[Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
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Votre avis sur ce livre
[Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
Titre: Crime et châtiment
Auteur: Dostoievski
Edition: Le livre de poche
Pages: 625
Résumé sur Amazon.fr:
Seul l'être capable d'indépendance spirituelle est digne des grandes entreprises. Tel Napoléon qui n'hésita pas à ouvrir le feu sur une foule désarmée, Raskolnikov, qui admire le grand homme, se place au-dessus du commun des mortels. Les considérations théoriques qui le poussent à tuer une vieille usurière cohabitent en s'opposant dans l'esprit du héros et constituent l'essence même du roman. Pour Raskolnikov, le crime qu'il va commettre n'est que justice envers les hommes en général et les pauvres qui se sont fait abusés en particulier. "Nous acceptons d'être criminels pour que la terre se couvre enfin d'innocents", écrira Albert Camus. Mais cet idéal d'humanité s'accorde mal avec la conscience de supériorité qui anime le héros, en qualité de "surhomme", il se situe au-delà du bien et du mal. Fomenté avec un sang-froid mêlé de mysticisme, le meurtre tourne pourtant à l'échec. Le maigre butin ne peut satisfaire son idéal de justice, tandis que le crime loin de l'élever de la masse, l'abaisse parmi les hommes. Raskolnikov finira par se rendre et accepter la condamnation, par-là même, il accèdera à la purification. Crime et Châtiment est le roman de la déchéance humaine, l'oeuvre essentielle du maître de la littérature russe. --Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot
Mon avis:
Difficile de faire la critique d'un tel chef-d'œuvre! Un roman fort qui fait poser plein de questionnements sur le fonctionnement de l'homme et de la société qu'il a créée.
Tout au long du récit le flou persiste autour de la réalité du trouble psychique dont souffre Raskolnikov, le héros même si la description des symptômes est évocatrice de cela.
Est-ce un moyen pour faire passer certaines interrogations très sensibles dont: "Qu'est ce qu'un crime?" "Y a-t-il des personnes qui ont plus le droit de tuer que d'autres" (Allusion je suppose aux guerres et exécutions politiques) "Qu'est ce qui fait un criminel? est-ce l'environnement dans lequel il vit?".
Croire que l'indigence est ce qui a poussé le héros à tuer l'usurière n'est pas logique étant donné qu'il n'a pas profité de l'argent qu'il a dérobé à moins que ça soit un début de regrets? Alors qu'est ce qui l'a poussé à transgresser la loi? à répandre le sang? Voulait-il changer le monde à lui seul? se rebeller contre l'injustice sociale qui fait que l'argent n'est pas forcément possédé par ceux qui le méritent ou ceux qui en ont le plus besoin?.
On sent que l'auteur effleure le sujet sensible de la critique de la société et des idées courantes de son époque (Ne pas oublier son séjour au bagne pour raison politique) et décrit avec beaucoup de justesse l'état de malaise psychologique dans lequel s'est retrouvé Raskolnikov après le crime, le supplice vécu pendant la période où il craignait que l'on découvre que c'est lui le criminel (J'ai lu que Dostoievski avait fréquenté des criminels pendant son séjour en Sibérie, s'est-il inspiré d'eux et du récit de leurs forfaits?).
Il évoque également le fait que l'on ne doit pas être prompts à juger les gens: exemple: "ce n'est pas parce que Sonia se prostitue qu'elle n'est pas pieuse et n'a pas bon cœur." "Ce n'est pas parce que Raskolnikov a tué qu'il n'a jamais fait une bonne action de toute sa vie ni qu'il n'est pas capable de repentir, d'ailleurs sa conscience l'a tellement fait souffrir qu'il a fini par se livrer lui-même à la police".
Un autre volet est celui de la foi et de son apport pour l'individu...le sujet revient sans cesse dans le roman.
Tout est si bien décrit et chaque personnage mérite à lui seul toute une analyse! le roman est à mon sens lourd de sens et mérite d'être relu plusieurs fois et ces quelques réflexions sont loin d'être exhaustives.
