvait là. Le commissaire Adamsberg s'intéresse à l'homme aux cercles, pressentant qu'un jour, au centre du cercle, il trouvera un cadavre. Il rencontre alors Mathilde Forestier, océanographe, qui observe les humains comme elle étudie les poissons...


Voici un récit bien étrange, avec ses personnages décalés : une océanographe échouée à terre, un aveugle beau, une vieille aux dents pointues qui cherche désespérément un homme en épluchant les petites annonces, un inspecteur inapte en fin d'après-midi car trop imbibé de vin blanc, et un commissaire qui doit prendre l'air pour réfléchir.

Je connais peu Fred Vargas mais j'ai aimé son écriture et ses personnages un peu surréalistes.
Je me suis laissée entrainer dans l'histoire. L'intrigue avance bien, malgré quelques longueurs au milieu, avant que l'enquête démarre vraiment. Le dénouement est étonnant... même si certains indices permettaient de le deviner.

Une bonne lecture détente, courte (214 pages), à placer comme une parenthèse entre deux livres plus importants.

Adamsberg réfléchissait de manière vague en revenant à pied à son bureau. Jamais il ne réfléchissait à fond. Jamais il n'avait compris ce qui se passait quand il voyait des gens prendre leur tête entre leurs mains et dire « Bien, réfléchissons ». Ce qui se tramait alors dans leur cerveau, comment ils faisaient pour organiser des idées précises, induire, déduire et conclure, c'était un complet mystère pour lui.

Le précédent commissaire, c'était la rumination perpétuelle. Tandis qu'Adamsberg était ouvert à tout vent comme une cabane en planches, le cerveau à l'air libre, quoi, pensa Danglard.

Pourquoi faire, écrire ? Pour séduire ? C'est ça ? Pour séduire les inconnus, comme si les connus ne te suffisaient pas ? Pour t'imaginer rassembler la quintessence du monde en quelques pages ? Quelle quintessence à la fin ? Quelle émotion du monde ? Quoi dire ? Même l'histoire de la vieille musaraigne n'est pas intéressante à dire. Écrire, c'est rater.

Bon le surréalisme ce n'est pas pour moi, ça ne passe pas. Je ne sais pas si les autres Adamsberg sont pareil ? Mais pas sure de tenter un autre.

@Louloute : pour ma part, j'ai eu beaucoup de mal avec ses enquêtes. Un ami m'a offert le tout dernier, je n'ai pas encore réussi à le lire.