[Récondo, Léonor (de)] Rêves oubliés
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[Récondo de, Léonor] Rêves oubliée
[Récondo, Léonor (de)] Rêves oubliés
[Récondo de, Léonor]
Rêves oubliés
Points août 2013
ISBN 978 2 7578 3435 0
184 pages
Quatrième de couverture
À l’ombre des pins, ils ont oublié le bruit de la guerre et la douleur de l’exil. Dans cette ferme au cœur des Landes, Aïta, Ama et leurs trois enfants ont reconstruit le bonheur. Dans son journal, Ama raconte leur quotidien, l’amour, la nécessité de s’émerveiller des choses simples et de vivre au présent. Même dans la fuite, même dans la peur, une devise : être ensemble, c’est tout ce qui compte.
Mon petit résumé
Le Pays Basque en ce mois d’août 1936 va tomber entre les mains des Francquistes. La famille de Aïta s’est réfugiée à Hendaye, mais lorsqu’il arrive à Irün, il trouve la maison vide, cependant rassuré par une voisine, il parvient à les rejoindre. Il sait que ses deux frères sont activistes, ce qui peut mettre toute la famille en danger mais leur devise étant “ Etre ensemble, c’est tout ce qui compte “ ils vont rester ensemble car les personnages sont courageux et essayent d’oublier leurs rêves et leur passé. Malgré la gentillesse et la bienveillance de Mademoiselle Eglantine, cette famille qui fuit une mort certaine va se terrer, dans une ferme des Landes. Trois générations vont donc se retrouver dans cette ferme et chacun avec ses diverses occupations va essayer d’accepter l’incertitude et surtout rester digne.
Mon avis
L’auteur avec sa très belle écriture poétique plonge le lecteur dans les rêves de chacun des personnages, cela avec pudeur et délicatesse. Elle raconte au plus près le quotidien de ces émigrés, enchaînant les phrases et les mots, nous faisant ressentir leur déchirements et leur résignation, lorsque les frontières se ferment pour eux. Un pur hommage à tous les peuples déracinés, un grand roman rempli d’humanité, très beau par son intensité et sa profondeur. Une belle découverte que ce petit bijou de littérature, à lire absolument. 5/5
Rêves oubliés
Points août 2013
ISBN 978 2 7578 3435 0
184 pages
Quatrième de couverture
À l’ombre des pins, ils ont oublié le bruit de la guerre et la douleur de l’exil. Dans cette ferme au cœur des Landes, Aïta, Ama et leurs trois enfants ont reconstruit le bonheur. Dans son journal, Ama raconte leur quotidien, l’amour, la nécessité de s’émerveiller des choses simples et de vivre au présent. Même dans la fuite, même dans la peur, une devise : être ensemble, c’est tout ce qui compte.
Mon petit résumé
Le Pays Basque en ce mois d’août 1936 va tomber entre les mains des Francquistes. La famille de Aïta s’est réfugiée à Hendaye, mais lorsqu’il arrive à Irün, il trouve la maison vide, cependant rassuré par une voisine, il parvient à les rejoindre. Il sait que ses deux frères sont activistes, ce qui peut mettre toute la famille en danger mais leur devise étant “ Etre ensemble, c’est tout ce qui compte “ ils vont rester ensemble car les personnages sont courageux et essayent d’oublier leurs rêves et leur passé. Malgré la gentillesse et la bienveillance de Mademoiselle Eglantine, cette famille qui fuit une mort certaine va se terrer, dans une ferme des Landes. Trois générations vont donc se retrouver dans cette ferme et chacun avec ses diverses occupations va essayer d’accepter l’incertitude et surtout rester digne.
