[O'Brien, Edna] Girl
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[O'Brien, Edna] Girl
[O'Brien, Edna] Girl
[O'Brien, Edna]
Girl
Editions Sabine Wespieser 5 septembre 2019
ISBN 978 2 84805 330 1
250 pages
Quatrième de couverture
Le nouveau roman d'Edna O'Brien laisse pantois. S'inspirant de l'histoire des lycéennes enlevées par Boko Haram en 2014, l'auteure irlandaise se glisse dans la peau d'une adolescente nigériane. Depuis l'irruption d'hommes en armes dans l'enceinte de l'école, on vit avec elle, comme en apnée, le rapt, la traversée de la jungle en camion, l'arrivée dans le camp, les mauvais traitements, et son mariage forcé à un djihadiste - avec pour corollaires le désarroi, la faim, la solitude et la terreur. Le plus difficile commence pourtant quand la protagoniste de ce monologue halluciné parvient à s'évader, avec l'enfant qu'elle a eue en captivité. Celle qui, à sa toute petite fille, fera un soir dans la forêt un aveu déchirant - « Je ne suis pas assez grande pour être ta mère » - finira bien, après des jours de marche, par retrouver les siens. Et comprendre que rien ne sera jamais plus comme avant : dans leur regard, elle est devenue une « femme du bush », coupable d'avoir souillé le sang de la communauté. Girl bouleverse par son rythme et sa fureur à dire, à son extrême, le destin des femmes bafouées. Dans son obstination à s'en sortir et son inaltérable foi en la vie face à l'horreur, l'héroïne de ce roman magistral s'inscrit dans la lignée des figures féminines nourries par l'expérience de la jeune Edna O'Brien, mise au ban de son pays pour délit de liberté alors qu'elle avait à peine trente ans. Soixante ans plus tard, celle qui est devenue l'un des plus grands écrivains de ce siècle nous offre un livre d'une sombre splendeur avec, malgré tout, au bout du tunnel, la tendresse et la beauté pour viatiques.
Mon avis
Voyant que la quatrième de couverture dévoile beaucoup sur le vécu de la narratrice lors de son enlèvement, je dirai seulement mon ressenti lors de ma lecture et cela grâce à l’écriture de Edna O’Bbrien se glissant dans la peau de l’une des adolescentes kidnappées, qui parvient très bien à nous faire l’écho de la condition féminine très souvent malmenée. Ces filles qui vont servir d’esclaves sexuelles et autres tâches inimaginables et de cet endroit dont la narratrice avec son bébé parvient à s’évader, c’est aussi à partir de ce moment, et c’est presque incroyable les dangers qu’elle a traversé pour enfin se retrouver dans sa famille. Hélas comment croire qu’elle fut rejetée car j’ai ressenti la méfiance des habitants de son village natal dès son arrivée avec sa fille, c’est hallucinant l’ignorance de ces gens, mais elle se tait, elle subit pour son enfant qui est le signe du déshonneur pour eux, on l’estime souillée sans savoir l’horreur qu’elle a vécue et cet enfant innocente qui est la honte de la famille qui la rejette. Tout cela raconté comme une réalité indicible dont l’horreur, la violence, la terreur, la douleur et la peur pendant les mois d’enfermement vont laisser des traces dans le futur des rescapées. J’ai ressenti de la révolte et de la peine lors du rejet par la famille et ses amies. C’est la plume puissante et âpre de l’auteure qui nous permet de lire l’indicible et l’incroyable, un roman prenant et révoltant mais aussi porteur d’espoir, bien que la narratrice doive se confronter à la dure réalité, car sa seule raison de vivre c’est son enfant. Un tout gros coup de coeur….5/5
Girl
Editions Sabine Wespieser 5 septembre 2019
ISBN 978 2 84805 330 1
250 pages
Quatrième de couverture
Le nouveau roman d'Edna O'Brien laisse pantois. S'inspirant de l'histoire des lycéennes enlevées par Boko Haram en 2014, l'auteure irlandaise se glisse dans la peau d'une adolescente nigériane. Depuis l'irruption d'hommes en armes dans l'enceinte de l'école, on vit avec elle, comme en apnée, le rapt, la traversée de la jungle en camion, l'arrivée dans le camp, les mauvais traitements, et son mariage forcé à un djihadiste - avec pour corollaires le désarroi, la faim, la solitude et la terreur. Le plus difficile commence pourtant quand la protagoniste de ce monologue halluciné parvient à s'évader, avec l'enfant qu'elle a eue en captivité. Celle qui, à sa toute petite fille, fera un soir dans la forêt un aveu déchirant - « Je ne suis pas assez grande pour être ta mère » - finira bien, après des jours de marche, par retrouver les siens. Et comprendre que rien ne sera jamais plus comme avant : dans leur regard, elle est devenue une « femme du bush », coupable d'avoir souillé le sang de la communauté. Girl bouleverse par son rythme et sa fureur à dire, à son extrême, le destin des femmes bafouées. Dans son obstination à s'en sortir et son inaltérable foi en la vie face à l'horreur, l'héroïne de ce roman magistral s'inscrit dans la lignée des figures féminines nourries par l'expérience de la jeune Edna O'Brien, mise au ban de son pays pour délit de liberté alors qu'elle avait à peine trente ans. Soixante ans plus tard, celle qui est devenue l'un des plus grands écrivains de ce siècle nous offre un livre d'une sombre splendeur avec, malgré tout, au bout du tunnel, la tendresse et la beauté pour viatiques.
