[O'Brien, Edna] Fille de la campagne
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[O'Brien, Edna] Fille de la campagne
[O'Brien, Edna] Fille de la campagne
Fille de la campagne
Edna O’Brien
Traduction Pierre-Emmanuel Dauzat
Editions Sabine Wespieser
07/03/2013
ISBN: 9782848051369
4ème de couverture :
La lucidité et la hardiesse d'Edna O'Brien sont tout entières dans ses éblouissants mémoires. Quand cette «fille de la campagne», née en 1930 au fin fond de l'Irlande rurale, devenue l'auteur d'une œuvre majeure, entreprend de raconter sa vie, se dessine en creux le portrait d'une femme libre et d'une créatrice farouchement attachée à son indépendance.
Arrivée à Dublin après une enfance solitaire et des années de couvent, l'étudiante en pharmacie découvre avec passion la littérature et le monde des lettres. Elle décide, contre l'avis de ses parents, d'épouser l'écrivain Ernest Gébler, avec qui elle part s'installer à Londres dès 1958.
Lors de la parution de son premier roman, Les Filles de la campagne (1960), le scandale est énorme et le livre interdit en Irlande. Le couple ne résiste pas au succès de la jeune femme. Elle se bat pour obtenir la garde de ses deux fils, et décide alors qu'elle sera avant tout mère et écrivain, que rien jamais ne l'éloignera de sa table de travail.
Edna O'Brien évoque avec le plus grand naturel sa vie dans le «Swinging London» des années soixante. Sur Robert Mitchum, Paul McCartney, Marlon Brandon ou Richard Burton, qui furent des amants ou des frères - les deux seules catégories d'hommes selon elle -, elle livre des souvenirs drôles et tendres. Jamais d'amertume dans ces mémoires, même quand passent les ombres qui hantent sa vie et nourrissent son œuvre, celles de ses parents et celle de son mari destructeur et jaloux.
Sur le Nord, sur New York, sur ses réussites et ses échecs, ses joies et ses chagrins, les pages s'enchaînent avec l'apparente fluidité que donne à la grande styliste qu'elle n'a jamais cessé d'être l'obsession du mot juste.
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Devant les commentaires élogieux que j’ai pu lire sur Libfly, j’ai pris ce livre. L’écriture d’Edna O’Brien est exigeante quoique parfois, pour moi, un peu lourde. Le regret ? C’est que ce livre ne laisse sortir aucune émotion.
J’ai beaucoup apprécié la première partie où elle nous raconte sa jeunesse dans une Irlande catholique, réactionnaire, fermée à tout modernisme (pour la femme). Son « incarcération » dans un pensionnat régi par un couvent est édifiante. « De retour au couvent, je passai mon temps à étudier, ne voulant pas rater mon examen final, ce qui eût signifié une année d’incarcération supplémentaire. Le monde avec ses pêchés, ses ruses et ses blandices m’appelait.»
Edna O’Brien au début de sa gloire a vu ses livres interdits, voire brûlés en Irlande. Ses parents, surtout sa mère, n’ont pas accepté (c’est un doux euphémisme) le fait qu’elle rejoigne son amoureux, l’écrivain Ernest Gébler, sans être mariée alors que, comble d’horreur, il est déjà marié. Les forces de police débarqueront chez eux sur l’île de Man. Le poids de la tradition, fera que sa propre mère ne lui pardonnera jamais ses frasques, son divorce alors qu’elle, telle la mater dolorosa, endure tout de son mari. Le couple maudit finira par convoler en justes noces, mais… oui il y a souvent un mais, Gébler se révèle jaloux aussi bien de la femme que de l’écrivain.
Elle divorcera pour mener une vie de femme libre et d’écrivain à succès. Cette partie où elle nous narre ses rencontres avec des personnalités des arts et de la littérature m’a agacée. J’eus aimé un peu moins de déballage. Oui j’ai vraiment eu l’impression d’ouvrir le Who’s who de l’époque. Est-ce pour faire moderne ou est-ce parce qu’elle ne s’est jamais départie de sa « candeur » paysanne ? J’espère le second. J’avais déjà trouvé ce catalogue de personnalités dans « Danseur » de Colum Mac Cann.
Le livre n’est pas facile à lire, touffu avec une écriture, de temps à autre, peu fluide. Des coquilles et des traductions approximatives m’ont gênée. D’accord je n’aime pas trop les autobiographies, mais je m’attendais à autre chose. Ceci dit, ma curiosité est piquée et j’ai retenu, à la bibliothèque, le pluriel de ce livre : les filles de la campagne.
Pourtant, j’ai aimé son courage pour fuir, suivre un homme marié, divorcer, élever seule ses enfants, être un écrivain « maudit » dans son propre pays….
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