[Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
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[Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
edition Julliard
pages 187
résumé
Dans les ruines brûlantes de Kaboul, la mort rôde, un turban noir autour du crâne. Ici, une lapidation de femme, là un stade rempli pour des exécutions publiques. Les Talibans veillent. La joie et le rire sont devenus suspects. Atiq, le courageux moudjahid reconverti en geôlier, traîne sa peine. Toute fierté l'a quitté. Le goût de vivre a également abandonné Mohsen, qui rêvait de modernité. Son épouse Zunaira, avocate, plus belle que le ciel, est désormais condamnée à l'obscurité grillagée du tchadri. Alors Kaboul, que la folie guette, n'a plus d'autres histoires à offrir que des tragédies. Quel espoir est-il permis ? Le printemps des hirondelles semble bien loin encore.
mon ressenti
premier livre de cet auteur pour moi...j ai ete happé par cette histoire comme si je passais la porte des enfers, on y decouvre le quotidien de Kaboul dans un style pourtant elegant sobre malgres la dureté du recit.
une lecture qui vous prend aux tripes et vous revolte,un magnifique hommage à ces femmes humiliées.
Invité- Invité
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
c'est un livre très dur qui raconte la vie de femmes en Afghanistan, on ne s'imagine pas la vie la bas et comme dit Nuage le style est très sobre et élégant ! On n'oublie pas de si vite ces petits livres. Attentat du même auteur est aussi un livre très bien et poignant.
Invité- Invité
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
C'est le premier livre de Yasmina Khadra que je lis et je dois dire que je suis très agréablement surprise. Je ne m'attendais pas du tout a ça ! Allez savoir a quoi je m'attendais d'ailleurs !
Bref, l'histoire est vraiment très bien écrite et j'ai beaucoup aime le style de l'auteur. Je suis rentrée directement dans l'histoire et je me suis très vite attachée aux personnages. On ne peut a peine imaginer ce qu'est de vivre a Kaboul !
Ici, c'est décrit d'une manière parfois assez choquante, mais ça nous fait réaliser a quel point la vie peut-etre dure dans ce genre de pays.
J'ai été choquée de voir qu'un homme et une femme mariés ne puissent se promener normalement !
Il y a plein de petites choses dans ce style qui nous font dresser les poils !
L'histoire en elle-même est a la fois simple et originale.
Bref pour moi c'est vraiment un très beau livre. Un récit tragique et bouleversant. On ne referme pas ce livre en y restant indifférent.
Note : 18 /20
Bref, l'histoire est vraiment très bien écrite et j'ai beaucoup aime le style de l'auteur. Je suis rentrée directement dans l'histoire et je me suis très vite attachée aux personnages. On ne peut a peine imaginer ce qu'est de vivre a Kaboul !
Ici, c'est décrit d'une manière parfois assez choquante, mais ça nous fait réaliser a quel point la vie peut-etre dure dans ce genre de pays.
J'ai été choquée de voir qu'un homme et une femme mariés ne puissent se promener normalement !
Il y a plein de petites choses dans ce style qui nous font dresser les poils !
L'histoire en elle-même est a la fois simple et originale.
Bref pour moi c'est vraiment un très beau livre. Un récit tragique et bouleversant. On ne referme pas ce livre en y restant indifférent.
Note : 18 /20
Invité- Invité
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
«
Dernière édition par mimi54 le Ven 1 Avr 2011 - 22:58, édité 3 fois (Raison : Orthographe)
Invité- Invité
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
Je viens de finir ce livre. C'est mon premier Yasmina Khadra et j'ai beaucoup aimé. L'histoire est aussi belle que la plume de l'auteur. Aussi, c'est un livre qui se lit très facilement, à aucun moment, ma lecture n'a été apesantie par des longueurs ou un style peu digeste. Je prévois de lire d'autres romans de cette auteur.
