[Moore, Joe & Sholes, Lynn] Un mystère de Seneca Hunt - Tome 1: Les apôtres du phénix

Présentation :

La journaliste de magazine Seneca Hunt est en train de réaliser un reportage sur l’ouverture de la tombe de Montezuma, à Mexico, quand l’équipe de fouille découvre que les restes de l’empereur aztèque ont disparu. Quelques instants après la découverte, une apparente attaque terroriste tue tous ceux qui se trouvent sur le site, sauf Seneca, qui évite le carnage de justesse.

Déterminée à trouver des réponses, Seneca commence à faire enquête. Elle découvre que quelqu’un est en train de voler les restes des plus célèbres tueurs en série de l’histoire — et qu’il complote aussi d’exécuter des millions de personnes au nom d’un culte ancien. Seneca a besoin de prouver que la menace existe réellement en même temps qu’elle essaie de demeurer un pas en avant de ceux qui souhaitent sa mort. Le temps s’écoulant, elle doit suivre une piste mortelle de deux mille ans d’existence qui remonte à la mort de Jésus-Christ.

Mon avis :

Merci aux éditions ADA pour ce partenariat, il avait vraiment tout pour me plaire! Un thriller avec un fond de religion, ça m'accroche. En y mêlant un peu de culture pré-colombienne, j'étais presque conquise d'avance! Ma lecture fut un peu laborieuse cependant, ce qui a amoindri mon enthousiasme, mais pas assez pour que ce soit réellement décevant, je vous rassure!

Dès la première page, le ton est donné. Tout le monde a entendu parler de la fameuse date fatidique annoncée par le calendrier maya, le 21 décembre 2012? Une des théorie fréquemment avancée par le mouvement New Age est qu'à cette date, un alignement galactique rare inverserait les pôles de la Terre, entraînant des cataclysmes. J'ai trouvé le sujet fort bien exploité, montrant comment la folie d'un homme peut le conduire aux extrêmes, seulement porté par la foi. Se mêle à ce mystère celui de la résurrection du Christ. J'ai été étonnée par la dimension surnaturelle du récit, surnaturelle comme l'immortalité, mais un coup la surprise passée j'ai embarqué à fond. On est amené dans toutes les parties du globe, à diverses époques.

Seneca Hunt a tout perdu lors de l'explosion du site de fouille aztèque : son portable, ses notes, ses photos... son fiancé, David. Entêté, courageuse et téméraire, elle se jure qu'elle tournera la page dès qu'elle aura découvert les responsables de cette tuerie. Peu après son retour chez elle, elle est contactée par un écrivain, Matt Everhart, qui semble intrigué par la découverte que David a fait peu avant sa mort, c'est-à dire l'absence du corps de Montezuma dans son tombeau. Car d'autres squelettes manquent à l'appel, comme celui de Marie Tudor, dite Marie la sanglante. Alors que les deux se lancent sur cette piste, ils sont victimes d'attentats qui leur indiquent qu'ils enquêtent dans la bonne direction. À eux deux, se joint le père de Seneca, opinément apparu dans la vie de sa fille après l'attentat. Il sera d'un grand secours, semblant avoir des amis hauts placés pour les aider dans leur quête. En même temps, on suit la vie de Billy Grove qui, après avoir découvert un trésor aztèque en 1876, semble avoir reçu le don d'immortalité sans qu'il sache comment ni pourquoi. J'ai été triste pour ce personnage chez qui l'ennui et l'amertume s'installent après avoir tout vu, tout senti, tout vécu, sans qu'il puisse y mettre fin.

Quand je disais que mon enthousiasme était un peu retombé... c'est dû à l'écriture. Je ne jette pas la pierre à personne, je conçois à quel point ça peut être ardu de traduire un auteur et son style, surtout de l'anglais à une langue aussi expressive que le français. Mais quelquefois, les tournures de phrases semblaient bizarres, limites sorties d'un logiciel de traduction. Comme "Bientôt, il se tenait à regarder avec émerveillement les piles d'or [...]". ou "- Qu'en est-il du reste des apôtres? - Chaque jour de plus en confiant dans leurs nouveaux rôles." Il y a aussi l'utilisation systématique de "cela", jusque dans les dialogues, qui m'a gênée. À cause de ça, les conversations des personnages me paraissaient un brin artificielles.

Mais un coup les défauts admis et acceptés, les chapitres ultras courts, les sauts d'une époque, d'un lieu et d'une histoire à l'autre en fait un roman au rythme endiablé dont finalement il est dur de décrocher.

3/5