[Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
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Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Mon avis est assez mitigé quant cette lecture.
J'ai refermé le livre avec un étrange sentiment, partagé entre l'envie de tourner les pages pour suivre le destin de ces femmes, et l'envie d'en finir avec cette lecture.
Certes, l'écriture est belle et poétique, pourtant j'aurais aimé m'immerger un peu plus dans ce récit qui aurait été plus passionnant sans ce "nous", rendant la lecture impersonnelle, me laissant en dehors de l'histoire.
J'ai refermé le livre avec un étrange sentiment, partagé entre l'envie de tourner les pages pour suivre le destin de ces femmes, et l'envie d'en finir avec cette lecture.
Certes, l'écriture est belle et poétique, pourtant j'aurais aimé m'immerger un peu plus dans ce récit qui aurait été plus passionnant sans ce "nous", rendant la lecture impersonnelle, me laissant en dehors de l'histoire.
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Ce roman court est la vie des japonaises venues en Amérique durant le siècle dernier, cela commence par leur arrivée par bateau, à leur disparition pendant la guerre.
Chaque chapitre traite d'une époque, au départ on voit les conditions dans laquel elles vivent, en arrivant en Amérique, loin du rêve qu'on leur avait promis.
Puis on assiste à leur installation, leur adaptation et à ceux de leurs enfants qui "s'américanisent".
La guerre en Europe va avoir lieu et les suspisions, et disparitions, vont commencer, les sméricains ne s'en soucis peu, loin des préoccupations des étrangers, cette episode est troublan,t par leurs indifférences ; mais où ont ils passé? personne ne peut répondre à cette question.
Ce n'est pas un roman, mais plutot une suite des faits divers et archives piochés et relatés de chapitre en chapitre, c'est facile à lire, dommage que la fin n'apporte pas d'explications.
Chaque chapitre traite d'une époque, au départ on voit les conditions dans laquel elles vivent, en arrivant en Amérique, loin du rêve qu'on leur avait promis.
Puis on assiste à leur installation, leur adaptation et à ceux de leurs enfants qui "s'américanisent".
La guerre en Europe va avoir lieu et les suspisions, et disparitions, vont commencer, les sméricains ne s'en soucis peu, loin des préoccupations des étrangers, cette episode est troublan,t par leurs indifférences ; mais où ont ils passé? personne ne peut répondre à cette question.
Ce n'est pas un roman, mais plutot une suite des faits divers et archives piochés et relatés de chapitre en chapitre, c'est facile à lire, dommage que la fin n'apporte pas d'explications.
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Il me tente bien celui-là.
Merci pour vos critiques
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lili78- Grand sage du forum
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Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
J'ai été un peu déçu par cette lecture. J'ai eut du mal à accrocher, l'utilisation du "nous" m'a beaucoup gêné.
mamoun- Grand expert du forum
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Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
la construction répétitive et collective peut en effet, décourager certains, cela m'aurait ennuyé si le livre avait fait 100 pages de plus, il est court et c'est tant mieux!
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Wow! Quel livre! Ce cri du cœur est pour moi un coup de cœur.
L'écriture, d'une puissance rare, vient nous soulever tel un tsunami émotif et nous arrache à notre aliénante passivité mentale.
«C'est bien la faute des Amerloques!» oserions-nous murmurer, nous qui n'avons pas fait mieux. Pour l'Histoire, ce sont 110 000 personnes d'origine japonaise, dont 70 000 nés aux États-Unis, qui ont été expulsées de leur foyer en 1944 et 1945 alors que le Canada se contentait de 20 000 personnes également d'origine japonaise déportées dans des camps.
Pauvres femmes, encore enfants pour certaines, que la destinée a poussé de Charybde en Scylla.
Ma cote: 8,5 /10
Citation:
"... si laide que nous craignions de ne jamais lui trouver de mari. Elle a un visage à arrêter net un tremblement de terre."
