[Larson, Erik] Dans le jardin de la bête
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[Larson, Erik] Dans le jardin de la bête
Dans le jardin de la bête / Erik Larson, Ed. Le Cherche-Midi, 656 p., ISBN : 978-2749121284
Présentation de l'éditeur : Après Le Diable dans la Ville blanche, Erik Larson nous offre un superbe thriller politique et d'espionnage, fondé sur des événements réels et peu connus qui se sont déroulés en Allemagne pendant l'accession au pouvoir d'Adolf Hitler. 1933. Berlin. William E. Dodd devient le premier ambassadeur américain en Allemagne nazie. Sa fille, la flamboyante Martha, est vite séduite par les leaders du parti nazi et leur volonté de redonner au pays un rôle de tout premier plan sur la scène mondiale. Elle devient ainsi la maîtresse de plusieurs d'entre eux, en particulier de Rudolf Diels, premier chef de la Gestapo, alors que son père, très vite alerté des premiers projets de persécution envers les Juifs, essaie de prévenir le département d'Etat américain, qui fait la sourde oreille. Lorsque Martha tombe éperdument amoureuse de Boris Winogradov, un espion russe établi à Berlin, celui-ci ne tarde pas à la convaincre d'employer ses charmes et ses talents au profit de l'Union soviétique. Tous les protagonistes de l'histoire vont alors se livrer un jeu mortel, qui culminera lors de la fameuse "Nuit des longs couteaux".
Ma critique : William Dodd est un universitaire américain dont la seule ambition est d’écrire un ouvrage historique. Espérant trouver du temps pour l’écrire il postule au poste d’Ambassadeur en Allemagne. Etonnamment, et parce que personne ne veut du poste, sa candidature est retenue. Il décide de partir en famille avec son épouse et ses deux enfants, dont Martha, une jolie jeune femme.
Erik Larson décrit alors le quotidien de ces américains en Allemagne dans les années 30. Au départ, Dodd ne se rend pas vraiment compte des conséquences de l’idéologie nazie. Il essaie notamment de minimiser les « incidents » tels que le « tabassage » d’Américains qui se sont montrés indifférents devant une parade nazie, le « tabassage » des juifs,… surtout que lui-même (et une bonne partie des Américains !) sont aussi plus ou moins antisémites. Pourtant, George Messersmith, le consul général Américain, essaie très tôt de lui ouvrir les yeux. Au bout d’un certain temps néanmoins, mais un peu tard, Dodd commence à saisir l’ampleur que prend le nazisme et tente d’en informer ses supérieurs qui ne se sentent pas vraiment concernés. Ceci explique probablement pourquoi le gouvernement américain, et les autres puissances, ne surent pas prendre les mesures nécessaires à temps .
De son côté Martha multiplie les conquêtes, des amants nazis (Rudolf Diels, alors à la tête de la Gestapo !), des amants espions (Boris Winogradov, un espion russe),… son rôle n’est pas toujours bien clair surtout les premiers temps où elle s’avoue d’ailleurs elle-même un peu antisémite et fascinée par l’ambiance de l’Allemagne.
Ce livre, décrit un peu partout comme un roman policier, n’en est pas vraiment un (c'est d'ailleurs pour ça que je le critique dans les romans), plutôt un très bon documentaire, un témoignage historique fidèle sur une période très trouble. L’auteur a d’ailleurs puisé dans les journaux intimes et mémoires de la famille Dodd et on retrouve à la fin de l’ouvrage une grande quantité de références historiques.
C’est très intéressant mais parfois un peu fastidieux à lire d’autant plus que l’auteur multiplie les précisions, lesquelles ne sont pas forcément indispensables…
A conseiller aux amateurs d’Histoire !
Ma critique : William Dodd est un universitaire américain dont la seule ambition est d’écrire un ouvrage historique. Espérant trouver du temps pour l’écrire il postule au poste d’Ambassadeur en Allemagne. Etonnamment, et parce que personne ne veut du poste, sa candidature est retenue. Il décide de partir en famille avec son épouse et ses deux enfants, dont Martha, une jolie jeune femme.
Erik Larson décrit alors le quotidien de ces américains en Allemagne dans les années 30. Au départ, Dodd ne se rend pas vraiment compte des conséquences de l’idéologie nazie. Il essaie notamment de minimiser les « incidents » tels que le « tabassage » d’Américains qui se sont montrés indifférents devant une parade nazie, le « tabassage » des juifs,… surtout que lui-même (et une bonne partie des Américains !) sont aussi plus ou moins antisémites. Pourtant, George Messersmith, le consul général Américain, essaie très tôt de lui ouvrir les yeux. Au bout d’un certain temps néanmoins, mais un peu tard, Dodd commence à saisir l’ampleur que prend le nazisme et tente d’en informer ses supérieurs qui ne se sentent pas vraiment concernés. Ceci explique probablement pourquoi le gouvernement américain, et les autres puissances, ne surent pas prendre les mesures nécessaires à temps .
