[Esatland, Sam] L'oeil du tsar rouge

par Invité Mer 6 Mar 2013 - 8:19

Résumé:

1929, Sibérie. Le jeune commissaire Kirov vient chercher un homme pour le sortir du goulag. L'ordre en a été donné par le camarade Staline en personne : le prisonnier 4745-P doit être immédiatement « réactivé ». Alors qu'il extirpe de l'enfer un homme à moitié mort, Kirov ne se doute pas qu'il vient de rendre à la vie une légende : l'inspecteur Pekkala, que toute la Russie connaissait sous le surnom de « l'Oeil d'émeraude », était le plus grand policier du tsar Nicolas II. Un homme au-dessus de tous les pouvoirs, ne répondant qu'au tsar et dont sa loyauté à la Couronne a entraîné la perte. Si Staline rappelle son pire ennemi à son côté, c'est qu'il a besoin de ses talents exceptionnels pour résoudre une énigme dont la réponse pourrait constituer une véritable bombe politique : que sont devenues les dépouilles des Romanov ? L'un des enfants du tsar n'aurait-il pas échappé à la colère rouge ? Dans ce thriller historique, Sam Eastland, relève le double défi de faire renaître un pan d'histoire passionnant et de faire surgir des forêts de Sibérie un héros brillant, torturé, cynique et terriblement attachant.

Mon avis:

J'ai bien aimé ce policier, car il s'inspire d'événements historiques qui m'intéressent beaucoup, à savoir la révolution russe et le chaos qui s'ensuivit. Néanmoins, l'horreur de la répression des monarchistes par les bolcheviks n'a été que peu montrée, de même que Staline y apparait comme quelqu'un de bienveillant, et non le dictateur sans pitié qu'il a été en réalité. L'intrigue est donc intéressante, et aurait pu être vraie. De plus, le style d'écriture de l'auteur, bien qu'il ne soit pas très bien écrit, permet de suivre l'enquête sans se perdre. Les passages concernant le passé des personnages sont bien mis en valeur, autant par leur police que par le découpage du livre (un chapitre qui concerne le temps de narration, et un autre qui est un retour en arrière).
Les personnages sont attachants: l'inspecteur Pakkala est toujours entouré de mystère, et on ne découvre son passé qu'à la fin du livre, de même que son supérieur durant l'enquête. Ils sont tous complexes, car ont des défauts fortement marqués, mais ils restent trop gentils, et ne sont pas des "méchants" à proprement parler, bien qu'ils aient pris part à la répression bolchevique.
Néanmoins, le dénouement m'a un peu déçue, je l'ai trouvé trop bâclé car tous les événements se précipitent, de manière totalement irréaliste. Ainsi, c'est un bon roman historique (ou policier, je ne sais pas trop où le mettre...), même s'il y a des lacunes, notamment dans l'écriture, trop simpliste à mon goût.