[Enard, Mathias] Rue des voleurs
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[Enard, Mathias] Rue des voleurs
[Enard, Mathias]
Rue des voleurs
Actes Sud 22 août 2012
ISBN 978-2-330-01267-0
256 pages
Quatrième de couverture
C’est un jeune Marocain de Tanger, un garçon sans histoire, un musulman passable, juste trop avide de liberté et d’épanouissement, dans une société peu libertaire. Au lycée, il a appris quelques bribes d’espagnol, assez de français pour se gaver de Série Noire. Il attend l’âge adulte en lorgnant les seins de sa cousine Meryem. C’est avec elle qu’il va “fauter”, une fois et une seule. On les surprend : les coups pleuvent, le voici à la rue, sans foi ni loi.
Commence alors une dérive qui l’amènera à servir les textes – et les morts – de manières inattendues, à confronter ses cauchemars au réel, à tutoyer l’amour et les projets d’exil.
Dans Rue des Voleurs, roman à vif et sur le vif, l’auteur de Zone retrouve son territoire hypersensible à l’heure du Printemps arabe et des révoltes indignées. Tandis que la Méditerranée s’embrase, l’Europe vacille. Il faut toute la jeunesse, toute la naïveté, toute l’énergie du jeune Tangérois pour traverser sans rebrousser chemin le champ de bataille. Parcours d’un combattant sans cause, Rue des Voleurs est porté par le rêve d’improbables apaisements, dans un avenir d’avance confisqué, qu’éclairent pourtant la compagnie des livres, l’amour de l’écrit et l’affirmation d’un humanisme arabe.
Mon avis
Encore une fois voici une quatrième de couverture très explicite, alors je vais tout simplement parler de mon ressenti pendant cette lecture. Tout d’abord c’est le narrateur qui nous parle de ses déboires, il faut dire que le destin est rude pour le jeune garçon. Il est vrai que lorsqu’il se retrouve à la rue sans rien, c’est un mauvais début pour lui, mis à part son ami Bassam qui bientôt lui trouve un travail de recopie d’anciens textes, travail fastidieux pour lui, cependant il s’accroche car son amour pour sa jolie cousine Meryem le soutient. C’est un garçon intelligent, il aime la littérature et la poésie arabe, il a beaucoup d’énergie, il lui faut composer avec ce que la vie lui donne. Beaucoup de faits historiques font surface de temps à autres, tel le printemps arabe qui a débuté en décembre 2010. Pour le héros l’existence restera grise jusqu’à la fin ou il découvre que son ami Bassam fait partie d’une groupe de terroristes. L’auteur tout au long du roman distille des références à des auteurs arabes, à leurs poèmes, ce qui nous donne ( La rue des voleurs) comme toile de fond, celle-ci d’ailleurs est réellement une rue de Barcelone…Cette fiction est presque un documentaire sur l’amertume de l’âme profonde ou certains aiment se battre, servir les Frères Musulmans, renoncer, essayer de placer sa liberté en rapport à la religion, sur une poignée de d’Arabes en pleine révolution, une fiction qui laisse place à la réalité et à l’actualité. Un roman mouvementé, bien écrit, palpitant parce que rempli de péripéties et qui plante tellement bien le décor des personnages en proie à une vie de plus en plus difficile mais toujours avec la rage de s’en sortir. Un roman que j’ai lu avec beaucoup de plaisir et que je recommande. 4,5/5
Rue des voleurs
Actes Sud 22 août 2012
ISBN 978-2-330-01267-0
256 pages
Quatrième de couverture
C’est un jeune Marocain de Tanger, un garçon sans histoire, un musulman passable, juste trop avide de liberté et d’épanouissement, dans une société peu libertaire. Au lycée, il a appris quelques bribes d’espagnol, assez de français pour se gaver de Série Noire. Il attend l’âge adulte en lorgnant les seins de sa cousine Meryem. C’est avec elle qu’il va “fauter”, une fois et une seule. On les surprend : les coups pleuvent, le voici à la rue, sans foi ni loi.
