[Preston, Caroline] Le Journal de Frankie Pratt
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[Preston, Caroline] Le Journal de Frankie Pratt
Le Journal de Frankie Pratt
Auteur : Caroline Preston
Editeur : Nil (Editions)
ISBN : 978-2-84111-594-5
Nb. de pages : 236 pages
Résumé :
1920 : Frankie Pratt a 18 ans lorsqu'elle commence à écrire son Journal. Elève prometteuse, lectrice avertie, la jeune fille rêve de devenir écrivain. Avec une machine à écrire Corona et une fantaisie d'archiviste, elle se lance dans le récit de ses aventures sous forme de scrapbook. Tour à tour étudiante boursière au Vassar College, danseuse de charleston amateur à Greenwich Village, rédactrice de potins à grand tirage, secrétaire d'édition auprès de James Joyce, amoureuse éperdue de mauvais garçons, elle nous entraîne clans un périple qui la conduira du New York de la Prohibition au Paris des Années folles.
Cartes postales, articles et dessins de presse, gravures de mode, tickets de train ou de paquebot, échantillons de tissus... Six cents pièces d'époque, glanées chez les antiquaires ou sur Internet, ont été nécessaires pour composer ce livre.
Mon avis :
Frankie Pratt est une jeune américaine des années 20. Son père est mort et sa mère a du mal à faire vivre Frankie et ses frères avec son maigre salaire d’infirmière. Frankie s’apprête à renoncer à son rêve de devenir écrivain quand elle voit les portes de la prestigieuse université de Vassar College. Son statut d’étudiante boursière ne l’empêche pas de côtoyer le grand monde. Une fois son diplôme en poche, elle s’installe à Greenwich Village pour réaliser son rêve. Mais le destin en a décidé autrement.
J’ai été un peu déçu par ce roman. L’auteur privilégie le côté graphique au récit. J’aurai aimé que l’auteur s’attarde un peu plus sur le milieu littéraire américain de cette période, mais au lieu de ça, elle met en avant les histoires sentimentales de son héroïne. On assiste bien sur à des moments clés de cette période (traversé de l’atlantique par Lindbergh, la naissance du New-Yorker…) mais ils sont juste effleurés. J’avais un peu peur de perdre le fil du texte dans la profusion d’image du livre mais heureusement, le texte est bien mis en avant. Je n’ai pas du tout aimé le personnage de Frankie : jeune fille naïve, elle est plus intéressée par son avenir amoureux que par sa carrière professionnelle. Mais peut-être était-ce le cas de nombreuses jeune-fille de cette époque.
L’originalité de ce roman réside cependant dans son aspect graphique. En effet, Frankie joint à son journal des cartes postales, des lettres, des publicités… Chaque page est donc constitué de plusieurs éléments disparates, plus ou moins en accord avec le texte. Les documents sont d’époque et nous font respirer le parfum de renouveau qui régnait à cette époque.
Pour conclure, un très beau livre malgré une histoire un peu décevante.
Invité- Invité
Re: [Preston, Caroline] Le Journal de Frankie Pratt
Merci aux éditions Pocket et au forum pour ce partenariat
Mon avis
Autant le dire tout de suite : j’ai beaucoup aimé cette œuvre d’art !
Pour moi, ce journal est en effet, un gigantesque tableau fait de post-it. Ces derniers étant représentés par des photos, des découpages de magazines ou de journaux, des dessins, des plans, des commentaires etc… Tout est en couleur, sur papier épais…Il ne manque que le relief avec la vraie matière (mais je pense que le modèle doit être bien plus volumineux…)
Le principe me plaît, moi qui lors de voyages à l’étranger avec mon fils encore enfant , collais tickets de musées, feuilles d’arbres, sable etc sur des cahiers de voyage…. Parfois ces représentations en disent bien plus que de longs discours. Par ce biais, on peut « sentir un lieu », une atmosphère, garder une trace de nos souvenirs tout à fait différente….