Auteur: Dostoievski
Edition: Le livre de poche
Pages: 625
Résumé sur Amazon.fr:
Seul l'être capable d'indépendance spirituelle est digne des grandes entreprises. Tel Napoléon qui n'hésita pas à ouvrir le feu sur une foule désarmée, Raskolnikov, qui admire le grand homme, se place au-dessus du commun des mortels. Les considérations théoriques qui le poussent à tuer une vieille usurière cohabitent en s'opposant dans l'esprit du héros et constituent l'essence même du roman. Pour Raskolnikov, le crime qu'il va commettre n'est que justice envers les hommes en général et les pauvres qui se sont fait abusés en particulier. "Nous acceptons d'être criminels pour que la terre se couvre enfin d'innocents", écrira Albert Camus. Mais cet idéal d'humanité s'accorde mal avec la conscience de supériorité qui anime le héros, en qualité de "surhomme", il se situe au-delà du bien et du mal. Fomenté avec un sang-froid mêlé de mysticisme, le meurtre tourne pourtant à l'échec. Le maigre butin ne peut satisfaire son idéal de justice, tandis que le crime loin de l'élever de la masse, l'abaisse parmi les hommes. Raskolnikov finira par se rendre et accepter la condamnation, par-là même, il accèdera à la purification. Crime et Châtiment est le roman de la déchéance humaine, l'oeuvre essentielle du maître de la littérature russe. --Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot
Mon avis:
Difficile de faire la critique d'un tel chef-d'œuvre! Un roman fort qui fait poser plein de questionnements sur le fonctionnement de l'homme et de la société qu'il a créée.
Tout au long du récit le flou persiste autour de la réalité du trouble psychique dont souffre Raskolnikov, le héros même si la description des symptômes est évocatrice de cela.
Est-ce un moyen pour faire passer certaines interrogations très sensibles dont: "Qu'est ce qu'un crime?" "Y a-t-il des personnes qui ont plus le droit de tuer que d'autres" (Allusion je suppose aux guerres et exécutions politiques) "Qu'est ce qui fait un criminel? est-ce l'environnement dans lequel il vit?".
Croire que l'indigence est ce qui a poussé le héros à tuer l'usurière n'est pas logique étant donné qu'il n'a pas profité de l'argent qu'il a dérobé à moins que ça soit un début de regrets? Alors qu'est ce qui l'a poussé à transgresser la loi? à répandre le sang? Voulait-il changer le monde à lui seul? se rebeller contre l'injustice sociale qui fait que l'argent n'est pas forcément possédé par ceux qui le méritent ou ceux qui en ont le plus besoin?.
On sent que l'auteur effleure le sujet sensible de la critique de la société et des idées courantes de son époque (Ne pas oublier son séjour au bagne pour raison politique) et décrit avec beaucoup de justesse l'état de malaise psychologique dans lequel s'est retrouvé Raskolnikov après le crime, le supplice vécu pendant la période où il craignait que l'on découvre que c'est lui le criminel (J'ai lu que Dostoievski avait fréquenté des criminels pendant son séjour en Sibérie, s'est-il inspiré d'eux et du récit de leurs forfaits?).
Il évoque également le fait que l'on ne doit pas être prompts à juger les gens: exemple: "ce n'est pas parce que Sonia se prostitue qu'elle n'est pas pieuse et n'a pas bon cœur." "Ce n'est pas parce que Raskolnikov a tué qu'il n'a jamais fait une bonne action de toute sa vie ni qu'il n'est pas capable de repentir, d'ailleurs sa conscience l'a tellement fait souffrir qu'il a fini par se livrer lui-même à la police".
Un autre volet est celui de la foi et de son apport pour l'individu...le sujet revient sans cesse dans le roman.
Tout est si bien décrit et chaque personnage mérite à lui seul toute une analyse! le roman est à mon sens lourd de sens et mérite d'être relu plusieurs fois et ces quelques réflexions sont loin d'être exhaustives.