Invité- Invité
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
lire Kadra c'est magnifique
à travers l'écriture je sentais l'angoisse de cette femme sous son chtador
à travers l'écriture je sentais l'angoisse de cette femme sous son chtador
Invité- Invité
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
Mon avis :
Encore une fois, j'ai beaucoup aimé. L'auteur a vraiment un talent incroyable pour décrire les lieux et les émotions de ses personnages, suscitant ainsi de nombreux sentiments chez son lecteur. Il parle à notre cœur, nous fait ressentir avec nos tripes tous les événements ayant lieu dans son livre et l'on oublie pour un instant où l'on se trouve. Nous sommes alors à Kaboul, avec Atiq, le geôlier qui s'est construit une carapace tellement épaisse qu'il n'est plus que haine, colère et amertume, mais, une femme va réveiller son envie de vivre, son empathie, va le sortir de sa torpeur et de son état de demi-folie ; avec Mussarat, qui m'a énormément touchée : on sent vraiment son amour pour Atiq, malgré sa maladie qui la diminue et malgré la brutalité dont celui-ci fait preuve à son égard, elle lui reste dévouée ; avec Zunaira, la belle qui va sombrer pour une humiliation de trop infligée à sa dignité par les talibans. Elle a un fort caractère et souhaite conserver le peu de fierté qu'il lui reste :
« Je suis incapable de passer devant une horreur et de faire comme si de rien n'était. D'un autre côté, je refuse de porter le tchadri. De tous les bâts, il est le plus avilissant. Une tunique de Nessus ne causerait pas autant de dégâts à ma dignité que cet accoutrement funeste qui me chosifie en effaçant mon visage et en confisquant mon identité. (…) Avec ce voile maudit, je ne suis ni un être humain ni une bête, juste un affront ou une opprobre que l'on doit cacher telle une infirmité. (…) Ne me demande pas de renoncer à mon prénom, à mes traits, à la couleur de mes yeux et à la forme de mes lèvres pour une promenade à travers la misère et la désolation ; ne me demande pas d'être moins qu'une ombre, un froufrou anonyme lâché dans une galerie hostile. »
Impossible de ne pas s'attacher à eux, j'étais véritablement à leur côté, soucieuse de connaître leur sort et de voir comment ils allaient s'en sortir. La fin m'a serré la gorge, laissée sans voix et heureuse de vivre en France, où même si tout n'est pas rose tous les jours, notre sort en tant que femmes est mille fois plus enviable que celui de ces femmes-là.
Pour ce qui est du décor, on s'y croit réellement : la chaleur, l'étau autour de Kaboul, le désespoir et la tristesse des habitants, la violence banalisée par les exécutions publiques auxquelles tous assistent et laissent libre court à leur côté bestial et qui donnent l'impression d'assister au « spectacle », un peu comme les jeux du cirque à Rome, les femmes qui rasent les murs, vêtues de leur tchadri qui les fait paraître comme des fantômes, les déshumanise et la surveillance constante de vos moindres faits et gestes par les talibans : tout y est et rend l'ambiance pesante, suffocante, tendue.
« Au diable vauvert, une tornade déploie sa robe à falbalas dans la danse grand-guignolesque d'une sorcière en transe ; son hystérie ne parvient même pas à épousseter deux palmiers calcifiés dressés dans le ciel comme les bras d'un supplicié. Une chaleur caniculaire a résorbé les hypothétiques bouffées d'air que la nuit, dans la débâcle de sa retraite, avait omis d'emporter. Depuis la fin de la matinée, pas un rapace n'a rassemblé assez de motivation pour survoler ses proies. Les bergers qui d'habitude poussaient leurs maigres troupeaux jusqu'au pied des collines, ont disparu. A des lieues à la ronde, hormis les quelques sentinelles tapies dans leurs miradors rudimentaires, pas âme qui vive. Un silence mortel accompagne la déréliction à perte de vue. (...) »
Une vraie réussite !
Enfin, je tiens à le dire : j'aime les mots de Yasmina KHADRA, vraiment, sa plume est magnifique, intense et me transporte à chaque fois.