Commence alors une dérive qui l’amènera à servir les textes – et les morts – de manières inattendues, à confronter ses cauchemars au réel, à tutoyer l’amour et les projets d’exil.
Dans Rue des Voleurs, roman à vif et sur le vif, l’auteur de Zone retrouve son territoire hypersensible à l’heure du Printemps arabe et des révoltes indignées. Tandis que la Méditerranée s’embrase, l’Europe vacille. Il faut toute la jeunesse, toute la naïveté, toute l’énergie du jeune Tangérois pour traverser sans rebrousser chemin le champ de bataille. Parcours d’un combattant sans cause, Rue des Voleurs est porté par le rêve d’improbables apaisements, dans un avenir d’avance confisqué, qu’éclairent pourtant la compagnie des livres, l’amour de l’écrit et l’affirmation d’un humanisme arabe.
Mon avis
Encore une fois voici une quatrième de couverture très explicite, alors je vais tout simplement parler de mon ressenti pendant cette lecture. Tout d’abord c’est le narrateur qui nous parle de ses déboires, il faut dire que le destin est rude pour le jeune garçon. Il est vrai que lorsqu’il se retrouve à la rue sans rien, c’est un mauvais début pour lui, mis à part son ami Bassam qui bientôt lui trouve un travail de recopie d’anciens textes, travail fastidieux pour lui, cependant il s’accroche car son amour pour sa jolie cousine Meryem le soutient. C’est un garçon intelligent, il aime la littérature et la poésie arabe, il a beaucoup d’énergie, il lui faut composer avec ce que la vie lui donne. Beaucoup de faits historiques font surface de temps à autres, tel le printemps arabe qui a débuté en décembre 2010. Pour le héros l’existence restera grise jusqu’à la fin ou il découvre que son ami Bassam fait partie d’une groupe de terroristes. L’auteur tout au long du roman distille des références à des auteurs arabes, à leurs poèmes, ce qui nous donne ( La rue des voleurs) comme toile de fond, celle-ci d’ailleurs est réellement une rue de Barcelone…Cette fiction est presque un documentaire sur l’amertume de l’âme profonde ou certains aiment se battre, servir les Frères Musulmans, renoncer, essayer de placer sa liberté en rapport à la religion, sur une poignée de d’Arabes en pleine révolution, une fiction qui laisse place à la réalité et à l’actualité. Un roman mouvementé, bien écrit, palpitant parce que rempli de péripéties et qui plante tellement bien le décor des personnages en proie à une vie de plus en plus difficile mais toujours avec la rage de s’en sortir. Un roman que j’ai lu avec beaucoup de plaisir et que je recommande. 4,5/5
Dernière édition par PetitePrincesse le Mer 22 Aoû 2012 - 17:52, édité 1 fois (Raison : ajout sondage)
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Enard, Mathias] Rue des voleurs
Celui là je le note ! merci Lalyre de cette présentation et surtout de cette superbe critique !
marie do- Grand sage du forum
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Re: [Enard, Mathias] Rue des voleurs
Merci Lalyre, je le note également, tu donnes envie de le lire.
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Tenir debout de Mélissa da Costa
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Re: [Enard, Mathias] Rue des voleurs
Merci Lalyre, je le note également, tu donnes envie de le lire.
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Re: [Enard, Mathias] Rue des voleurs
un de mes coups de coeur de cette rentré, présent dans la Sélection Goncourt et Goncourt des Lycéens 2012, je pense qu'il le mérite.
Invité- Invité
Re: [Enard, Mathias] Rue des voleurs
Mon avis : En mars 2011, je m'étais attaquée au prix "Goncourt des lycéens" reçu par Mathias Enard pour Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants et contre toute attente, j'avais passé un excellent moment de lecture donc quand j'ai vu qu'il sortait un autre livre, j'ai vraiment voulu me faire une autre idée de l'auteur. C'est chose faite et je n'ai pas été décue.