Dernière édition par Thot le Jeu 5 Fév 2009 - 22:20, édité 3 fois
Thot- Admin
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Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
il est presant dans ma bibliotheque mais je ne me suis jamais lancéé des que je serais " prete"a une telle lecture je le lirais merci thot
Invité- Invité
Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
Merci Thot.
Ça a l'air passionnant, mais d'un autre côté à te lire on sent que ce n'est pas une mince affaire.
En tout cas, je le note...
Ça a l'air passionnant, mais d'un autre côté à te lire on sent que ce n'est pas une mince affaire.
En tout cas, je le note...
Invité- Invité
Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
Ansault a écrit: à te lire on sent que ce n'est pas une mince affaire.
C'est en effet loin d'être une lecture "légère" et étant donné que je manque de temps, il m'a fallu à peu près 2 mois pour en terminer la lecture!
Il n'en reste pas moins que je te le conseille vivement...
Thot- Admin
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Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
j'avais beaucoup aimé ce livre, je l'ai lu au sortir de mon adolescence... j'ai été très touchée par ce livre... tuer pour "changer le monde ou quelque chose" (à l'adolescence, on veut tellement changer les choses et les autres...) et cette part de culpabilité (qui ne connait pas ce sentiment, que l'on apprend à apprivoiser au fur et à mesure que l'on grandit...)
c'est un livre que je vais relire certainement pour prendre conscience de mon grandissement...
Merci Thot :[IMG]http://sm
c'est un livre que je vais relire certainement pour prendre conscience de mon grandissement...
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Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
Je l'ai lu il y a vraiment pas longtemps! Je ne connaissais Dostoïevski que de nom jusqu'à ce qu'un ami à moi d'origine russe me le conseille vivement.
Donc j'ai lu Crime et Châtiment, je dois avouer que ce n'est pas une lecture que j'ai faite en quelques heures et je conseille à tous les futurs lecteurs de cette oeuvre de ne pas se presser, elle est meilleure quand on la savoure. J'aime beaucoup le style de l'auteur très fluide et agréable. Ensuite c'est un livre très dense qui aborde beaucoup de sujets. Donc une fois lu, y'a vraiment de quoi disserter . Bref, vraiment une très bonne lecture, je risque de m'en souvenir encore longtemps!
Donc j'ai lu Crime et Châtiment, je dois avouer que ce n'est pas une lecture que j'ai faite en quelques heures et je conseille à tous les futurs lecteurs de cette oeuvre de ne pas se presser, elle est meilleure quand on la savoure. J'aime beaucoup le style de l'auteur très fluide et agréable. Ensuite c'est un livre très dense qui aborde beaucoup de sujets. Donc une fois lu, y'a vraiment de quoi disserter . Bref, vraiment une très bonne lecture, je risque de m'en souvenir encore longtemps!
Invité- Invité
Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
Voici un livre qui m'a faciné tant par l'histoire, la fluidité de l'auteur à l'écrire (d'autant plus faciné que le livre est gros) et surtout la finesse pour décrire le comportement humain. Une lecture qui nous entraîne dans la réflexion.
Oui c'est un chef d'oeuvre. Je le consielle sans hésiter.
Oui c'est un chef d'oeuvre. Je le consielle sans hésiter.
Invité- Invité
Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
Un des romans qui a marqué mon adolescence, moins pour le personnage, trouble pour moi, et la fin ne m'avait pas trop convaincue, mais pour les question de société posées: peut-on tuer pour améliorer le monde? peut-on se placer au-dessus de la vie humaine? au nom de quoi devient-on criminel? Dostoïevski ouvre des pistes de réflexion pour chacun. Et puis l'écriture, si belle....
Invité- Invité
Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
Je trouve que c'est un très bon roman, avec de profondes réflexions sur la justice.
Invité- Invité
Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
Totalement d'accord, Crime et Châtiment est un incontournable classique. Ce roman n'a pas pris une ride est il est parfaitement d'actualité. Il aborde tellement de questions fondamentales qu'il est impossible d'en faire le tour. La violence est-elle justifiée ? Existe-t-il des individus "supérieurs" à d'autres ? Thème très cher aux penseurs du XIXe siècle, et qui n'est pas sans rapport avec le darwinisme social.