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
C’est une longue plainte, ressemblant à une litanie du fait de la construction et du style de l’auteur qui peuvent surprendre. Celle de ces japonaises embarquées pour les Etats-Unis et qui n’ont pas vécu ce qu’elles espéraient.
J’ai aimé la puissance de l’écriture de l’auteur qui ne m’a pas dérangée.
Il me semble que la répétition du nous était nécessaire pour démontrer qu’il s’agit d’un groupe, que chacune avait pris avec elle, la cause des autres. Elles sont un tout… Un tout qui est souffrance, soumission, espérance parfois….
Au départ murmures, leurs voix montent de plus en plus, cris déchirants quand le malheur les frappe, résignés face à ce qu’elles pensent être leur devoir, étouffés si elles ont peur….
Je suis restée avec ces femmes une demi-journée et je ne les oublierai jamais.
J’ai aimé la puissance de l’écriture de l’auteur qui ne m’a pas dérangée.
Il me semble que la répétition du nous était nécessaire pour démontrer qu’il s’agit d’un groupe, que chacune avait pris avec elle, la cause des autres. Elles sont un tout… Un tout qui est souffrance, soumission, espérance parfois….
Au départ murmures, leurs voix montent de plus en plus, cris déchirants quand le malheur les frappe, résignés face à ce qu’elles pensent être leur devoir, étouffés si elles ont peur….
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Cassiopée- Admin
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Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Certaines n’avaient jamais vu la mer est un très beau roman, très touchant.
J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, je crois que c’est bien la première fois que je lis un livre écrit au pluriel. J’ai aimé également les différentes énumérations, les différentes existences confrontées à la même situation et pourtant en route vers le même point.
Un coup de cœur de plus pour moi !
« Il y aura des actions qui seront visibles, et d’autres qui ne le seront pas. Ces choses arrivent. Et la vie continue. »
J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, je crois que c’est bien la première fois que je lis un livre écrit au pluriel. J’ai aimé également les différentes énumérations, les différentes existences confrontées à la même situation et pourtant en route vers le même point.
Un coup de cœur de plus pour moi !
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lili78- Grand sage du forum
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Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Je ne vais pas vous faire le resumé puisqu'il est très bien plus haut
Ma critique, ma vision de ce coup coeur :
Ce livre nous plonge dans l’histoire de ces japonaises mineures ou à peine majeures qui furent mariées, au début du 20 ème siècle, à des japonais émigrés de longue date aux Etats-Unis : des maris choisis sur photo.
Dans ce livre elles se racontent d’une seule voix et nous livrent leurs misérables vies d’exilées : des maris brutaux et qui leur à menti dès le début, le dur labeur des champs, la précarité, le racisme et le mépris des américains. Elles connaîtront le rejet par leurs enfants de leur patrimoine et de leur histoire. Rien ne leur sera épargner car elles devront subir avec leurs familles l’internement dans des camps au moment de l’attaque des Japonais à Pearl Harbor lors de la deuxième guerre mondiale.
La romancière nous livre ici un épisode de l’histoire peu connu d’une manière époustouflante. L’écriture de ce livre est une longue incantation de voix passionnée et douloureuse. Nous ne sortons pas indemnes d’une telle narration polyphonique.
Ma critique, ma vision de ce coup coeur :
Ce livre nous plonge dans l’histoire de ces japonaises mineures ou à peine majeures qui furent mariées, au début du 20 ème siècle, à des japonais émigrés de longue date aux Etats-Unis : des maris choisis sur photo.
Dans ce livre elles se racontent d’une seule voix et nous livrent leurs misérables vies d’exilées : des maris brutaux et qui leur à menti dès le début, le dur labeur des champs, la précarité, le racisme et le mépris des américains. Elles connaîtront le rejet par leurs enfants de leur patrimoine et de leur histoire. Rien ne leur sera épargner car elles devront subir avec leurs familles l’internement dans des camps au moment de l’attaque des Japonais à Pearl Harbor lors de la deuxième guerre mondiale.
