[Oates, Joyce Carol] Au commencement était la vie
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[Oates, Joyce Carol] Au commencement était la vie
Quatrième de couverture
Kathleen a onze ans. Sa mère vient de les quitter pour disparaître à jamais. Son père, dans une crise de démence, a battu à mort sa soeur Nola et blessé si grièvement Kathleen qu'elle doit être hospitalisée. Un mois d'hôpital avant l'Assistance publique. Un mois vécu comme un rêve interrompu. Ce rêve, elle croit le reprendre en devenant infirmière et pense trouver le bonheur dans l'amour qu'elle voue à un médecin.
Mais le destin, dans une infernale et implacable logique, va la ramener au commencement de sa vie marquée par l'abandon et la mort.
Un des romans les plus poignants de la grande romancière américaine.
160 pages
Éditeur : Folio Gallimard N°3211
Mon avis
J'ai cru, en lisant la quatrième de couverture que j'allais lire un mélodrame. Je pensais avoir entre les mains un livre qui fait pleurer dans les chaumières. Un roman poignant.
Résultat : le style est là ; le sordide aussi, mais ça va même au delà du sordide. J'ai lu dernièrement bien des histoires glauques, mais là, j'ai dû sauter des pages parce que ce petit Folio n'est vraiment pas inoffensif, en fin de compte. Mes limites ont été franchies.
Au début, on est pourtant dans le mélodrame pur et pendant les quarante premières pages, poignantes, j'avais envie de pleurer...Et puis paf ! Soudainement, ça glisse vers autre chose de plus malsain, d'insidueux.
Et ça ne s'arrange pas ensuite ! Vous voulez du glauque, du très glauque ? Un roman où tous les hommes sont des violeurs en puissance et des brutes ? Alors ce roman est fait pour vous...
Mais attention : le personnage principal, Kathleen, est encore pire que les autres. Ce n'est pas une brebis au milieu des loups. C'est une ourse au milieu des ours. Carnage de tous les côtés.
La dernière partie se passe dans un hôpital. C'est encore plus malsain puisque ça devient clinique. J'ai sauté plusieurs pages, à la fin, que je ne lirai jamais.
Je veux bien que Joyce Carol Oates ait voulu parodier des romans comme L'Infirmière Eileen en Alaska, que Kathleen Hennessy affectionne. J'ai compris qu'elle a réécrit ce type de roman sentimental à sa sauce, avec des bistouris et des hommes qui insultent de "grosse truie !" leur dulcinée. Mais...Trop c'est trop ! Et rétrospectivement, j'ai beaucoup de mal avec la dédicace : "pour toutes les Kathleen". (Parce que j'espère bien que les Kathleen ne sont pas légion...Je comprends que la romancière se soit attachée à son personnage, mais de mon côté, je l'aimais bien au départ puis le dégoût a fini par l'emporter et ça a culminé à la fin.)
Si ça avait été ma première lecture d'un roman de Joyce Carol Oates, elle aurait aussi été ma dernière !
(Parce que d'ordinaire, la pourriture est souvent délicieuse chez cette romancière, mais là, c'était seulement de la pourriture...)
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Au commencement était la vie
Je ne connais pas cette romancière, à première vue je n'aurai pas été attirée par la quatrième de couverture (comme toi j'aurai pensé à du pathos). C'est un thriller ou du tout glauque "tout court" ?
marie do- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 01/03/2012
Re: [Oates, Joyce Carol] Au commencement était la vie
merci Lectiole pour ta critique ca n'est pas pour moi
louloute- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Oates, Joyce Carol] Au commencement était la vie
marie do a écrit:Je ne connais pas cette romancière, à première vue je n'aurai pas été attirée par la quatrième de couverture (comme toi j'aurai pensé à du pathos). C'est un thriller ou du tout glauque "tout court" ?
Je dirais du tout glauque "tout court".
La quatrième de couverture est trompeuse.
Par exemple...
Ce passage de la quatrième de couverture
Ce rêve, elle croit le reprendre en devenant infirmière et pense trouver le bonheur dans l'amour qu'elle voue à un médecin.
devient dans le livre : la grosse infirmière très laide et amorphe reléguée au funerarium de l'hôpital (avec description détaillée de la préparation des cadavres) devient le jouet sexuel d'un médecin qui la méprise et la traite de "truie"...(et c'est pire ensuite...je vous passe la suite...).
J'avais bien aimé les trois autres livres de Joyce Carol Oates que j'ai lus (ce qui est bizarre : il y a toujours au moins un incendie décrit dans les quatre), même s'ils avaient aussi un aspect glauque/malsain. Mais là, alors que je m'attendais à du pathos, ça s'est avéré glauquissime...
Si je relis un livre de cette romancière, ça ne sera pas tout de suite (on m'a dit beaucoup de bien de Blonde, sur Marylin Monroe).
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Au commencement était la vie
Merci de cette précision Lectiole, j'attendrai ton avis sur d'autres romans de cette auteure, celui là ne me tente pas.
marie do- Grand sage du forum
-
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Date d'inscription : 01/03/2012
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