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[Yared Hyam] Sous la tonnelle

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Message par zazy Lun 17 Juin 2013 - 16:46


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Sous la tonnelle
Hyam Yared
Editions Sabine Wespieser
278 pages
Octobre 2009
ISBN : 9782848050775
 
 
4ème de couverture :
Pour garder vive la mémoire de sa grand-mère tout juste disparue, la narratrice se réfugie dans son boudoir, où se sont entassés au fil des ans lettres, dessins et carnets. Elle y retrouve la fantaisie, la liberté et la générosité de la vieille dame qui, pendant toute la guerre du Liban, a refusé, malgré les objurgations de sa famille, de quitter sa maison et son jardin. Veuve à 31 ans, cette encore jeune femme d'origine arménienne avait décidé de consacrer sa vie aux autres, après avoir juré fidélité à son défunt mari. Pour sa petite-fille, en instance de divorce, déchirée entre sa quête de liberté et son besoin d'amour, elle était un point d'ancrage et un modèle inatteignable. Au fil du roman apparaît pourtant, derrière la figure idéalisée, une femme plus complexe et plus mystérieuse aussi. S'arrachant à son isolement, la narratrice finit par rejoindre dans le salon les visiteurs venus présenter leurs condoléances, ceux qu'elle appelle les 'corbeaux'. Elle y croise un inconnu, dépité d'être arrivé trop tard pour remettre à l'occupante des lieux l'épais dossier qu'il lui destinait.
Pendant une longue conversation sous la tonnelle, la narratrice médusée va découvrir tout un pan caché de l'existence de sa lumineuse grand-mère. Car le visiteur que nul n'attendait n'est autre que le fils d'un homme épris d'absolu et d'archéologie, Youssef, que rencontra la jeune veuve lors d'une croisière en 1947.
Construisant son deuxième roman comme une invocation à cette grand-mère disparue, tissant la trame de son intrigue dans celle des déchirements de l'Histoire, Hyam Yared dresse là un très beau portrait de femme, hanté par ses propres obsessions sur la passion, le désir et la violence.

HYAM YARED est née en 1975 à Beyrouth. Elle a publié trois recueils de poésie et, en 2006, un premier roman L'Armoire des ombres (Sabine Wespieser éditeur).
 ========
Elle vient de perdre sa grand-mère, voudrait se réfugier dans ses souvenirs, dans ceux de la morte, mais voilà, il faut respecter les convenances.
Vous connaissez l’oursin : piquant à l’extérieur et doux à l’intérieur. Et bien ce pourrait être la  vie de la grand-mère de cette jeune femme qui vient de mourir.
Nous sommes au Liban. Les 2 coques représentent Beyrouth-Est et Beyrouth-Ouest. L’intérieur qui est si bon et iodé, c’est la grand-mère qui n’a jamais voulu quitter sa maison située sur la ligne de démarcation entre les 2 zones en guerre. Grâce à un messager, la narratrice va connaître un pan de la vie de sa grand-mère totalement inconnu d’eux qui renforce l’admiration et l’amour qu’elle lui porte.
 Un roman doux par la dose d’amour qu’il véhicule, dur par le climat ambiant, fort par la liberté. Il y a des pages déchirantes lorsque l’auteure parle du Liban, de ce pays déchiré, meurtri, violé, blessé. Mais il y a cette grand-mère et sa petite-fille, toutes les deux insoumises, orgueilleuses, vivant leur liberté dans un monde qui la leur refuse. Leur amour de l’humain, leur refus des convenances et leur courage.
 C’est un livre sur la fidélité à la parole, aux lieux, sur le courage, la force de la vie et de l'amour des autres, sur le souvenir..
Sabine Wespieser, une fois de plus, nous permet de découvrir et de lire une auteure de grande qualité. J’aurais aimé rester sous la tonnelle avec la narratrice et l’ombre de sa grand-mère. Quel délicieux roman à la fois fondant et sucré comme un loukoum et fort et dur comme la volonté de ces femmes. Qu’il a dû faire bon sous cette tonnelle dans ce jardin, oasis de bonté dans un monde de brutes.
 Un très beau roman servi par une écriture riche et belle que je vous recommande. J’aurais voulu garder, celui-ci également !!!
 Merci Mimi de m'avoir fait découvrir cette auteure.
 D'autres ont aimé sur Babelio -  Libfly -
Quelques extraits
 Je n’ai rien dit ce jour-là. Je suis restée sans voix. J’avais quitté ce monde en même temps que toi. Pourtant je suis restée. Assise dans ton boudoir, je les entends dans ton salon. Ils sont nombreux tout habillés de noir. C’est noir un corbeau. Enfant, je les voulais blancs. Je les coloriais, je noircissais autour et laissais une tache blanche. Je te disais : « Tu vois ? C’est blanc ». Tu souriais
 Ce jour-là, tu manquais à ma page. Sur ta table de travail, une boîte de crayons ouverte. J’ai voulu dessiner ta mort. Dans la boîte, pas de noir. La mort est blanche. J’ai pleuré de les entendre rire. De les savoir assis dans tes fauteuils. Vautrés parmi ces objets qui ont fait ta vie. Je sens en moi la peur. Pas la même que la tienne. L’obus n’est pas cruel. Il s’écrase tout simplement. Tous ces gens, obus vivants. Rapaces autour de la mort.
La mort rôde, la mort est présente, la mort impose ses rites et la présence de ces « corbeaux ».
Mais la mort peut être synonyme de découverte.
 Le bonheur n’est pas une attente. Il s’accroche aux gencives. Il a le goût de l’effort et de la persévérance.
 Etes-vous croyante ? Je me serais révoltée contre l’indiscrétion e sa question sans le magnétisme de ses yeux.
«-C’est-à-dire que je voudrais trouver quelque chose quelque part qui ressemble à la foi, bredouillai-je.
- Se rendre compte qu’Il est caché, répondit-il, c’est déjà croire en Son silence ».
 Pour toute réponse, la jeune femme récité à sa mère un poème d’Omar Khayyâm qui la libérait de toute culpabilité. Le soir, avant de s’endormir, elle le récitait pour ne pas haïr sa grossesse. Pour ne rien rejeter de Dieu. Pas même la vie.
Quel homme n’a jamais transgressé Ta loi, dis ?
Une vie sans péché, quel goût a-t-elle, dis ?
Si tu punis le mal que j’ai fait par le mal,
Quelle est la différence entre Toi et moi, dis ?
 
Les religions pour toi n’étaient qu’habits qu’endossaient l’Histoire, la guerre, la politique. Tu n’adhérais à aucune et les embrassais toutes, comme on dissèque l’éternité. Le Ciel te suffisait. L’étoile en laquelle tu croyais. La tienne. Celle de ton pays. 
 Je suis parti comme on brûle un pont. J’ai tué son image, son passé, son histoire, sa vie. Ma mère ne devait plus exister pour que je puisse renaître.
 Comme tu étais bien plus jeune que lui, Youssef espérait que tu sois toujours en vie à l’heure où il écrivit le testament. Il y marqua ton adresse. Celle qu’il connaissait de mémoire. « Un peu à gauche du bonheur, à la frontière de sa perte, entre le chêne de la grande résidence blanche et l’ambassade d’Iran » ?
Notre entrevue au beau milieu du chaos de la guerre était surréaliste. La vie derrière soi. La guerre devant.


Dernière édition par Elyuna le Mar 2 Juil 2013 - 9:29, édité 2 fois (Raison : Hébergement de l'image)
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