La romancière nous livre ici un épisode de l’histoire peu connu d’une manière époustouflante. L’écriture de ce livre est une longue incantation de voix passionnée et douloureuse. Nous ne sortons pas indemnes d’une telle narration polyphonique.
Invité- Invité
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Merci pour ta critique, mousticos.
Elle fait écho au livre que je viens de terminer : Une ombre japonaise de Lee Langley, où il est également question de la difficile condition des Japonais aux Etats-Unis après Pearl Harbor.
Elle fait écho au livre que je viens de terminer : Une ombre japonaise de Lee Langley, où il est également question de la difficile condition des Japonais aux Etats-Unis après Pearl Harbor.
Invité- Invité
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
merci du conseil, je vais le rajouter à ma pal qui commence à être longue !
Invité- Invité
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Accompagné par un vent de commentaires élogieux depuis sa sortie, j'ai voulu m'en faire ma propre idée.
Ce livre, bien écrit et documenté, est effectivement de très bonne facture tant par la forme choisie ; le récit choral de tout un mouvement migratoire de jeunes filles japonaises vers les USA que par le thème développé avec un certain brio ; l'apport japonais au système économique américain et aux limites de la volonté américaine affichée de multiculturalisme et d'intégration ; un échec dès que la nature profondément ségrégationniste et conservatrice des américains blancs est libérée (lors des crises économiques ou des conflits mondiaux).
Trois à quatre grandes phases développées avec beaucoup de sensibilité et de pudeur de la part de l'auteure ;
- l'image idyllique et les espoirs de ces jeunes japonaises fuyant qui un père qui les rudes travaux dans les rizières et surtout la totale aliénation culturelle sexiste japonaise que pouvaient avoir ces futures épouses dans le bateau les emmenant vers un destin souvent funeste et en tout cas difficile, leurs rêves le plus souvent brisés par des hommes brutaux qui voyaient en elles une compagne soumise et de la main d'oeuvre corvéable à merci.
- une installation et une intégration difficiles et les ruptures de comportements, de dénigrement de la première génération d'enfants nés sur le sol américain vis à vis de leur mère et de leur parent.
- un climat paternaliste et intéressé des américains de souche les employant ou plus exactement les exploitant dans leur maison.
- les haines entre les différentes communautés asiatiques présentes aux USA (chinois, coréens, philippins, japonais).
- enfin la véritable nature de la société américaine blanche, ségrégationniste, identitaire blanche vis à vis de cette communauté japonaise que l'on tolérait et exploitait jusque là mais que l'on va imaginer dangereuse et traîtresse dans sa globalité après l'entrée en guerre du Japon et Pearl Harbour. On assiste alors à une épuration et aux rafles comme aux expulsions des côtes et états les plus prospères avec la mise en place de camps de prisonniers.
En conclusion un livre passionnant à découvrir absolument.
Ce livre, bien écrit et documenté, est effectivement de très bonne facture tant par la forme choisie ; le récit choral de tout un mouvement migratoire de jeunes filles japonaises vers les USA que par le thème développé avec un certain brio ; l'apport japonais au système économique américain et aux limites de la volonté américaine affichée de multiculturalisme et d'intégration ; un échec dès que la nature profondément ségrégationniste et conservatrice des américains blancs est libérée (lors des crises économiques ou des conflits mondiaux).
Trois à quatre grandes phases développées avec beaucoup de sensibilité et de pudeur de la part de l'auteure ;
- l'image idyllique et les espoirs de ces jeunes japonaises fuyant qui un père qui les rudes travaux dans les rizières et surtout la totale aliénation culturelle sexiste japonaise que pouvaient avoir ces futures épouses dans le bateau les emmenant vers un destin souvent funeste et en tout cas difficile, leurs rêves le plus souvent brisés par des hommes brutaux qui voyaient en elles une compagne soumise et de la main d'oeuvre corvéable à merci.
- une installation et une intégration difficiles et les ruptures de comportements, de dénigrement de la première génération d'enfants nés sur le sol américain vis à vis de leur mère et de leur parent.
