[Bennett, Alan] Jeux de paumes
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[Bennett, Alan] Jeux de paumes
[Bennett, Alan] Jeux de paumes
Jeux de paumes
Alan Benett
Traduction Pierre Ménard
Editions Denoël et d’ailleurs
Octobre2001
137 pages
ISBN : 9782207252659
4ème de couverture :
Un masseur, c'est le genre de personne dont on se repasse le numéro de téléphone. Aussi quand celui-ci vient à mourir, c'est une clientèle éplorée qui se rend à son enterrement. Mais le jour de l'office commémoratif, le père Jolliffe et l'archidiacre Treacher ont de quoi s'interroger. Cette assemblée de célébrités - philosophe en vue, vedette de sitcom, évêque suffragant, baryton de Covent Garden - n'est-elle composée que de patients reconnaissants ? Le deuil d'un thérapeute aux mains aussi habiles et aux " spécialités " aussi éclectiques peut-il expliquer un tel émoi ? Quel terrible secret cet expert en manipulation emporte-t-il dans la tombe ? Entre la chair et la mort, Jeux de paumes exprime la quintessence de l'humour anglais. Parodie d'éloge funèbre, à la fois loufoque et cruel, ce nouveau Bennett cousine avec Quatre mariages et un enterrement, les frissons macabres en plus.
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Déjà lu de cet auteur « La reine des lectrices » que j’avais beaucoup apprécié. C’est donc avec un certain plaisir que je commence ma lecture.
Que vient faire Treacher dans cette galère église, assis au fond un peu à l’écart ? Il détonne complètement parmi une assistance showbise (oui, je sais, j’ai fait une faute, exprès !) ou people. Pire qu’une entrée des artistes un soir de gala. A l’extérieur, les chasseurs d’autographes sont présents entre les tombes (chocking). « Ma pauv’dame, ça respecte plus rien »
Pourquoi tant de monde ? Simplement pour assister, non pas à des funérailles, il est déjà enterré, mais à un office commémoratif « Selon l’usage actuel, l’office commémoratif avait été annoncé comme une « célébration » à mi-chemin entre la fête et le discours d’adieu, ce qui présentait plusieurs avantages ».
Tous les présents ont connu le défunt, se connaissent entre eux, mais semblent surpris que son voisin de chaise ait pu fréquenter le mort. Mais pour qui cette commémoration ? Clive de son prénom « il était probablement de ceux « qui ont des relations » ».
Mais de quoi ce Clive est-il mort ? Peut-être vaut-il mieux laisser la chose en suspens…
Toutes ces questions ont réponse dans ce livre au ton très ironique.
Je révèle un truc : Clive Dunlop (ça ne s’invente pas) est masseur et assure en pagne…..
Un bon livre à l’humour très britannique ; très agréable à lire dans sa férocité bien emballée dans un humour caustique.
J’ai adoré le moment où les « invités » prennent la parole pour parler du défunt… un vrai bijou de cocasserie. Rappelons-nous que nous sommes dans une église !!! « Sans entrer dans les détails, évidemment… Simplement pour vous dire qu’il était doué ? Qu’il prenait son temps ? Et que sans être, comment dire… mécanique, il savait se montrer inventif ? Je voudrais, ajouta-t-il, vous emmener en promenade…. Le long du corps de Clive ? »
Bref, j’ai beaucoup aimé.
Quelques extraits :
« Assise sur le banc voisin, une romancière récemment anoblie aperçut les cigarettes et réagit aussitôt.
-Tu peux fumer, murmura-t-elle.
Son compagnon hocha la tête.
-Je ne crois pas, dit-il
-Je n’ai pas vu de panneau qui l’interdisait. A moins que ceci n’en soit un…
Cherchant ses lunettes à tâtons, elle scruta du regard une plaque fixée sur l’un des piliers.
-Je crois qu’il s’agit d’une station du chemin de crois, répondit son ami.
- Je crois qu’il s’agit d’un chemin de croix, répondit son ami.
-Vraiment ? En tout cas, je suis certaine d’avoir aperçu un cendrier en entrant.
- Ce devait être le bénitier »
Tôt ou tard, murmura le ministre, il faudra que vous vous décidiez à m’expliquer la différence entre le monoxyde et le dioxyde de carbone. Belle brochette de stars, hier, par vrai ?
Le père Geoffrey Jolliffe, le prêtre qui avait la charge de St Andrews, songeait lui aussi que les cérémonies de ce genre tendaient à devenir « très anglaises », le père Jolliffe était anglican, mais avec un penchant marqué pour le catholicisme romain, ce qui le rendait moins doctrinaire que cérémonieux, notamment sur le plan vestimentaire.
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