[Enard, Mathias] Boussole
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[Enard, Mathias] Boussole
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[Enard, Mathias]
Boussole
Actes Sud 19 août 2015
ISBN 978 2 330 05312 3
Quatrième de couverture
La nuit descend sur Vienne et sur l’appartement où Franz Ritter, musicologue épris d’Orient, cherche en vain le sommeil, dérivant entre songes et souvenirs, mélancolie et fièvre, revisitant sa vie, ses emballements, ses rencontres et ses nombreux séjours loin de l’Autriche – Istanbul, Alep, Damas, Palmyre, Téhéran… –, mais aussi questionnant son amour impossible avec l’idéale et insaisissable Sarah, spécialiste de l’attraction fatale de ce Grand Est sur les aventuriers, les savants, les artistes, les voyageurs occidentaux...Ainsi se déploie un monde d’explorateurs des arts et de leur histoire, orientalistes modernes animés d’un désir pur de mélanges et de découvertes que l’actualité contemporaine vient gifler. Et le tragique écho de ce fiévreux élan brisé résonne dans l’âme blessée des personnages comme il traverse le livre.
Roman nocturne, enveloppant et musical, tout en érudition généreuse et humour doux-amer, Boussole est un voyage et une déclaration d’admiration, une quête de l’autre en soi et une main tendue – comme un pont jeté entre l’Occident et l’Orient, entre hier et demain, bâti sur l’inventaire amoureux de siècles de fascination, d’influences et de traces sensibles et tenaces, pour tenter d’apaiser les feux du présent.
Mon avis
Dans ce livre, on voyage dans le passé avec Franz Ritter le narrateur, ce retour sur son passé va durer de minuit à 7 heures, car il est insomniaque et malade, c’est en tout cas ce qu’il dit…Il nous relate les événements survenus lors de sa vie rythmée par ses voyages à Istamboul, Téhéran, Damas et Palmyre, à propos de Palmyre, il évoque la reine Zénobie qui s’empara des rênes du pouvoir, exerçant la régence au nom de son fils Vaballah, elle fut l’une des femmes les plus remarquables de l’Antiquité par sa beauté et son intelligence politique. Je me suis laissée embarquer avec plaisir au rythme des œuvres de Mozart, Liszt, Bethoven et bien d’autres mais aussi des compositeurs orientalistes. Se trouvant au Liban, il déclare que Sarah et lui étaient traités avec raffinement, obséquiosité en suave langueur et cet ensemble leurs donnait l’impression d’habiter les terres perdues des Milles et Une Nuits, réapparues pour eux seuls. Revenons sur terre pour parler de la mort de Tallerand, la fuite de Louis-Philippe lors de la révolution de 1848, l’affaire Teste-Cubières, la chute de Napoléon, des contes de Gobineau etc.. Un récit formidable et d’une incroyable érudition avec les souvenirs intimes du musicologue et ses multiples rencontres, un texte plein de méandres, une richesse d’évocations, la musique omniprésente ainsi que la littérature et l’orientalisme. Car ainsi est Boussole, une intrusion dans le passé, un songe éveillé ou les souvenirs se bousculent et se chevauchent, une piste remontée au gré de la mémoire du narrateur. Un roman riche d’évocations et de multiples références géographiques, scientifiques, ardu mais fascinant complété par des proses orientales. Un seul bémol, des phrases très longues qui cependant ne m’ont pas empêchée d’apprécier cette belle et intéressante lecture.
Un beau passage dans une lettre écrite par Sarah
Mon opium à moi, ce sont ces textes et ces images que je vais chercher chaque jour dans les bibliothèques parisiennes, ces papillons de mots que je collectionne, que j’observe sans penser à autre chose, une mer de vieux livres ou j'aimerais me noyer....