- un climat paternaliste et intéressé des américains de souche les employant ou plus exactement les exploitant dans leur maison.
- les haines entre les différentes communautés asiatiques présentes aux USA (chinois, coréens, philippins, japonais).
- enfin la véritable nature de la société américaine blanche, ségrégationniste, identitaire blanche vis à vis de cette communauté japonaise que l'on tolérait et exploitait jusque là mais que l'on va imaginer dangereuse et traîtresse dans sa globalité après l'entrée en guerre du Japon et Pearl Harbour. On assiste alors à une épuration et aux rafles comme aux expulsions des côtes et états les plus prospères avec la mise en place de camps de prisonniers.
En conclusion un livre passionnant à découvrir absolument.
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Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Bonjour Louhbi49
J aime beau aussi ton avis.
J aime beau aussi ton avis.
Invité- Invité
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Livre magnifique, un coup de coeur, qui m'a laissée très emue.
Je cherche actuellement un livre, qui traite de ces japonais enfermé dans ces camps de retentio aux USA. Que sont ils devenues?
Je cherche actuellement un livre, qui traite de ces japonais enfermé dans ces camps de retentio aux USA. Que sont ils devenues?
Invité- Invité
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
J'ai emprunté ce livre aujourd'hui.
Je le lirai donc prochainement.
Comme je le disais plus haut, il est question de la détention des japonais dans des camps dans le livre Une ombre japonaise de Lee Langley.
Le héros, né au Japon d'un père américain, arrive aux États-Unis enfant et "devient" américain, si on peut dire. Mais à l'âge adulte, on lui apprend tout à coup qu'il doit aller dans un camp avec les autres japonais car il est considéré comme résident étranger.
On se retrouve avec lui dans le camp et on vit ensuite son engagement comme GI pour la guerre en Europe. Apparemment, beaucoup de japonais se sont engagés volontairement, préférant être soldats en Europe que de rester dans le camp. Mais là encore, on leur a réservé un sort particulier, que l'on découvre dans Une ombre japonaise (je ne dévoile pas tout).
Je ne sais pas si cela correspond à ta recherche.
Je le lirai donc prochainement.
Comme je le disais plus haut, il est question de la détention des japonais dans des camps dans le livre Une ombre japonaise de Lee Langley.
Le héros, né au Japon d'un père américain, arrive aux États-Unis enfant et "devient" américain, si on peut dire. Mais à l'âge adulte, on lui apprend tout à coup qu'il doit aller dans un camp avec les autres japonais car il est considéré comme résident étranger.
On se retrouve avec lui dans le camp et on vit ensuite son engagement comme GI pour la guerre en Europe. Apparemment, beaucoup de japonais se sont engagés volontairement, préférant être soldats en Europe que de rester dans le camp. Mais là encore, on leur a réservé un sort particulier, que l'on découvre dans Une ombre japonaise (je ne dévoile pas tout).
Je ne sais pas si cela correspond à ta recherche.
Invité- Invité
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Je te remercie pour ta reponse et je vais chercher ce livre. Tout sur ce thème m'interesse. Encore Merci.
Invité- Invité
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Pour ceux et celle qui aime l'univers japonnais, et sa culture je recommande Le livre du thé de Okakura kakuzô édition Picquier poche , bien sur l'histoire du thé, le symbole de la vie et qui une place primordiale dans leur quotidien. Comme nous la pose café eux c'est le thé.
Invité- Invité
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Sur le bateau, nous étions presque toutes vierges.
Ainsi commence le roman de Julie Otsuka. Le livre aurait pu s'intituler comme ça ou en traduisant littéralement le titre original The Buddha in the Attic (un bouddha dans le placard). Tout ça pour dire que je trouve dommage le titre choisit pour l’œuvre française.
A part cela, le livre a été un véritable coup de cœur!
Le récit a un tel rythme qu'il est impossible d'en sortir avant la fin. Un litanie. Des phrases courtes, percutantes.