Encore une fois, j'ai beaucoup aimé. L'auteur a vraiment un talent incroyable pour décrire les lieux et les émotions de ses personnages, suscitant ainsi de nombreux sentiments chez son lecteur. Il parle à notre cœur, nous fait ressentir avec nos tripes tous les événements ayant lieu dans son livre et l'on oublie pour un instant où l'on se trouve. Nous sommes alors à Kaboul, avec Atiq, le geôlier qui s'est construit une carapace tellement épaisse qu'il n'est plus que haine, colère et amertume, mais, une femme va réveiller son envie de vivre, son empathie, va le sortir de sa torpeur et de son état de demi-folie ; avec Mussarat, qui m'a énormément touchée : on sent vraiment son amour pour Atiq, malgré sa maladie qui la diminue et malgré la brutalité dont celui-ci fait preuve à son égard, elle lui reste dévouée ; avec Zunaira, la belle qui va sombrer pour une humiliation de trop infligée à sa dignité par les talibans. Elle a un fort caractère et souhaite conserver le peu de fierté qu'il lui reste :
« Je suis incapable de passer devant une horreur et de faire comme si de rien n'était. D'un autre côté, je refuse de porter le tchadri. De tous les bâts, il est le plus avilissant. Une tunique de Nessus ne causerait pas autant de dégâts à ma dignité que cet accoutrement funeste qui me chosifie en effaçant mon visage et en confisquant mon identité. (…) Avec ce voile maudit, je ne suis ni un être humain ni une bête, juste un affront ou une opprobre que l'on doit cacher telle une infirmité. (…) Ne me demande pas de renoncer à mon prénom, à mes traits, à la couleur de mes yeux et à la forme de mes lèvres pour une promenade à travers la misère et la désolation ; ne me demande pas d'être moins qu'une ombre, un froufrou anonyme lâché dans une galerie hostile. »
Impossible de ne pas s'attacher à eux, j'étais véritablement à leur côté, soucieuse de connaître leur sort et de voir comment ils allaient s'en sortir. La fin m'a serré la gorge, laissée sans voix et heureuse de vivre en France, où même si tout n'est pas rose tous les jours, notre sort en tant que femmes est mille fois plus enviable que celui de ces femmes-là.
Pour ce qui est du décor, on s'y croit réellement : la chaleur, l'étau autour de Kaboul, le désespoir et la tristesse des habitants, la violence banalisée par les exécutions publiques auxquelles tous assistent et laissent libre court à leur côté bestial et qui donnent l'impression d'assister au « spectacle », un peu comme les jeux du cirque à Rome, les femmes qui rasent les murs, vêtues de leur tchadri qui les fait paraître comme des fantômes, les déshumanise et la surveillance constante de vos moindres faits et gestes par les talibans : tout y est et rend l'ambiance pesante, suffocante, tendue.
« Au diable vauvert, une tornade déploie sa robe à falbalas dans la danse grand-guignolesque d'une sorcière en transe ; son hystérie ne parvient même pas à épousseter deux palmiers calcifiés dressés dans le ciel comme les bras d'un supplicié. Une chaleur caniculaire a résorbé les hypothétiques bouffées d'air que la nuit, dans la débâcle de sa retraite, avait omis d'emporter. Depuis la fin de la matinée, pas un rapace n'a rassemblé assez de motivation pour survoler ses proies. Les bergers qui d'habitude poussaient leurs maigres troupeaux jusqu'au pied des collines, ont disparu. A des lieues à la ronde, hormis les quelques sentinelles tapies dans leurs miradors rudimentaires, pas âme qui vive. Un silence mortel accompagne la déréliction à perte de vue. (...) »
Une vraie réussite !
Enfin, je tiens à le dire : j'aime les mots de Yasmina KHADRA, vraiment, sa plume est magnifique, intense et me transporte à chaque fois.
Invité- Invité
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
j'ai bien aimé ce livre plus leger qu'attentat , j'ai admiré le courage des femmes .
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
petitepom a écrit:j'ai bien aimé ce livre plus leger qu'attentat , j'ai admiré le courage des femmes .
C'est marrant mais je ne l'ai pas trouvé plus léger que L'Attentat, l'atmosphère est vraiment lourde, chargée, pesante : j'ai eu l'impression de suffoquer en le lisant. D'ailleurs j'ai retenu mon souffle à certains moments, prise dans ma lecture et me demandant ce qu'il allait advenir des personnages... C'est différent mais je ne dirais pas que c'est plus léger. Encore une fois, l'auteur frappe fort, marque les esprits, nous bouscule en nous montrant leur vie et les bonds dans le passé soulignent très bien le changement entre le Kaboul d'hier où même si la pudeur était le maître mot des échanges, les rires et la joie étaient bel et bien présents et le Kaboul d'aujourd'hui qui n'est plus que tristesse, misère et désespoir. Le contraste est vraiment saisissant!
Invité- Invité
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
Il attend bien sagement dans ma PAL, mais je ne sais pas du tout quand je le lirais ..
Invité- Invité
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
J'aime dans ce livre le fait qu'il mette en lumière le terrible et oppressant univers des femmes afghanes. Mais, j'ai parfois eu l'impression que le texte était "haché", je ne sais pas vraiment comment définir ce que je ressentais.
L'histoire est aussi intéressante et émouvante que dans les livres de Khaled Hosseini, mais avec une façon d'écrire qui me touche moins ou tout de moins qui m'empêche de me perdre dans l'histoire.
