[Quint, Michel] Sur les trois heures après-dîner
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[Quint, Michel] Sur les trois heures après-dîner
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Sur les trois heures après-dîner
Michel Quint
Belem Editions
94 pages
novembre 2004
ISBN : 9782915577136
4ème de couverture :
« Et puis une porte s’est ouverte dans le haut du théâtre, on a entendu descendre la travée à quatre et il est arrivé. Thomas Bertin ! Et le soleil s’est couché sur le reste de l’univers ». Un roman bouleversant, tendre et tragique. La passion du théâtre. L’amour ébloui de Rachel, lycéenne de terminale, pour son professeur. La tragédie d’un homme. Une langue superbe. Celle de l’émotion et des sentiments forts. Un « Michel Quint », tout simplement.
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Prenez un prof de théâtre, Thomas Bertin, 35 ans, beau gosse dans une terminale de lycée option théâtre, amoureux de sa partenaire, Babette ; Rachel, 19 ans, (Oui, c’est également le prénom d’une grande tragédienne du 19ème siècle) étudiante dans cette classe, apparemment une excellent apprentie comédienne : et vous avez tous les ingrédients d’un mélodrame.
Bien entendu, elle tombe immédiatement raide amoureuse de ce beau gosse « Ça m'a fait vlan au creux de la poitrine, du chaud aux joues, un picotis partout partout et une bête envie de pleurer…»
Lui semble comprendre les dimensions théâtrale de cette élève et tombe sous le charme de son talent en herbe. « Pas seulement une tragédienne, tu seras une grande amoureuse… »
Ah oui, j’oubliais, ils étudient Cyrano !!
Patatras, le mélodrame arrive ! Thomas est victime d’une hémorragie cérébrale et Rachel viendra à son secours pour une rééducation aussi rapide qu’efficace. Les parents, ouvriers chômeurs, en prennent ombrage. Kader, qui joue le personnage de Christian, est amoureux de Rachel… Vous voyez les interférences entre les acteurs de la pièce et les personnages du roman.
Dans ce roman pour adolescentes, Michel Quint abonde dans le parler jeune. J’étais un peu énervée au début, cette façon qu’à Rachel de ne pas mettre la négation « Moi, pareil que les autres, je vaux pas mieux » ! et puis je m’y suis faite ; après tout, c’est Rachel qui raconte son histoire et puis, en tant que prof, il a des exemples vivants sous les yeux. Les portes claquent (un Vaudeville ?), la chrysalide devient comédienne, le prof meurt en scène (comme un certain Molière), Un enfant nait (non, je ne vous dirai pas qui est la mère) que l’on appelle Jean-Baptiste (voir la parenthèse plus haut)….
Mais… c’est sans compter la plume de Michel Quint et ce qui ne pourrait être qu’une bluette pour adolescente devient un mélodrame. L’écriture nerveuse ne donne aucun repos. Toujours sur le fil, la pièce, le livre, la vie, la mort des héros, tout s’imbrique comme un puzzle, sauf cette petite pièce essentielle que l’on nomme le cœur et qui s’amuse à jouer les trouble-puzzles. On peut y trouver un peu de l’éducation sentimentale de Flaubert. Peut-être Rachel pourra-t-elle dire plus tard " rien ne vaut les souvenirs et les illusions de l'adolescence".
Pourquoi ce titre ? Une tirade extraite de Cyrano et quelque peu modifiée par le cerveau malade de Thomas
Un petit livre que j’ai beaucoup apprécié. Une nouvelle plus qu’un roman, lu en une soirée sous la couette. De toute façon, je suis de parti pris : j’apprécie les livres de Michel Quint, que ce soit dit.
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