Mon avis
L’auteur avec sa très belle écriture poétique plonge le lecteur dans les rêves de chacun des personnages, cela avec pudeur et délicatesse. Elle raconte au plus près le quotidien de ces émigrés, enchaînant les phrases et les mots, nous faisant ressentir leur déchirements et leur résignation, lorsque les frontières se ferment pour eux. Un pur hommage à tous les peuples déracinés, un grand roman rempli d’humanité, très beau par son intensité et sa profondeur. Une belle découverte que ce petit bijou de littérature, à lire absolument. 5/5
lalyre- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 9623
Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Récondo, Léonor (de)] Rêves oubliés
Merci Lalyre pour ta belle critique
louloute- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 24589
Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Récondo, Léonor (de)] Rêves oubliés
J'avais lu ce livre à sa sortie (éditions wespieser), voici mon avis :
Aïta et Ama forme un couple que la vie va venir tourmenter. Ils sont obligés de quitter leur pays, l'Espagne, pour venir se réfugier à Hendaye, car la situation politique des années trente les pousse à fuir. Et c'est en famille, qu'ils tentent de se reconstruire. Grands parents, parents, enfants, oncles et cousins se retrouvent ensuite dans une maison vétuste en France, où le seul fait d'être ensemble leur permet de vivre sans trop de problèmes. La vie suit son cours, les enfants vont à l'école, Ama écrit dans son journal dans le but de se libérer de ses peurs, Aïta cultive la terre, et les oncles reviennent d'un camp où ils furent enfermés dans le but de continuer leurs démarches résistantes. Un roman magnifiquement bien écrit, où seules les dates (celles du journal tenu par Ama) permettent de restituer le contexte historique. Car la volonté de l'auteur n'est pas de donner un cours d'histoire, mais plutôt de mettre en avant la vie de cette famille soudée devant les épreuves. L'émotion prime tout au long du livre, jusqu'à la fin. Il est aussi question de la douleur de l'exil, de l'impression que finalement, il ne sera peut-être jamais possible de rentrer dans ce pays tant aimé. Je ne saurais que dire de plus, car j'ai l'impression de ne pas trouver les mots pour exprimer ce que j'ai ressenti à la lecture de ce livre. Un vrai coup de cœur.
Aïta et Ama forme un couple que la vie va venir tourmenter. Ils sont obligés de quitter leur pays, l'Espagne, pour venir se réfugier à Hendaye, car la situation politique des années trente les pousse à fuir. Et c'est en famille, qu'ils tentent de se reconstruire. Grands parents, parents, enfants, oncles et cousins se retrouvent ensuite dans une maison vétuste en France, où le seul fait d'être ensemble leur permet de vivre sans trop de problèmes. La vie suit son cours, les enfants vont à l'école, Ama écrit dans son journal dans le but de se libérer de ses peurs, Aïta cultive la terre, et les oncles reviennent d'un camp où ils furent enfermés dans le but de continuer leurs démarches résistantes. Un roman magnifiquement bien écrit, où seules les dates (celles du journal tenu par Ama) permettent de restituer le contexte historique. Car la volonté de l'auteur n'est pas de donner un cours d'histoire, mais plutôt de mettre en avant la vie de cette famille soudée devant les épreuves. L'émotion prime tout au long du livre, jusqu'à la fin. Il est aussi question de la douleur de l'exil, de l'impression que finalement, il ne sera peut-être jamais possible de rentrer dans ce pays tant aimé. Je ne saurais que dire de plus, car j'ai l'impression de ne pas trouver les mots pour exprimer ce que j'ai ressenti à la lecture de ce livre. Un vrai coup de cœur.
Invité- Invité
Re: [Récondo, Léonor (de)] Rêves oubliés
Merci de ton passage Louloute
Seriephile, ravie de savoir que tu as aussi aimé ce livre
Seriephile, ravie de savoir que tu as aussi aimé ce livre
lalyre- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 9623
Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Récondo, Léonor (de)] Rêves oubliés
Merci Seriephile pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 24589
Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Récondo, Léonor (de)] Rêves oubliés
Mon avis :
J'ai été charmé par la langue, absolument magnifique, avec laquelle ce récit est écrit : elle est d'une poésie et d'une musicalité inouie. Elle tient à distance le pathos, tout en nous montrant les sentiments des personnages face à cette douleur commune : l'exil. Pas de plainte, jamais, pas d'épanchements excessifs : chaque membre de la famille vit l'exil à sa manière.
Aïta et Ama ont tout quitté pour fuir le franquisme et la seule chose qui leur reste est de pouvoir être ensemble. L'important est que "nous restions en vie, unis. Toujours libres". La narration est ainsi divisée en deux. D'un côté, nous avons le carnet d'Anna, qui ponctue les grandes étapes de leur exil (les déménagements successifs, l'envoi des oncles dans un camp de réfugiés) et livre ses sentiments, toujours avec pudeur et retenue, bien qu'il s'agisse d'un carnet intime. De l'autre, nous avons une narration à la troisième personne, qui nous permet de découvrir Aïta, plus renfermé, mais aussi les trois fils de la maison, chacun ayant un ressenti différent face à cette nouvelle vie, en France.
