[Reysset, Karine] Les Yeux de Lisa
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[Reysset, Karine] Les Yeux de Lisa
Editeur : L'Ecole des loisirs
Collection Médium
Nombre de pages : 102
1ère édition : 2013
Quatrième de couverture :
La première fois que Manon a vu Lisa, elle a cru que c’était un garçon. Un garçon beau et mystérieux qui l’attirait comme un aimant. C’était il y a presque deux ans, en début de seconde. Quand elle a découvert que Lisa était une fille, elle a été bouleversée. Ça ne l’a pas empêchée de se rapprocher d’elle, patiemment, comme on apprivoiserait un animal sauvage.
Elle a réussi à convaincre ses parents de la laisser partir avec Lisa, la rebelle, Clémentine, la fille à papa, et Ambre, la cousine exubérante, seule majeure de la bande. Les quatre filles étaient loin d’imaginer que cette aventure au bord de la mer allait leur laisser un goût amer. Un goût de cendres… et de sang !
Mon avis :
Manon, pour faire plaisir à Lisa, son amie distante, froide, secrète et parfois agressive, a prévu de l’emmener à la mer. Se greffe à leur projet Clémentine, la voisine par intermittence, fille de parents divorcés, pourrie gâtée, drôle et délurée. Les parents de Manon leur imposent également la présence d’Ambre, la cousine tout juste majeure pour les chaperonner. Ce qui devait s’annoncer comme un séjour idyllique en bord de mer se transforme vite en imprévus et autres catastrophes à gérer, en plus des tensions entre Lisa et Clémentine qui s’entendent comme chien et chat tellement elles sont à l’opposé l’une de l’autre et Manon de devoir faire le tampon.
J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteure, très travaillée et soignée mais j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire, pas totalement captivée par ce que je lisais ni même par les personnages, peut-être à cause de la fatigue qui s’est fait durement sentir ces derniers jours mais le manque de développements n’y est pas étranger non plus. J’ai eu l’impression que tout était trop survolé, pas assez approfondi, en même temps en 100 pages, le temps manque, même si certains thèmes sont soulevés comme l’amour/ amitié ou d’autres beaucoup plus graves mais que je n’évoquerai pas sous peine de dévoiler une partie de l’intrigue, celle concernant le secret de Lisa, un secret qui pèse durement sur ses épaules et qui conditionne aussi ce qu’elle est devenue… L’émotion m’a gagné au moment où les vacances tournent vraiment au vinaigre, quand le drame survient, c’est-à-dire dans le tout dernier tiers du récit. C’est à partir de ce moment-là que j’ai réellement accroché, un peu tard donc. Dommage ! Mais j’espère tout de même lire d’autres titres de Karine Reysset, pour me faire une meilleure opinion et en choisissant un moment où je serai plus réceptive peut-être…
Invité- Invité
Re: [Reysset, Karine] Les Yeux de Lisa
MMon avis :
J’aime les romans de Karine Reysset, et celui-ci était dans ma PAL depuis plus d’un an, il était temps que je l’en sorte.
Le récit est rétrospectif : dès le prologue, nous savons qu’un an a passé, que Manon va bien, qu’elle a pour la première fois des nouvelles de Lisa (qui donne son prénom au titre) et de Clémentine, qui était sa meilleure amie jusqu’à présent. Sa cousine Ambre est là aussi. Manon, en tout cas, semble vivre au coeur d’un foyer aimant, fille unique (elle a trois frères) proche de sa mère.
Au début, j’ai cru que l’homosexualité serait au coeur de l’intrigue. Oui et non, ai-je envie de dire. Manon est attirée par Lisa, elle en est plus ou moins amoureuse, jusqu’au jour où elle découvre, à la piscine, que le bel androgyne est une jeune fille. Et puis, cela s’arrête là. Manon veut désormais « son amitié » et ne s’interroge pas plus avant sur ce qu’elle a ressenti. Le changement de classe de Lisa (ah ! ces méchants profs qui vont changer les élèves de classe parce qu’ils ont eu un soucis avec eux – du moins, c’est l’opinion de Manon) leur permet de se rapprocher jusqu’à ce que Lisa se confie (un peu) à elle.
La suite de l’intrigue est basée sur le fait que les parents les laissent partir en vacances les quatre amies/cousines, avec pour seule chaperon l’aînée des cousines, à peine majeure. Et là, j’entends une ancienne chanson de France Gall (époque yéyé) : mes premières vraies vacances, c’est à dire des vacances sans les parents. Alors oui, ils ont tout prévu, sauf que la responsabilité n’est pas forcément un mot que les tout jeunes adultes connaissent, surtout quand elles ont été très protégées et ont envie de s’encanailler un peu. Puis, si les ennuis commencent, il est hors de question de prévenir ses parents – elles sont tout à fait capables de faire face à ce qui leur arrive. Jusqu’à ce que ce soit vraiment trop tard.
