[Laurain, Antoine] La femme au carnet rouge

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Editions Flammarion
5 mars 2014
ISBN 978-2081295940
236 pages

Résumé
Un soir à Paris, une jeune femme se fait voler son sac à main. Laurent le découvre le lendemain, abandonné dans la rue, tout près de sa librairie. S'il ne contient plus de papiers d'identité, il recèle encore une foule d'objets qui livrent autant d'indices sur leur propriétaire : photos, notes, flacon de parfum... Désireux de la retrouver, l'homme s'improvise détective. A mesure qu'il déchiffre le carnet rouge contenant les pensées secrètes de Laure, le jeu de piste se mue en une quête amoureuse qui va bouleverser leurs vies.

Mon avis
Une délicieuse comédie romantique où la relation se construit petit à petit, au fur et à mesure où Laurent, l'adorable libraire, découvre la personnalité de celle dont il a trouvé le sac mauve. A travers tous les objets qui y figuraient, dont le carnet rouge et un livre de Modiano dédicacé, il va enquêter et remonter la piste jusqu'à elle.

C'est frais, léger, bien écrit, rythmé en de courts chapitres, et ça se lit avec grand plaisir.

merci Laraline pour cette présentation

Merci Lauraline, ce livre a l'air très plaisant.

Une petite gourmandise a s'offrir ...

Je note ce livre. Merci triskell !
J'avais beaucoup aimé Le chapeau de Mitterrand.

excellent, je vais lire "le chapeau de M. " maintenant !

Un excellent divertissement se lit très facilement et avec plaisir. Un bon moment de détente.

Laure est agressée devant son immeuble. On lui vole son sac à main. Le lendemain matin, Laurent trouve ce sac dans la rue et décide de le rendre à sa propriétaire. Retrouver cette femme dont il ne connait que le prénom, Laure, découvert à la lecture de son petit carnet rouge, devient pour lui une idée fixe...


C'est une lecture facile, agréable, dans laquelle on se laisse entrainer dès les premières pages.
J'ai eu peur cependant quand Laurent a découvert le carnet rouge... peur que l'histoire ressemble beaucoup à celle du Liseur du 6h27 que j'ai lue récemment.
Et puis non. L'auteur fait preuve d'imagination. Il nous fait toucher du doigt le monde des livres, des écrivains et des libraires (la profession de Laurent). Il nous permet même de rencontrer Patrick Modiano, au détour d'une allée des jardins du Luxembourg.
Et puis il y a Laure et sa profession originale.
Bref, les personnages sont attachants et peu communs.
Il y a bien quelques facilités dans le récit, mais cela n'a guère d'importance. C'est un livre-détente, que j'ai beaucoup apprécié, tout comme Le chapeau de Mitterrand. J'espère en lire d'autres de cet auteur.

Voilà, c'était fini. Comment pouvait-on disparaitre aussi facilement de la vie de quelqu'un ? Peut-être avec la même facilité, en définitive, qu'on y entrait. Un hasard, des mots échangés et c'est le début d'une relation. Un hasard, des mots échangés, et c'est la fin de cette même relation.

Un homme d'une cinquantaine d'années poussa la porte et se dirigea vers Laurent. Avez-vous La nostalgie du possible ?
Oui, je l'ai, répondit Laurent. Puis comme il le regardait fixement, le client lui sourit avec embarras. Pardon, se reprit Laurent, je vais vous le chercher. Le texte d'Antonio Tabucchi sur Pessoa. Pourtant ce n'était pas le titre du livre qu'il avait entendu mais une vraie question, posée par un inconnu. Une question à laquelle il avait répondu avec sincérité : Oui, je l'ai. Et lorsque ce client de hasard fut reparti avec son livre, Laurent se demanda si cet homme n'avait pas poussé la porte de la librairie uniquement pour mettre les mots exacts sur le sentiment qui l'habitait.

PS. Juste une remarque concernant les dialogues : pourquoi faut-il souvent, chez les auteurs contemporains, que les dialogues soient intégrés dans le fil du récit, sans ponctuation permettant de les "matérialiser" ? Il m'est arrivé de devoir relire les phrases, pour prendre conscience qu'un personnage parlait, puis pour comprendre qui s'adressait à qui.
C'est agaçant. Quelques tirets et guillemets sont-ils si difficiles à ajouter ?

Dynamique, court, élégant, délicat: j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette quête romantique pleine d'intelligence

8,5 / 10 et beaucoup apprécié

Mon avis

La nostalgie du possible….

Lu en moins d’une demi-journée, ce livre aura été une agréable parenthèse. Un libraire découvre un sac à main dans lequel il ne reste que ce que le voleur n’a pas pris…c’est-à-dire toute une vie… Photos, souvenirs, cailloux etc… Chaque femme possédant un sac sait de quoi il en retourne, entre l’agenda qui paraît très classique, le mascara ou le rouge à lèvres (qui en dévoilent un peu plus sur les choix et les goûts de la propriétaire), il y a également des tas de petits objets qui pourraient en dire long….D’ailleurs, n’entend-on pas souvent : « Mais qu’est-ce que tu as là-dedans pour que ce soit si lourd ? »….Ouvrir un tel « contenant », c’est forcément entrer dans l’intimité de la personne à qui il appartient….

Laurent est libraire, il aime les livres et leurs « possibles », il aime rêver et comme on ne l’a pas reçu très vite à la police, il a ouvert le sac et étalé tout ce qu’il y avait à l’intérieur. Entre autres, un carnet rouge avec quelques réflexions, pensées… Emporté dans son élan, il se met dans l’idée de retrouver la femme qui a perdu son bien pour lui rendre.

C’est frais, léger, plaisant à lire. L’écriture est fluide et assortie de nombreuses références littéraires ce qui apporte un plus à ce récit.
Bien sûr, ce n’est pas vraisemblable mais les romans ne sont-ils pas là pour nous offrir tous les possibles ?