[Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
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Votre avis sur "Le vieux qui lisait des romans d'amour" de Luis Sepùlveda
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
Il est dans ma LAL. Vous me donnez envie, alors que je n'arrivais pas à me motiver pour m'y pencher... Je vais reconsidérer la question.
Invité- Invité
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
Je m'attendais à mieux, les medias l'avaient tellement vanté... Je me suis très vite ennuyé... Je ne l'ai pas terminé
Invité- Invité
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
Une merveille, vraiment ! Je n'ai pas pu décrocher de cette histoire avant de l'avoir fini ! Je trouve que les auteurs hispaniques savent nous transporter dans un tout autre monde, un tout autre univers, qui nous fait rêver. J'ai trouvé ce livre trop court, et pour moi, beaucoup mieux en español qu'en français, pour avoir lu les deux .. Vraiment à lire !
Invité- Invité
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
Superbe ce petit roman...qui nous entraîne bien loin de notre quotidien, nous fait sourire, rêver, réfléchir...
à lire!
à lire!
Invité- Invité
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
bonsoir
bon,ben je viens de le terminer
ce livre est un reelle moment de bonheur tout simple, a lire le sourire aux levres
bon,ben je viens de le terminer
ce livre est un reelle moment de bonheur tout simple, a lire le sourire aux levres
Invité- Invité
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
On ne peut plus voter ?
Je n'ai pas du tout accroché. Je n'ai pas pu le terminer
Je n'ai pas du tout accroché. Je n'ai pas pu le terminer
Invité- Invité
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
Ben si, François, le sondage y est : tu peux voter (en tout cas moi je l'ai sur mon écran...)
Invité- Invité
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
Pareil pour moi François.
Ironman- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 3261
Age : 39
Localisation : Belgique
Emploi/loisirs : Chercheur/Doctorant
Genre littéraire préféré : policier, thriller, fantastique, horreur, manga
Date d'inscription : 30/06/2008
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
Oops, j'ai déjà du voter alors
Invité- Invité
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
Mon avis : Tout d'abord, je dois dire que la couverture m'a interpellée à la librairie.
Elle me faisait beaucoup pensé à un livre pour enfant qui est dans la bibliothèque de ma fille, celui-ci :
C'est un livre qui nous parle d'une bête
qui est dans la jungle, qu'il faut fuir à tout prix et finalement, en la
comparant à d'autres animaux de la jungle, on se rend compte qu'il
s'agit d'un animal à respecter comme les autres.
Et du coup, je trouve quelques similitudes dans le message de Luis Sepulveda.
Son roman est très bien construit et très intéressant. L'histoire de cet homme qui a vécut parmi les sauvages dans
la forêt amazonienne et qui se retrouve entrainé dans une traque à la
panthère.
On apprend beaucoup dans ce petit roman,
sur la jungle, ses règles et surtout le respect, le rapport entre les
hommes, la forêt et ses habitants.
Un roman très intéressant qui se dévore à toute vitesse !
A découvrir sans hésiter !!
Elle me faisait beaucoup pensé à un livre pour enfant qui est dans la bibliothèque de ma fille, celui-ci :
C'est un livre qui nous parle d'une bête
qui est dans la jungle, qu'il faut fuir à tout prix et finalement, en la
comparant à d'autres animaux de la jungle, on se rend compte qu'il
s'agit d'un animal à respecter comme les autres.
Et du coup, je trouve quelques similitudes dans le message de Luis Sepulveda.
Son roman est très bien construit et très intéressant. L'histoire de cet homme qui a vécut parmi les sauvages dans
la forêt amazonienne et qui se retrouve entrainé dans une traque à la
panthère.
On apprend beaucoup dans ce petit roman,
sur la jungle, ses règles et surtout le respect, le rapport entre les
hommes, la forêt et ses habitants.
Un roman très intéressant qui se dévore à toute vitesse !
A découvrir sans hésiter !!
Invité- Invité
suggestions
À tous!
J'ai adoré ce livre et je cherchais récemment d'autres histoires dans le même style mais mes recherches en librairie ont été plutôt infructueuses. Sachant que j'aime ce style qui parle de nature, chasse, vie en région isolée, écologie, paix, tranquilité, populations amérindienne/autochtone bref.... quelqu'un a des suggestions?
Merci!
Artyom
J'ai adoré ce livre et je cherchais récemment d'autres histoires dans le même style mais mes recherches en librairie ont été plutôt infructueuses. Sachant que j'aime ce style qui parle de nature, chasse, vie en région isolée, écologie, paix, tranquilité, populations amérindienne/autochtone bref.... quelqu'un a des suggestions?