De son côté Martha multiplie les conquêtes, des amants nazis (Rudolf Diels, alors à la tête de la Gestapo !), des amants espions (Boris Winogradov, un espion russe),… son rôle n’est pas toujours bien clair surtout les premiers temps où elle s’avoue d’ailleurs elle-même un peu antisémite et fascinée par l’ambiance de l’Allemagne.
Ce livre, décrit un peu partout comme un roman policier, n’en est pas vraiment un (c'est d'ailleurs pour ça que je le critique dans les romans), plutôt un très bon documentaire, un témoignage historique fidèle sur une période très trouble. L’auteur a d’ailleurs puisé dans les journaux intimes et mémoires de la famille Dodd et on retrouve à la fin de l’ouvrage une grande quantité de références historiques.
C’est très intéressant mais parfois un peu fastidieux à lire d’autant plus que l’auteur multiplie les précisions, lesquelles ne sont pas forcément indispensables…
A conseiller aux amateurs d’Histoire !
yaki- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 1611
Age : 47
Localisation : Yvelines
Emploi/loisirs : Lecture, scrapbooking, balades,...
Genre littéraire préféré : Romans contemporains
Date d'inscription : 10/06/2008
Re: [Larson, Erik] Dans le jardin de la bête
merci Yaki pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 24590
Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Larson, Erik] Dans le jardin de la bête
Merci pour ta critique! Je l'avais déjà dans ma liste de lecture, j'attends qu'il soit disponible à la bibliothèque.
Je suis réconfortée quand au fait que le livre ne soit pas trop un roman policier.
Je suis réconfortée quand au fait que le livre ne soit pas trop un roman policier.
Invité- Invité
Re: [Larson, Erik] Dans le jardin de la bête
Sur la quatrième de couverture, ce livre est estampillé "thriller". Je trouve cela assez inapproprié, pour dexu raisons:
c'est plutôt un bouquin d'histoire: l'auteur a fait un boulot de documentation énorme, il n'y a qu'à regarder la longueur de la bibliographie. Toutes les sources sont citées, les notes foisonnent ainsi que les citations des personnages (tous réels) de l'époque
Quant au rythme, ce n'est pas vraiment "un thriller": ce n'était pas le but je pense. le déroulement des événements est assez lent, l'auteur prend tout son temps, et entre dans les moindres détails.
J'ai bien aimé comme Yaki ce décalage entre le ressenti des acteurs de l'époque et la triste vérité que l'on connaît, et ce qui les attend.
Une lecture agréable et instructive.
c'est plutôt un bouquin d'histoire: l'auteur a fait un boulot de documentation énorme, il n'y a qu'à regarder la longueur de la bibliographie. Toutes les sources sont citées, les notes foisonnent ainsi que les citations des personnages (tous réels) de l'époque
Quant au rythme, ce n'est pas vraiment "un thriller": ce n'était pas le but je pense. le déroulement des événements est assez lent, l'auteur prend tout son temps, et entre dans les moindres détails.
J'ai bien aimé comme Yaki ce décalage entre le ressenti des acteurs de l'époque et la triste vérité que l'on connaît, et ce qui les attend.
Une lecture agréable et instructive.
Invité- Invité
Re: [Larson, Erik] Dans le jardin de la bête
Ce livre doit être envisagé plus comme un témoignage ou un documentaire que comme un roman. Le début de l'Allemagne nazie vu de l'intérieur, par un diplomate américain, comme si on y était.
Rien de tape à l'œil, juste une progression idéologique lente et insidieuse, qui nous mènera à la catastrophe que l'on connaît. Vraiment passionnant même si je reste tout de même avec un petit sentiment mitigé. Je regrette que l'histoire n'aille pas plus loin, que le sujet ne soit pas plus étudié en profondeur, jusque dans les racines du mal. Cela me laisse un petit sentiment de frustration, c'est dommage même si cela reste très agréable à lire.
En tout cas, le travail documentaire est, à mon sens, monumental et remarquable.
8/10
Rien de tape à l'œil, juste une progression idéologique lente et insidieuse, qui nous mènera à la catastrophe que l'on connaît. Vraiment passionnant même si je reste tout de même avec un petit sentiment mitigé. Je regrette que l'histoire n'aille pas plus loin, que le sujet ne soit pas plus étudié en profondeur, jusque dans les racines du mal. Cela me laisse un petit sentiment de frustration, c'est dommage même si cela reste très agréable à lire.
En tout cas, le travail documentaire est, à mon sens, monumental et remarquable.
8/10
Sarfre- Grand expert du forum
-
Nombre de messages : 505
Age : 48
Localisation : Metz
Emploi/loisirs : Informatique
Genre littéraire préféré : Romans classiques, contemporains; Sciences humaines; Fantasy; Policier, Thriller.
Date d'inscription : 14/01/2011
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