Boussole
Actes Sud 19 août 2015
ISBN 978 2 330 05312 3
Quatrième de couverture
La nuit descend sur Vienne et sur l’appartement où Franz Ritter, musicologue épris d’Orient, cherche en vain le sommeil, dérivant entre songes et souvenirs, mélancolie et fièvre, revisitant sa vie, ses emballements, ses rencontres et ses nombreux séjours loin de l’Autriche – Istanbul, Alep, Damas, Palmyre, Téhéran… –, mais aussi questionnant son amour impossible avec l’idéale et insaisissable Sarah, spécialiste de l’attraction fatale de ce Grand Est sur les aventuriers, les savants, les artistes, les voyageurs occidentaux...Ainsi se déploie un monde d’explorateurs des arts et de leur histoire, orientalistes modernes animés d’un désir pur de mélanges et de découvertes que l’actualité contemporaine vient gifler. Et le tragique écho de ce fiévreux élan brisé résonne dans l’âme blessée des personnages comme il traverse le livre.
Roman nocturne, enveloppant et musical, tout en érudition généreuse et humour doux-amer, Boussole est un voyage et une déclaration d’admiration, une quête de l’autre en soi et une main tendue – comme un pont jeté entre l’Occident et l’Orient, entre hier et demain, bâti sur l’inventaire amoureux de siècles de fascination, d’influences et de traces sensibles et tenaces, pour tenter d’apaiser les feux du présent.
Mon avis
Dans ce livre, on voyage dans le passé avec Franz Ritter le narrateur, ce retour sur son passé va durer de minuit à 7 heures, car il est insomniaque et malade, c’est en tout cas ce qu’il dit…Il nous relate les événements survenus lors de sa vie rythmée par ses voyages à Istamboul, Téhéran, Damas et Palmyre, à propos de Palmyre, il évoque la reine Zénobie qui s’empara des rênes du pouvoir, exerçant la régence au nom de son fils Vaballah, elle fut l’une des femmes les plus remarquables de l’Antiquité par sa beauté et son intelligence politique. Je me suis laissée embarquer avec plaisir au rythme des œuvres de Mozart, Liszt, Bethoven et bien d’autres mais aussi des compositeurs orientalistes. Se trouvant au Liban, il déclare que Sarah et lui étaient traités avec raffinement, obséquiosité en suave langueur et cet ensemble leurs donnait l’impression d’habiter les terres perdues des Milles et Une Nuits, réapparues pour eux seuls. Revenons sur terre pour parler de la mort de Tallerand, la fuite de Louis-Philippe lors de la révolution de 1848, l’affaire Teste-Cubières, la chute de Napoléon, des contes de Gobineau etc.. Un récit formidable et d’une incroyable érudition avec les souvenirs intimes du musicologue et ses multiples rencontres, un texte plein de méandres, une richesse d’évocations, la musique omniprésente ainsi que la littérature et l’orientalisme. Car ainsi est Boussole, une intrusion dans le passé, un songe éveillé ou les souvenirs se bousculent et se chevauchent, une piste remontée au gré de la mémoire du narrateur. Un roman riche d’évocations et de multiples références géographiques, scientifiques, ardu mais fascinant complété par des proses orientales. Un seul bémol, des phrases très longues qui cependant ne m’ont pas empêchée d’apprécier cette belle et intéressante lecture.
Un beau passage dans une lettre écrite par Sarah
Mon opium à moi, ce sont ces textes et ces images que je vais chercher chaque jour dans les bibliothèques parisiennes, ces papillons de mots que je collectionne, que j’observe sans penser à autre chose, une mer de vieux livres ou j'aimerais me noyer....
lalyre- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 9623
Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Enard, Mathias] Boussole
Je m'interrogeais à propos de ce livre, ton avis me conforte dans l'idée qu'il faut que je le lise.
Merci Lalyre
Merci Lalyre
Re: [Enard, Mathias] Boussole
Quel beau voyage que ce récit! J'ai été divinement transporté dans tous ces endroits magiques qu'il nous décrit.
L'écriture est impeccable, et je n'ai pas du tout été gêné par les nombreux changements d'époque ou de lieu, qui arrivent parfois en pleine phrase car l'ont suit le cheminement de pensée du narrateur.