Au-delà même des réflexions philosophiques, le génie de Dostoïevski est celui de transmettre les émotions à travers ses oeuvres : la souffrance, le doute, le conflit intérieur... Bref, cet auteur est sans conteste l'un de mes plus grands maîtres.
Au-delà même des réflexions philosophiques, le génie de Dostoïevski est celui de transmettre les émotions à travers ses oeuvres : la souffrance, le doute, le conflit intérieur... Bref, cet auteur est sans conteste l'un de mes plus grands maîtres.
Invité- Invité
Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
Un roman magnifique ! Je l'ai lu cette été et j'ai totalement accroché a l'histoire de Raskalnikov. Un livre avec beaucoup de psychologie, des réflexions très intéressantes sur le crime bien sur mais pas que, sur la société, les problèmes qu'entraînent l'alcool, la misère de certaines classes sociales capable de tout pour accéder à de meilleurs conditions de vie...
Le développement des personnages est rigoureux et l'intrigue incroyablement bien menée. Une très bonne découverte, curieuse de lire une autre œuvre de l'auteur.
Le développement des personnages est rigoureux et l'intrigue incroyablement bien menée. Une très bonne découverte, curieuse de lire une autre œuvre de l'auteur.
Invité- Invité
Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
Crime et châtiment est mon roman préféré de Dostoïevski.
J'adore cet auteur pour son écriture, la façon dont il dépeint la Russie (que je ne connais qu'à travers lui et Gogol, mais que j'ai l'impression de connaître très bien) et la profondeur de ses personnages.
J'ai une grande sympathie pour Raskolnikov qui se torture tellement l'esprit qu'il en arrive à se mettre en danger, tout seul, alors qu'il pourrait rester hors de tout soupçon. Sa théorie du "droit au crime" le motive et le perd à la fois.
Je n'ai pas trouvé le roman difficile à lire, tant l'intrigue est bien ficelée, et le personnage attachant. J'ai eu plus de mal avec d'autres...
Un vrai coup de coeur
J'adore cet auteur pour son écriture, la façon dont il dépeint la Russie (que je ne connais qu'à travers lui et Gogol, mais que j'ai l'impression de connaître très bien) et la profondeur de ses personnages.
J'ai une grande sympathie pour Raskolnikov qui se torture tellement l'esprit qu'il en arrive à se mettre en danger, tout seul, alors qu'il pourrait rester hors de tout soupçon. Sa théorie du "droit au crime" le motive et le perd à la fois.
Je n'ai pas trouvé le roman difficile à lire, tant l'intrigue est bien ficelée, et le personnage attachant. J'ai eu plus de mal avec d'autres...
Un vrai coup de coeur
Invité- Invité
Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
J'ai beaucoup aimé ce roman. Il m'a fallu trois semaines pour le lire ! Il faut dire que je me perdais un peu dans les noms, surnoms, prénoms composés des personnages (d'ailleurs lisez les post vous verrez que Raskolnikov devient Raskalnikov ...alors qu'en vérité il s'appelle Raskolnikoff !!!)
Deux personnages sont forts : Rodion (eh oui c'est encore lui !). Comment l'auteur du roman peut-il entrer si profondément dans le psychisme de ce tueur sans avoir vécu cet état mental ? (à moins qu'il n'ait lui-même commis un tel crime jamais expié et qui le torture à ce point ??) Cela fait frissonner ...
L'autre personnage est le magistrat Porphyre Pétrovitch : curieux personnage d'une extrême finesse qui sous des airs innocents pousse Raskolnikoff à bout ! On assiste à un duel ! D'ailleurs ce personnage aurait inspiré Richard Levinson et William Link dans la création du personnage de théâtre "Columbo" apparu ensuite en série télévisée. Il est vrai qu'en revoyant un épisode de cette série le psychisme des deux personnages est très proche ! J'ai retrouvé un personnage très ressemblant qui apparaît brièvement dans un roman "le spectre du Soleil" d'un auteur qui écrit sous le nom de JFB, et là bien qu'apparaissant peu dans le roman, il joue un rôle clé ! Comme dans "crime et châtiment". Et ce personnage s'appelle Stoveski : anagramme de Dostoïevski ! Une résurrection ? Affaire à suivre ...