Mon avis
Voyant que la quatrième de couverture dévoile beaucoup sur le vécu de la narratrice lors de son enlèvement, je dirai seulement mon ressenti lors de ma lecture et cela grâce à l’écriture de Edna O’Bbrien se glissant dans la peau de l’une des adolescentes kidnappées, qui parvient très bien à nous faire l’écho de la condition féminine très souvent malmenée. Ces filles qui vont servir d’esclaves sexuelles et autres tâches inimaginables et de cet endroit dont la narratrice avec son bébé parvient à s’évader, c’est aussi à partir de ce moment, et c’est presque incroyable les dangers qu’elle a traversé pour enfin se retrouver dans sa famille. Hélas comment croire qu’elle fut rejetée car j’ai ressenti la méfiance des habitants de son village natal dès son arrivée avec sa fille, c’est hallucinant l’ignorance de ces gens, mais elle se tait, elle subit pour son enfant qui est le signe du déshonneur pour eux, on l’estime souillée sans savoir l’horreur qu’elle a vécue et cet enfant innocente qui est la honte de la famille qui la rejette. Tout cela raconté comme une réalité indicible dont l’horreur, la violence, la terreur, la douleur et la peur pendant les mois d’enfermement vont laisser des traces dans le futur des rescapées. J’ai ressenti de la révolte et de la peine lors du rejet par la famille et ses amies. C’est la plume puissante et âpre de l’auteure qui nous permet de lire l’indicible et l’incroyable, un roman prenant et révoltant mais aussi porteur d’espoir, bien que la narratrice doive se confronter à la dure réalité, car sa seule raison de vivre c’est son enfant. Un tout gros coup de coeur….5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
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Re: [O'Brien, Edna] Girl
Maryam fait partie des lycéennes nigérianes enlevées par Boko Haram en 2014. Emmenée dans un camp loin de son village, elle devient esclave sexuelle avant d’être mariée à un combattant de l’organisation et de tomber enceinte. Lorsqu’elle parvient enfin à s’enfuir, son retour, après un périple dont elle réchappe par miracle, ne se passe pas du tout comme elle s’y attendait : son village a été détruit, nombre de ses proches ont été tués, les survivants la suspectent elle-même de radicalisation, craignent des représailles liées à son évasion, et traitent en paria cette fille désormais objet de honte.
Si Maryam est un personnage fictif, tout est véridique dans ce roman construit sur une longue et sérieuse documentation, à partir de multiples rencontres et témoignages. Le récit, éprouvant, n’épargne rien du calvaire de ces filles. L’indicible est dans chaque page et c’est les dents serrées et le coeur bien accroché qu’il faut traverser l’enfer à leurs côtés.
Aucune n’a pu jusqu’ici s’exprimer. Ce livre leur donne la parole, exposant au grand jour la barbarie terrifiante dont elles sont les victimes, mais aussi, les difficultés de leur reconstruction dans une société où elles n’ont plus leur place : un livre courageux, porté par la belle écriture d’Edna O’Brien, dont l’oeuvre a prouvé son engagement pour la cause des femmes en général. Coup de coeur.
Si Maryam est un personnage fictif, tout est véridique dans ce roman construit sur une longue et sérieuse documentation, à partir de multiples rencontres et témoignages. Le récit, éprouvant, n’épargne rien du calvaire de ces filles. L’indicible est dans chaque page et c’est les dents serrées et le coeur bien accroché qu’il faut traverser l’enfer à leurs côtés.
Aucune n’a pu jusqu’ici s’exprimer. Ce livre leur donne la parole, exposant au grand jour la barbarie terrifiante dont elles sont les victimes, mais aussi, les difficultés de leur reconstruction dans une société où elles n’ont plus leur place : un livre courageux, porté par la belle écriture d’Edna O’Brien, dont l’oeuvre a prouvé son engagement pour la cause des femmes en général. Coup de coeur.
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