[Bannel, Cédric] L'homme de Kaboul
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[Bannel, Cédric] L'homme de Kaboul
Titre: L’homme de Kaboul
Auteur: Cédric Bannel
Éditions: Robert Laffont (Mars 2011)
Nombre de pages: 400
ISBN: 9 782221 117156
Quatrième de couverture:
Dans Kaboul ravagée par la violence et la corruption, Oussama Kandar, chef de la brigade criminelle, croit encore à l'intégrité, à un code de l'honneur désuet et aux vieilles amitiés. Mais la découverte en apparence banale d'un cadavre va tout changer. Il devient l'homme à abattre. Dans les palais d'État comme dans les ruelles des bazars, on l'épie, on le dénonce, on le traque au nom d'intérêts supérieurs. Oussama est précipité dans une course-poursuite aux confins de l'Afghanistan. À ses trousses, des commandos assassins ; autour de lui, les talibans...
Mon avis:
Oui, je sais…Vos piles et vos listes de lecture sont impressionnantes….
Alors, pourquoi ce livre plutôt qu’un autre ?
S’il fallait donner une seule raison, je vous offrirai cette phrase, qui se trouve dans le roman:
«Peut-être qu’une autre Afghanistan émergera de notre action. Un pays libre, tourné vers la modernité, libéré des intégristes, sans corruption.» Capitaine Kukur
Le capitaine Kukur est une femme. Comme celle d’Oussama, chef de la brigade criminelle de Kaboul et personnage très attachant de ce roman ; elle refuse d’être transparente, de n’être qu’une au milieu des autres, sans personnalité, obligée de subir, d’obéir, de se taire…. Elles ont décidé d’agir, d’ouvrir la bouche pour exister …
En filigrane d’une enquête policière originale, bien menée, nous entraînant de Kaboul en Suisse, la lutte de ces femmes est expliquée, décortiquée de belle façon entre les lignes.
Tout paraît véridique et plausible (même si parfois, cela peut sembler exagéré) et l’auteur a dû, à mon avis, fournir un gros travail de documentation avant d’écrire.
Les protagonistes sont décrits en quelques mots choisis et nous les visualisons très vite, tant au niveau physique que caractère. Ousssama Kandar est homme droit, intègre, qui veut aller au bout des choses. On l’appelle sur les lieux d’un suicide et il ne croit pas à cette éventualité. Il décide d’enquêter, en cachette s’il le faut, en risquant sa vie parfois mais en se jurant de savoir ce qu’il s’est vraiment passé. Ce qui pourrait sembler une banale enquête (suicide ou pas) va s’avérer être une situation très compliquée, complexe, une vraie fourmilière avec beaucoup de galeries dont il lui faudra comprendre comment elles sont reliées…..
Mené de main de maître par une écriture incisive et percutante, ce livre vous emmènera loin de chez vous sur les traces d’Oussama Kandar, d’un jeune homme en Suisse, Nick, embarqué bien malgré lui dans cette affaire et du Mollah Bakir.
Les secrets d’état, les pots de vin, les trahisons, les alliances, les conflits d’intérêt…..tout est présent….
Le schéma : « les bons, les mauvais, tout est bien qui finit bien… » n’est pas celui que vous trouverez. Cette lecture va plus loin, beaucoup plus loin mais cela je vous le laisse découvrir….
Alors, pourquoi ce livre plutôt qu’un autre ?
S’il fallait donner une seule raison, je vous offrirai cette phrase, qui se trouve dans le roman:
«Peut-être qu’une autre Afghanistan émergera de notre action. Un pays libre, tourné vers la modernité, libéré des intégristes, sans corruption.» Capitaine Kukur
Le capitaine Kukur est une femme. Comme celle d’Oussama, chef de la brigade criminelle de Kaboul et personnage très attachant de ce roman ; elle refuse d’être transparente, de n’être qu’une au milieu des autres, sans personnalité, obligée de subir, d’obéir, de se taire…. Elles ont décidé d’agir, d’ouvrir la bouche pour exister …
En filigrane d’une enquête policière originale, bien menée, nous entraînant de Kaboul en Suisse, la lutte de ces femmes est expliquée, décortiquée de belle façon entre les lignes.
Tout paraît véridique et plausible (même si parfois, cela peut sembler exagéré) et l’auteur a dû, à mon avis, fournir un gros travail de documentation avant d’écrire.
Les protagonistes sont décrits en quelques mots choisis et nous les visualisons très vite, tant au niveau physique que caractère. Ousssama Kandar est homme droit, intègre, qui veut aller au bout des choses. On l’appelle sur les lieux d’un suicide et il ne croit pas à cette éventualité. Il décide d’enquêter, en cachette s’il le faut, en risquant sa vie parfois mais en se jurant de savoir ce qu’il s’est vraiment passé. Ce qui pourrait sembler une banale enquête (suicide ou pas) va s’avérer être une situation très compliquée, complexe, une vraie fourmilière avec beaucoup de galeries dont il lui faudra comprendre comment elles sont reliées…..
Mené de main de maître par une écriture incisive et percutante, ce livre vous emmènera loin de chez vous sur les traces d’Oussama Kandar, d’un jeune homme en Suisse, Nick, embarqué bien malgré lui dans cette affaire et du Mollah Bakir.
Les secrets d’état, les pots de vin, les trahisons, les alliances, les conflits d’intérêt…..tout est présent….