En tout cas "crime et châtiment" m'a fait frissonner, car je me mettais dans la peau de Rodion et me revoyais quand j'avais piqué un bonbon à confiserie : j'avais culpabilisé à mort !
Et puis on restera toujours sur une incertitude : preuve ou pas preuve ? Sacré Pétrovitch !
Bonne lecture
Deux personnages sont forts : Rodion (eh oui c'est encore lui !). Comment l'auteur du roman peut-il entrer si profondément dans le psychisme de ce tueur sans avoir vécu cet état mental ? (à moins qu'il n'ait lui-même commis un tel crime jamais expié et qui le torture à ce point ??) Cela fait frissonner ...
L'autre personnage est le magistrat Porphyre Pétrovitch : curieux personnage d'une extrême finesse qui sous des airs innocents pousse Raskolnikoff à bout ! On assiste à un duel ! D'ailleurs ce personnage aurait inspiré Richard Levinson et William Link dans la création du personnage de théâtre "Columbo" apparu ensuite en série télévisée. Il est vrai qu'en revoyant un épisode de cette série le psychisme des deux personnages est très proche ! J'ai retrouvé un personnage très ressemblant qui apparaît brièvement dans un roman "le spectre du Soleil" d'un auteur qui écrit sous le nom de JFB, et là bien qu'apparaissant peu dans le roman, il joue un rôle clé ! Comme dans "crime et châtiment". Et ce personnage s'appelle Stoveski : anagramme de Dostoïevski ! Une résurrection ? Affaire à suivre ...
En tout cas "crime et châtiment" m'a fait frissonner, car je me mettais dans la peau de Rodion et me revoyais quand j'avais piqué un bonbon à confiserie : j'avais culpabilisé à mort !
Et puis on restera toujours sur une incertitude : preuve ou pas preuve ? Sacré Pétrovitch !
Bonne lecture
Invité- Invité
Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
Je l'ai lu en 2016, à mon arrivée dans ma ville actuelle, où je ne connaissais personne.
C'est donc dans une certaine solitude et dans un état proche de Raskolnikov que je me suis plongé dans, peut-être, le premier roman policier de l'histoire !
J'ai beaucoup apprécié ce livre mais j'en suis ressorti complètement bouleversé dans le mauvais sens du terme. Lire du Dosto', c'est très très très physique !
Je ressentais les mêmes malaises que le personnage principal ! Quand il avait fait froid, je l'avais aussi ! Quand il était excédé, je l'étais aussi ! A décliner à l'infini...
Est-ce la force de Dostoïevski de nous transmettre ces sensations de par son écriture ? Certainement car j'ai ressenti la même chose en lisant récemment Les Idiots que j'ai beaucoup moins aimé...
En ce qui concerne l'histoire en elle-même, outre les phénomènes susmentionnés, elle est très captivante et le suspens est au rendez-vous ! Et puis ce bon vieux Raskolnikov est à la fois énervant du fait de ses sempiternelles atermoiements mais il devient attachant quand il prend conscience de l'horreur et de l'abjection de son acte !
s
J'ignore si je le conseillerai pour débuter l'oeuvre de Dostoïevski mais c'est sincèrement un incontournable de ses chefs-d'oeuvre.
Je l'ai lu dans la nouvelle traduction d'André Markowicz, je ne sais si c'est la meilleure traduction mais elle est réputée l'être !
C'est donc dans une certaine solitude et dans un état proche de Raskolnikov que je me suis plongé dans, peut-être, le premier roman policier de l'histoire !
J'ai beaucoup apprécié ce livre mais j'en suis ressorti complètement bouleversé dans le mauvais sens du terme. Lire du Dosto', c'est très très très physique !
Je ressentais les mêmes malaises que le personnage principal ! Quand il avait fait froid, je l'avais aussi ! Quand il était excédé, je l'étais aussi ! A décliner à l'infini...