Pourtant, les épreuves qu'ils ont traversées sont nombreuses, et c'est là que cette retenue m'a dérangé, car elle se rapproche dangeureusement de l'indifférence. Les camps de prisonniers, puis la seconde guerre mondiale, la résistance, les camps de concentration (la déportation est évoquée) sont si rapidement évoquées que j'ai eu l'impression qu'aucun fait historique ne les touchait, en dehors de ce fait qui bouleversait leur vie : la dictature franquiste. Nous touchons ici à ces rêves oubliés, qui donnent leur titre au livre : "Nous sommes ici depuis de si nombreux mois et je réalise seulement au soir de cette triste journée que nous avons vécu uniquement dans l’espoir du retour. Ce rêve a lentement embrumé nos esprits, et maintenant la réalité nous frappe de plein fouet, fermant brutalement les frontières. Tant que le dictateur sera au pouvoir, nous ne pourrons pas revenir, nous le savons. "
J'ai été charmé par la langue, absolument magnifique, avec laquelle ce récit est écrit : elle est d'une poésie et d'une musicalité inouie. Elle tient à distance le pathos, tout en nous montrant les sentiments des personnages face à cette douleur commune : l'exil. Pas de plainte, jamais, pas d'épanchements excessifs : chaque membre de la famille vit l'exil à sa manière.
Aïta et Ama ont tout quitté pour fuir le franquisme et la seule chose qui leur reste est de pouvoir être ensemble. L'important est que "nous restions en vie, unis. Toujours libres". La narration est ainsi divisée en deux. D'un côté, nous avons le carnet d'Anna, qui ponctue les grandes étapes de leur exil (les déménagements successifs, l'envoi des oncles dans un camp de réfugiés) et livre ses sentiments, toujours avec pudeur et retenue, bien qu'il s'agisse d'un carnet intime. De l'autre, nous avons une narration à la troisième personne, qui nous permet de découvrir Aïta, plus renfermé, mais aussi les trois fils de la maison, chacun ayant un ressenti différent face à cette nouvelle vie, en France.
Pourtant, les épreuves qu'ils ont traversées sont nombreuses, et c'est là que cette retenue m'a dérangé, car elle se rapproche dangeureusement de l'indifférence. Les camps de prisonniers, puis la seconde guerre mondiale, la résistance, les camps de concentration (la déportation est évoquée) sont si rapidement évoquées que j'ai eu l'impression qu'aucun fait historique ne les touchait, en dehors de ce fait qui bouleversait leur vie : la dictature franquiste. Nous touchons ici à ces rêves oubliés, qui donnent leur titre au livre : "Nous sommes ici depuis de si nombreux mois et je réalise seulement au soir de cette triste journée que nous avons vécu uniquement dans l’espoir du retour. Ce rêve a lentement embrumé nos esprits, et maintenant la réalité nous frappe de plein fouet, fermant brutalement les frontières. Tant que le dictateur sera au pouvoir, nous ne pourrons pas revenir, nous le savons. "
Sharon- Modérateur
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Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Récondo, Léonor (de)] Rêves oubliés
Mon avis :
J’ai vu de très bons avis sur cette auteure et sur ce livre en particulier. Le mien est un peu moins enthousiaste : l’écriture est belle, toute en sobriété mais travaillée, les mots ne sont pas choisis au hasard et le lecteur en est bien conscient. Cependant, je suis resté en dehors de l’histoire, étrangère à ce qui arrive aux personnages, à leur exil, leur lente adaptation à un nouvel environnement, la résignation puis l’acceptation lorsqu’ils comprennent que le retour en Espagne ne sera pas imminent et à cet esprit de famille qui les habite, les guide et les aide à tenir dans toutes les épreuves. Ils échappent à une guerre dans leur propre pays avec l’avancée du franquisme et la prise de pouvoir du dictateur mais celle-ci les poursuit jusqu’en France, avec la Seconde Guerre Mondiale qui sera bientôt à leur porte. Je n’ai pourtant pas réussi à m’attacher totalement à eux, je n’ai jamais été complètement impliquée dans le récit. Je trouve que l’on passe rapidement du ressenti d’un personnage