Le schéma : « les bons, les mauvais, tout est bien qui finit bien… » n’est pas celui que vous trouverez. Cette lecture va plus loin, beaucoup plus loin mais cela je vous le laisse découvrir….
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16860
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Bannel, Cédric] L'homme de Kaboul
Merci Cassiopée, pour cette critique.
Ce livre est à la médiathèque, et les avis sont plutôt négatifs..
Tu me donnes envie d'en savoir plus sur ce livre.
Ce livre est à la médiathèque, et les avis sont plutôt négatifs..
Tu me donnes envie d'en savoir plus sur ce livre.
Re: [Bannel, Cédric] L'homme de Kaboul
Il m'intrigue, il me faut donc le lire...
_________________
Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Bannel, Cédric] L'homme de Kaboul
Cédric Bannel nous propose ici un roman, qui nous entraîne principalement en Afghanistan . On se retrouve pris dans un voyage entre le Moyen-Orient et l'Occident, à la découverte d'une inter-culturalité dont les traits les plus vifs affinent notre portrait de l'humanité. Deux univers qui se rencontrent, deux univers complétement diffèrents; L'Afghanistan déchiré entre des tensions religieuses, ethniques , politiques, et sans oublier l'injustice faîte aux femmes d'une part et la Suisse aux inégalités sociales et économiques, d'autre part.
Nous allons suivre Oussama Kandar, la cinquantaine, chef de la police criminelle de Kaboul. Un homme qui croit encore en la justice, qui tente de l'appliquer, ce qui se fait de plus en plus rare dans ce pays corrompu. Un homme très croyant aussi, correct et modéré, et très respectueux , qui mènera son enquête au rythme de ses prières. Il est appelé sur les lieux d'un suicide, il ne croit pas à ce suicide. Il commence une enquête, parfois au risque de sa vie.
De l' autre côté , en Suisse, un jeune analyste Nick, qui voit son monde peu à peu s'écrouler. Ces deux hommes vont se rencontrer, leurs deux "affaires" n'en font qu'une.
Cédric Bannel nous a transmis son savoir sur ce pays. Il le décrit très bien, il connaît les rouages des systèmes financiers internationnaux, puisqu'il est un ancien haut fonctionnaire des Finances. Kaboul nous est présentée comme une ville où l'angoisse règne. Des petites ruelles où à chaque coin un drame peut survenir. La ville est déstabilisée, les femmes sont toujours soumises aux hommes. Elles ne peuvent pas sortir , sans ce carcan qui les étouffe. Le port de la burqua est obligatoire.
"Dans les provinces, personne ne critique la burqa. C'est notre tradition. Le Coran l'exige."
Les attentats suicides se succèdent et laissent des morts. La ville est encore marquée par les actes des Talibans.
Ce livre est non seulement un thriller , mais surtout il est une source d'informations, une ouverture d'esprit à cet Orient que nous ne connaissons pas bien.
On ne sait que ce que les médias veulent bien nous transmettre.
A la fin de son livre, Cedric Bannel nous cite ses ouvrages préfèrés, afin que nous continuions d'approfondir notre connaissance sociologique, géopolitique et historique de ce pays.
Les premiers livres sont en anglais ;
- An ordinary soldier de Doug Beattie
- Unexpected light ; Travel in Afghanistan de Jason Eliot
- Récit de voyage de Rory Stewart
- Au coeur du chaos de Ariane Quentier - Denoël 2008
- Femmes d'Afghanistan d'Isabelle Delloye - Phébus 2002
Nous allons suivre Oussama Kandar, la cinquantaine, chef de la police criminelle de Kaboul. Un homme qui croit encore en la justice, qui tente de l'appliquer, ce qui se fait de plus en plus rare dans ce pays corrompu. Un homme très croyant aussi, correct et modéré, et très respectueux , qui mènera son enquête au rythme de ses prières. Il est appelé sur les lieux d'un suicide, il ne croit pas à ce suicide. Il commence une enquête, parfois au risque de sa vie.
De l' autre côté , en Suisse, un jeune analyste Nick, qui voit son monde peu à peu s'écrouler. Ces deux hommes vont se rencontrer, leurs deux "affaires" n'en font qu'une.
Cédric Bannel nous a transmis son savoir sur ce pays. Il le décrit très bien, il connaît les rouages des systèmes financiers internationnaux, puisqu'il est un ancien haut fonctionnaire des Finances. Kaboul nous est présentée comme une ville où l'angoisse règne. Des petites ruelles où à chaque coin un drame peut survenir. La ville est déstabilisée, les femmes sont toujours soumises aux hommes. Elles ne peuvent pas sortir , sans ce carcan qui les étouffe. Le port de la burqua est obligatoire.
"Dans les provinces, personne ne critique la burqa. C'est notre tradition. Le Coran l'exige."
Les attentats suicides se succèdent et laissent des morts. La ville est encore marquée par les actes des Talibans.
Ce livre est non seulement un thriller , mais surtout il est une source d'informations, une ouverture d'esprit à cet Orient que nous ne connaissons pas bien.
On ne sait que ce que les médias veulent bien nous transmettre.
A la fin de son livre, Cedric Bannel nous cite ses ouvrages préfèrés, afin que nous continuions d'approfondir notre connaissance sociologique, géopolitique et historique de ce pays.
Les premiers livres sont en anglais ;
- An ordinary soldier de Doug Beattie
- Unexpected light ; Travel in Afghanistan de Jason Eliot
- Récit de voyage de Rory Stewart
- Au coeur du chaos de Ariane Quentier - Denoël 2008
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