Est-ce la force de Dostoïevski de nous transmettre ces sensations de par son écriture ? Certainement car j'ai ressenti la même chose en lisant récemment Les Idiots que j'ai beaucoup moins aimé...
En ce qui concerne l'histoire en elle-même, outre les phénomènes susmentionnés, elle est très captivante et le suspens est au rendez-vous ! Et puis ce bon vieux Raskolnikov est à la fois énervant du fait de ses sempiternelles atermoiements mais il devient attachant quand il prend conscience de l'horreur et de l'abjection de son acte !
s
J'ignore si je le conseillerai pour débuter l'oeuvre de Dostoïevski mais c'est sincèrement un incontournable de ses chefs-d'oeuvre.
Je l'ai lu dans la nouvelle traduction d'André Markowicz, je ne sais si c'est la meilleure traduction mais elle est réputée l'être !
ZeBebelo- Apprenti
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Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
merci ZeBebelo pour ce ressenti dont je garde le même souvenir à sa lecture. Pour ma part, je n'ai pas aimé "l'idiot".
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
J'adore L'Idiot ! (ce qui n'est pas le sujet ici) C'est un roman fascinant sur la naïveté sociale, et le fait que la vraie bonté ne passe pas toujours bien, et paraît suspecte à ceux qui ont l'esprit mal tourné. Pour moi, le Prince Mychkine est un personnage typique d'autiste, et son "idiotie" pourrait très probablement être de l'autisme. Il en a tous les signes, à commencer par l'épilepsie, assez fréquente dans l'autisme, et son retard de langage dans l'enfance. Le Prince n'a clairement pas les codes, il est trop limpide et franc, avec un sens du sacrifice très élevé.
De même, Nastassia est une personne instable psychologiquement, du fait pour moi d'un syndrome de stress post-traumatique : elle alterne entre la sidération et une sorte de soumission et une agressivité mal dirigée. Elle est narcissique, mais davantage à cause de failles narcissiques, d'un manque de confiance en elle.
C'est ma lecture, elle n'est bien sûr pas "étayée" par des études académiques, mais c'est un roman que j'ai lu et relu à des périodes différentes de ma vie. Je l'ai compris différemment avec une expérience de la vie et des gens plus poussée.
De même, Nastassia est une personne instable psychologiquement, du fait pour moi d'un syndrome de stress post-traumatique : elle alterne entre la sidération et une sorte de soumission et une agressivité mal dirigée. Elle est narcissique, mais davantage à cause de failles narcissiques, d'un manque de confiance en elle.
C'est ma lecture, elle n'est bien sûr pas "étayée" par des études académiques, mais c'est un roman que j'ai lu et relu à des périodes différentes de ma vie. Je l'ai compris différemment avec une expérience de la vie et des gens plus poussée.
elea2020- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : dystopies et classiques, littérature russe
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Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
je suis d'accord avec ton analyse Elea, c'est le mal être que j'ai ressenti, le fait d'utiliser la "bienveillance" de certains pour les détourner, cela n'entre pas dans mes valeurs, c'est dans ce sens que je n'aime pas l'idiot
Pinky- Grand sage du forum
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Re: [Dostoïevski, Fédor] Crime et châtiment
Pinky a écrit:je suis d'accord avec ton analyse Elea, c'est le mal être que j'ai ressenti, le fait d'utiliser la "bienveillance" de certains pour les détourner, cela n'entre pas dans mes valeurs, c'est dans ce sens que je n'aime pas l'idiot
C'est une forte dénonciation de la part de Dostoïevski, de l'hypocrisie et de la conduite intéressée des hommes (dans le sens humain) ; j'oubliais hier, mais j'y ajouterais aussi le fait de n'avoir pas assez d'égo, donc de ne pas être respecté socialement. Un peu comme les gens qui veulent absolument payer quelque chose cher ou aller dans une école chère pour le prestige extérieur, non pour la qualité réelle du produit ou du service.
elea2020- Grand sage du forum
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