[Vasquez, Juan Gabriel] Le bruit des choses qui tombent
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[Vasquez, Juan Gabriel] Le bruit des choses qui tombent
[Vasquez, Juan Gabriel] Le bruit des choses qui tombent
[Vasquez, Juan Gabriel]
Le bruit des choses qui tombent
Seuil 23 août
ISBN 978-2-02-098501-7
293 pages
Quatrième de couverture
À quarante ans, Antonio Yammara dresse le bilan de sa vie et revient sur sa relation, brève mais lourde de conséquences, avec Ricardo Laverde, un homme laconique et secret qu’il a autrefois fréquenté dans une salle de billard du centre de Bogota. Un soir alors qu’ils marchent dans la rue, deux hommes à moto abattent Laverde et blessent grièvement Antonio. Traumatisé, ce dernier voit son rapport au monde se détériorer chaque jour davantage malgré l’amour qu’il porte aux siens. Deux ans après l’attentat, il reçoit un appel téléphonique d’une femme qui dit s’appeler Maya et être la fille de Laverde. Comprenant alors que pour pouvoir se débarrasser de son angoisse il doit affronter l’énigme de Laverde et de sa mort, il va trouver Maya. Ensemble, ils remontent le fil du passé et de la mémoire, jusqu’aux années 1970 où l’un et l’autre ont grandi dans l’ombre du commerce mortifère de la drogue et la violence des cartels qui ont mené la Colombie au bord de l’abîme.
La prose lumineuse et sereine de Juan Gabriel Vásquez aborde le problème des traces laissées par l’Histoire dans la psyché d’une génération contrainte de payer pour les crimes de celle qui l’a précédée.
Mon avis
Ecrit à la première personne, voici un roman dont la quatrième de couverture en dit déjà beaucoup. Il n’empêche qu’à la suite de la tuerie qui a tué son ami, Antonio, n’est plus le même homme, ses blessures bien sûr sont physiques mais c’est surtout la tête qui est malade, car de semaine en semaine le souvenir de Ricardo Laverde, resurgit fortuitement comme un mauvais tour que lui joue sa mémoire, cependant pour lui l’évocation du passé, se remémorer Ricardo Laverde est devenu un besoin urgent qui pourrait être un exercice profitable ou néfaste. Jusqu’au jour ou il reçoit une lettre de Maya,la fille de son ami disparu, lui proposant une rencontre pour parler de ce père qu’elle n’a jamais rencontré. C’est alors que le roman devient intéressant car ensemble ils vont reconstituer les pièces du puzzle de la vie de Ricardo au péril du couple d’Antonio car Elena, sa femme ne comprend pas le comportement de son mari. Pour l’histoire je n’irai pas plus loin, sinon que le titre (du bruit des choses qui tombent), c’est l’histoire d’Antonio, de Ricardo, d’Elena, de Maya, mais aussi celle du peuple Colombien qui subit toujours la violence, la corruption et le trafic de drogues ainsi que le terrorisme en un mot une époque instable. Un beau roman, un beau style pour décrire l’Histoire Colombienne, un très bon livre que j’ai aimé et que je recommande vivement. 4,5/5
Le bruit des choses qui tombent
Seuil 23 août
ISBN 978-2-02-098501-7
293 pages
Quatrième de couverture
À quarante ans, Antonio Yammara dresse le bilan de sa vie et revient sur sa relation, brève mais lourde de conséquences, avec Ricardo Laverde, un homme laconique et secret qu’il a autrefois fréquenté dans une salle de billard du centre de Bogota. Un soir alors qu’ils marchent dans la rue, deux hommes à moto abattent Laverde et blessent grièvement Antonio. Traumatisé, ce dernier voit son rapport au monde se détériorer chaque jour davantage malgré l’amour qu’il porte aux siens. Deux ans après l’attentat, il reçoit un appel téléphonique d’une femme qui dit s’appeler Maya et être la fille de Laverde. Comprenant alors que pour pouvoir se débarrasser de son angoisse il doit affronter l’énigme de Laverde et de sa mort, il va trouver Maya. Ensemble, ils remontent le fil du passé et de la mémoire, jusqu’aux années 1970 où l’un et l’autre ont grandi dans l’ombre du commerce mortifère de la drogue et la violence des cartels qui ont mené la Colombie au bord de l’abîme.
La prose lumineuse et sereine de Juan Gabriel Vásquez aborde le problème des traces laissées par l’Histoire dans la psyché d’une génération contrainte de payer pour les crimes de celle qui l’a précédée.