Merci!
Artyom
Invité- Invité
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
Artyom, tu devrais poster ta demande dans "Que lire" car dans ce sujet, elle risque de se perdre et tu n'auras pas ta réponse....
Pour ma part, je ne peux pas t'aider : je n'ai pas encore lu Le Vieux qui lisait des romans d'amour et aucun livre dans ce que tu recherches
Pour ma part, je ne peux pas t'aider : je n'ai pas encore lu Le Vieux qui lisait des romans d'amour et aucun livre dans ce que tu recherches
Invité- Invité
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
Malgrès toutes ces bonnes critiques je ne sais pas si je l'ajoute à ma LAL
Invité- Invité
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
À lire et à relire ! ! ! Si peu de pages et tant de beaux moments.
Invité- Invité
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
J'ai lu ce roman en quelques heures dans le train.
J'ai eu un gros coup de cœur.
Le titre de paie pas de mines, mais c'est très bien écrit. C'est simple et fluide.
Pour moi c'est un peu le même genre de livre que le vieil homme et la mer.
ce sera donc un 5/5.
J'ai eu un gros coup de cœur.
Le titre de paie pas de mines, mais c'est très bien écrit. C'est simple et fluide.
Pour moi c'est un peu le même genre de livre que le vieil homme et la mer.
ce sera donc un 5/5.
Invité- Invité
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
J'avais lu ce livre lors d'un challenge lecture au lycée ( j'étais déjà un rat de CDI ) Ce livre est très bien. On se retrouve dans la touffeur de la fôret amazonienne avec plaisir.
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
Mon avis :
Une femelle ocelot rôde autour d’El Idilio, en quête de vengeance, folle de chagrin devant la barbarie des hommes qui ont massacré les siens. L’occasion pour Antonio José Bolivar de replonger dans ses souvenirs, de son départ de San Luis, dans la montagne jusqu’à son arrivée à El Idilio en compagnie de sa femme, Dolores Encarnacion del Santisimo Sacramento Estupinan Otavalo, la fuite dans la forêt et sa rencontre avec les Shuars, peuple amazonien en accord avec la nature avec qui et de qui il apprendra beaucoup, puis son retour au village et sa découverte de la lecture. Une vraie invitation au voyage, loin de la « civilisation » dévastatrice, qui grignote chaque jour un peu plus sur le territoire des Indiens et sur la forêt qui finit pourtant toujours par reprendre ses droits, mais aussi une vraie quête de sens, à la recherche de valeurs éculées, perdues que nous font redécouvrir les rites Shuars et les interrogations du vieil homme, une histoire simple et efficace, authentique, pleine de vérité, au message universel. Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé cette lecture revivifiante, un retour aux sources accompagné par la plume soignée de l’auteur, dont le ton n’est jamais moralisateur pour autant.
Une femelle ocelot rôde autour d’El Idilio, en quête de vengeance, folle de chagrin devant la barbarie des hommes qui ont massacré les siens. L’occasion pour Antonio José Bolivar de replonger dans ses souvenirs, de son départ de San Luis, dans la montagne jusqu’à son arrivée à El Idilio en compagnie de sa femme, Dolores Encarnacion del Santisimo Sacramento Estupinan Otavalo, la fuite dans la forêt et sa rencontre avec les Shuars, peuple amazonien en accord avec la nature avec qui et de qui il apprendra beaucoup, puis son retour au village et sa découverte de la lecture. Une vraie invitation au voyage, loin de la « civilisation » dévastatrice, qui grignote chaque jour un peu plus sur le territoire des Indiens et sur la forêt qui finit pourtant toujours par reprendre ses droits, mais aussi une vraie quête de sens, à la recherche de valeurs éculées, perdues que nous font redécouvrir les rites Shuars et les interrogations du vieil homme, une histoire simple et efficace, authentique, pleine de vérité, au message universel. Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé cette lecture revivifiante, un retour aux sources accompagné par la plume soignée de l’auteur, dont le ton n’est jamais moralisateur pour autant.
Invité- Invité
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
Merci Alexielle pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 24589
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Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
Ce roman est une incroyable leçon de vie, un hymne à la nature et au respect de ses lois. C’est un roman court, qui captive le lecteur dès les premières pages, et qui l’entraine au plus profond de la forêt amazonienne.
Antonio José Bolivar Proaño est un inoubliable personnage jubilatoire, un monument à classer parmi les plus grandes merveilles du monde.
