[Gary, Romain] La promesse de l'aube
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Votre avis sur ce livre :
[Gary, Romain] La promesse de l'aube
Lu dans le cadre de la lecture commune de juillet-aout 2012
Editeur : Gallimard (1973)
Collection : Folio
N° ISBN : 978-2-0703-6373-5
Nombre de pages : 390
Prix : 7€50
Présentation de l'éditeur :
À l'aube de la vie, le narrateur se fait une promesse : ces années qui l'attendent, il les déposera aux pieds de sa mère pour réparer toutes les souffrances qu'elle a endurées. Il tâchera de combler tous ses désirs et de compenser par la gloire les humiliations que cette Russe immigrée, seule et sans un sou, a dû subir pour pouvoir déposer avec fierté, tous les jours, le bifteck du déjeuner dans l'assiette de son fils unique et adoré, ne se réservant que le gras de la cuisson. Avec admiration, humour et lucidité, ce fils fait le récit de leur parcours de la Pologne à la France. Ce roman autobiographique, qui s'appuie sur un langage poétique d'une grande pudeur, est un élan prolongé d'amour, et peut-être de rancœur d'avoir été trop aimé. De la carrière militaire et diplomatique de Gary à sa réussite littéraire en passant par ses rapports humains, tout est vu à la lumière de l'amour de cette mère au caractère entier, émouvant, mais également envahissante et insupportable. Au seuil de sa vie, le narrateur aura donc respecté son serment ; mais la vie, elle, n'aura pas tenu parole, ne comblant jamais le vide que l'absence de cette mère formidable aura laissé dans la poitrine du héros.
À l'aube de la vie, le narrateur se fait une promesse : ces années qui l'attendent, il les déposera aux pieds de sa mère pour réparer toutes les souffrances qu'elle a endurées. Il tâchera de combler tous ses désirs et de compenser par la gloire les humiliations que cette Russe immigrée, seule et sans un sou, a dû subir pour pouvoir déposer avec fierté, tous les jours, le bifteck du déjeuner dans l'assiette de son fils unique et adoré, ne se réservant que le gras de la cuisson. Avec admiration, humour et lucidité, ce fils fait le récit de leur parcours de la Pologne à la France. Ce roman autobiographique, qui s'appuie sur un langage poétique d'une grande pudeur, est un élan prolongé d'amour, et peut-être de rancœur d'avoir été trop aimé. De la carrière militaire et diplomatique de Gary à sa réussite littéraire en passant par ses rapports humains, tout est vu à la lumière de l'amour de cette mère au caractère entier, émouvant, mais également envahissante et insupportable. Au seuil de sa vie, le narrateur aura donc respecté son serment ; mais la vie, elle, n'aura pas tenu parole, ne comblant jamais le vide que l'absence de cette mère formidable aura laissé dans la poitrine du héros.
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Invité- Invité
Re: [Gary, Romain] La promesse de l'aube
Les sujets de la lecture commune sont ouverts...
Invité- Invité
Re: [Gary, Romain] La promesse de l'aube
A vrai dire, je ne sais pas trop que penser de ce roman autobiographique. Il est parfaitement bien écrit - on saurait pas dire autre chose de l'écriture de Romain Garry - mais j'ai énormément de mal a le lire et j'avoue, de ne pas l'avoir fini.
Le personnage de la 'mère' si envahissante, tellement axée sur son fils, de vouloir lui imposer son point de vue de la réussite qu'il devrait avoir, m'irrite au plus haut point. Elle ne le laisse jamais respirer, jamais être lui même; Elle prétend de l'aimer, mais pour moi, Elle aime l’image qu'elle se fait de lui, la personnalité, qu'il devrait devenir, n'est rien d'autre, que la projection de ce qu'elle attendait de sa propre réussite de la vie, Elle qui voulait être une grande actrice mondialement connue, fréquenter le meilleur monde et qui finalement est resté une obscure saltimbanque.
En fin de compte, quand on connait le succès du romancier de Romain Garry et son parcours dans la vie diplomatique, elle a finalement réussie de forger un personnage digne de ses souhaits.
Mais Lui, est qu'il a vraiment existé comme il le voulait, sans penser toujours au désir de sa mère? On se le demande.
Je vais reprendre se roman un peu plus tard, je le promets, mais pour l'instant, cette mère m'ennuie.
Le personnage de la 'mère' si envahissante, tellement axée sur son fils, de vouloir lui imposer son point de vue de la réussite qu'il devrait avoir, m'irrite au plus haut point. Elle ne le laisse jamais respirer, jamais être lui même; Elle prétend de l'aimer, mais pour moi, Elle aime l’image qu'elle se fait de lui, la personnalité, qu'il devrait devenir, n'est rien d'autre, que la projection de ce qu'elle attendait de sa propre réussite de la vie, Elle qui voulait être une grande actrice mondialement connue, fréquenter le meilleur monde et qui finalement est resté une obscure saltimbanque.
En fin de compte, quand on connait le succès du romancier de Romain Garry et son parcours dans la vie diplomatique, elle a finalement réussie de forger un personnage digne de ses souhaits.
