[Zarca, Johann] Le Boss de Boulogne
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[Zarca, Johann] Le Boss de Boulogne
Titre: Le Boss de Boulogne
Auteur : Johann Zarca
A.K.A Le mec de l’Underground
Éditions : Don Quichotte (Janvier 2014)
Collection : Fiction
Nombre de pages : 180
ISBN : 978-2359492026
Quatrième de couverture
«Les potos voulaient fêter ma sortie de placard à la Loco, la boîte à banlieusards de Pigalle. Simplement, débouler à sept paires de couilles sapées comme des scarlas, c'était sûr qu'on allait se faire refouler comme des trimards. Résultat, on pointe tous au bois de Boubou. Perso ça m'arrange, j'étais plus saucé par une mission underground que par une session guénave avec des michetonneuses de quinze piges. Quand j'ai proposé de bouger au Bois, j'ai pensé que les soces se démotiveraient. Mais nan, ce soir, c'est ma rapta..»
Ainsi commencent les confessions du Boss, dealer officiel des prostitués(es) transsexuel(le)s, des michetons et vagabonds du Bois de Boulogne et des environs. A la tête du BDB-crew, une équipe organisée, constituée entre autres de Youssouf et Vamp ses fidèles lieutenants, Souleymane et Makita les mecs hardcore, Miki et Ahmé les jeunes guetteurs, le Boss s'impose comme le maître des lieux, pulvérise ses concurrents, s'éloigne de Smoke, l'ancien grossiste du quartier, et nargue Philippe, le condé.
Le business fait florès jusqu'au jour où Paola, un trans brésilien, véritable star du Bois, se fait assassiner. La police quadrille alors tout le secteur. Mauvais pour les affaires. D'autant que ce meurtre n'est que le premier d'une série.
Mon avis
« Underground », si je ne me trompe pas, c’est le monde qui est sous la terre, le monde des métros, des gares souterraines… Ici, c’est plutôt l’envers du décor du bois de Boulogne.
Pas celui des joggeurs empressés de réaliser une performance ou de se faire plaisir, ou des amis qui pique-niquent… Non, celui très sombre, des travestis, des drogués, des prostitués, des dealers, …. ce bois côté sombre où évoluent les gens de la nuit, tout en nuances mais brut de décoffrage malgré tout…
Voilà où va nous entraîner l’auteur, nous imposant une langue à la San Antonio, imagée, crue, mêlant verlan et grossièretés, parce que là-bas, lorsque le soir tombe, c’est une jungle qui officie et ou ça passe ou ça casse… Dans le vocabulaire aussi, si tu ne t’exprimes pas avec les « codes du genre », les trucs de oufs et si t’es pas chébran, t’as rien à faire vers eux, pigé ?
Oui, j’ai bien suivi Monsieur l’auteur, mais moi, ce ne sont pas des personnes que je fréquente, et je n’ai pas envie de les connaître, ni même de découvrir leur univers. Pourquoi ?
Parce que je n’ai pas le souhait de m’approcher d’eux, parce que je ne ressens pas d’empathie pour eux, même si certains sont très malheureux. C’est glauque, c’est violent, c’est provoquant, c’est trop pour moi. Alors oui, je reconnais ; c’est forcément bien retranscrit puisque ça me hérisse « comme si j’y étais », oui, c’est sans doute, par certains aspects, comme ça, là-bas… Mais le style m’a déplu, comme si en écrivant presque tout le livre sur ce ton, il y avait un manque de respect. Je l’ai lu pensant découvrir « l’envers du bois » mais pas comme ça. Il me semble qu’il aurait été intéressant d’avoir une analyse de la situation, pourquoi, comment, le bois est-il devenu ce lieu de perdition le soir, pourquoi, comment, à cause de quoi, certains hommes en viennent à se perdre là-bas ? Cela m’aurait apporté une connaissance supplémentaire alors que là…. Ça ne m’a pas suffi…. J’espérais, derrière les mots choquants, lire entre les lignes un peu d’humanité, pas trouvé… Je pensais discerner les deux « faces du bois de Boulogne », pas vu non plus…
Vous l’avez compris, le style est à « l’arrache », bien entendu, pas besoin de dictionnaire (vu le mélange : verlan, manouche, grossier etc…on n’aurait pas su lequel choisir). Avec le contexte on comprend ce qui est dit, peut-être pas tout mais l’essentiel (et pour ma part ça me convenait, je n’avais pas envie de creuser…) « Vous voulez tiser ? y a des Noiches avec des keus qui vendent d’la tise, d’la graille et tout. » Ça vous laisse pantois ? Moi aussi, j’avoue.