On peut regretter que ce fonctionnement permette peu d’approfondissements. En effet, la vie, les choix de Frances sont survolés, l’époque des nouveaux écrivains américains peu détaillée, et cela aurait été certainement intéressant d’aller plus loin. Par contre, il va être agréable de feuilleter encore et encore ce livre, de prendre le temps de s’attarder sur chaque illustration. On perçoit qu’elles ont été choisies avec soin, s’intégrant parfaitement à l’ensemble. Il ressort un léger parfum de nostalgie, un petit quelque chose de suranné et de désuet à la lecture mais cela sent terriblement bon…..
Mon avis
Autant le dire tout de suite : j’ai beaucoup aimé cette œuvre d’art !
Pour moi, ce journal est en effet, un gigantesque tableau fait de post-it. Ces derniers étant représentés par des photos, des découpages de magazines ou de journaux, des dessins, des plans, des commentaires etc… Tout est en couleur, sur papier épais…Il ne manque que le relief avec la vraie matière (mais je pense que le modèle doit être bien plus volumineux…)
Le principe me plaît, moi qui lors de voyages à l’étranger avec mon fils encore enfant , collais tickets de musées, feuilles d’arbres, sable etc sur des cahiers de voyage…. Parfois ces représentations en disent bien plus que de longs discours. Par ce biais, on peut « sentir un lieu », une atmosphère, garder une trace de nos souvenirs tout à fait différente….
On peut regretter que ce fonctionnement permette peu d’approfondissements. En effet, la vie, les choix de Frances sont survolés, l’époque des nouveaux écrivains américains peu détaillée, et cela aurait été certainement intéressant d’aller plus loin. Par contre, il va être agréable de feuilleter encore et encore ce livre, de prendre le temps de s’attarder sur chaque illustration. On perçoit qu’elles ont été choisies avec soin, s’intégrant parfaitement à l’ensemble. Il ressort un léger parfum de nostalgie, un petit quelque chose de suranné et de désuet à la lecture mais cela sent terriblement bon…..
Cassiopée- Admin
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Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Preston, Caroline] Le Journal de Frankie Pratt
Tout d’abord je remercie les éditions Pocket et Partage Lecture pour ce partenariat.
En ouvrant ce livre je ne savais pas trop à quoi m’en tenir. D’abord il faut savoir que ce n’est pas un roman ordinaire. C’est un roman graphique. Caroline Preston nous propose de découvrir sa jeune héroïne Frankie Pratt dans son journal intime façon scrapbooking.
Sceptique au départ par le style, le ton, je me suis laissée toutefois emporter par le récit. Contre toute attente je me suis attachée à Frances, jeune femme des années 20 qui découvre la vie d’abord en allant à l’université puis en voyageant. Détail qui m’a amusée, Frankie reçoit une Corona (c’est une machine à écrire) et lorsque j’étais enfant je jouais avec une machine dans le même genre.
J’adore les montages photos, les images de cette époque ; photos, publicités, articles de journaux, plans, dessins. C’est une période que j’aime beaucoup. Je trouve tous cela glamour. Le côté suranné, un brin nostalgique, est très plaisant.
L’héroïne est un peu crédule mais elle grandit. Chaque chapitre, il y en a six, développe un moment important de sa vie. Cette jeune fille, issue d’une famille modeste à d’autre ambition que de devenir mère et épouse. Son rêve est de devenir écrivain ( même si elle n'y met pas une grande volonté)
Dans ce livre, on y croise des noms de l’époque, Fitzgerald, Joyce, TS Eliot ce qui nous ancre d’autant plus dans le récit.
Ce livre est autant à lire qu’a regarder. Juste le feuilleter est un plaisir.
En ouvrant ce livre je ne savais pas trop à quoi m’en tenir. D’abord il faut savoir que ce n’est pas un roman ordinaire. C’est un roman graphique. Caroline Preston nous propose de découvrir sa jeune héroïne Frankie Pratt dans son journal intime façon scrapbooking.