L'histoire est aussi intéressante et émouvante que dans les livres de Khaled Hosseini, mais avec une façon d'écrire qui me touche moins ou tout de moins qui m'empêche de me perdre dans l'histoire.
Invité- Invité
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
C'est le premier roman de cet auteur que je lis, et là, quelle agréable surprise!!!
J'ai été subjugué par ce livre écrit tout en finesse et sensibilité...
Le destin de deux couples qui va se sceller en plein Kaboul sous la prise de pouvoir des talibans.
un Kaboul où il est interdit de rire, chanter sous peine de coups de "trique".
Un Kaboul où l'on lapide les femmes.
Un Kaboul où l'on interpelle les passants avec le fouet pour venir écouter le prêche du Mollah!!!
J'ai été subjugué par ce livre écrit tout en finesse et sensibilité...
Le destin de deux couples qui va se sceller en plein Kaboul sous la prise de pouvoir des talibans.
un Kaboul où il est interdit de rire, chanter sous peine de coups de "trique".
Un Kaboul où l'on lapide les femmes.
Un Kaboul où l'on interpelle les passants avec le fouet pour venir écouter le prêche du Mollah!!!
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
Il m'a pris à la gorge,je n'ai pas pu le finir.Je me suis sentie" trop"concernée.
Invité- Invité
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
Un sujet dur, poignant et malheureusement encore actuel. Cette histoire ne vous laissera pas insensible. Premier livre que je lis de cet auteur et j'ai beaucoup aimé. Je compte bien lire la suite
Invité- Invité
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
Je connaissais Yasmina Khadra pour avoir lu L'Attentat, livre qui m'avait bouleversé.
Les hirondelles de Kaboul m'a tout autant marqué... En commençant le livre, je ne savais à quoi m'attendre, mais j'ai été comme embarquée dans l'histoire, profitant de la moindre petite pause pour avancer dans cette histoire, découvrir les interactions entre les personnes.
Tous les acteurs sont bien présents, ont leur histoire, leur vie d'avant... Avant les Talibans... Avant la misère... Avant les humiliations...
J'en suis ressortie émue par le destin de ces personnages et par la force de caractère de ses femmes, cachées sous un tchadri, rabaissées par les hommes et par leur mari mais qui trouvent le courage de s'affirmer, de se rebeller! Une belle leçon de vie!
Un livre à conseiller!
Les hirondelles de Kaboul m'a tout autant marqué... En commençant le livre, je ne savais à quoi m'attendre, mais j'ai été comme embarquée dans l'histoire, profitant de la moindre petite pause pour avancer dans cette histoire, découvrir les interactions entre les personnes.
Tous les acteurs sont bien présents, ont leur histoire, leur vie d'avant... Avant les Talibans... Avant la misère... Avant les humiliations...
J'en suis ressortie émue par le destin de ces personnages et par la force de caractère de ses femmes, cachées sous un tchadri, rabaissées par les hommes et par leur mari mais qui trouvent le courage de s'affirmer, de se rebeller! Une belle leçon de vie!
Un livre à conseiller!
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
Je découvre cet auteur par ce petit livre et c'est une belle découverte!...un sujet très dur et révoltant.
On ne ressort pas indemne d'une lecture comme celle ci....
Je vais continuer à lire cet auteur!
On ne ressort pas indemne d'une lecture comme celle ci....
Je vais continuer à lire cet auteur!
bastinou33- Membre assidu
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Localisation : 33
Genre littéraire préféré : un peu de tout,pas mal de thrillers
Date d'inscription : 01/07/2011
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
Je viens de le finir à k'instant( j'ai le livre de poche avec 3 histoires: celui-ci, l'attentat et les sirènes de Bagdad).Première chose: il écrit très très bien, ça fait longtemps que je suis pas tombé sur un auteur qui écrit aussi bien.Sinon j'ai lu en même pas 2 jours le roman , très dur, qui met les nerfs mais on est happé par l'histoire, qui même si c'est une fiction on sait très bien que c'est exactement ce qui se passe.Ce qui est génial c'est qu'il montre que malgré l'horreur des extrémistes islamistes se cachent des musulmans avec un coeur, qui respectent es femmes, d'ailleurs ils sont très mal vus.c'est une réussite sur le sujet traité qui est la condition des femmes en Afghanistan ainsi que de ce fanatisme hideux et horrible!! je lis un autre thriller et je me plongerai sitôt le celui-ci lu sur "l'attentat"
Invité- Invité
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
Je l'ai lu dans le cadre du suivi d'auteur. Donc j'avais déjà lu d'autres livres de cet auteur. Ce livre m'a retournée. Comme il a déjà été dit, j'ai trouvé la construction hachée. J'ai continué jusqu'au bout mais bizarrement je ne me suis pas attachée aux personnages. Le contexte est, quant à lui, très prenant.
