[Brun, Thierry] La ligne de tir
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[Brun, Thierry] La ligne de tir
Titre: La ligne de tir
Auteur: Thierry Brun
Éditions: Le Passage (mai 2012)
Collection: Polar
Nombre de pages: 240
ISBN: 9 782847 421934
Quatrième de couverture
Le commissaire Fratier est sur le point d’être mis en examen. Depuis longtemps, il est lié à la pègre dans sa ville de Nancy et le témoignage de Loriane Ornec, qu’il a corrompue quand elle était dans son service, pourrait l’envoyer en prison. Il décide de la tuer et contraint Alice Résilia, une ancienne terroriste de la mouvance gauchiste instrumentalisée par le pouvoir, à exécuter cette tâche.
Mon avis
Un prologue, en 2002, à Paris, un attentat raté. Raté complètement, une catastrophe avec des « dommages » graves, très graves…Raté ? La faute à qui, la faute à quoi ? La faute a pas de chance, au destin, au concours de circonstances qu’on ne maîtrise pas…
Ensuite, le premier chapitre : un homme chez un spécialiste. Ce dernier lui annonce qu’il est atteint de dégénérescence maculaire et qu’il va perdre la vue assez rapidement, un traitement ralentira peu l’évolution inéluctable. On ne sait rien de cet homme sauf ses nom et prénom. On le découvrira par la suite.
Chapitres suivants, une femme, on comprendra vite qu’elle n’a pas toujours été du bon côté de la barrière, passant d’un statut de fliquette bien propre à une femme pas très nette, fréquentant des gens encore moins nets qu’elle….
Les deux autres personnages marquants de ce roman sont le commissaire Fratier et Shadi Atassi.
Fratier, c’est le boss, le chef, celui qui sait tout, qui a toujours raison et qui ne fait pas de sentiments (sauf s’il le décide alors il donnera tout), toujours sur la brèche et menacé par une mise en examen.….
Atassi, un syrien, c’est le chef de gang de Nancy (mais cela aurait pu être une autre ville).
Le point commun entre ces deux hommes, c’est leur haine envers un troisième qui est un tueur implacable.
D’autres hommes et femmes apparaîtront mais leur caractère sera moins marqué.
Ce roman est le récit de ces hommes et ces femmes qui se poursuivent et pas un ne domine l’autre, même si chaque lecteur peut s’attacher différemment à un être découvert dans les pages plus qu’à son voisin de papier.
Chasseurs et chassés se croisent et s’entrecroisent, se pourchassent …les traqués de viennent traqueurs et vice versa. Pourquoi ? Passé et présent se mêlent et les explications apparaissent petit à petit…
Le rythme est fou, rapide, les chapitres courts, les dialogues ciblés, les phrases construites sans fioriture inutile, on dirait le scénario d’un film tant c’est visuel et rapide, les images défilent, on passe d’un lieu à l’autre: Nancy, Paris, la campagne ou la montagne reculées…
Les faits s’enchaînent à une allure expéditive, on va d’un individu au suivant sans faire de pause et on ne suit pas de façon linéaire chaque protagoniste bien que tout soit lié ou relié. On a l’impression de manquer de souffle, d’être pris dans un engrenage où rien n’arrête personne hormis la mort …. Et lorsqu’elle est là, elle est violente, provoquant des dommages collatéraux…
L’écriture est « masculine », les phrases « sèches » et courtes, le ton incisif, on n’a pas le temps de s’appesantir, de se poser des questions, la cadence effrénée nous emporte plus avant.
On peut sans doute regretter que tout cela semble un peu superficiel car on reste avec l’action des personnages. Thierry Brun, probablement par choix, ne creuse pas les milieux corrompus et leurs rouages ne va pas chercher très loin dans les pensées des hommes et des femmes.
Il y aurait peut-être eu matière à faire autre chose….
Néanmoins, l’auteur maîtrise parfaitement l’art du suspense et l’art de jeter le trouble dans l’esprit du lecteur. Tout cela est admirablement bien ficelé et on passe un bon moment.
Un prologue, en 2002, à Paris, un attentat raté. Raté complètement, une catastrophe avec des « dommages » graves, très graves…Raté ? La faute à qui, la faute à quoi ? La faute a pas de chance, au destin, au concours de circonstances qu’on ne maîtrise pas…
Ensuite, le premier chapitre : un homme chez un spécialiste. Ce dernier lui annonce qu’il est atteint de dégénérescence maculaire et qu’il va perdre la vue assez rapidement, un traitement ralentira peu l’évolution inéluctable. On ne sait rien de cet homme sauf ses nom et prénom. On le découvrira par la suite.
Chapitres suivants, une femme, on comprendra vite qu’elle n’a pas toujours été du bon côté de la barrière, passant d’un statut de fliquette bien propre à une femme pas très nette, fréquentant des gens encore moins nets qu’elle….
Les deux autres personnages marquants de ce roman sont le commissaire Fratier et Shadi Atassi.
Fratier, c’est le boss, le chef, celui qui sait tout, qui a toujours raison et qui ne fait pas de sentiments (sauf s’il le décide alors il donnera tout), toujours sur la brèche et menacé par une mise en examen.….
Atassi, un syrien, c’est le chef de gang de Nancy (mais cela aurait pu être une autre ville).
Le point commun entre ces deux hommes, c’est leur haine envers un troisième qui est un tueur implacable.
D’autres hommes et femmes apparaîtront mais leur caractère sera moins marqué.
Ce roman est le récit de ces hommes et ces femmes qui se poursuivent et pas un ne domine l’autre, même si chaque lecteur peut s’attacher différemment à un être découvert dans les pages plus qu’à son voisin de papier.
Chasseurs et chassés se croisent et s’entrecroisent, se pourchassent …les traqués de viennent traqueurs et vice versa. Pourquoi ? Passé et présent se mêlent et les explications apparaissent petit à petit…
Le rythme est fou, rapide, les chapitres courts, les dialogues ciblés, les phrases construites sans fioriture inutile, on dirait le scénario d’un film tant c’est visuel et rapide, les images défilent, on passe d’un lieu à l’autre: Nancy, Paris, la campagne ou la montagne reculées…
Les faits s’enchaînent à une allure expéditive, on va d’un individu au suivant sans faire de pause et on ne suit pas de façon linéaire chaque protagoniste bien que tout soit lié ou relié. On a l’impression de manquer de souffle, d’être pris dans un engrenage où rien n’arrête personne hormis la mort …. Et lorsqu’elle est là, elle est violente, provoquant des dommages collatéraux…
L’écriture est « masculine », les phrases « sèches » et courtes, le ton incisif, on n’a pas le temps de s’appesantir, de se poser des questions, la cadence effrénée nous emporte plus avant.
On peut sans doute regretter que tout cela semble un peu superficiel car on reste avec l’action des personnages. Thierry Brun, probablement par choix, ne creuse pas les milieux corrompus et leurs rouages ne va pas chercher très loin dans les pensées des hommes et des femmes.
Il y aurait peut-être eu matière à faire autre chose….
Néanmoins, l’auteur maîtrise parfaitement l’art du suspense et l’art de jeter le trouble dans l’esprit du lecteur. Tout cela est admirablement bien ficelé et on passe un bon moment.
Cassiopée- Admin
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