Sceptique au départ par le style, le ton, je me suis laissée toutefois emporter par le récit. Contre toute attente je me suis attachée à Frances, jeune femme des années 20 qui découvre la vie d’abord en allant à l’université puis en voyageant. Détail qui m’a amusée, Frankie reçoit une Corona (c’est une machine à écrire) et lorsque j’étais enfant je jouais avec une machine dans le même genre.
J’adore les montages photos, les images de cette époque ; photos, publicités, articles de journaux, plans, dessins. C’est une période que j’aime beaucoup. Je trouve tous cela glamour. Le côté suranné, un brin nostalgique, est très plaisant.
L’héroïne est un peu crédule mais elle grandit. Chaque chapitre, il y en a six, développe un moment important de sa vie. Cette jeune fille, issue d’une famille modeste à d’autre ambition que de devenir mère et épouse. Son rêve est de devenir écrivain ( même si elle n'y met pas une grande volonté)
Dans ce livre, on y croise des noms de l’époque, Fitzgerald, Joyce, TS Eliot ce qui nous ancre d’autant plus dans le récit.
Ce livre est autant à lire qu’a regarder. Juste le feuilleter est un plaisir.
Re: [Preston, Caroline] Le Journal de Frankie Pratt
Mon avis :
Soulignons d’abord le soin apporté à l’édition, même en poche, avec cette magnifique couverture cartonnée et ces illustrations en scrapbooking qui lui donne un petit côté rétro qui met tout de suite le lecteur dans l’ambiance de ces années folles, tout comme les pages que l’on prend plaisir à feuilleter, avec leur petit effet jauni. Une première impression très alléchante donc. Mais, le fond est-il à l’image de la forme ?
Il s’agit donc du journal de Frankie Pratt, jeune fille de 18 ans, issue d’un milieu très modeste, vivant à Cornish Flat, petit village du New Hampshire avec sa mère qui peine à joindre les deux bouts et a dû reprendre son emploi d’infirmière depuis la mort du père et ses deux frères, Teddy et Wally, et qui, grâce à la directrice de son école va pouvoir intégrer une prestigieuse université, Vassar (l’équivalent féminin de Yale si j’ai tout compris). Elle fait ainsi son entrée dans un monde qui lui est jusqu’alors inconnu, côtoyant des personnages au statut social plus élevé comme Allegra Wolf, sa camarade de chambre, qui la prend sous son aile et son frère Oliver et d’autres comme Jamie, son premier amour, Lorraine, Melle Sanderson…, tous auront un impact sur sa vie. Pourtant, les choses n’iront pas toujours comme sur des roulettes pour notre jeune et attachante héroïne. Elle va se heurter aux difficultés de son temps : les filles sont avant tout destinées à se marier et à devenir mères, même lorsqu’elles sortent d’une grande université (on apprend ainsi, l’air de rien, que c’est le cas pour 85% des diplômées de Vassar) et les portes du travail ne leur sont pas toutes grandes ouvertes, bien au contraire. Frankie va en faire la douloureuse expérience. Nous la suivons donc dans ses pérégrinations. Mais sa route est aussi jalonnée de très bons moments. J’ai adoré l’ancrage très marqué dans les années 20 : on sent bien que l’auteur a fait de nombreuses recherches pour coller au plus près de la réalité sans que cela ne soit jamais ostentatoire. En effet, le tout est fait de manière très naturelle, on apprend beaucoup sans qu’il soit besoin de noyer le lecteur sous les données et informations. Les nombreuses photos, revues, réclames, logos… d’époque rendent cette réalité encore plus tangible, de même que les personnalités que l’on croise au détour des pages, l’ambiance bohème de Greenwich village ou de la librairie Shakespeare and Company tenue par Sylvia Beach et qui abrite des grands noms comme James Joyce, Hemingway, Gertrude Stein, etc. Tous les amoureux des livres se retrouveront dans le personnage de Frankie et dans ses nombreuses lectures. La fin m’a surprise : je ne m’attendais pas à cela et j’ai grandement apprécié ce revirement que je n’avais pas vu venir ! Bref, le pari est gagné haut la main pour l’auteur : le fond est à la hauteur de la forme et c’est pour moi un petit coup de cœur tant pour son originalité (le fait qu’il s’agit d’un scrapbook) que pour le destin hors du commun de Frankie qui est parfaitement intégré aux années 20, que l’on vit pleinement à travers elle.