Lérie81- Membre assidu
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Genre littéraire préféré : Historique, policier, SF... tout sauf thriller
Date d'inscription : 13/12/2013
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
Très bon livre !
La douleur de la femme sous son tchador m'a pris aux trippes; d'autant plus que j'ai vécu là bas...
La douleur de la femme sous son tchador m'a pris aux trippes; d'autant plus que j'ai vécu là bas...
Invité- Invité
Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
Lu dans le cadre de mon challenge "Lire en vacances" et "Meli-mélo"
Après avoir lu "Mille soleils splendides" (Khaled Hosseini) et les "cerfs-volants de Kaboul" du même auteur, j'ai voulu lire "les hirondelles de Kaboul" de Yasmina Khadra, auteur que j'apprécie beaucoup.
Ici c'est le Kaboul martyr de l'époque des talibans, c'est le cheminement de deux couples, les femmes sont devenues des "tas de chiffons" (merci Alexielle pour les citations), les hommes sont priés à coups de matraque de suivre les discours de violence de l'Imam vedette.
Ce qui m'a frappé c'est que Yasmina Khadra a réussi à transformer cette histoire abominable de violence, de lapidation, d'esclavage en une magnifique histoire d'amour.... Mais il faut arriver à la fin du récit.
J'ai été bouleversée comme souvent avec Khadra, je vote coup de cœur et 9/10.
Après avoir lu "Mille soleils splendides" (Khaled Hosseini) et les "cerfs-volants de Kaboul" du même auteur, j'ai voulu lire "les hirondelles de Kaboul" de Yasmina Khadra, auteur que j'apprécie beaucoup.
Ici c'est le Kaboul martyr de l'époque des talibans, c'est le cheminement de deux couples, les femmes sont devenues des "tas de chiffons" (merci Alexielle pour les citations), les hommes sont priés à coups de matraque de suivre les discours de violence de l'Imam vedette.
Ce qui m'a frappé c'est que Yasmina Khadra a réussi à transformer cette histoire abominable de violence, de lapidation, d'esclavage en une magnifique histoire d'amour.... Mais il faut arriver à la fin du récit.
J'ai été bouleversée comme souvent avec Khadra, je vote coup de cœur et 9/10.
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Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
Merci Step pour ta critique, n'ayant jamais lu cette auteure que me conseil tu pour commencer ??
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
Merci Louloute de ton passage,
Tous les livres de Khadra sont assez durs, conseiller est difficile, mais "qu'attendent les singes" est contemporain de l'Algérie d'aujourd'hui (l'auteur est d'Algérie); "Ce que le jour doit à la nuit" m'a beaucoup touché parce que j'ai vécu en Algérie, et "les hirondelles de Kaboul" est vraiment très beau, mais très dur également. Si tu aimes Khaled Hosseini je crois que tu aimeras Y. Khadra.
Pour finir, j'aurais envie de te dire commence avec "les hirondelles de Kaboul"
Bonne lecture
Tous les livres de Khadra sont assez durs, conseiller est difficile, mais "qu'attendent les singes" est contemporain de l'Algérie d'aujourd'hui (l'auteur est d'Algérie); "Ce que le jour doit à la nuit" m'a beaucoup touché parce que j'ai vécu en Algérie, et "les hirondelles de Kaboul" est vraiment très beau, mais très dur également. Si tu aimes Khaled Hosseini je crois que tu aimeras Y. Khadra.
Pour finir, j'aurais envie de te dire commence avec "les hirondelles de Kaboul"
Bonne lecture
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Re: [Khadra, Yasmina] Les hirondelles de Kaboul
Nous sommes il y a un peu plus de vingt ans, sous le premier gouvernement des Talibans. Kaboul en ruines vit dans la peur d’un quotidien rythmé par les exécutions publiques et les lapidations de femmes. Même rire y est répréhensible, ce dont d’ailleurs les habitants, désespérés, ont perdu la force. Atiq, le moudjahid devenu gardien de prison, ne peut se résoudre à répudier, comme le voudrait la norme, son épouse atteinte d’un cancer. Mohsen et sa femme Zunaira, autrefois avocate et maintenant confinée à l’étroitesse sans visage ni identité du tchadri, ont vu leurs carrières et leur mode de vie réduits à néant. Ils ne sont pourtant tous les quatre qu’au début de la tragédie qui va les réunir...