Mais Lui, est qu'il a vraiment existé comme il le voulait, sans penser toujours au désir de sa mère? On se le demande.
Je vais reprendre se roman un peu plus tard, je le promets, mais pour l'instant, cette mère m'ennuie.
Invité- Invité
Re: [Gary, Romain] La promesse de l'aube
Je dois dire que je rejoins parfaitement l'analyse de Christa Noel et je ne l'ai pas terminé non plus.
Je me suis rendue compte en cours de route que je l'avais déjà commencé dans ma jeunesse et que je n'avais pas pu le terminer. Cette mère omniprésente, omnipotente me tape sur le système et on a vraiment l'impression que Romain Gary n'a pas vécu sa vie mais celle que sa mère souhaitait pour lui.
En ce qui concerne l'écriture, c'est fluide, joliment écrit et avec beaucoup d'humour...
Je me suis rendue compte en cours de route que je l'avais déjà commencé dans ma jeunesse et que je n'avais pas pu le terminer. Cette mère omniprésente, omnipotente me tape sur le système et on a vraiment l'impression que Romain Gary n'a pas vécu sa vie mais celle que sa mère souhaitait pour lui.
En ce qui concerne l'écriture, c'est fluide, joliment écrit et avec beaucoup d'humour...
Invité- Invité
Re: [Gary, Romain] La promesse de l'aube
ouf, je ne suis pas seule a trouver cette mère non seulement pas admirable, mais carrément vampirisant; ce n'est vraiment pas ma conception de mère. Pauvre Romain Gary. Cela doit être très dur, de vivre sa vie contre ses parents, en occurrence de sa mère.Le sentiment entre l'amour que l'on lui porte et logiquement aussi la haine, contre Celle qui se mêle de tout, doit être épuisant.
Invité- Invité
Re: [Gary, Romain] La promesse de l'aube
Mon avis
Le titre du livre autobiographique est bien sûr la promesse faite à sa mère par le narrateur lors de son adolescence, celle-ci prévoyait pour lui un avenir brillant. Une mère passionnée qui tout compte fait fut le grand amour de la vie de Romain Gary qui nous raconte les bonheurs et les humiliations reçues, mais aussi ses aventures de la guerre qui ont commencé par son dur apprentissage d’aviateur. Il nous conte aussi son enfance en Russie, sa vie en Pologne et toujours avec mère arrive à Nice. Pendant cette lecture on ressent tellement l’amour de la mère avec ses incongruités, je n’ai pas aimé toutes les manifestations de cette mère pour mettre son garçon à la tête de tous, bien souvent à la grande honte de celui-ci qui cependant n’a jamais manqué de rien. C’est l’histoire d’un amour maternel, d’une femme courageuse ne poursuivant qu’un seul but et celle d’un fils qui se surpassera pour sa mère, je pense qu’il a écrit ce livre en son hommage. Une lecture appréciée car je ne connaissais rien de la vie Romain Gary. 4/5
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Gary, Romain] La promesse de l'aube
Presqu'achevé
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Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Gary, Romain] La promesse de l'aube
J'ai déjà lu deux de ses livres, La vie devant soi et Les racines du ciel. Comme j'avais bien aimé les deux, je note celui-ci.
Invité- Invité
Re: [Gary, Romain] La promesse de l'aube
[b]Avis et commentaires[/b] :
Jamais un roman n'a jamais été à caractère autant autobiographique que celui-ci. Dans un style brillant et sur plus de 391 pages, j'ai pu découvrir et suivre le parcours. De son enfance polonaise, où sa mère dresse pour lui déjà des plans glorieux à la fois militaire, littéraire et diplomatique jusqu'au pasage en France, seule terre valable pour le destin qu'elle lui dresse avec sa carrière militaire et ses débuts d'écrivains, tout est ici narré de la manière la plus drôle et sensible possible.
Comment ne pas s'attacher aux pas du narrateur, totalement sous l'emprise d'une mère de nature malade, seule à l'élever, à la fois exclusive, autoritaire mais aussi prête à tous les sacrifices pour valoriser son fils aux yeux de la société et du monde. Jamais, dans mes lectures, je n'ai tant retrouvé de similitudes sinon avec le parcours d'un Albert Cohen par exemple ; une mère possessive, exclusive, jouant l'intermédiare et sacrifiant sa vie au culte de ce fils qu'elle veut prodige. Bien sûr il va tenter de s'en démarquer, il va la détester mais surtour, inconsciemment , accomplir ce destin au prix de résignations, de travails, de mensonges. Sa vie sentimentale fut aussi mise de côté, parfois, si elle ne plaisait pas à son unique amour ; sa mère.
Passionnant ce parcours d'un homme, au coeur d'un monde troublé, en guerre, récit d'une vie étonnante, d'un enfant de son siècle.