Merci au forum et aux éditions Pocket pour ce très bon moment !
Soulignons d’abord le soin apporté à l’édition, même en poche, avec cette magnifique couverture cartonnée et ces illustrations en scrapbooking qui lui donne un petit côté rétro qui met tout de suite le lecteur dans l’ambiance de ces années folles, tout comme les pages que l’on prend plaisir à feuilleter, avec leur petit effet jauni. Une première impression très alléchante donc. Mais, le fond est-il à l’image de la forme ?
Il s’agit donc du journal de Frankie Pratt, jeune fille de 18 ans, issue d’un milieu très modeste, vivant à Cornish Flat, petit village du New Hampshire avec sa mère qui peine à joindre les deux bouts et a dû reprendre son emploi d’infirmière depuis la mort du père et ses deux frères, Teddy et Wally, et qui, grâce à la directrice de son école va pouvoir intégrer une prestigieuse université, Vassar (l’équivalent féminin de Yale si j’ai tout compris). Elle fait ainsi son entrée dans un monde qui lui est jusqu’alors inconnu, côtoyant des personnages au statut social plus élevé comme Allegra Wolf, sa camarade de chambre, qui la prend sous son aile et son frère Oliver et d’autres comme Jamie, son premier amour, Lorraine, Melle Sanderson…, tous auront un impact sur sa vie. Pourtant, les choses n’iront pas toujours comme sur des roulettes pour notre jeune et attachante héroïne. Elle va se heurter aux difficultés de son temps : les filles sont avant tout destinées à se marier et à devenir mères, même lorsqu’elles sortent d’une grande université (on apprend ainsi, l’air de rien, que c’est le cas pour 85% des diplômées de Vassar) et les portes du travail ne leur sont pas toutes grandes ouvertes, bien au contraire. Frankie va en faire la douloureuse expérience. Nous la suivons donc dans ses pérégrinations. Mais sa route est aussi jalonnée de très bons moments. J’ai adoré l’ancrage très marqué dans les années 20 : on sent bien que l’auteur a fait de nombreuses recherches pour coller au plus près de la réalité sans que cela ne soit jamais ostentatoire. En effet, le tout est fait de manière très naturelle, on apprend beaucoup sans qu’il soit besoin de noyer le lecteur sous les données et informations. Les nombreuses photos, revues, réclames, logos… d’époque rendent cette réalité encore plus tangible, de même que les personnalités que l’on croise au détour des pages, l’ambiance bohème de Greenwich village ou de la librairie Shakespeare and Company tenue par Sylvia Beach et qui abrite des grands noms comme James Joyce, Hemingway, Gertrude Stein, etc. Tous les amoureux des livres se retrouveront dans le personnage de Frankie et dans ses nombreuses lectures. La fin m’a surprise : je ne m’attendais pas à cela et j’ai grandement apprécié ce revirement que je n’avais pas vu venir ! Bref, le pari est gagné haut la main pour l’auteur : le fond est à la hauteur de la forme et c’est pour moi un petit coup de cœur tant pour son originalité (le fait qu’il s’agit d’un scrapbook) que pour le destin hors du commun de Frankie qui est parfaitement intégré aux années 20, que l’on vit pleinement à travers elle.
Merci au forum et aux éditions Pocket pour ce très bon moment !
Invité- Invité
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