[Thiriet, Pascal] Faut que tu viennes
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[Thiriet, Pascal] Faut que tu viennes
Faut que tu viennes
Auteur : Pascal Thiriet
Éditions : Jigal (mai 2014)
Collection : Polar
Nombre de pages : 264
ISBN : 979-10-92016-22-2
Quatrième de couverture
Dido n’a aucun scrupule, mais elle a un principe : pour exister, il faut servir à quelque chose, être utile, avoir un talent – même un tout petit – et le mettre au service de tous… Elle, son talent, sa spécialité, c’est de tuer les banquiers ! Et d’habitude, elle fait ça très bien… Mais là, elle a dérapé ! Enée, lui aussi a un principe. Si Dido lui dit : « Faut que tu viennes… », il accourt. Toujours ! Et côté scrupules, lui aussi voyage léger… Mais parfois dans la vie, en plus des principes et des scrupules, il y a les impondérables, les dommages collatéraux qu’on n’attendait pas… Alors quand Dido décide de se lancer dans cette affaire, il y a fort à parier qu’Énée va se retrouver très vite les mains dans le cambouis… Dido et Énée, un couple improbable et déjanté, des situations scabreuses et ébouriffantes, un style cash et pimenté, un humour très noir et des cadavres à la pelle.
Mon avis
« Plus tard j’ai compris que l’argent c’est juste l’écume, pas la vague. » *
Dido, c’est la femme, tête pensante sous des dehors gouailleurs, elle tue et arnaque avec intelligence et connaît les combines pour ne pas se faire prendre. Enée, c’est l’homme, ami de Dido. Ils ne vivent pas ensemble. Lui, il s’est installé avec une jeune femme dans un coin reculé. Il est très copain avec toutes formes d’alcool et passe sans aucune difficulté de l’anisette à la vodka sans oublier le whisky. Elle, elle est installée sur Montpellier, enfin pour l’instant car elle joue également aux pigeons voyageurs pour ne pas se faire prendre. Quand Dido appelle, c’est bref, concis, mais Enée arrive, accourt plutôt, sans attendre.
Alors pour le dernier « Faut que tu viennes. » que l’on peut associer à « J’ai besoin de toi, je suis dans la m… » (ça elle ne le dit pas, c’est le lecteur qui comprend vite et qui lit entre les lignes ;-), Enée est parti la rejoindre sans (se) poser de questions, parce que c’est comme ça, il cède à chacune de ses demandes. Non pas qu’il soit bête et obéissant, non, si Dido le sollicite, c’est qu’il y a urgence donc il y va et attend ses ordres, point barre. Cette fois-ci, elle a raté le banquier qu’elle voulait occire et s’il se réveille de son coma, il va probablement la reconnaître donc si Enée pouvait se rendre discrètement à l’hôpital pour le débrancher…. ce serait un souci de moins… parce qu’elle est comme ça, Dido, pas trop de scrupules avec les riches et la loi….
Récit de rencontres improbables avec des personnages principaux et secondaires hauts en couleurs, « Faut que tu reviennes » nous emmène au pays des escroqueries, magouilles, arnaques mais également au pays des amitiés solides, brutes de décoffrage. Tout ceci est un peu, beaucoup déjanté, pas toujours très crédible, mais on ne s’ennuie pas une seconde. Les rebondissements discutables sont légion, les rôles secondaires aussi bien ciblés que les premiers. On sourit, on rit, on se détend, on se prend à penser « Mais où est-il allé chercher tout ça ? » et puis on tourne la page pour découvrir la prochaine situation tout aussi équivoque et les choix que feront les protagonistes.
On pourrait croire, comme ça, que c’est superficiel mais que nenni. Sous des dehors de franche rigolade, l’auteur a su apporter une bonne part d’humanité à ses êtres de papier. Les relations entre Dido, Enée et leurs proches sont emplies d’une tendresse cachée comme si la pudeur prenait le dessus sur leurs « grandes gueules »….. Il n’y a pas une grosse intrigue mais ce qui se passe est suffisant pour passer un bon moment.
Le style est décalé, l’écriture vive et les dialogues truculents. Le vocabulaire et les tournures de phrases ont un ton un peu «titi parisien ». L’auteur joue même avec les mots et les sonorités ; il s’amuse, on jubile et les pages défilent.