Tout commence par Bienvenue, mesdemoiselles japonaises! On fait connaissance avec toutes ses femmes (les picture brides) qui sur la base d'une seule photo ont contracté mariage avec des hommes ayant migré en Amérique. Ce "nous" qui accompagnera le lecture jusqu'au bout.
Puis arrive La première nuit, moment de désillusion pour la plupart d'entre elles. Ces femmes nous parlent également des relations entretenues entre les Japonais et Les Blancs. Esclavage / exploitation, une situation qui est immanquablement comparable à celle des Africains. Ces femmes nous racontent les Naissances et Les enfants.
Jusqu'au jour terrible où les Japonais attaquent la base de Pearl Harbor, déclarant la guerre aux Américains. Les Japonais jusqu'ici acceptés et intégrés sont considéré comme des Traitres. Elles nous narrent leur Dernier jour.
Puis, le "nous" japonais se transforme en "nous" américains qui racontent la Disparition de ces voisins qui s'étaient fondus dans le paysage.
J'ai découvert avec ce livre l'exode japonaise et ces picture brides dont je n'avais jamais entendu parlé. On oublie souvent que la guerre n'a pas eu des conséquences que sur les Européens ou les Japonais (avec les bombes atomiques). J'ai beaucoup apprécié la direction prises par l'auteure avec ce "nous" répétitif, haletant, frappant, etc. J'ai été happée dès les premières lignes et je n'ai pas pu le lâcher avant la dernière. Après, j'ai bien passé 3h sur internet et faire des recherches sur l'auteure et sur cette période que je ne connaissais pas de l'histoire sino-américaine. Je vais noter le premier livre de cette auteure qui parle également des camps.
Bref, une très très belle découverte!
Ainsi commence le roman de Julie Otsuka. Le livre aurait pu s'intituler comme ça ou en traduisant littéralement le titre original The Buddha in the Attic (un bouddha dans le placard). Tout ça pour dire que je trouve dommage le titre choisit pour l’œuvre française.
A part cela, le livre a été un véritable coup de cœur!
Le récit a un tel rythme qu'il est impossible d'en sortir avant la fin. Un litanie. Des phrases courtes, percutantes.
Tout commence par Bienvenue, mesdemoiselles japonaises! On fait connaissance avec toutes ses femmes (les picture brides) qui sur la base d'une seule photo ont contracté mariage avec des hommes ayant migré en Amérique. Ce "nous" qui accompagnera le lecture jusqu'au bout.
Puis arrive La première nuit, moment de désillusion pour la plupart d'entre elles. Ces femmes nous parlent également des relations entretenues entre les Japonais et Les Blancs. Esclavage / exploitation, une situation qui est immanquablement comparable à celle des Africains. Ces femmes nous racontent les Naissances et Les enfants.
Jusqu'au jour terrible où les Japonais attaquent la base de Pearl Harbor, déclarant la guerre aux Américains. Les Japonais jusqu'ici acceptés et intégrés sont considéré comme des Traitres. Elles nous narrent leur Dernier jour.
Puis, le "nous" japonais se transforme en "nous" américains qui racontent la Disparition de ces voisins qui s'étaient fondus dans le paysage.
J'ai découvert avec ce livre l'exode japonaise et ces picture brides dont je n'avais jamais entendu parlé. On oublie souvent que la guerre n'a pas eu des conséquences que sur les Européens ou les Japonais (avec les bombes atomiques). J'ai beaucoup apprécié la direction prises par l'auteure avec ce "nous" répétitif, haletant, frappant, etc. J'ai été happée dès les premières lignes et je n'ai pas pu le lâcher avant la dernière. Après, j'ai bien passé 3h sur internet et faire des recherches sur l'auteure et sur cette période que je ne connaissais pas de l'histoire sino-américaine. Je vais noter le premier livre de cette auteure qui parle également des camps.
Bref, une très très belle découverte!
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Superbes impressions que j'ai également ressenties Lilo85.
