[Tuil, Karine] Interdit
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Interdit
[Tuil, Karine] Interdit
INTERDIT
Roman, édité au livre de poche en novembre 2012
144 pages
Résumé
«Je m'appelle Saül Weissmann, mais ne vous fiez pas à mon nom qui n'est pas juif en dépit des apparences. J'ai été, pendant soixante-dix ans, un imposteur pour les autres et pour moi-même.» Ainsi commence la confession du narrateur, un vieux survivant d'Auschwitz qui apprend de la bouche d'un rabbin qu'il n'est pas juif selon la Loi de Moïse. Rejeté par les siens, Saül Weissmann se retrouve en proie à une véritable crise identitaire qui va faire surgir son double, issu de la négation de sa judéité. S'engage alors un dialogue difficile entre ce juif et ce non-juif qui cohabitent en lui : quelle identité Weissmann doit-il revendiquer ?
Cette histoire de métamorphose à la Kafka, traitée dans un style ironique et lapidaire, confirme le talent de la romancière. Les Inrockuptibles.
Dans ce roman, Karine Tuil manifeste une intelligence aussi libre que respectueuse, une légèreté de ton et d’écriture qui préserve toute la gravité de son propos. Le Monde des Livres.
Mon ressenti
Je ne sais pas par quoi commencer pour parler de ce livre. Cela fait un petit moment que je l’ai lu et je suis toujours dans l’expectative.
C’est un très beau texte qui mêle habilement humour et tragique, bien-être et malaise, apaisement et colère, étonnement et compréhension, agréable et oppressant… au fil des pages, j’étais toujours prise dans un faisceau d’émotions plus ou moins contradictoires. Jusqu’au titre qui ouvre sur des promesses contradictoires : les interdits ne sont-ils pas faits pour être dépasser ou nous arrêtent-ils seulement ? Bref, ils participent à la base de notre construction d’homme ou de femme, à notre identité.
L’histoire de Saül est étonnante, édifiante et là encore, l’auteur amène cette dualité autour de l’identité : son histoire familiale avec la déportation, la perte de sa famille, il est reconnu par les autres comme faisant parti du peuple Juif et le fait que d’un coup le rabbin lui dise qu’il n’est pas juif car il ne peut prouver qu’il l’est ! Cette négation va entraîner des réactions en chaîne et un questionnement en profondeur autour de ses croyances, ses valeurs, ses relations mais aussi en faisant remonter à la surface la folie, la paranoïa et la peur liées aux camps. Devoir de mémoire ? Rejet en bloc de sa foi le conduisant à l’antisémitisme ? Petit à petit, cet homme paisible est le théâtre du dédoublement où la persécution entre en scène, mais ce n’est pas la persécution de l’autre mais de cet autre « je » qui fait surface : qui remportera ce combat ?
Au-delà de cette histoire, je me suis demandée comment je pourrais prouver mon identité et mon appartenance ? Au-delà des papiers administratifs, qui suis-je ? Qu’est-ce qui fonde mon identité et ma construction ?
Une histoire intense et émouvante qui vient sans en avoir l’air poser la question de l’identité de chacun. En tout cas, pour moi, elle entre en résonance avec l’histoire de ma famille et de mes racines.
A découvrir absolument
Roman, édité au livre de poche en novembre 2012
144 pages
Résumé
«Je m'appelle Saül Weissmann, mais ne vous fiez pas à mon nom qui n'est pas juif en dépit des apparences. J'ai été, pendant soixante-dix ans, un imposteur pour les autres et pour moi-même.» Ainsi commence la confession du narrateur, un vieux survivant d'Auschwitz qui apprend de la bouche d'un rabbin qu'il n'est pas juif selon la Loi de Moïse. Rejeté par les siens, Saül Weissmann se retrouve en proie à une véritable crise identitaire qui va faire surgir son double, issu de la négation de sa judéité. S'engage alors un dialogue difficile entre ce juif et ce non-juif qui cohabitent en lui : quelle identité Weissmann doit-il revendiquer ?
Cette histoire de métamorphose à la Kafka, traitée dans un style ironique et lapidaire, confirme le talent de la romancière. Les Inrockuptibles.
Dans ce roman, Karine Tuil manifeste une intelligence aussi libre que respectueuse, une légèreté de ton et d’écriture qui préserve toute la gravité de son propos. Le Monde des Livres.
Mon ressenti
Je ne sais pas par quoi commencer pour parler de ce livre. Cela fait un petit moment que je l’ai lu et je suis toujours dans l’expectative.
C’est un très beau texte qui mêle habilement humour et tragique, bien-être et malaise, apaisement et colère, étonnement et compréhension, agréable et oppressant… au fil des pages, j’étais toujours prise dans un faisceau d’émotions plus ou moins contradictoires. Jusqu’au titre qui ouvre sur des promesses contradictoires : les interdits ne sont-ils pas faits pour être dépasser ou nous arrêtent-ils seulement ? Bref, ils participent à la base de notre construction d’homme ou de femme, à notre identité.
L’histoire de Saül est étonnante, édifiante et là encore, l’auteur amène cette dualité autour de l’identité : son histoire familiale avec la déportation, la perte de sa famille, il est reconnu par les autres comme faisant parti du peuple Juif et le fait que d’un coup le rabbin lui dise qu’il n’est pas juif car il ne peut prouver qu’il l’est ! Cette négation va entraîner des réactions en chaîne et un questionnement en profondeur autour de ses croyances, ses valeurs, ses relations mais aussi en faisant remonter à la surface la folie, la paranoïa et la peur liées aux camps. Devoir de mémoire ? Rejet en bloc de sa foi le conduisant à l’antisémitisme ? Petit à petit, cet homme paisible est le théâtre du dédoublement où la persécution entre en scène, mais ce n’est pas la persécution de l’autre mais de cet autre « je » qui fait surface : qui remportera ce combat ?
Au-delà de cette histoire, je me suis demandée comment je pourrais prouver mon identité et mon appartenance ? Au-delà des papiers administratifs, qui suis-je ? Qu’est-ce qui fonde mon identité et ma construction ?
Une histoire intense et émouvante qui vient sans en avoir l’air poser la question de l’identité de chacun. En tout cas, pour moi, elle entre en résonance avec l’histoire de ma famille et de mes racines.
A découvrir absolument
Pinky- Grand sage du forum
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