Jamais un roman n'a jamais été à caractère autant autobiographique que celui-ci. Dans un style brillant et sur plus de 391 pages, j'ai pu découvrir et suivre le parcours. De son enfance polonaise, où sa mère dresse pour lui déjà des plans glorieux à la fois militaire, littéraire et diplomatique jusqu'au pasage en France, seule terre valable pour le destin qu'elle lui dresse avec sa carrière militaire et ses débuts d'écrivains, tout est ici narré de la manière la plus drôle et sensible possible.
Comment ne pas s'attacher aux pas du narrateur, totalement sous l'emprise d'une mère de nature malade, seule à l'élever, à la fois exclusive, autoritaire mais aussi prête à tous les sacrifices pour valoriser son fils aux yeux de la société et du monde. Jamais, dans mes lectures, je n'ai tant retrouvé de similitudes sinon avec le parcours d'un Albert Cohen par exemple ; une mère possessive, exclusive, jouant l'intermédiare et sacrifiant sa vie au culte de ce fils qu'elle veut prodige. Bien sûr il va tenter de s'en démarquer, il va la détester mais surtour, inconsciemment , accomplir ce destin au prix de résignations, de travails, de mensonges. Sa vie sentimentale fut aussi mise de côté, parfois, si elle ne plaisait pas à son unique amour ; sa mère.
Passionnant ce parcours d'un homme, au coeur d'un monde troublé, en guerre, récit d'une vie étonnante, d'un enfant de son siècle.
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Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
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Re: [Gary, Romain] La promesse de l'aube
J'avais aimé le livre "La vie devant soi" que j'avais beaucoup apprécié.D'ailleurs, je ne conteste en rien la façon d'écrire de Romain Gary, qui est brillante, c'est simplement cette Mère tellement possessive, qui "ne passe pas".
Invité- Invité
Re: [Gary, Romain] La promesse de l'aube
Comme le disait l'auteur: «... ce livre est d'inspiration autobiographique mais ce n'est pas une autobiographie...»
Ce même auteur, sous le pseudonyme d'Émile Ajar, est l'auteur de «L'angoisse du roi Salomon», un roman qui m'a beaucoup plu.
Cette autobiographie-ci qui n'en est pas une m'a cependant paru d'une longueur incommensurable. J'avais l'impression que ce pas de deux entre la mère et l'écrivain était itératif et éternel.
Romain Gary, né en 1914, s'est suicidé en 1980. Paix à son âme.
Ma cote: 2/5.
Ce même auteur, sous le pseudonyme d'Émile Ajar, est l'auteur de «L'angoisse du roi Salomon», un roman qui m'a beaucoup plu.
Cette autobiographie-ci qui n'en est pas une m'a cependant paru d'une longueur incommensurable. J'avais l'impression que ce pas de deux entre la mère et l'écrivain était itératif et éternel.
Romain Gary, né en 1914, s'est suicidé en 1980. Paix à son âme.
Ma cote: 2/5.
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Re: [Gary, Romain] La promesse de l'aube
Combien sommes-nous réellement à essayer d'honorer nos promesses ? Tout enfant déjà, Romain (le personnage, mais l'écrivain est à peine voilé derrière lui) a promis à sa mère qui l'élève seule de la venger contre la vie qui la malmène. Pour être à la hauteur, il déploie autant d'énergie qu'elle en met à le fourrer dans des situations plus embarrassantes les unes que les autres. On souffre avec lui des excès de cet amour maternel qui déborde et l'étouffe, mais on est aspiré par son élan, son optimisme et son humour. On referme ce livre avec la ferme intention d'arrêter de se prendre au sérieux et de commencer, enfin, à se battre contre la terre entière au nom de ceux que l'on aime.
PS pour celles et ceux qui ont calé en route : la fin mérite que l'on s'accroche un peu au milieu !
PS pour celles et ceux qui ont calé en route : la fin mérite que l'on s'accroche un peu au milieu !
Re: [Gary, Romain] La promesse de l'aube
Commencé avec enthousiasme,failli arrêter au trois quart de roman, (des longueurs, des répétitions, cette mère omniprésente,ralenti vers le milieu, mais ne regrette pas d'être allée au bout du roman, avec entrain, l'intérêt redémarre avec son arrivée en Angleterre
Dommage qu'il est compris trop tard que l'on perd beaucoup à vivre que dans le coeur d'une seule personne soit-elle sa mère
Dommage qu'il est compris trop tard que l'on perd beaucoup à vivre que dans le coeur d'une seule personne soit-elle sa mère
Invité- Invité
Re: [Gary, Romain] La promesse de l'aube
Beaucoup d'avis mitigé pour un livre qui m'a pourtant semblé exceptionnel. Un livre splendide, porté par une écriture magnifique, subtil et raffiné. Un livre où l'auteur se raconte et raconte la relation qu'il a eut avec sa mère. Certes elle à été compliqué, Et alors? Elle n'en est pas moins forte. Livre écrit avec pudeur mais surtout avec beaucoup de dérision. Ce livre est une reconnaissance de dette et un bel hommage. C'est fin et c'est très beau.
Coup de cœur
9/10
Coup de cœur
9/10
Sarfre- Grand expert du forum
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