[Alard, Nelly] Moment d'un couple
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[Alard, Nelly] Moment d'un couple
Auteur: Nelly ALARD
Editeur: Gallimard
Date de parution: 29 août 2013
Broché: 384 pages
Résumé:
Juliette, ingénieur dans l'informatique, et Olivier, journaliste, ont deux enfants et une vie de couple moderne. Lorsque Olivier avoue à sa femme avoir une liaison, l'univers de Juliette vacille. Comment survivre à la trahison ? C'est à cette question que ce roman, écrit au scalpel, sans concession mais non sans humour, entend répondre. Rien n'y échappe, ni les risques de la vie à deux et les glissements du désir ni les contradictions d'un certain féminisme et la difficulté d'être un homme aujourd'hui.
Biographie:
Nelly Alard vit à Paris. Elle est également comédienne et scénariste. Son premier roman, Le crieur de nuit (collection Blanche, 2010, Folio n° 5300) a reçu le prix Roger Nimier 2010, ainsi que le Prix National Lions de Littérature 2011 et le Prix de soutien à la création littéraire de la Fondation Simone et Cino Del Duca.
Mon avis:
Plus qu’un simple “moment”, Nelly ALARD nous plonge au cœur du couple formé par Olivier et Juliette., deux quadragénaires Moment difficile à vivre pour ce couple, puisque Olivier décide d’appeler sa femme Juliette pour l’informer qu’il ne pourra pas la rejoindre au cinéma puisque sa maîtresse fait une crise et qu’il ne peut pas la laisser seule !
Drôle de façon de l’annoncer… et qui ne plaît pas trop à Juliette, à juste titre.
Juliette va refuser d’en savoir plus sur cette femme, à commencer par son prénom, et pendant une bonne partie de l’histoire on n’y fera référence que comme étant « V. », une simple initiale comme si ne pas la nommer pouvait minimiser son existence.
Or elle prend une place de plus en plus importante entre Juliette et Olivier
On suit principalement l’histoire du point de vue de Juliette, ce qui est mieux à mon avis parce qu’on a vraiment besoin d’avoir le point de vue de cette femme trompée.
Juliette va d’ailleurs beaucoup se remettre en question, tout comme son couple, et leur vie commune avec les enfants. C’est une femme qui se doit d’être forte et courageuse, mais il n’empêche qu’elle est une femme trompée. Et il faut bien qu’elle « fasse valoir » et fasse comprendre à son mari ce que ça représente pour elle.
Olivier paraît toujours plus du côté de « V. » que de sa propre femme… A se demander comment ils ont pu être mariés depuis aussi longtemps si Olivier consent à se plier aux quatre volontés de « V. »…
Mais « V. » est douée, c’est une femme manipulatrice, sans gêne et tenace, qui sait ce qu’elle veut et qui fera tout pour arriver à ses fins.
C’est certes un roman mais l’auteur donne quand même un aspect assez sociologique, un peu comme si Olivier et Juliette étaient un couple mis en observation quand la variable « V. » leur est imposée. Cet aspect m’a assez plu.
L’histoire ne sera pas un coup de cœur. L’écriture est fluide, mais on souffre malgré tout de quelques longueurs… Et il y a trop de questionnements de Juliette et Olivier au détriment de plus d’action parfois.
Ma note: 3.25 /5
Invité- Invité
Re: [Alard, Nelly] Moment d'un couple
effectivement,beaucoup de longueurs..et un peu d ennui..
Invité- Invité
Re: [Alard, Nelly] Moment d'un couple
Au départ, j'ai pioché ce livre sur l'étagère de la bibliothèque un peu par hasard. Sur l'édition de poche, l'illustration de couverture est une femme saisie à la gorge par des tentacules. J'aime bien les poulpes, alors j'ai lu le titre. Moment d'un couple. Pour moi qui enseigne la mécanique, le jeu de mots est savoureux, et il est expliqué en fin de livre au détour d'une conversation entre Juliette et son ami psy, Paul : se pourrait-il que dans un couple il soit nécessaire que les deux amants exercent des actions qui semblent s'annihiler mais contribuent en fait à alimenter un même mouvement de rotation, à maintenir la course du vélo à bord duquel ils sont embarqués ? La lecture a été très facile, j'ai trouvé le propos clair et l'écriture enlevée.
Je pourrais comprendre qu'on déteste ces personnages de bobos parisiens, un peu lâche pour lui (Olivier), un peu sèche pour elle (Juliette), carrément hystérique pour la troisième (Victoire). Et pourtant quelque chose m'a touchée chez chacun d'eux (même Victoire ? peut-être même Victoire). J'ai trouvé extrêmement juste la façon dont l'auteur dépeint la solitude vertigineuse des jeunes parents face à l'ampleur des bouleversements qui accompagnent la naissance de leur enfant, la brutalité des relations de travail, le réconfort réel mais limité que peuvent apporter des amis qui pataugent eux-mêmes face aux mêmes difficultés. On peut choisir de ne pas les plaindre : ils sont en bonne santé, ont un toit sur la tête et en sont même propriétaires. Et pourtant ils souffrent. Ce qui est intéressant je trouve dans cette histoire est comment cette souffrance est provoquée, entretenue, remarquée (ou pas), accueillie et prise en charge par les différents protagonistes. Clairement, nous ne sommes pas très bons pour soigner les autres que nous avons abîmés. Pouvons-nous alors, en lisant de telles histoires, apprendre à ne pas briser ceux qui nous sont proches ? Je me dis que c'est peut-être ce à quoi ce livre peut servir : une sorte de vaccin.
Je pourrais comprendre qu'on déteste ces personnages de bobos parisiens, un peu lâche pour lui (Olivier), un peu sèche pour elle (Juliette), carrément hystérique pour la troisième (Victoire). Et pourtant quelque chose m'a touchée chez chacun d'eux (même Victoire ? peut-être même Victoire). J'ai trouvé extrêmement juste la façon dont l'auteur dépeint la solitude vertigineuse des jeunes parents face à l'ampleur des bouleversements qui accompagnent la naissance de leur enfant, la brutalité des relations de travail, le réconfort réel mais limité que peuvent apporter des amis qui pataugent eux-mêmes face aux mêmes difficultés. On peut choisir de ne pas les plaindre : ils sont en bonne santé, ont un toit sur la tête et en sont même propriétaires. Et pourtant ils souffrent. Ce qui est intéressant je trouve dans cette histoire est comment cette souffrance est provoquée, entretenue, remarquée (ou pas), accueillie et prise en charge par les différents protagonistes. Clairement, nous ne sommes pas très bons pour soigner les autres que nous avons abîmés. Pouvons-nous alors, en lisant de telles histoires, apprendre à ne pas briser ceux qui nous sont proches ? Je me dis que c'est peut-être ce à quoi ce livre peut servir : une sorte de vaccin.
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