C'est le début du printemps arabe, la révolution du Jasmin en Tunisie, les manifs de la place Tarir en Egypte et Lakhdar jeune Marocain qui vit à Tanger pose un regard rempli d'espoir : l'europe, les filles, les minis jupes ... mais tout bascule le jour où il est pris en flagrant délit "d'amour" par ses parents. Comme les traditions sont encore très présentes dans le pays, son père le chasse
Après quelques divagations, son meilleur ami Bassam va lui trouver du travail à la mosquée en tant que libraire du Cheik Nouredine mais il va aussi faire la connaissance de Judit, une jeune espagnole et il va baser tous ses espoirs dans cet amour naissant. Il va vivre de petits boulots mais en attendant, il a toujours un regard tourné vers l'Europe.
J'ai vraiment passé un excellent moment de lecture, j'ai retrouvé la plume de l'auteur, le style, c'est très très bien écrit, nous allons suivre le récit de Lakhdar avec ses pensées, ses envies et surtout ses espoirs qui le font rêver de jours meilleurs. Vous ne saurez qu'à la fin ce qu'il est rééllement devenu. De l'attentat de Marrakech à la révolte des indignés en Espagne, en passant par la montée de l'intégrisme, Mathias Enard nous livre un roman d'actualité.
C'est le début du printemps arabe, la révolution du Jasmin en Tunisie, les manifs de la place Tarir en Egypte et Lakhdar jeune Marocain qui vit à Tanger pose un regard rempli d'espoir : l'europe, les filles, les minis jupes ... mais tout bascule le jour où il est pris en flagrant délit "d'amour" par ses parents. Comme les traditions sont encore très présentes dans le pays, son père le chasse
Après quelques divagations, son meilleur ami Bassam va lui trouver du travail à la mosquée en tant que libraire du Cheik Nouredine mais il va aussi faire la connaissance de Judit, une jeune espagnole et il va baser tous ses espoirs dans cet amour naissant. Il va vivre de petits boulots mais en attendant, il a toujours un regard tourné vers l'Europe.
J'ai vraiment passé un excellent moment de lecture, j'ai retrouvé la plume de l'auteur, le style, c'est très très bien écrit, nous allons suivre le récit de Lakhdar avec ses pensées, ses envies et surtout ses espoirs qui le font rêver de jours meilleurs. Vous ne saurez qu'à la fin ce qu'il est rééllement devenu. De l'attentat de Marrakech à la révolte des indignés en Espagne, en passant par la montée de l'intégrisme, Mathias Enard nous livre un roman d'actualité.
Invité- Invité
Re: [Enard, Mathias] Rue des voleurs
Un bon petit roman français contemporain, écrit dans un style de qualité et très agréable à lire. Rien à redire, c'est très bien fait et passionnant. En plus le sujet colle complètement à l'actualité. J'ai beaucoup aimé et le conseille sans hésiter.
7/10
7/10
Sarfre- Grand expert du forum
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Emploi/loisirs : Informatique
Genre littéraire préféré : Romans classiques, contemporains; Sciences humaines; Fantasy; Policier, Thriller.
Date d'inscription : 14/01/2011
Re: [Enard, Mathias] Rue des voleurs
J’ai beaucoup aimé ce roman. Lakhdar est un personnage très courageux mais avec qui la vie n’a pas décidé d’être sympa. Il affronte du mieux qu’il peut les difficultés en essayant de rester fidèle à lui-même.
Je trouve que l’auteur dépeint très bien les lieux, l’ambiance et les situations tout au long des déboires et du périple du jeune homme.
C’est le deuxième livre que je lis de Mathias Enard, un auteur qui mérite vraiment toutes les éloges qui lui sont faites.
Je trouve que l’auteur dépeint très bien les lieux, l’ambiance et les situations tout au long des déboires et du périple du jeune homme.
C’est le deuxième livre que je lis de Mathias Enard, un auteur qui mérite vraiment toutes les éloges qui lui sont faites.
lili78- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 2660
Age : 52
Localisation : chez moi
Emploi/loisirs : Bibliothécaire / lecture, cuisine, jardinage, balades
Genre littéraire préféré : un peu de tout suivant mes humeurs
Date d'inscription : 14/10/2011
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