Le vieux qui lisait des romans d’amour est un gros coup de cœur pour moi.
Extraits : « Antonio José Bolivar ôta son dentier, le rangea dans son mouchoir et sans cesser de maudire le gringo, responsable de la tragédie, le maire, les chercheurs d’or, tous ceux qui souillaient la virginité de son Amazonie, il coupa une grosse branche d’un coup de machette, s’y appuya, et prit la direction d’El Idilio, de sa cabane et de ses romans qui parlaient d’amour avec des mots si beaux que, parfois, ils lui faisaient oublier la barbarie des hommes. »
Antonio José Bolivar Proaño est un inoubliable personnage jubilatoire, un monument à classer parmi les plus grandes merveilles du monde.
Le vieux qui lisait des romans d’amour est un gros coup de cœur pour moi.
Extraits : « Antonio José Bolivar ôta son dentier, le rangea dans son mouchoir et sans cesser de maudire le gringo, responsable de la tragédie, le maire, les chercheurs d’or, tous ceux qui souillaient la virginité de son Amazonie, il coupa une grosse branche d’un coup de machette, s’y appuya, et prit la direction d’El Idilio, de sa cabane et de ses romans qui parlaient d’amour avec des mots si beaux que, parfois, ils lui faisaient oublier la barbarie des hommes. »
lili78- Grand sage du forum
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Localisation : chez moi
Emploi/loisirs : Bibliothécaire / lecture, cuisine, jardinage, balades
Genre littéraire préféré : un peu de tout suivant mes humeurs
Date d'inscription : 14/10/2011
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
Une belle surprise que ce livre.
Antonio José Bolivar se souvient de sa vie passée, avec les bons et les mauvais moments et j'ai apprécié tout particulièrement les passages de la vie du "vieux" parmi les Shuar : c'est un peuple très intéressants, totalement en harmonie avec la forêt, la nature, la vie.
Le récit est court mais très riche, on voyage, on découvre, il y a des odeurs, des sons, des sensations, c'est déroutant et beau.
La beauté sauvage, pure, naturelle que l'auteur a su parfaitement décrire, posant les choses sans notion de moral, sans jugement, avec sagesse et respect.
Certains passages sont amusants, d'autres émouvants, certains sont révoltants mais l'écriture est toujours parfaite.
Je vote : Très bon
Antonio José Bolivar se souvient de sa vie passée, avec les bons et les mauvais moments et j'ai apprécié tout particulièrement les passages de la vie du "vieux" parmi les Shuar : c'est un peuple très intéressants, totalement en harmonie avec la forêt, la nature, la vie.
Le récit est court mais très riche, on voyage, on découvre, il y a des odeurs, des sons, des sensations, c'est déroutant et beau.
La beauté sauvage, pure, naturelle que l'auteur a su parfaitement décrire, posant les choses sans notion de moral, sans jugement, avec sagesse et respect.
Certains passages sont amusants, d'autres émouvants, certains sont révoltants mais l'écriture est toujours parfaite.
Je vote : Très bon
Pandora- Grand expert du forum
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Genre littéraire préféré : Aucun, c'est la plume de l'auteur qui me transporte... ou pas
Date d'inscription : 03/07/2017
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
Un coup de coeur pour ce livre, malheureusement découvert à l'occasion du décès de l'auteur!
Véronique M.- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 1701
Age : 55
Localisation : 04
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Genre littéraire préféré : un peu de tout, romans en tous genres,biographies, essais mais pas trop la science fiction.
Date d'inscription : 12/02/2010
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
J'ai lu ce livre il y a des années, je me souviens que c'était un très bon roman, des passages me reviennent comme l'arracheur de dents si je ne me trompe, il me semble avoir lu un autre sur Pablo Neruda, peut-être que je me trompe......
lalyre- Grand sage du forum
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Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
Le jeune Antonio José Bolivar quitte ses montagnes péruviennes pour se faire colon en Amazonie, là où on lui offre une terre à déboiser. Mais le paradis promis jusque dans l’ironique toponyme de ce trou perdu dans l’immensité verte de la forêt – El Idilio – est en réalité un enfer. Après de dramatiques déboires, il abandonne bientôt toute velléité de dompter la nature et choisit plutôt de s’adapter à elle en assimilant l’ancestrale expérience des Indiens Shuars.