Les scènes choc se succèdent, révoltantes, insupportables, dans une Kaboul livrée à la folie terrifiante et à la violence abjecte d’un totalitarisme obscurantiste proprement effarant. « A Kaboul nous sommes tous des mendiants. » « Nous avons tous été tués. Il y a si longtemps que nous l’avons oublié. » « Aucun soleil ne résiste à la nuit. » Accablés par le lent pourrissement qui les gagne, dans le dégoût de leur impuissance complice lorsque chaque jour accroît leur compromission horrifiée d’humains tremblant de sauver leur peau, Atiq et Mohsen ne savent plus comment trouver de paix, alors qu’en dépit d’eux-mêmes et de la pression fataliste des autres hommes de leur entourage, ils ne peuvent tout à fait se résoudre à accepter l’inacceptable. C’est une femme, ultime incarnation de ce qui survit de leur âme et de leur coeur, qui sert finalement de détonateur à leur révolte et à leur colère, dans un sursaut désespéré, avant la mort et la folie, pour tenter de sauver une once de liberté, et, du même coup, d’humanité.
Ce premier volet d’une trilogie illustrant « le dialogue de sourds qui oppose l’Orient et l’Occident » est un livre fulgurant, aux images fortes et aux dialogues percutants, qui, sur le fond apocalyptique d’un Afghanistan jeté dans un chaos économique et humanitaire inouï, met en lumière le désespoir sans fond d’une population persécutée par un régime de terreur lui imposant d’inconcevables et draconiennes restrictions. L’on y frémit en particulier du sort des femmes, ni plus ni moins rayées de la condition humaine, si tant est que ce terme ait encore une signification pour un régime bannissant jusqu’à pensées et sentiments au prétexte d’obédience aveugle à l’autorité religieuse. Pourtant, c’est justement par les femmes, que, dans ce drame réaliste non dénué de la poésie d’un conte persan, réussit à subsister un semblant d’espoir, incertain et fragile.
Un roman coup de poing, plus que jamais d’actualité, sur l’infinie tragédie afghane, et une magnifique invitation à réfléchir à la notion de liberté. Coup de coeur. (5/5)
Les scènes choc se succèdent, révoltantes, insupportables, dans une Kaboul livrée à la folie terrifiante et à la violence abjecte d’un totalitarisme obscurantiste proprement effarant. « A Kaboul nous sommes tous des mendiants. » « Nous avons tous été tués. Il y a si longtemps que nous l’avons oublié. » « Aucun soleil ne résiste à la nuit. » Accablés par le lent pourrissement qui les gagne, dans le dégoût de leur impuissance complice lorsque chaque jour accroît leur compromission horrifiée d’humains tremblant de sauver leur peau, Atiq et Mohsen ne savent plus comment trouver de paix, alors qu’en dépit d’eux-mêmes et de la pression fataliste des autres hommes de leur entourage, ils ne peuvent tout à fait se résoudre à accepter l’inacceptable. C’est une femme, ultime incarnation de ce qui survit de leur âme et de leur coeur, qui sert finalement de détonateur à leur révolte et à leur colère, dans un sursaut désespéré, avant la mort et la folie, pour tenter de sauver une once de liberté, et, du même coup, d’humanité.
Ce premier volet d’une trilogie illustrant « le dialogue de sourds qui oppose l’Orient et l’Occident » est un livre fulgurant, aux images fortes et aux dialogues percutants, qui, sur le fond apocalyptique d’un Afghanistan jeté dans un chaos économique et humanitaire inouï, met en lumière le désespoir sans fond d’une population persécutée par un régime de terreur lui imposant d’inconcevables et draconiennes restrictions. L’on y frémit en particulier du sort des femmes, ni plus ni moins rayées de la condition humaine, si tant est que ce terme ait encore une signification pour un régime bannissant jusqu’à pensées et sentiments au prétexte d’obédience aveugle à l’autorité religieuse. Pourtant, c’est justement par les femmes, que, dans ce drame réaliste non dénué de la poésie d’un conte persan, réussit à subsister un semblant d’espoir, incertain et fragile.
Un roman coup de poing, plus que jamais d’actualité, sur l’infinie tragédie afghane, et une magnifique invitation à réfléchir à la notion de liberté. Coup de coeur. (5/5)
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