Constat assez pessimiste que ce roman, puisqu’il semble impossible d’être insouciantes. Les jeunes filles le paient très cher, au propre comme au figuré. Elles ont tout de même beaucoup de chance, dans ce récit, que la justice fasse son travail, quel que soient les drames ou les tragédies survenues. Je regrette, finalement, que les garçons soient très en retrait dans ce court roman, ou soient présentés sous un jour négatif. Le seul doté de qualités ne fait qu’une brève apparition et à cause de cela, me paraît peu crédible. L’ellipse d’un an, pendant lequel Manon, la narratrice, s’est reconstruite, aurait été intéressante à raconter, tout comme le périple de Lisa, tout comme la cause de la transformation de Clémentine, fille à papa qui a pris conscience que sa riche famille ne se préoccupait pas tant que cela d’elle.
Les yeux de Lisa est un roman trop court pour l’ensemble des thèmes qu’il brasse. La collection auquel il appartient le veut sans doute. Certes, il offre la possibilité d’ouvrir un débat entre parents et jeunes lecteurs – encore faut-il que les parents en prennent le temps.
J’aime les romans de Karine Reysset, et celui-ci était dans ma PAL depuis plus d’un an, il était temps que je l’en sorte.
Le récit est rétrospectif : dès le prologue, nous savons qu’un an a passé, que Manon va bien, qu’elle a pour la première fois des nouvelles de Lisa (qui donne son prénom au titre) et de Clémentine, qui était sa meilleure amie jusqu’à présent. Sa cousine Ambre est là aussi. Manon, en tout cas, semble vivre au coeur d’un foyer aimant, fille unique (elle a trois frères) proche de sa mère.
Au début, j’ai cru que l’homosexualité serait au coeur de l’intrigue. Oui et non, ai-je envie de dire. Manon est attirée par Lisa, elle en est plus ou moins amoureuse, jusqu’au jour où elle découvre, à la piscine, que le bel androgyne est une jeune fille. Et puis, cela s’arrête là. Manon veut désormais « son amitié » et ne s’interroge pas plus avant sur ce qu’elle a ressenti. Le changement de classe de Lisa (ah ! ces méchants profs qui vont changer les élèves de classe parce qu’ils ont eu un soucis avec eux – du moins, c’est l’opinion de Manon) leur permet de se rapprocher jusqu’à ce que Lisa se confie (un peu) à elle.
La suite de l’intrigue est basée sur le fait que les parents les laissent partir en vacances les quatre amies/cousines, avec pour seule chaperon l’aînée des cousines, à peine majeure. Et là, j’entends une ancienne chanson de France Gall (époque yéyé) : mes premières vraies vacances, c’est à dire des vacances sans les parents. Alors oui, ils ont tout prévu, sauf que la responsabilité n’est pas forcément un mot que les tout jeunes adultes connaissent, surtout quand elles ont été très protégées et ont envie de s’encanailler un peu. Puis, si les ennuis commencent, il est hors de question de prévenir ses parents – elles sont tout à fait capables de faire face à ce qui leur arrive. Jusqu’à ce que ce soit vraiment trop tard.
Constat assez pessimiste que ce roman, puisqu’il semble impossible d’être insouciantes. Les jeunes filles le paient très cher, au propre comme au figuré. Elles ont tout de même beaucoup de chance, dans ce récit, que la justice fasse son travail, quel que soient les drames ou les tragédies survenues. Je regrette, finalement, que les garçons soient très en retrait dans ce court roman, ou soient présentés sous un jour négatif. Le seul doté de qualités ne fait qu’une brève apparition et à cause de cela, me paraît peu crédible. L’ellipse d’un an, pendant lequel Manon, la narratrice, s’est reconstruite, aurait été intéressante à raconter, tout comme le périple de Lisa, tout comme la cause de la transformation de Clémentine, fille à papa qui a pris conscience que sa riche famille ne se préoccupait pas tant que cela d’elle.
Les yeux de Lisa est un roman trop court pour l’ensemble des thèmes qu’il brasse. La collection auquel il appartient le veut sans doute. Certes, il offre la possibilité d’ouvrir un débat entre parents et jeunes lecteurs – encore faut-il que les parents en prennent le temps.
Sharon- Modérateur
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Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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