[Chauvel, Geneviève] Aïcha, la bien-aimée du Prophète
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[Chauvel, Geneviève] Aïcha, la bien-aimée du Prophète
Aïcha, la bien-aimée du Prophète
Auteur : Geneviève Chauvel
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Quatrième de couverture :
Choisie dès sa plus petite enfance par Mahomet, Aïcha ne le quittera plus jamais.
Témoin privilégié des révélations envoyées au Prophète, elle sera parmi les premières à en retranscrire les versets, prenant ainsi une part centrale à la naissance de l'Islam, à la source même de son message et au coeur des tumultes originels de son expansion.
Depuis l'Hégire à Médine jusqu'à la bataille du Chameau, Geneviève Chauvel, romancière et historienne, spécialiste reconnue de l'univers arabe, retrace avec une attention minutieuse, respectueuse et passionnée, l'épopée magnifique de la «Mère des Croyants», figure d'exception à la vitalité et au prestige inégalés.
Un extraordinaire destin de femme qui éclaire d'un jour inattendu les racines et la genèse du monde musulman.
«Aïcha est certainement plus qu'un roman, car il expose en pleine lumière la place de la femme en Islam, telle que le Prophète lui-même Va définie avec ses droits, ses devoirs, ses libertés. Une authentique révolution pour les tribus arabes de ces temps.»
Dr Djelloul Seddiki, Directeur de l'Institut de théologie de la Grande Mosquée de Paris.
Geneviève Chauvel est l'auteur de nombreux romans et biographies romancées dont L'Amazone du désert ou encore le remarqué Saladin, rassembleur de l'Islam, prix mondial Émir Fakhr ed dine.
Mon appréciation :
Un livre merveilleux, magnifique, très bien documenté et captivant.
Je l'ai choisi par hasard car la couverture me plaisait. J'ai cru, en l'achetant, que c'était une biographie d'Aïcha. Un peu déçue en m'apercevant que c'était un roman, j'ai été vite rassurée en lisant le prologue.
L'auteur connaît très bien le Moyen-Orient et l'Orient, il s'est très bien documenté et a su demander l'aide des connaisseurs de l'Islam.
Même si certains passages m'ont un peu rebuté (Aïcha est donnée au Prophète à l'âge de 10 ans), c'est une véritable déclaration d'amour faite à l'islam en nous montrant un aspect différent de ce que l'on entend continuellement sur les musulmans. Il n'y a pas non plus d'idolâtrie, au contraire, les faits (historiques) sont décrits sans jugement.
A mettre entre toutes les mains.
Extrait
La nuit tombe sur La Mecque. La ville se blottit dans son nid cerclé de montagnes bleutées, et les bruits meurent peu à peu. Le vent du désert s'engouffre au long des ruelles, gratte aux portes, mugit aux fenêtres, tourmente les bêtes qui piétinent leur nervosité. Les maisons s'endorment une à une. L'une d'elle, non loin du centre, reste éveillée. Une demeure imposante, entourée de hauts murs en briques d'argile, que tous les habitants connaissent bien. Le maître des lieux, Abou Bakr, est un commerçant réputé pour ses richesses, autant que pour son érudition. On écoute ses propos mesurés, ainsi que ses jugements pleins de sagesse.
Derrière le treillis des moucharabiehs, des torches s'agitent, des silhouettes se meuvent, courant ici et là. De la cour aux étages, on chuchote, on se lamente, on craint le pire pour Oum Roumane qui souffre le martyre, incapable de mettre au monde l'enfant qui trépigne en son sein. Près d'elle, dans une chambre spacieuse, jonchée de tapis moelleux, une accoucheuse l'observe. Oum Amar est la meilleure experte de la ville.
Arrivée dès les premières douleurs, quand le soleil atteignait son zénith, la matrone avait saisi le danger. La future mère avait le bassin trop étroit et l'enfant ne pouvait sortir. Pudiquement réfugié au-delà du rideau de l'alcôve, Abou Bakr pleurait et se lamentait. Oum Roumane était son épouse bien-aimée, une femme d'une grande beauté. Un corps de liane, une peau de soie, blanche comme le lait, des yeux de jais, des cheveux d'or cuivré, rougeoyant comme un brasier. Depuis le matin, il tremblait de peur. L'enfantement était-il une épreuve si cruelle ? Son épouse précédente avait expiré en expulsant le bébé, une petite fille qu'il avait appelée Asma. Il se souvenait de son chagrin, de la solitude. Puis Oum Roumane était entrée dans sa vie, et avait su réchauffer son coeur. Le drame allait-il se répéter ?
- Que veux-tu, noble Abou Bakr ? avait dit l'accoucheuse de sa voix rauque, le fils ou perdre les deux ?
Les douleurs s'étaient intensifiées. Oum Roumane criait et se tordait. Une petite esclave l'éventait avec une branche de palmier, Oum Amar utilisait tous les procédés de son art, mais ils restaient impuissants. Aidée d'une servante, elle avait fini par attacher sa patiente en la fixant solidement aux montants du lit. Puis, suivant la règle, elle avait levé la couche à la verticale et prodigué les soins d'usage. Les heures avaient passé et le crépuscule avait assombri la vallée. À la lueur des lampes, Oum Amar s'était glissée près du rideau pour dire à mi-voix :
- Le moment est venu. Approche-toi, Abou Bakr, et prends congé de ta femme. Je vais lui ouvrir le ventre.
- Non ! avait-il hurlé en bondissant sur ses pieds. Tu ne la tueras pas ! Si elle meurt, tu ne sortiras pas vivante de ma maison.
- Tu veux perdre le fils et la mère ?
La matrone revient vers le lit où la parturiente est suspendue, exsangue, respirant à peine. De son panier, elle sort un couteau effilé en acier de Damas avec lequel elle a mis au monde de nombreux enfants de La Mecque.
- Que décides-tu, sage Abou Bakr ? reprend-elle en préparant sa lame.
- Arrête, répond-il. Il reste un espoir : les mains de Khadidja ! Elles font des miracles sur Muhammad quand la crise le prend.
Sur son ordre, un serviteur entrouvre le lourd portail de bois et dévale la ruelle jusqu'à la maison de la noble dame, située à quelques enjambées. L'heure est tardive, mais il est reçu sans difficulté. Ce n'est pas la première fois qu'il transmet un message d'Abou Bakr, l'ami intime de l'honorable époux.
- Viens vite, supplie-t-il d'une voix essoufflée. Mon maître a besoin de toi.
Invité- Invité
Re: [Chauvel, Geneviève] Aïcha, la bien-aimée du Prophète
Merci Mevlana pour ta critique, mais avec ton extrait tu nous fais languir, va t il réussir à sauver sa femme et son bébé ???
louloute- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 24602
Age : 56
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Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Chauvel, Geneviève] Aïcha, la bien-aimée du Prophète
ah ah ah!! Mystère Louloute !!
Il va falloir lire le livre pour le savoir et je te le conseille vivement!!
Il va falloir lire le livre pour le savoir et je te le conseille vivement!!
Invité- Invité
louloute- Grand sage du forum
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