[Bussi, Michel] Nymphéas noirs

Synopsis :

« Trois femmes vivaient dans un village.
La première était méchante, la deuxième était menteuse, la troisième était égoïste.
Elles possédaient pourtant un point commun, un secret en quelque sorte : toutes les trois rêvaient de fuir... »
Une fillette de onze ans surdouée pour la peinture, une institutrice redoutablement séduisante et une vieille femme aux yeux de hibou qui sait et voit tout constituent le point de départ de l'intrigue.

À Giverny, Jérôme Morval, chirurgien ophtalmologiste, enfant du pays, a été retrouvé assassiné près de la rivière de l'Epte.
Pour Laurenç Sérénac, fraîchement débarqué de l'école de police de Toulouse, le suspect est tout désigné : il s'agit de Jacques Dupain, mari de la belle institutrice, Stéphanie.

La vieille femme qui sait et voit tout, narratrice à ses heures, guide le lecteur dans ses déambulations à Giverny, et, à petites touches, se confie : elle seule détient la vérité.

Un étonnant roman policier dont chaque personnage est un énigme.



Mon avis :

J'ai voté : coup de coeur !

Je reviens de refermer ce livre, et je n'ai qu'une envie : le relire, maintenant que je détiens la clé de l'énigme. Et quelle clé ! J'avais fait des hypothèses, mais j'étais loin d'imaginer un scénario si diabolique !

Je voulais découvrir Michel Bussi, auteur normand. J'ai beaucoup apprécié son écriture.
A petites touches, il dresse un portrait vivant de la Normandie, de ses paysages, de ses habitants.
Ici, il s'agit de Giverny, le village de Claude Monet, près de Vernon.
Un village où je ne suis jamais allée, mais que je rêve maintenant de visiter, pour retrouver les lieux et l'atmosphère de ce récit.
Un village où les touristes se bousculent, où les habitants deviennent invisibles, fantômes ou souris noires que personne ne remarque, comme cette vieille femme qui déambule dans les rues et observe tout.

A-t-elle été témoin du meurtre de Jérôme Morval ? Va-t-elle révéler à la police ce qu'elle sait ?
Parviendra-t-elle à sauver l'enfant mystérieux dont la vie semble menacée ?
Quel est le secret du tableau "Nymphéas noirs", qui est accroché dans son salon ?

Il faut lire ce livre pour découvrir la clé de tous ces mystères.
Et apprécier la construction du récit, qui est un véritable chef d’œuvre d'imagination !

Ton avis donne envie

Je le note, il a l'air super!

merci Virgule pour ta critique super un coup de cœur pour un prochain challenge je le mettrais de sur dans le mien

Tu me donnes envie aussi, je le note.
Et merci Virgule!

Je suis contente de savoir que mon avis vous a donné envie.
J'ai hâte de lire vos avis, maintenant.

Je le note Virgule, surtout après avoir lu Un avion sans elle...

Merci pour ton avis!

Je te comprends, Step.
C'est vraiment un auteur à découvrir.
Le prochain sur ma liste est "Code lupin".

A mon sens, il ne faut pas en dire plus sur l'intrigue de ce roman que ce que la quatrième de couverture n'en dit... au risque de tout déflorer (et ça ne vous amuserait certainement pas qu'on démolisse les fleurs du bassin aux nymphéas, n'est-ce pas !)

Autant le dire, j'ai adoré ce roman, je me suis laissée embarquer par Michel Bussi dans un étrange jeu de piste à Giverny entre le moulin des Chennevières, l'école du village, la grande prairie, l'île aux Orties et bien sûr la maison et les jardins de Claude Monet. L'auteur nous annonce en préambule que les lieux, les détails concernant la vie et les tableaux du peintre, les vols d'oeuvres d'art dont il est question dans le roman sont exacts. Le reste est évidemment le fruit de son imagination. Et comme je le disais, je me suis laissée complètement prendre au voyage ingénieux (diabolique !) qu'il a mis en place. Quand j'ai refermé le livre, je n'avais presque qu'une envie : le relire en connaissant le fin mot de l'histoire !

Il est malin, Michel Bussi : il construit son histoire et joue sans cesse sur l'aller-retour entre passé et présent, entre l'enquête sur l'assassinat de Jérôme Morval et les années où Monet a vécu et travaillé à Giverny, où il a fait détourner l'Epte pour aménager le bassin aux nymphéas, qu'il a peint de manière obsessionnelle jusqu'à sa mort, en 1926, ouvrant la voie à une conception résolument moderne de la peinture. Michel Bussi connaît parfaitement la vie du peintre, toutes les anecdotes du village, le destin d'abord oublié puis glorieux de la maison, "le Clos-normand" et de ses jardins. C'est ce que j'ai notamment apprécié dans ce livre, (re)découvrir cette richesse de vie et de travail, cette modernité qui emplit la vie de Monet, mais aussi le regard distancié sur un village-musée envahi par les touristes. Mais l'auteur fait bien plus que cela : il nous raconte une bonne histoire, dont les personnages sont attachants, et où certains détails m'ont fait tiquer, au point que je craignais de retrouver certaines invraisemblances de Ne lâche pas ma main : mais c'était sans compter sur la fin... le fin mot de l'histoire...

Cette fin m'a tenue en haleine, m'a fait sursauter... et m'a cueillie par surprise (au point de me faire monter les larmes aux yeux, c'est dire !) Je suis sûrement naïve, je me laisse facilement entraîner (par les livres, c'est bien connu)... mais cela a bien marché avec moi !