Cela s’intitule « roman » et on ne sait pas quelle est la part de vrai et celle d’inventé dans ce récit. Johann Zarca (qui est-il vraiment ?) signe là son premier titre et je m’interroge sur la suite… Pourra-t-il offrir autre chose et les lecteurs déçus par « Le Boss de Boulogne » retenteront-ils l’expérience ? A suivre….
Ainsi commencent les confessions du Boss, dealer officiel des prostitués(es) transsexuel(le)s, des michetons et vagabonds du Bois de Boulogne et des environs. A la tête du BDB-crew, une équipe organisée, constituée entre autres de Youssouf et Vamp ses fidèles lieutenants, Souleymane et Makita les mecs hardcore, Miki et Ahmé les jeunes guetteurs, le Boss s'impose comme le maître des lieux, pulvérise ses concurrents, s'éloigne de Smoke, l'ancien grossiste du quartier, et nargue Philippe, le condé.
Le business fait florès jusqu'au jour où Paola, un trans brésilien, véritable star du Bois, se fait assassiner. La police quadrille alors tout le secteur. Mauvais pour les affaires. D'autant que ce meurtre n'est que le premier d'une série.
Mon avis
« Underground », si je ne me trompe pas, c’est le monde qui est sous la terre, le monde des métros, des gares souterraines… Ici, c’est plutôt l’envers du décor du bois de Boulogne.
Pas celui des joggeurs empressés de réaliser une performance ou de se faire plaisir, ou des amis qui pique-niquent… Non, celui très sombre, des travestis, des drogués, des prostitués, des dealers, …. ce bois côté sombre où évoluent les gens de la nuit, tout en nuances mais brut de décoffrage malgré tout…
Voilà où va nous entraîner l’auteur, nous imposant une langue à la San Antonio, imagée, crue, mêlant verlan et grossièretés, parce que là-bas, lorsque le soir tombe, c’est une jungle qui officie et ou ça passe ou ça casse… Dans le vocabulaire aussi, si tu ne t’exprimes pas avec les « codes du genre », les trucs de oufs et si t’es pas chébran, t’as rien à faire vers eux, pigé ?
Oui, j’ai bien suivi Monsieur l’auteur, mais moi, ce ne sont pas des personnes que je fréquente, et je n’ai pas envie de les connaître, ni même de découvrir leur univers. Pourquoi ?
Parce que je n’ai pas le souhait de m’approcher d’eux, parce que je ne ressens pas d’empathie pour eux, même si certains sont très malheureux. C’est glauque, c’est violent, c’est provoquant, c’est trop pour moi. Alors oui, je reconnais ; c’est forcément bien retranscrit puisque ça me hérisse « comme si j’y étais », oui, c’est sans doute, par certains aspects, comme ça, là-bas… Mais le style m’a déplu, comme si en écrivant presque tout le livre sur ce ton, il y avait un manque de respect. Je l’ai lu pensant découvrir « l’envers du bois » mais pas comme ça. Il me semble qu’il aurait été intéressant d’avoir une analyse de la situation, pourquoi, comment, le bois est-il devenu ce lieu de perdition le soir, pourquoi, comment, à cause de quoi, certains hommes en viennent à se perdre là-bas ? Cela m’aurait apporté une connaissance supplémentaire alors que là…. Ça ne m’a pas suffi…. J’espérais, derrière les mots choquants, lire entre les lignes un peu d’humanité, pas trouvé… Je pensais discerner les deux « faces du bois de Boulogne », pas vu non plus…
Vous l’avez compris, le style est à « l’arrache », bien entendu, pas besoin de dictionnaire (vu le mélange : verlan, manouche, grossier etc…on n’aurait pas su lequel choisir). Avec le contexte on comprend ce qui est dit, peut-être pas tout mais l’essentiel (et pour ma part ça me convenait, je n’avais pas envie de creuser…) « Vous voulez tiser ? y a des Noiches avec des keus qui vendent d’la tise, d’la graille et tout. » Ça vous laisse pantois ? Moi aussi, j’avoue.
Cela s’intitule « roman » et on ne sait pas quelle est la part de vrai et celle d’inventé dans ce récit. Johann Zarca (qui est-il vraiment ?) signe là son premier titre et je m’interroge sur la suite… Pourra-t-il offrir autre chose et les lecteurs déçus par « Le Boss de Boulogne » retenteront-ils l’expérience ? A suivre….
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