[Vasquez, Juan Gabriel] Une rétrospective
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[Vasquez, Juan Gabriel] Une rétrospective
[Vasquez, Juan Gabriel] Une rétrospective
[Vasquez, Juan Gabriel]
Une rétrospective
Editions Seuil 19 août 2022
453 pages
Quatrième de couverture
De passage à Barcelone pour la rétrospective que la Cinémathèque lui consacre, le réalisateur colombien Sergio Cabrera s’interroge : quel tour auraient pris sa carrière, ses mariages, ses relations familiales, sans l’influence de son père ? Ce père maoïste convaincu, qui emmena sa femme et leurs deux enfants vivre à Pékin pendant la Révolution culturelle puis qui les enrôla, au péril de leur vie, dans la guérilla colombienne.
Adolescent, Sergio a été garde rouge, ouvrier en usine et a suivi l’entraînement militaire du Parti. Il a connu le Paris de 1968 et rencontré Louis Malle. De retour en Colombie, il a combattu dans la jungle au nom de la révolution.
Entre les mains de Juan Gabriel Vásquez, cette existence hors du commun se meut en un roman haletant qui mêle avec talent l’intime et la grande marche de l’Histoire. Une aventure personnelle fascinante, symbole d'un courant de pensée qui façonna des générations entières à travers le monde.
Mon avis
Juan Gabriel Vasquez, dans ce très beau roman, nous fait de ce roman, l’histoire extrêmement riche du père Fausto et sa mère Lus Elena, ainsi que du fils Fausto Cabrera et sa sœur Marianella. Fausto encore très jeune va faire embarquer toute sa famille à Pékin pour suivre l’idéologie de Mao. Les deux enfants apprendront le chinois, irons à l’école et à leur tour vont embrasser l’idéologie maoïste, Sergio sera garde rouge de Mao. Cependant les parents vont repartir en Colombie pour intégrer la guérilla marxiste tendance Mao, laissant leurs enfants en Chine. Quelques années plus tard, Sergio et Marianella vont aussi comme leurs parents, à la fin des années 1960, devenir guérilleros, dans la jungle colombienne. Ils n’ont pas vingt ans et rentrent dans la lutte armée, mettant leur vie en danger car les révolutionnaires ne reculent devant rien. Tout cela est donc véridique, cependant mon résumé est bref, mais comme dit l’auteur, Une rétrospective est une œuvre de fiction mais elle ne contient aucun épisode imaginaire. Donc voici très synthétisée la vie de cette famille écrite en 449 pages ou à aucun moment, cette histoire fascinante avec des émotions variées ne m’ont ennuyée...Gros coup de coeur
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Vasquez, Juan Gabriel] Une rétrospective
Merci lalyre! C'est noté dans ma liste. XX
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Re: [Vasquez, Juan Gabriel] Une rétrospective
Juan Gabriel Vásquez nous offre, avec une maîtrise suprême, une œuvre littéraire qui acquiert la force d'un témoignage vital contemporain, celui de son ami, protagoniste du roman et homme de chair et de sang.
Très importante et pleine d'épisodes intéressants est la partie du texte qui raconte l'expérience de Sergio Cabrera, de sa sœur et de ses parents, au cœur même du temps et de l'espace dans lesquels se déroule la « révolution culturelle chinoise ». À partir de centaines de cassettes enregistrées de conversations entre l'écrivain et son protagoniste surgissent des dialogues, des souvenirs, une mémoire constamment tournée vers le passé que le lecteur lit, comme hypnotisé. Cabrera soumis pendant son enfance et sa jeunesse à ce totalitarisme idéologique qu’est le communisme maoïste. Comment peut-on dire qu'il s'agit d'un roman si l'expérience du personnage que raconte le narrateur est un témoignage direct, sa propre mémoire brute, comme s'il était pendant des heures, des jours et des mois sur le canapé d'un psychiatre freudien ? Oh, bien sûr, parce que l'habileté du narrateur et les ajouts fictionnels se mélangent pour obtenir un texte inédit et joyeux que j'oserais dire qui reproduit, et en même temps invente, ces scènes réelles avec des scénarii tout aussi réels. La formidable capacité du narrateur à narrer l'expérience terrifiante de son ami proche et de sa famille.
Nul doute qu’il s'agit d'un roman majeur : une chronique d'une époque fascinante dans un monde qui se voulait nouveau.
Très importante et pleine d'épisodes intéressants est la partie du texte qui raconte l'expérience de Sergio Cabrera, de sa sœur et de ses parents, au cœur même du temps et de l'espace dans lesquels se déroule la « révolution culturelle chinoise ». À partir de centaines de cassettes enregistrées de conversations entre l'écrivain et son protagoniste surgissent des dialogues, des souvenirs, une mémoire constamment tournée vers le passé que le lecteur lit, comme hypnotisé. Cabrera soumis pendant son enfance et sa jeunesse à ce totalitarisme idéologique qu’est le communisme maoïste. Comment peut-on dire qu'il s'agit d'un roman si l'expérience du personnage que raconte le narrateur est un témoignage direct, sa propre mémoire brute, comme s'il était pendant des heures, des jours et des mois sur le canapé d'un psychiatre freudien ? Oh, bien sûr, parce que l'habileté du narrateur et les ajouts fictionnels se mélangent pour obtenir un texte inédit et joyeux que j'oserais dire qui reproduit, et en même temps invente, ces scènes réelles avec des scénarii tout aussi réels. La formidable capacité du narrateur à narrer l'expérience terrifiante de son ami proche et de sa famille.
Nul doute qu’il s'agit d'un roman majeur : une chronique d'une époque fascinante dans un monde qui se voulait nouveau.
Dulcie- Grand expert du forum
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