Ce roman fut un de mes gros coups de cœur de 2013.
Ce roman fut un de mes gros coups de cœur de 2013.
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
J'ai voté : apprécié
C'est un témoignage qui se lit en quelques heures et nous permet de découvrir l'histoire des Japonais immigrés aux États-Unis au début du XX° siècle, jusqu'à la deuxième guerre mondiale. Une histoire difficile et méconnue.
J'ai beaucoup appris avec cette lecture.
Cependant, j'ai trouvé les pages écrites sous forme de listes parfois longues à lire. Toutes ces histoires particulières sont riches et rendent vivante l'Histoire (avec un grand H). Mais j'aurais préféré suivre quelques personnages précis.
Sur ce thème, j'ai préféré "Une ombre japonaise" de Lee Langley.
C'est un témoignage qui se lit en quelques heures et nous permet de découvrir l'histoire des Japonais immigrés aux États-Unis au début du XX° siècle, jusqu'à la deuxième guerre mondiale. Une histoire difficile et méconnue.
J'ai beaucoup appris avec cette lecture.
Cependant, j'ai trouvé les pages écrites sous forme de listes parfois longues à lire. Toutes ces histoires particulières sont riches et rendent vivante l'Histoire (avec un grand H). Mais j'aurais préféré suivre quelques personnages précis.
Sur ce thème, j'ai préféré "Une ombre japonaise" de Lee Langley.
Invité- Invité
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Je partage tout à fait cet avis, j'ai trouvé le "nous" indigeste au lieu d'être poignant. Sans compter que du coup j'étais perdue: Il y a des phrases du type (je ne cite pas): nous avons été prises brutalement - nous avons été prises avec douceur. Nous dormions dehors, sur de la paille - nous ne pouvions pas mettre de rideaux aux fenêtres. Puis quelques dizaines de pages plus loin, ils sont quasiment tous propriétaires (qui d'un restaurant, qui d'un hotel, etc.). Bref, je n'ai pas adhérer, j'aurais préférer suivre quelques personnages, il suffisait d'en choisir 2-3 avec des chemins un peu différents mais là...Lisalor a écrit:Mon avis : Disons qu'avec ce livre, j'ai alterné les hauts et les bas, certains passages étaient intéressants mais la narration était très voir trop lourde. Le livre est écrit à la première personne du pluriel et l'utilisation de ce "nous" a fini par m' user.
Dans le chapitre "Dernier jour" j'ai pu noté cinq pages de liste : Certains sont partis en pleurant ... certains en chantant ... certains ivres .. ou des enfants de Salinas sont partis, des jeunes mariés sont partis, Matsuyo est parti etc etc. Au bout du chapitre, je vous assure que j'avais bien compris qu'ils étaient des milliers !!!
J'ai été très dèçue par ce livre et heureusement qu'il ne fait que 149 pages car je pense que je n'aurais pas pu supporter de lire à chaque chapitre des listes et des liste d'énumérations. C'est dommage car cela rend le récit très froid, inpersonnel, lourd et vous ne pouvez pas vous attacher aux personnages car on ne parle de personne et de tout le monde en même temps.
Je cite cette phrase car je suis justement très déçue de n'avoir rien appris. Pour moi le témoignage de ces femmes peut se retrouver dans beaucoup d'épisodes de ce type et j'ai du lire les commentaires ici pour mieux situer l'épisode historique en question! Je n'y connaissais rien, et je serais bien incapable d'en parler car je n'y connais toujours rien...viou1108 a écrit:Mais j’insisterai sur le fait l’auteur fait preuve d’un certain don pour nous donner un cours d’Histoire sans avoir l’air d’y toucher, et rien que cela justifie l’existence de ce livre.
En résumé, une énorme déception, je vote à regret "pas apprécié"
Heureusement que ce livre est très court, plus gros, j'abandonnais. J'ai du m'y reprendre au moins une dizaine de fois pour venir à bout de seulement 140 pages.