Mon avis
Ecrit à la première personne, voici un roman dont la quatrième de couverture en dit déjà beaucoup. Il n’empêche qu’à la suite de la tuerie qui a tué son ami, Antonio, n’est plus le même homme, ses blessures bien sûr sont physiques mais c’est surtout la tête qui est malade, car de semaine en semaine le souvenir de Ricardo Laverde, resurgit fortuitement comme un mauvais tour que lui joue sa mémoire, cependant pour lui l’évocation du passé, se remémorer Ricardo Laverde est devenu un besoin urgent qui pourrait être un exercice profitable ou néfaste. Jusqu’au jour ou il reçoit une lettre de Maya,la fille de son ami disparu, lui proposant une rencontre pour parler de ce père qu’elle n’a jamais rencontré. C’est alors que le roman devient intéressant car ensemble ils vont reconstituer les pièces du puzzle de la vie de Ricardo au péril du couple d’Antonio car Elena, sa femme ne comprend pas le comportement de son mari. Pour l’histoire je n’irai pas plus loin, sinon que le titre (du bruit des choses qui tombent), c’est l’histoire d’Antonio, de Ricardo, d’Elena, de Maya, mais aussi celle du peuple Colombien qui subit toujours la violence, la corruption et le trafic de drogues ainsi que le terrorisme en un mot une époque instable. Un beau roman, un beau style pour décrire l’Histoire Colombienne, un très bon livre que j’ai aimé et que je recommande vivement. 4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Vasquez, Juan Gabriel] Le bruit des choses qui tombent
Je vois que ce livre est paru il y a 2 jours !
Tu es rapide, lalyre !
Il me tente bien, mais il n'est évidemment pas disponible dans ma bibliothèque.
Je leur ai donc envoyé une suggestion d'achat. On verra bien...
Tu es rapide, lalyre !
Il me tente bien, mais il n'est évidemment pas disponible dans ma bibliothèque.
Je leur ai donc envoyé une suggestion d'achat. On verra bien...
Invité- Invité
Re: [Vasquez, Juan Gabriel] Le bruit des choses qui tombent
Virgule, ce sont des nouveautés que je lis en SP avant leur parution, mais j'attends qu'il soient sortis en librairie avant de mettre mes avisvirgule a écrit:Je vois que ce livre est paru il y a 2 jours !
Tu es rapide, lalyre !
Il me tente bien, mais il n'est évidemment pas disponible dans ma bibliothèque.
Je leur ai donc envoyé une suggestion d'achat. On verra bien...
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Vasquez, Juan Gabriel] Le bruit des choses qui tombent
Je le note, il m'a l'air vraiment très bien!
Invité- Invité
Re: [Vasquez, Juan Gabriel] Le bruit des choses qui tombent
Merci pour ta réponse, lalyre.
Je ne savais pas que ce système existait.
Ca veut dire quoi SP ?
Je ne savais pas que ce système existait.
Ca veut dire quoi SP ?
Invité- Invité
Re: [Vasquez, Juan Gabriel] Le bruit des choses qui tombent
SP veut dire service-presse, livre qui ne peut se vendre, envoyé en avant-première par l'éditeur chez le libraire c'est à dire chez mon fils qui me les fait lire pour lui donner mon avis.virgule a écrit:Merci pour ta réponse, lalyre.
Je ne savais pas que ce système existait.
Ca veut dire quoi SP ?
Bonne soirée virgule
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Vasquez, Juan Gabriel] Le bruit des choses qui tombent
Merci lalyre.
C'est comme les specimens qui sont envoyés avant parution aux enseignants, alors.
Et qui ne peuvent se vendre car il y a écrit SPECIMEN au dos.
C'est comme les specimens qui sont envoyés avant parution aux enseignants, alors.
Et qui ne peuvent se vendre car il y a écrit SPECIMEN au dos.
Invité- Invité
Re: [Vasquez, Juan Gabriel] Le bruit des choses qui tombent
Oui virgule, pour les libraire il est souvent mis, ne peut être vendu car c'est l'édition originale.virgule a écrit:Merci lalyre.
C'est comme les specimens qui sont envoyés avant parution aux enseignants, alors.
Et qui ne peuvent se vendre car il y a écrit SPECIMEN au dos.
Bonne lecture
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Vasquez, Juan Gabriel] Le bruit des choses qui tombent
A sa parution, ce livre m'avait énormément intrigué...son titre, sa couverture... Tout me donnait envie de le lire!
Tout d'abord je dois dire que ce livre est à la hauteur de mes espérances. L'histoire de ces deux hommes dont les destins se croisent et s'imbriquent, est à la fois forte et tragique. La Colombie dépeinte par l'auteur est celle des cartels de drogues, de la violence subit par la population, des actes terroristes...Au travers ce livre, l'auteur tend à nous faire partager l'histoire de son pays et ce que cela implique dans la vie des Colombiens depuis le « règne » de Pablo Escobar.
Le titre, énigmatique à souhait, se laisse percer à jour au fil des pages, si vous aussi voulez en comprendre le sens, il vous faudra ouvrir ce livre et vous laissez envouter par l'histoire...
Tout d'abord je dois dire que ce livre est à la hauteur de mes espérances. L'histoire de ces deux hommes dont les destins se croisent et s'imbriquent, est à la fois forte et tragique. La Colombie dépeinte par l'auteur est celle des cartels de drogues, de la violence subit par la population, des actes terroristes...Au travers ce livre, l'auteur tend à nous faire partager l'histoire de son pays et ce que cela implique dans la vie des Colombiens depuis le « règne » de Pablo Escobar.