Il faut suivre cela dit, ne pas relâcher son intention, mais ce n'est pas un problème tant on est captivé par l'histoire de Franz.
J'ai aussi appris beaucoup de choses sur de grands personnages, historien, musicien de génie...
On y rencontre des destins incroyables.
L'écriture est impeccable, et je n'ai pas du tout été gêné par les nombreux changements d'époque ou de lieu, qui arrivent parfois en pleine phrase car l'ont suit le cheminement de pensée du narrateur.
Il faut suivre cela dit, ne pas relâcher son intention, mais ce n'est pas un problème tant on est captivé par l'histoire de Franz.
J'ai aussi appris beaucoup de choses sur de grands personnages, historien, musicien de génie...
On y rencontre des destins incroyables.
Invité- Invité
Re: [Enard, Mathias] Boussole
Lalyre et Ancalina, j'ai honte de dire que j'ai ce livre depuis quelques mois (cadeau d'une amie de France) et je ne l'ai pas encore lu. Il me faut du courage pour l'aborder. Je vais y aller bientot, j'espere.
Invité- Invité
Re: [Enard, Mathias] Boussole
Un coup de coeur! Quel livre!
Ce roman est un pièce de théâtre à un seul personnage insomniage et hypocondriaque. C'est un long monologue apporté par une nuit d'insomnie. Cette histoire aurait pu s'intituler "Insomnie orientale". Le personnage joue à saute-mouton avec divers sujets qui s'avèrent aussi intéressants les uns que les autres. Nous y rencontrons une galerie de personnages dont plusieurs sont célèbres. Ainsi, à la page 96 de mon édition, nous assistons au dernier spectacle de Beethoven dans un salon privé. L'auteur réussit à faire ressortir toute la tendresse et la tristesse de ce spectacle. Émouvant.
L'auteur sait rendre intéressant même ce qui aurait pu s'avérer hermétique pour un cerveau comme le mien.
En trame de fond de cette histoire, l'auteur nous fait entendre un chant assourdissant d'un désert silencieux.
Même avant d'avoir terminé ce livre, que j'hésite à nommer roman, je l'avais acheté pour le donner à un ami.
Que j'ai aimé! Un des grands romans qu'il m'a été donné de lire. Merci M. Enard.
Ma cote: 10/10.
Ce roman est un pièce de théâtre à un seul personnage insomniage et hypocondriaque. C'est un long monologue apporté par une nuit d'insomnie. Cette histoire aurait pu s'intituler "Insomnie orientale". Le personnage joue à saute-mouton avec divers sujets qui s'avèrent aussi intéressants les uns que les autres. Nous y rencontrons une galerie de personnages dont plusieurs sont célèbres. Ainsi, à la page 96 de mon édition, nous assistons au dernier spectacle de Beethoven dans un salon privé. L'auteur réussit à faire ressortir toute la tendresse et la tristesse de ce spectacle. Émouvant.
L'auteur sait rendre intéressant même ce qui aurait pu s'avérer hermétique pour un cerveau comme le mien.
En trame de fond de cette histoire, l'auteur nous fait entendre un chant assourdissant d'un désert silencieux.
Même avant d'avoir terminé ce livre, que j'hésite à nommer roman, je l'avais acheté pour le donner à un ami.
Que j'ai aimé! Un des grands romans qu'il m'a été donné de lire. Merci M. Enard.
Ma cote: 10/10.
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 3269
Age : 72
Localisation : Québec
Emploi/loisirs : Retraité
Genre littéraire préféré : Roman historique
Date d'inscription : 07/01/2012
Re: [Enard, Mathias] Boussole
J'ai du passer à coté de ce roman car même si j'ai appréciée les références historiques, musicales, litteraires, j'ai trouvé ce livre un peu décousu.
Après, à chacun de se faire son opinion.
Après, à chacun de se faire son opinion.
pétunia- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 1939
Localisation : Var
Genre littéraire préféré : Un peu de tout sauf la poesie et les BD
Date d'inscription : 18/01/2018
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