[Stevenson, Robert Louis] Voyages avec un âne dans les Cévennes

Titre :Voyages avec un âne dans les Cévennes
Auteur: Robert Louis STEVENSON
Editions 10/18
2003 (première édition 1879)
303 pages
ISBN 978-2-264-03408-3



Le récit qui a donné le titre au recueil est suivi dans cet ouvrage de divers documents : lettres, autres récits de voyages, poèmes.

Quatrième de couverture:

En septembre 1878, R. L. Stevenson accompagné d'un âne -mais à pied- traversait en douze jours les Cévennes, de Monastier à Saint-Jean-du-Gard. Dormant sous les étoiles qui avaient éclairé la révolte des camisards, attiré par la voix lointaine d'une flûte, emporté par les ombres qui valsaient en mesure à l'appel du vent, se lavant dans l'eau courante des rivières, amical envers les moines trappistes comme envers les dissidents protestants, il découvrit la magie des rencontres, la complicité des paysages, l'ivresse de la liberté. Trouvant dans une approche sensuelle et poétique de la nature toutes les raisons de croire en l'amour qui allait changer son existence, il ramena, de cette marche sur les chemins des bergers, le livre le plus cordial et le plus confiant de sa vie.


Mon avis:

Amateurs d'action et de sensations fortes, s'abstenir!!
Ce livre est un récit dont le rythme est accordé à celui du pas de l'homme et de la bête.
Pour ma part, les références historiques n'ont éveillé que peu de souvenirs, je suis tout sauf une spécialiste de la question des conflits religieux de cette fin de XIX°!!
Par contre, une fois prise au jeu de la balade, j'ai apprécié l'écriture qui met en jeu tous les sens. J'ai pris du plaisir à traverser ces contrées, respirant les odeurs de la nature, sentant le vent, le froid jusque dans ma chair. J'ai trouvé l'initiative de Stevenson originale et efficace : en effet, quel meilleur moyen de faire le point sur sa propre vie qu'en fuyant le quotidien et en allant à la rencontre de l'"autre", sans a priori. Une expérience à méditer...

Merci Véronique pour cette critique

merci Véronique pour cette présentation

cet ouvrage complète bien le livre D'Alexandra Lapierre dont le titre est "Fanny Stevenson, entre passion et liberté"... Femme de Mr Stevenson et qui a de nombreuses reprises évoque ces voyages dans les Cévennes. Ces chemins sont toujours praticables aujourd'hui et toujours avec des ânes...

Merci les filles!
C'est vrai Pinky, c'est d'ailleurs en pensant à elle qu'il a entrepris ce voyage. Je ne savais pas que les chemins empruntés existaient toujours, merci de la précision!

Merci pour cette présentation !
J'ai lu ce livre il y a fort longtemps.

Véronique M. a écrit:Merci les filles!
C'est vrai Pinky, c'est d'ailleurs en pensant à elle qu'il a entrepris ce voyage. Je ne savais pas que les chemins empruntés existaient toujours, merci de la précision!

c'est très intéressant et il faut être en forme pour le faire... c'est prévu un de ces jours pour ma part !

Bonjour,

J'ai beaucoup apprécié ce livre, et je crois qu'il faut vraiment l'avoir lu avant de faire le chemin. Je ferai ce chemin quand j'aurai terminé le chemin de St Jacques.
A propos de ce chemin, le GR70, j'ai trouvé bizarre qu'il ne passe pas par le couvent des trappistes de Notre Dame des Neiges, qui est tout de même légendaire, car c'est là que Stevenson achète son âne, à un moine trappiste.

Ah bientôt sur le chemin!

Vos critiques me donnent envie de lire ce livre. Un classique du genre et pourtant je n'ai pas croisé sa route...    oui, il va me falloir le lire...

Re,

Voici une citation de ce livre, où Stevenson fait l'éloge de la nuit à la belle étoile:

R.L. Stevenson a écrit:Ce qui ressemble à une mort momentanée aux gens qu'étouffent murs et rideaux n'est qu'un sommeil sans pesanteur et vivant pour qui dort en plein champ.

Bonsoir.

Lecteur en Limagne a écrit:Bonjour,

J'ai beaucoup apprécié ce livre, et je crois qu'il faut vraiment l'avoir lu avant de faire le chemin. Je ferai ce chemin quand j'aurai terminé le chemin de St Jacques.
A propos de ce chemin, le GR70, j'ai trouvé bizarre qu'il ne passe pas par le couvent des trappistes de Notre Dame des Neiges, qui est tout de même légendaire, car c'est là que Stevenson achète son âne, à un moine trappiste.

Ah bientôt sur le chemin!