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
On voit que ce livre est loin de faire l'unanimité.
Je partage ton avis, Nisa, sur le "nous" et les phrases parfois contradictoires.
Je partage ton avis, Nisa, sur le "nous" et les phrases parfois contradictoires.
Invité- Invité
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
oh que je n'ai pas aimé le style de ce livre!!!très impersonnel...je ne peux pas m’empêcher de faire un rapprochement avec un autre livre"mille femmes blanches "de Fergus qui parle aussi de la migration de femmes...et autant j'avais adoré ce livre,autant là!
dommage car le sujet est très intéressant et assez méconnu...
dommage car le sujet est très intéressant et assez méconnu...
bastinou33- Membre assidu
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Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Mon ressenti
Un texte qui retrace les rêves, les envies mais surtout les conditions de voyage, les attentes, les désillusions, les souffrances, la honte, le travail, l’honneur de toutes ces femmes qui ont tout quitté pour trouver un monde meilleur, un eldorado qu’elles ne trouveront jamais.
C’est un témoignage poignant de ce dur labeur et lent travail d’acceptation, d’insertion dans une culture qui n’est pas la leur. Leurs enfants s’adapteront beaucoup mieux et comme tous les enfants nés dans une culture qui n’est pas celle de leurs parents, il y a toujours la question de l’appartenance.
La guerre mettra un certain point final à leurs questionnements et à leurs hésitations.
Processus ordinaires du rejet qui prend racine dans la peur de l’autre : il faut bien trouver un raison un responsable à ce qui nous arrive… Les minorités sont toujours montrées du doigt à un moment donné lorsque la peur régit notre comportement.
Texte très fort, d’un épisode de l’histoire : il est intéressant car moins connu que l’esclavage des populations Africaines, les Indiens d’Amérique… nous pouvons tous à un moment donné appartenir à une minorité. La différence n’est pas toujours facile à porter surtout lorsque l’on essaye de s’insérer et de se fondre.
J’aurai aimé connaitre plus en profondeur ses femmes, ses familles plutôt que d’être sur un ensemble de descriptions ou de ressenti qui fait le point d’orgue à l’anonymat. Cela vient renforcer cet ensemble « paquet », ce ne sont pas des « individus » mais elles ou eux…
Un plaidoyer pour une reconnaissance
Un texte qui retrace les rêves, les envies mais surtout les conditions de voyage, les attentes, les désillusions, les souffrances, la honte, le travail, l’honneur de toutes ces femmes qui ont tout quitté pour trouver un monde meilleur, un eldorado qu’elles ne trouveront jamais.
C’est un témoignage poignant de ce dur labeur et lent travail d’acceptation, d’insertion dans une culture qui n’est pas la leur. Leurs enfants s’adapteront beaucoup mieux et comme tous les enfants nés dans une culture qui n’est pas celle de leurs parents, il y a toujours la question de l’appartenance.
La guerre mettra un certain point final à leurs questionnements et à leurs hésitations.
Processus ordinaires du rejet qui prend racine dans la peur de l’autre : il faut bien trouver un raison un responsable à ce qui nous arrive… Les minorités sont toujours montrées du doigt à un moment donné lorsque la peur régit notre comportement.
Texte très fort, d’un épisode de l’histoire : il est intéressant car moins connu que l’esclavage des populations Africaines, les Indiens d’Amérique… nous pouvons tous à un moment donné appartenir à une minorité. La différence n’est pas toujours facile à porter surtout lorsque l’on essaye de s’insérer et de se fondre.
J’aurai aimé connaitre plus en profondeur ses femmes, ses familles plutôt que d’être sur un ensemble de descriptions ou de ressenti qui fait le point d’orgue à l’anonymat. Cela vient renforcer cet ensemble « paquet », ce ne sont pas des « individus » mais elles ou eux…
Un plaidoyer pour une reconnaissance
Pinky- Grand sage du forum
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Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Merci Pinky et aux autres pour vos critiques
louloute- Grand sage du forum
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Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
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