J'ai apprécié l'humour de certaines situations ou réflexions, les petites subtilités glissées par l'auteur dans les titres de chapitres (tous de simples noms à la finale identique : Attroupement, Tutoiement, Raisonnement, etc...), dans les allusions aux peintres de l'époque de Monet (jusqu'au nom du commissaire Laurentin, lui aussi homonyme de l'artiste Marie Laurentin - bizarrement, cela n'est pas relevé dans le roman, mais je ne pense pas que l'auteur l'a inventé au hasard). Et ce vers d'Aragon qui revient comme un leitmotiv (je note aussi les trois suivants tels qu'ils sont cités p. 347) :

Le crime de rêver je consens qu'on l'instaure

Si je rêve c'est bien de ce qu'on m'interdit

Je plaiderai coupable Il me plaît d'avoir tort

Aux yeux de la raison le rêve est un bandit

Et voilà, je n'ai qu'une autre envie : retourner à Giverny m'imprégner une nouvelle fois des lieux (alors que j'y étais il y a huit jours !) Merci, Monsieur Bussi ! Et surtout, merci, Monsieur Monet !

Merci Adtraviata pour cette belle critique!

Un joli coup de coeur ! Merci, Step.

Très gros coup de cœur pour Nymphéas Noirs, mais que vous dire de plus que ce qu'on dit Adtraviata et Virgule.

J'ai refermé ce livre à regret et moi aussi j'ai envie de le relire maintenant que j'en sais davantage, envie de retrouver Fanette, Stéphanie et la sorcière, trois femmes, trois destins différents et un secret commun!

L'imagination de Michel Bussi n'a pas de limite et j'ai été complètement bluffée, entre passé et présent, entre Monet et les enfants, entre les touristes et la vie du village, et toujours la beauté des Nymphéas ( les nymphéas, nénuphars ou waterlily…) et tout ce que j'ai appris sur Monet que je ne savais pas...

J'ai visité Giverny, j'y retournerai pour  voir ou revoir avec un autre regard  le moulin des Chennevières, l'école du village, la grande prairie, l'île aux Orties, la maison de Monet et l'Ept etc...Tout revoir avec un œil neuf. Le moulin de la sorcière me tente!

Adtraviata tu as cité les vers d'Aragon, je les cite à nouveau...pour le plaisir....

Le crime de rêver je consens qu'on l'instaure

Si je rêve c'est bien de ce qu'on m'interdit

Je plaiderai coupable Il me plaît d'avoir tort

Aux yeux de la raison le rêve est un bandit.

J'ajoute que ce roman polar est bien construit, fluide, on y trouve la passion, la tendresse, l'humour mais aussi les crimes...car c'est un polar noir.

Je pense que peu trouveront le meurtrier avant que Michel Bussi le décide.

Mais surtout ne pas trop en dire dans les critiques, ce serait dommage.

Vraiment je vous le recommande (et pourtant ce n'est pas mon habitude).

Gros coup de cœur.

Ca fait longtemps que j'ai envie de découvrir cet auteur, mais l'occasion ne s'est pas encore présentée... Tous vos avis attisent ma curiosité... et le larron va finir par faire l'occasion  

Oh Pistou n'hésite pas, je l'ai trouvé superbe et j'ai du mal à en sortir....

J'y viendrai, c'est sûr... la prochaine fois que je traînerai au F... du Nord sera certainement la bonne !

Je vais le commander Step mais c'est de ta faute, je n'y suis pour rien...  
Merci pour ton avis!  

Bravo Chocolette, je prends la faute sur moi   car je sais que tu me pardonneras!!!!après l'avoir lu

Merci Step et Adtraviata pour vos critiques il me titille  

Ca me donne envie tout ça ! mais je n'aurai jamais le tps...

Il vient de paraître en poche, Pistou 117, tu n'as plus d'excuse... ;-)
Step, j'aime bien ta critique, et je suis d'accord avec toi, il ne faut pas trop en dire ! Tu le fais très bien !

Super qu'il paraisse en poche, je l'ai lu en numérique....

Merci Adtraviata

coup de coeur pour moi...un thriller qui part doucement mais quelle fin!j'ai adoré...je me suis vraiment régalé ,cet auteur a une grande imagination et j'ai aimé le décor du village de Monet...

Je viens de le terminer et mon avis est ... mitigé  

Les +:
- une construction sophistiquée
- un cadre parfaitement exploité
- des personnages intéresants et complexes

Mais ce qui fait sa force est aussi ce qui (pour moi) affaiblit le livre  

Les -:
- une construction complexe qui donne le sentiment de vouloir "se donner un genre"
- des personnages auxquels on a du mal à croire (Sérénac ou Dupain)

Les critiques unanymes ou presque me laissaient penser que je pouvais me réconcilier avec cet auteur (Je n'ai pas aimé "Un avion sans elle").
J'ai un peu plus apprécié celui-ci mais je crois que je n'insisterai pas avec cet auteur qui me semble définitivement à la recherche d'un genre, ce qui au final dessert une histoire particulièrement bien imaginée :<|G: 

05/10  

J'avais beaucoup apprécié "Un avion sans elle", au vu des avis je pensais me régaler.
Non pas du tout, je suis vraiment déçue et principalement par la fin de l'histoire. Je me suis dis tout ça pour ça...trop prévisible et facile.

Oh! je suis désolée Chocolette, nous avons tous un ressenti différent, et dire que je t'ai encouragée à le lire.!!!!