Le titre, énigmatique à souhait, se laisse percer à jour au fil des pages, si vous aussi voulez en comprendre le sens, il vous faudra ouvrir ce livre et vous laissez envouter par l'histoire...
Invité- Invité
Re: [Vasquez, Juan Gabriel] Le bruit des choses qui tombent
merci Seriephile pour ton avis qui donne envie
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Vasquez, Juan Gabriel] Le bruit des choses qui tombent
Merci à mon fils qui m'a offert ce livre
Voici un livre qui ne m’a pas laissée indifférente… Le parcours d’un homme, sa vie ; son chemin et sans cesse, cette question: « Qu’en aurait-il été s’il n’avait pas fait « cette » rencontre ? »
Mais comme l’écrit l’auteur lui-même:
« Il n’y a pas de manie plus funeste ni de caprice plus dangereux que de spéculer sur les chemins qu’on n’a pas empruntés. »
Deux destins soigneusement reliés l’un à l’autre ; en filigrane, la Colombie, son histoire et surtout le trafic de drogue. Les choix des hommes, choix qui entrainent leur famille, leurs descendants, sans qu’ils en soient forcément conscients et s’ils le réalisent, c’est souvent trop tard….
L’écriture est belle, racée, profonde, soignée, les phrases parfois très longues sans qu’on ressente une impression de lourdeur. On passe d’une période à une autre, découvrant en même temps que la vie du personnage principal, qui se raconte, certains événements de la Colombie.
Ce n’est pas un cours d’histoire car l’œuvre est habilement « orchestrée » avec une cadence particulière que j’ai du mal à définir.
En effet, on chemine au rythme des pensées d’Antonio Yammara et c’est un homme qui n’est pas simple… Peut-être au départ, avant la rencontre, était-il un être humain « ordinaire » avec des interrogations, des remises en question, des requêtes, mais tout cela dans un « dosage » correct…… Mais il y a eu la rencontre….
J’ai l’impression qu’à partir de ce moment-là, son esprit est « pris en otage ».
Il ne peut plus raisonner de façon linéaire en suivant la vie et ce qu’elle nous offre (ou ce qu’on en fait). Il est obnubilé par le destin de celui qui a croisé sa route, tourmenté par les questions qui restent sans réponses. Cela tourne à l’obsession, il veut comprendre, il veut savoir, quitte à se perdre en route….
Mais en se perdant, ne perdra-t-il pas autre chose ? Son identité officielle? Ce qu’il est ? Pour devenir une ombre qui ne sait plus aimer, qui ne sait plus vivre ?
Voici un livre qui ne m’a pas laissée indifférente… Le parcours d’un homme, sa vie ; son chemin et sans cesse, cette question: « Qu’en aurait-il été s’il n’avait pas fait « cette » rencontre ? »
Mais comme l’écrit l’auteur lui-même:
« Il n’y a pas de manie plus funeste ni de caprice plus dangereux que de spéculer sur les chemins qu’on n’a pas empruntés. »
Deux destins soigneusement reliés l’un à l’autre ; en filigrane, la Colombie, son histoire et surtout le trafic de drogue. Les choix des hommes, choix qui entrainent leur famille, leurs descendants, sans qu’ils en soient forcément conscients et s’ils le réalisent, c’est souvent trop tard….
L’écriture est belle, racée, profonde, soignée, les phrases parfois très longues sans qu’on ressente une impression de lourdeur. On passe d’une période à une autre, découvrant en même temps que la vie du personnage principal, qui se raconte, certains événements de la Colombie.
Ce n’est pas un cours d’histoire car l’œuvre est habilement « orchestrée » avec une cadence particulière que j’ai du mal à définir.
En effet, on chemine au rythme des pensées d’Antonio Yammara et c’est un homme qui n’est pas simple… Peut-être au départ, avant la rencontre, était-il un être humain « ordinaire » avec des interrogations, des remises en question, des requêtes, mais tout cela dans un « dosage » correct…… Mais il y a eu la rencontre….
J’ai l’impression qu’à partir de ce moment-là, son esprit est « pris en otage ».
Il ne peut plus raisonner de façon linéaire en suivant la vie et ce qu’elle nous offre (ou ce qu’on en fait). Il est obnubilé par le destin de celui qui a croisé sa route, tourmenté par les questions qui restent sans réponses. Cela tourne à l’obsession, il veut comprendre, il veut savoir, quitte à se perdre en route….
Mais en se perdant, ne perdra-t-il pas autre chose ? Son identité officielle? Ce qu’il est ? Pour devenir une ombre qui ne sait plus aimer, qui ne sait plus vivre ?
Cassiopée- Admin
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Re: [Vasquez, Juan Gabriel] Le bruit des choses qui tombent
Cassiopée merci pour cette belle chronique
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Vasquez, Juan Gabriel] Le bruit des choses qui tombent
merci Cassiopée pour ton avis qui donne envie
louloute- Grand sage du forum
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