Bien entendu, il ne faudrait pas lire un polar comme celui-ci tous les jours. C’est comme le chocolat, si on en consomme trop, ça devient très vite écœurant mais à petites doses, bien choisi et avec le bon pourcentage de cacao hum…un régal. Pour cet opus, c’est le même principe, le dosage d’humour et d’événements incongrus est bien ciblé pour le plus grand plaisir du lecteur…..
Mon avis
« Plus tard j’ai compris que l’argent c’est juste l’écume, pas la vague. » *
Dido, c’est la femme, tête pensante sous des dehors gouailleurs, elle tue et arnaque avec intelligence et connaît les combines pour ne pas se faire prendre. Enée, c’est l’homme, ami de Dido. Ils ne vivent pas ensemble. Lui, il s’est installé avec une jeune femme dans un coin reculé. Il est très copain avec toutes formes d’alcool et passe sans aucune difficulté de l’anisette à la vodka sans oublier le whisky. Elle, elle est installée sur Montpellier, enfin pour l’instant car elle joue également aux pigeons voyageurs pour ne pas se faire prendre. Quand Dido appelle, c’est bref, concis, mais Enée arrive, accourt plutôt, sans attendre.
Alors pour le dernier « Faut que tu viennes. » que l’on peut associer à « J’ai besoin de toi, je suis dans la m… » (ça elle ne le dit pas, c’est le lecteur qui comprend vite et qui lit entre les lignes ;-), Enée est parti la rejoindre sans (se) poser de questions, parce que c’est comme ça, il cède à chacune de ses demandes. Non pas qu’il soit bête et obéissant, non, si Dido le sollicite, c’est qu’il y a urgence donc il y va et attend ses ordres, point barre. Cette fois-ci, elle a raté le banquier qu’elle voulait occire et s’il se réveille de son coma, il va probablement la reconnaître donc si Enée pouvait se rendre discrètement à l’hôpital pour le débrancher…. ce serait un souci de moins… parce qu’elle est comme ça, Dido, pas trop de scrupules avec les riches et la loi….
Récit de rencontres improbables avec des personnages principaux et secondaires hauts en couleurs, « Faut que tu reviennes » nous emmène au pays des escroqueries, magouilles, arnaques mais également au pays des amitiés solides, brutes de décoffrage. Tout ceci est un peu, beaucoup déjanté, pas toujours très crédible, mais on ne s’ennuie pas une seconde. Les rebondissements discutables sont légion, les rôles secondaires aussi bien ciblés que les premiers. On sourit, on rit, on se détend, on se prend à penser « Mais où est-il allé chercher tout ça ? » et puis on tourne la page pour découvrir la prochaine situation tout aussi équivoque et les choix que feront les protagonistes.
On pourrait croire, comme ça, que c’est superficiel mais que nenni. Sous des dehors de franche rigolade, l’auteur a su apporter une bonne part d’humanité à ses êtres de papier. Les relations entre Dido, Enée et leurs proches sont emplies d’une tendresse cachée comme si la pudeur prenait le dessus sur leurs « grandes gueules »….. Il n’y a pas une grosse intrigue mais ce qui se passe est suffisant pour passer un bon moment.
Le style est décalé, l’écriture vive et les dialogues truculents. Le vocabulaire et les tournures de phrases ont un ton un peu «titi parisien ». L’auteur joue même avec les mots et les sonorités ; il s’amuse, on jubile et les pages défilent.
Bien entendu, il ne faudrait pas lire un polar comme celui-ci tous les jours. C’est comme le chocolat, si on en consomme trop, ça devient très vite écœurant mais à petites doses, bien choisi et avec le bon pourcentage de cacao hum…un régal. Pour cet opus, c’est le même principe, le dosage d’humour et d’événements incongrus est bien ciblé pour le plus grand plaisir du lecteur…..
NB : une mention particulière à la couverture que j’apprécie beaucoup.
*page 69 du livre
Cassiopée- Admin
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Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Thiriet, Pascal] Faut que tu viennes
Cassiopée a écrit:
Bien entendu, il ne faudrait pas lire un polar comme celui-ci tous les jours. C’est comme le chocolat, si on en consomme trop, ça devient très vite écœurant mais à petites doses, bien choisi et avec le bon pourcentage de cacao hum…un régal.
C'est avec ce genre d'argument qu'un grand gourmand comme moi se laisse tenter...
*vais m'ouvrir une tablette tiens*
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