Mi-conte, mi-récit d’aventures, le texte fascine d’emblée son lecteur, au gré de dépaysantes péripéties qui nous font d’abord passer des rêves du gringo blanc à son désenchantement désespéré au contact d’un environnement hostile et incontrôlable. Contrairement à ses semblables, Antonio José Bolivar accepte de plier et de changer, admiratif et curieux de la manière dont les Shuars réussissent, eux, à vivre heureux dans cet environnement dont ils ont appris à tirer le meilleur parti. Cette acclimatation s’accompagne d’un complet changement de regard. Désormais, c’est entre raillerie et désapprobation que l’on observe les nouveaux arrivants, passant du rire devant le ridicule de leurs comportements inadaptés, à la consternation face aux destructions engendrées à la longue par leur persévérance et leur nombre. Car, aussi insensée et risible soit-elle, et même si certains y laissent la vie, la cupidité finit par grignoter la forêt, détruisant aveuglément ce territoire volé à la vie sauvage et aux Shuars.
Finalement, lui qui se sera efforcé sa vie durant « de mettre des limites à l’action des colons qui détruisaient la forêt pour édifier cette œuvre maîtresse de l’homme civilisé : le désert », ne pourra que mesurer tristement l’étendue des dégâts. Alors que la jungle amazonienne cède de plus en plus de terrain, menaçant les Shuars comme la fonte de la banquise les ours polaires, ne reste plus, au vieil homme qu’est devenu Antonio José Bolivar, que l’évasion vers le paradis artificiel des romans à l’eau de rose qu’il affectionne depuis qu’il a, sur le tard, appris à lire avec émerveillement.
L’humour du désespoir anime ce bref et émouvant roman, façonné par l’engagement écologique de l’écrivain, qui, ayant partagé un an le mode de vie des Indiens Shuars en Amazonie, a pu mesurer de près l’impact de la colonisation de leur territoire. Après avoir ri et tremblé, c’est le coeur serré que l’on referme cette ode magnifique à la nature et à la diversité des rapports aux mondes. Car, comment ne pas voir dans l’ultime combat perdu d’avance du valeureux jaguar de cette histoire, la lutte désespérée, et souvent réprimée dans la violence, des peuples d’Amazonie pour la reconnaissance de leurs droits ? Coup de coeur. (5/5)
Mi-conte, mi-récit d’aventures, le texte fascine d’emblée son lecteur, au gré de dépaysantes péripéties qui nous font d’abord passer des rêves du gringo blanc à son désenchantement désespéré au contact d’un environnement hostile et incontrôlable. Contrairement à ses semblables, Antonio José Bolivar accepte de plier et de changer, admiratif et curieux de la manière dont les Shuars réussissent, eux, à vivre heureux dans cet environnement dont ils ont appris à tirer le meilleur parti. Cette acclimatation s’accompagne d’un complet changement de regard. Désormais, c’est entre raillerie et désapprobation que l’on observe les nouveaux arrivants, passant du rire devant le ridicule de leurs comportements inadaptés, à la consternation face aux destructions engendrées à la longue par leur persévérance et leur nombre. Car, aussi insensée et risible soit-elle, et même si certains y laissent la vie, la cupidité finit par grignoter la forêt, détruisant aveuglément ce territoire volé à la vie sauvage et aux Shuars.
Finalement, lui qui se sera efforcé sa vie durant « de mettre des limites à l’action des colons qui détruisaient la forêt pour édifier cette œuvre maîtresse de l’homme civilisé : le désert », ne pourra que mesurer tristement l’étendue des dégâts. Alors que la jungle amazonienne cède de plus en plus de terrain, menaçant les Shuars comme la fonte de la banquise les ours polaires, ne reste plus, au vieil homme qu’est devenu Antonio José Bolivar, que l’évasion vers le paradis artificiel des romans à l’eau de rose qu’il affectionne depuis qu’il a, sur le tard, appris à lire avec émerveillement.
L’humour du désespoir anime ce bref et émouvant roman, façonné par l’engagement écologique de l’écrivain, qui, ayant partagé un an le mode de vie des Indiens Shuars en Amazonie, a pu mesurer de près l’impact de la colonisation de leur territoire. Après avoir ri et tremblé, c’est le coeur serré que l’on referme cette ode magnifique à la nature et à la diversité des rapports aux mondes. Car, comment ne pas voir dans l’ultime combat perdu d’avance du valeureux jaguar de cette histoire, la lutte désespérée, et souvent réprimée dans la violence, des peuples d’Amazonie pour la reconnaissance de leurs droits ? Coup de coeur. (5/5)
Re: [Sepùlveda, Luis] Le vieux qui lisait des romans d'amour
merci Cannetille pour cette merveilleuse présentation
Pinky- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 8672
Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
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