à un autre mais sans aller jamais véritablement au fonds des choses. De plus, le tout est assez monocorde. Je m’explique : chaque personnage exprime donc son ressenti mais le ton employé par l’auteur fait que l’on a l’impression qu’il n’y a qu’une seule et même personne qui parle, d’autant plus que le récit se fait à la troisième personne du singulier, par un narrateur extérieur. La voix utilisée par l’auteur reste donc la même qu’elle fasse s’exprimer Aïta ou Sébastian ou Otzan, Iduri et Zantzu, les enfants. Seule la mère semble avoir droit au chapitre et c’est donc elle qui m’a le plus touchée, mais avec recul, encore une fois, avec toujours cette impression d’être en retrait. Les extraits de son journal intime la rendent plus concrète, lui donne plus de consistance qu’aux autres qui m’ont paru plus lointains, presque inaccessibles. De même, on passe rapidement d’une période à une autre, surtout à la fin, l’auteur nous transporte de 1941 à 1949, un saut dans le temps de huit ans, sans transition. Ça manque de développements pour moi, malgré de très beaux passages. Je n’ai pas eu l’impression non plus de vivre les émotions des personnages, je les ai lues, à travers les mots mais c’est tout, la magie n’a pas opéré, je n’ai pas été transportée lors de ma lecture. Je me suis vue lire ce livre mais je n’étais pas dans le livre, avec les personnages, à leur côté. Il m’a manqué un petit-je-ne-sais-quoi pour accrocher vraiment. Néanmoins, ça reste une lecture très correcte.
J’ai vu de très bons avis sur cette auteure et sur ce livre en particulier. Le mien est un peu moins enthousiaste : l’écriture est belle, toute en sobriété mais travaillée, les mots ne sont pas choisis au hasard et le lecteur en est bien conscient. Cependant, je suis resté en dehors de l’histoire, étrangère à ce qui arrive aux personnages, à leur exil, leur lente adaptation à un nouvel environnement, la résignation puis l’acceptation lorsqu’ils comprennent que le retour en Espagne ne sera pas imminent et à cet esprit de famille qui les habite, les guide et les aide à tenir dans toutes les épreuves. Ils échappent à une guerre dans leur propre pays avec l’avancée du franquisme et la prise de pouvoir du dictateur mais celle-ci les poursuit jusqu’en France, avec la Seconde Guerre Mondiale qui sera bientôt à leur porte. Je n’ai pourtant pas réussi à m’attacher totalement à eux, je n’ai jamais été complètement impliquée dans le récit. Je trouve que l’on passe rapidement du ressenti d’un personnage à un autre mais sans aller jamais véritablement au fonds des choses. De plus, le tout est assez monocorde. Je m’explique : chaque personnage exprime donc son ressenti mais le ton employé par l’auteur fait que l’on a l’impression qu’il n’y a qu’une seule et même personne qui parle, d’autant plus que le récit se fait à la troisième personne du singulier, par un narrateur extérieur. La voix utilisée par l’auteur reste donc la même qu’elle fasse s’exprimer Aïta ou Sébastian ou Otzan, Iduri et Zantzu, les enfants. Seule la mère semble avoir droit au chapitre et c’est donc elle qui m’a le plus touchée, mais avec recul, encore une fois, avec toujours cette impression d’être en retrait. Les extraits de son journal intime la rendent plus concrète, lui donne plus de consistance qu’aux autres qui m’ont paru plus lointains, presque inaccessibles. De même, on passe rapidement d’une période à une autre, surtout à la fin, l’auteur nous transporte de 1941 à 1949, un saut dans le temps de huit ans, sans transition. Ça manque de développements pour moi, malgré de très beaux passages. Je n’ai pas eu l’impression non plus de vivre les émotions des personnages, je les ai lues, à travers les mots mais c’est tout, la magie n’a pas opéré, je n’ai pas été transportée lors de ma lecture. Je me suis vue lire ce livre mais je n’étais pas dans le livre, avec les personnages, à leur côté. Il m’a manqué un petit-je-ne-sais-quoi pour accrocher vraiment. Néanmoins, ça reste une lecture très correcte.
Invité- Invité
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