[Ding, Ya] Le sorgho rouge

Le sorgho rouge



Auteur : Ya Ding
Edition : Le livre de poche
Nombre de pages : 320
ISBN : 2-253-04831-3

Quatrième de couverture :

Par une journée torride, Liang, neuf ans, arrive avec ses parents et sa petite sœur, sur une charrette tirée par un âne, dans un village au nord de la Chine. Son père vient d’être nommé préfet. La famille Li commence une vie nourrie des idées révolutionnaires.
L’enfant découvre avec son ami Tian, fils d’un paysan, une Chine, avec ses croyances religieuses et ses rites, que les gens de la ville ignorent. La croix d’une église française domine le village.
La Grande Révolution Culturelle est déclenchée : on fouille chez les gens pour éliminer tout objet anti-révolutionnaire, cheveux longs et chignon sont féodaux, le pantalon étroit et les jouets appartiennent à la bourgeoisie…
Liang grimpe pour détruire la croix de l’église, afin d’être digne de sa famille. Son rêve est vite brisé : ses parents eux-mêmes sont humiliés, jetés en prison…
Le Sorgho Rouge, un roman grave et profond, écrit directement en français par un Chinois qui sait de quoi il parle.


Mon appréciation :

Je suis tombée par hasard à la librairie sur ce bel ouvrage. C’est une histoire simple. Elle tourne autour d’un enfant de dix ans qui a bien du mal à suivre dans un monde d’adulte où tout peut basculer du jour au lendemain sans que les personnes n’aient changées.
Il se fait très mal à ce changement de vie qui l’envoie vivre à la campagne et l’expression de ses sentiments est disséquée, étirée pour qu’on puisse bien comprendre dans quelle impasse il est. A la fois, féru d’idées révolutionnaires, il s’interroge également sur le « Seigneur du Ciel » qui semble avoir une place omniprésente dans ce petit village qui l’accueille.
Liang est le personnage central de l’histoire et nous fait vivre à travers ses yeux d’enfant la réalité de la Grande Révolution Culturelle. Nous voyons à travers lui, quels étaient les enjeux de ce changement radical de perception de la vie, la haine des bourgeois, le rejet de toutes formes de religion. C’est une vision souvent violente et injuste qui remet en question la perspicacité de la Révolution Culturelle, du moins, l’application qu’elle a eu dans toute la Chine et particulièrement dans les villages campagnards. C’est dans ces endroits semble t-il que les changements ont été les plus brutaux et les plus radicaux.

C’est un livre qui laisse une trace après sa lecture et nous laisse perplexe. Comment allier idéaux et sentiments personnels ?

merci Mevlana pour ta belle critique

c'est pratiquement un livre autobiographique puisque l'auteur a vécu cela aussi dans son enfance

merci pour cette présentation Mevlânâ