C'est drôle mon papa, a fait le chemin de Compostelle par 2 fois et chaque année, il part 2 fois par an pour faire d'autres chemins en France qui y mène, il explore même des chemins plus pratiqué depuis longtemps pour voir leur état     

Bonsoir,

louloute a écrit:
C'est drôle mon papa, a fait le chemin de Compostelle par 2 fois et chaque année, il part 2 fois par an pour faire d'autres chemins en France qui y mène, il explore même des chemins plus pratiqué depuis longtemps pour voir leur état     

Ben il pourrait faire le "Stevenson", (GR70), c'est "l'autre GR" le plus connu du massif central, après le GR65 (celui des chemins de St Jacques qui passe par Le Puy-en-Velay). Il existe une variante, le GR700, qui fait la liaison entre Le Puy et Monastier, d'où était parti Stevenson.

Bonne soirée.

L’auteur souhaite traverser les Cévennes, il prépare ses bagages. Le jeune Stevenson n’est pas un grand aventurier, Son compagnon de route sera Modestine, une ânesse, qui portera son fardeau. Les débuts furent difficiles, il l’avait chargée de son bât et ses bagages . Il pestera souvent contre Modestine qui ne veut pas avancer. Il peste contre les locaux, (les Cévenols) ou contre la nuit , qui tombe trop vite.

Je vous prie de le croire, le gourdin ne demeurait point inactif. J’estime que chaque pas convenable que faisait Modestine doit m’avoir coûté au moins deux coups bien appliqués. On n’entendait d’autre bruit dans les alentours que celui de ma bastonnade infatigable. »

Peu à peu la complicité s’installe entre Robert Louis Stevenson et Modestine. Les paysages dévoilent leur beauté. Chaque soir, Stevenson relate sa journée, sur un petit cahier.L’auteur semble tombé sous le charme de la région et, vous l’imaginez, amoureux de sa compagne quadrupède. Stevenson décrit les guerres de religion sévissant dans cette région dans les années 1703.
La lecture est agréable, les lieux traversés empreints de poésie . J’ai eu l’impression de faire partie du voyage. sous la pluie, dans les sous-bois.
Robert Louis Stevenson a une plume alerte, parfois drôle.

Depuis 20 ans , une association fait la promotion de ce voyage pédestre et que tout au long du parcours emprunté par Stevenson, on voit fleurir sur les bars, boutiques ou restaurants un petit panonceau à son effigie.



On vend aussi des guides, des cartes détaillées ou des cartes postales présentant le parcours, une manière de mini chemin de Saint Jacques de Compostelle cévenol pour randonneurs amis des lettres.

Je l'ai lu en version numérique.

Mais oui, c'était logique que tu fasses un détour par ce livre, @Astazie !

Chouette présentation qui me fait envie, car je ne connais que L'Île au trésor et Dr Jekyll et Mr Hyde de Stevenson (la culture pop, quoi - aventure et fantastique ). Mais dis-moi, une question : fallait-il nécessairement frapper Modestine avec un gourdin ?
J'espère qu'il fait allusion à une simple badine...

@Elea, je l'ai lu cet été.

Une badine peut être nécessaire, quand l'âne a décidé de ne pas avancer...

Tango et Romarin ne marchent pas l'un sans l'autre, ce n'est pas possible de les faire avancer s'ils ne sont pas tous les deux ..

Astazie a écrit:@Elea, je l'ai lu cet été.

Une badine peut être nécessaire, quand l'âne a décidé de ne pas avancer...

Tango et Romarin ne marchent pas l'un sans l'autre, ce n'est pas possible de les faire avancer s'ils ne sont pas tous les deux ..

Après mon séjour chez les ânes, j'ai appris plusieurs choses : d'abord, les ânes ont besoin de vivre avec d'autres ânes, au contraire des chevaux ou des poneys. L'éleveuse n'a pas parlé de les frapper, mais elle nous a recommandé de tenir la longe serrée et de marcher un peu en avant, en entraînant la bête, sinon nous risquions fort d'être entraînées nous-mêmes par elle. Et enfin, celle qui "menait" la petite troupe des quatre ânes dans le pré, et qui les surveille, ou calme leurs ardeurs, c'est... une chèvre. Surdouée dans le profilage des ânes, à ce qu'il semble.

Je ne suis pas tout à fait d'accord. Les chevaux (les poneys sont aussi des chevaux mais de petite taille) est un animal qui vit en troupeau lorsqu'il est dans la nature. Je n'ai pas connaissance qu'il lui soit possible de vivre en solitaire.
Aux écuries, les plus petits poneys du club sont ensemble dans un grand paddock. Les autres et ceux des propriétaires, par deux. Et quand un est sorti pour un cours ou pour être vu par le maréchal, on entend son copain ou sa copine appeler et l'autre lui répond.