[Winckler, Martin] En souvenir d'André
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[Winckler, Martin] En souvenir d'André
En souvenir d'André – Martin Winckler
Editions P.O.L – Octobre 2012 - 200 pages
Présentation de l'éditeur :
Le narrateur a été l'un des premiers médecins, dans un pays européen non précisé, à assister les personnes qui demandaient à mourir – clandestinement d'abord, puis plus ouvertement, à mesure qu'une certaine tolérance s'installait et que les lois s'adaptaient à la situation. Après avoir maîtrisé les techniques qui permettent aux hommes et aux femmes de quitter la vie sans souffrance et sans angoisse, il a découvert, au gré de son histoire personnelle, que cette assistance technique ne suffisait pas. Que l'accompagnement d'une personne qui a décidé de mettre fin à ses jours passe par une démarche personnelle plus profonde.
Mon avis :
C'est sans hésiter une seconde que je vote : coup de cœur
Ce récit est un texte essentiel, qui aborde les questions essentielles : la vie, la mort, l'amour.
Les mots de Martin Winckler sont une ode à la vie, au respect des hommes et de leurs souvenirs.
Il nous conte tout en pudeur les instants ultimes de patients qui ont souhaités être assistés pour leur dernier souffle.
Il nous dévoile ce que ressent un médecin qui a choisi d'être là, d'accompagner l'être qui souffre, de calmer sa douleur, d'entendre son angoisse, de recueillir les secrets qu'il n'avait jamais confiés à personne. Ce médecin gardera le souvenir de ces hommes et de ces femmes qui ont été et qui ne sont plus.
Il y a tellement de phrases magnifiques dans ce livre qu'il est difficile d'en choisir quelques-unes.
J'ai appris à employer le placebo, la relaxation, l'hypnose, les gestes, la parole.
Les gestes qui atténuent l'angoisse.
La parole qui, sans donner de faux espoirs, aide à s'ancrer dans la réalité.
J'ai appris à apaiser la douleur des autres. [...]
A ne plus être dans la douleur totale, qui empêche de ressentir quoi que ce soit d'autre. Qui empêche de penser. De sourire. D'être présent au monde.
C'est ce qu'on ressent quand on passe toutes ses journées sans personne à qui parler. [...]
L'absence de l'autre est un enfer aussi.
Ce n'est ni la douleur, ni la dépression, ni la solitude.
C'est un sentiment plus pénible encore.
Celui d'en avoir assez.
Être las d'être là.
La vie, la mort... l'amour aussi.
J'ai beaucoup aimé le chapitre (qui débute page 148) où il évoque sa rencontre avec Nora, leur couple, les relations amoureuses, le désir ou non d'avoir des enfants.
A la vérité, j'avais peur. Pas des femmes, ni de leur désir, mais de l'amour, de ses conséquences. Irréparables.
Si je ne m'étais pas trouvé un jour précis en un endroit précis, je n'aurais pas rencontré Nora.
C'est toujours comme ça, me direz-vous. Bien sûr. Il suffit d'une seconde pour faire une rencontre, ou pour qu'elle n'ait pas lieu.
Toutes les vies ne sont qu'une suite de hasards. Postuler ce qui aurait pu ne pas être est tout aussi gratuit qu'inventer ce qui n'arrivera pas.
On ne réfléchit jamais à la futilité de la vie avant d'avoir commis l'irréparable et mis un enfant au monde, quand ce n'est pas plusieurs.
Vous l'avez compris, je pourrais parler de ce livre pendant des heures.
J'arrête sur ces simples mots : lisez-le.
PS. Sur le site de l'éditeur (P.O.L), vous pouvez trouver une interview de l'auteur, et les premières pages du livre.
Invité- Invité
Re: [Winckler, Martin] En souvenir d'André
Moi aussi je vote coup de cœur!
J'adore cet auteur, malgré la gravité du sujet, il nous captive. Ce que j'aime retrouver au fil de ses livres c'est le respect de l'être humain, l'amour de l'autre, cet altruisme ravissant qui nous rappelle que l'important dans la vie ce sont les relations humaines...
Martin Winckler n'a pas de tabou, il n'a que des limites, celles, infranchissables de la souffrance, de la maltraitance et de l'indifférence.
Comme tu l'as si bien dit, Virgule, une ode à la vie à lire et relire sans modération.
J'adore cet auteur, malgré la gravité du sujet, il nous captive. Ce que j'aime retrouver au fil de ses livres c'est le respect de l'être humain, l'amour de l'autre, cet altruisme ravissant qui nous rappelle que l'important dans la vie ce sont les relations humaines...
Martin Winckler n'a pas de tabou, il n'a que des limites, celles, infranchissables de la souffrance, de la maltraitance et de l'indifférence.
Comme tu l'as si bien dit, Virgule, une ode à la vie à lire et relire sans modération.
Véronique M.- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 1701
Age : 55
Localisation : 04
Emploi/loisirs : prof d'écoles/ lecture randonnée jeux de société, puzzles
Genre littéraire préféré : un peu de tout, romans en tous genres,biographies, essais mais pas trop la science fiction.
Date d'inscription : 12/02/2010
Re: [Winckler, Martin] En souvenir d'André
Lu dans le cadre du challenge PL 2015/2016
Voilà un livre rapide à lire mais qui laisse des traces.
Que d'émotions à sa lecture. Il est question de mort, mais surtout de vie, de compassion et d'amour.
Je vote coup de cœur
Voilà un livre rapide à lire mais qui laisse des traces.
Que d'émotions à sa lecture. Il est question de mort, mais surtout de vie, de compassion et d'amour.
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