[London, Jack] Le cabaret de la dernière chance
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Votre avis sur "Le cabaret de la dernière chance"
[London, Jack] Le cabaret de la dernière chance
Genre : Roman autobiographique
Editions : Récits tirés du volume Romans et récits autobiographiques aux éditions Robert Laffont (Collection Bouquins)
ISBN : 22121113985
163 pages
Résumé et avis :
Jack London a écrit ce récit - à l’origine intitulé «John Barleycorn» (John-Grain-d’Orge, le Bacchus irlandais, très populaire dans les pays anglo-saxons) et sous-titré «Mémoires d’un alcoolique» - moins pour témoigner des méfaits de l’alcool que pour promouvoir la prohibition.
L’un des leitmotiv du livre, répété au point d’en devenir assommant, est en effet que l’auteur n’avait pas de prédisposition naturelle à l’alcoolisme : Jack London, il le dit et le répète, n’aime pas le goût de l’alcool, n’a jamais ressenti le besoin physique de boire, n’a que très rarement été ivre au point de perdre le contrôle de son corps et de ses pensées. Pourtant, après avoir parcouru le monde, affronté l’océan, la guerre, la misère, le Grand Nord, Jack London est mort à quarante ans, rongé par l’alcool.
Dans ce livre, l’auteur retrace l’histoire de sa dépendance, soulignant à chaque page que pas un verre n’a été bu, pas une cuite prise, pas une tournée offerte ni acceptée, si ce n’est pour profiter de la compagnie de ses semblables, se faire accepter, tisser de nouveaux liens. Renoncer à l’alcool signifiait selon lui renoncer à la compagnie, à l’estime, de compagnons aventureux, d’hommes qu’il jugeait admirables. Il s’y est refusé, tout en regrettant de ne pas avoir d’autre alternative, de ne pouvoir rencontrer ces virils gaillards que dans les bars, de ne pouvoir les aborder que par le biais d’un verre offert.
Si l’analyse sociale du phénomène (l’alcool comme un rite de passage vers l’âge adulte, comme un facteur d’intégration, comme un signe de reconnaissance) est fine. La proposition pour remédier au problème l’est moins : accorder le droit de vote aux femmes afin qu’elles soutiennent la prohibition. Non seulement cela semble vaguement puéril («maman, sauve moi») mais on sait que le remède a finalement été pire que le mal (je parle de la prohibition, hein, pas du vote des femmes )
Sans dire que le livre est mal écrit (même rond comme une queue de pelle, je pense que Jack London ne saurait pas mal écrire), il n’est pas franchement passionnant. Dans un souci de bien convaincre son lecteur, de faire valoir son point de vue, l’auteur se répète souvent et insiste lourdement sur certains éléments clefs de son argumentation. A moins que ces redites parfois pénibles ne soient là que pour singer l’ivrogne balbutiant et égaré, ce qui n’est pas évident. Le texte a néanmoins un intérêt notable : celui de retracer la vie - passionnante est un adjectif résolument trop faible - de Jack London.
A lire par curiosité, sans plus.
Ma note : 5/10L’un des leitmotiv du livre, répété au point d’en devenir assommant, est en effet que l’auteur n’avait pas de prédisposition naturelle à l’alcoolisme : Jack London, il le dit et le répète, n’aime pas le goût de l’alcool, n’a jamais ressenti le besoin physique de boire, n’a que très rarement été ivre au point de perdre le contrôle de son corps et de ses pensées. Pourtant, après avoir parcouru le monde, affronté l’océan, la guerre, la misère, le Grand Nord, Jack London est mort à quarante ans, rongé par l’alcool.
Dans ce livre, l’auteur retrace l’histoire de sa dépendance, soulignant à chaque page que pas un verre n’a été bu, pas une cuite prise, pas une tournée offerte ni acceptée, si ce n’est pour profiter de la compagnie de ses semblables, se faire accepter, tisser de nouveaux liens. Renoncer à l’alcool signifiait selon lui renoncer à la compagnie, à l’estime, de compagnons aventureux, d’hommes qu’il jugeait admirables. Il s’y est refusé, tout en regrettant de ne pas avoir d’autre alternative, de ne pouvoir rencontrer ces virils gaillards que dans les bars, de ne pouvoir les aborder que par le biais d’un verre offert.
Si l’analyse sociale du phénomène (l’alcool comme un rite de passage vers l’âge adulte, comme un facteur d’intégration, comme un signe de reconnaissance) est fine. La proposition pour remédier au problème l’est moins : accorder le droit de vote aux femmes afin qu’elles soutiennent la prohibition. Non seulement cela semble vaguement puéril («maman, sauve moi») mais on sait que le remède a finalement été pire que le mal (je parle de la prohibition, hein, pas du vote des femmes )
Sans dire que le livre est mal écrit (même rond comme une queue de pelle, je pense que Jack London ne saurait pas mal écrire), il n’est pas franchement passionnant. Dans un souci de bien convaincre son lecteur, de faire valoir son point de vue, l’auteur se répète souvent et insiste lourdement sur certains éléments clefs de son argumentation. A moins que ces redites parfois pénibles ne soient là que pour singer l’ivrogne balbutiant et égaré, ce qui n’est pas évident. Le texte a néanmoins un intérêt notable : celui de retracer la vie - passionnante est un adjectif résolument trop faible - de Jack London.
A lire par curiosité, sans plus.
Invité- Invité
Re: [London, Jack] Le cabaret de la dernière chance
merci Saphyr pour ton avis, je vais le laisser de coté
louloute- Grand sage du forum
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