[King, Stephen] Désolation
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[King, Stephen] Désolation
Editeur : Le Livre de poche
1ère édition française : Editions Albin Michel, 1996
Nombre de pages : 824
Quatrième de couverture :
La route 50 coupe droit à travers le désert du Nevada, sous un soleil écrasant. On n’y entend rien que le jappement lointain des coyotes.
C’est là qu’un flic étrange, un colosse aux méthodes très particulières, arrête des voyageurs, sous des prétextes vagues, puis les oblige à le suivre à la ville voisine : Désolation. Et le cauchemar commence… (…)
Mon avis :
J’ai beaucoup aimé le début : le désert du Nevada que traverse Mary et Peter Jackson dans leur voiture, l’ambiance créée par l’auteur, l’angoisse qui monte doucement puis ce véhicule de police au comportement bizarre et leur arrestation par un agent à la taille et la stature immenses, inquiétant, qui leur demande de les suivre jusqu’à une ville au nom qui suscite lui aussi la peur : Désolation, d’autant plus lorsqu’on se rend compte qu’il est plutôt bien trouvé puisqu’il n’y a pas un chat dans les rues, elle parait déserte, inhabitée, comme si tout le monde était parti précipitamment, laissant tout en plan comme ces trois vélos retournés sur la chaussée, dont les roues grincent sous l’assaut du vent. Puis, au chapitre suivant, nous découvrons de nouveaux personnages : les Carver et rebelote, viennent ensuite Johnny Marinville, l’écrivain pédant et Steve, le chauffeur et Cynthia et leur rencontre avec le même policier et cela pendant les deux cent premières pages, le temps que les personnages soient enfin tous mis en présence les uns avec les autres. Du coup, j’ai trouvé le temps long, même si cette mise en place parait néanmoins nécessaire et permet vraiment de bien faire connaissance avec chacun, les personnages étant assez fouillés. Cependant, elle conduit aussi à de nombreuses répétitions car chaque arrestation se ressemble. On a donc l’impression de lire plusieurs fois la même chose, à quelques détails près et si l’on fait abstraction des repères donnés par l’auteur et qui aident à se situer dans le temps. Finalement, lorsqu’ils se retrouvent tous au même endroit, Steve et Cynthia les rejoignant plus tard, je me suis dit que ça allait peut-être enfin bouger un peu. Et oui, c’est le cas… pendant quelques pages mais on retombe vite dans les travers de l’auteur : les longueurs et les temps morts qui rendent la lecture pénible et ardue et qui m’ont poussée à l’abandon, au bout de 600 et quelques pages, avec cette impression désagréable de ne plus en voir la fin, de ne pas avancer. Pourtant, il y a bien un peu d’action et encore une fois, l’ambiance est très bien rendue : le suspense vous conduit à continuer, l’envie de savoir ce qu’il va arriver aux personnages, les questions qui vous taraudent et qui tardent elles aussi à trouver des réponses : qui est cette entité qui s’est emparé du corps de Collie Entragian, que leur veut-elle (pas du bien ^^, ça on le comprend rapidement !), vont-ils s’en sortir, comment ? Mais, ce n’est pas assez et d’autres points m’ont chagrinée, comme le cliché de la lutte du bien et du mal et la vision du jeune garçon, David, comme le sauveur, le Messie, l’instrument au service de Dieu pour éradiquer le Mal. L’aspect religieux prend une grande place. Je ne m’attendais pas du tout à cela ! Quant à l’écriture, j’avais encore en tête celle des Yeux du dragon, roman que l’auteur a écrit pour la jeunesse. J’étais totalement dans le faux : c’est cru, parfois vulgaire, même si elle est fluide, on est davantage dans le style oral et j’avoue que ce n’est pas du tout ce que je préfère : je n’aime pas les livres où l’on écrit comme on parle. Je ne recherche pas non plus les formules ampoulées et les grandes phrases stylées qui ne veulent plus rien dire tellement elles sont enrobées de belles parures grandiloquentes mais bon, je m’attends au moins à un langage courant, sans vulgarité excessive. Je pense qu’il n’y aurait eu que cela, je serai sans doute passé outre mais ça + ça + ça, ça fait beaucoup au final ! Si je relis un jour du Stephen King, je prendrai soin d’éviter scrupuleusement les gros pavés de 800 et quelques pages ou je me contenterai des classiques comme Misery, Carrie, ça, Shining…
Dernière édition par alexielle63 le Mar 3 Déc 2013 - 13:01, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [King, Stephen] Désolation
Je n'arrive pas à mettre l'image : j'essayerai de nouveau demain !
Invité- Invité
Re: [King, Stephen] Désolation
Merci Alexielle pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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