[Thomas, Chantal] L'échange des princesses

4ème de couverture :

En 1721, la France et l'Espagne scellent une alliance par un échange : celui de la très jeune infante d'Espagne contre la fille du Régent Philippe d'Orléans. Les deux enfants sont destinées aux futurs rois de France et d'Espagne, qui ne sont guère plus âgés qu'elles. Forcées de quitter leur pays, leurs familles et leurs suivantes, elles rejoignent difficilement leurs cours respectives. Mais Versailles est très superficielle pour une fillette de quatre ans sans cesse courtisée et Madrid bien trop sévère pour une adolescente en rébellion contre cette cour si puritaine ...

Mon avis :

Un roman, que l'on peut qualifier d'historique, d'une incroyable richesse.
La quatrième de couverture nous livre les secrets du roman, nous suivons le périple de ces deux enfants au cœur de ces deux royaumes où la paix est fragilité, la désillusion de l'amour est souveraine, et les manipulations politiques sont les échanges quotidiens.
C'est une jolie manière de connaitre cette Histoire. Des lieux que nous aimons (re)prennent vie ; je pense au Château de Versailles qui est, ici, un lieu d'un grand vide sublimé par la débauche.
L'écriture est fluide, nourrie de détails. Les personnages semblent familiers, il est aisé de les imaginer.
C'est un roman que je recommande, vraiment. Un véritable coup de cœur, si bien qu'il m'est difficile d'en dire plus sans raconter tout le roman !

Précisions :

Chantal Thomas est spécialiste du XVIIIe siècle et directrice de recherche au CNRS. Elle est romancière et essayiste.
L’échange des princesses est son troisième roman, après Les Adieux à la reine (2003) et Le Testament d’Olympe (2011).

Merci Elo pour ta critique qui donne envie , je le note

L'échange des princesses n'a rien de romantique. Deux enfants sacrifiées à la raison d'état, deux enfants sans enfance, deux fillettes pas même nubiles mariées à deux autres enfants!
Le roman est dur, mais il retrace une époque ou la vie des hommes, des femmes et des enfants comptait peu pour les grands de ce monde.
Croire que "bien naître" pouvait faciliter la vie est une douce utopie.
Chantal Thomas trace la vie des deux fillettes, Anna Maria Victoria, quatre ans seulement et de Louise Elisabeth de Montpensier, âgée de douze ans.  
Le roman est très documenté.
J' aime lorsque je lis des romans historiques savoir que les noms, les dates et les évènement sont réels, qu'ils ne sont pas extrapolation d'auteur.
Ce que ces enfants deviennent, nous le savons. L'histoire nous le dit.
Alors je souffre pour Mlle de Montpensier.

C'est un roman historique, on ne peut le nier. Il y a d’intéressant détails intime sur la vie des princesses, mais, malgré ça, j'ai trouvé cette écriture "plate", sans passion.
Apprécié, pour l'intérêt historique, ce roman m'a toutefois déçu.

En 1722 dans notre pays et en Espagne on faisait si peu cas des enfants qu’on les jetait en pâture à la politique et aux ambitions personnelles.

Ce livre de Chantal Thomas à l’air si bien documenté (documents de l’époque) qu’on ne peut croire à un livre de fiction mais malheureusement à une réalité…

Il s’agit pour le régent Philippe d’Orléans de marier le futur Louis XV avec l’infante d’Espagne Anna Maria Victoria, ainsi que sa propre fille Melle de Montpensier avec le futur roi d’Espagne, mariages croisés afin d’en finir avec les guerres d’Espagne et de France et assoir également son pouvoir.

J’ai découvert cette aberration historique consistant à marier une petite fille de 4 ans et le futur roi de France de 11ans, j’ai plaint cette petite fille très éveillée pour son âge,  en adoration devant son futur époux ayant laissé derrière elle la cour d’Espagne et tout l’amour qu’elle y recevait. Petite fille qui n’oublie pas ses poupées, elle en possède de pleines malles qu’elle emporte de châteaux en châteaux.

Melle de Montpensier de son côté, élevée dans la frivolité des cours de France ne pourra s’adapter à la rigueur de la cour d’Espagne, c’est l’époque de l’inquisition et la terreur règne, Philippe V roi d’Espagne est un mystique, « l’autodafé » dont on régale Melle de Montpensier est largement décrit et ne laisse pas indifférent !!!!!!

Melle de Montpensier va évoluer vers l’orgie, puis la folie, la petite Infante d’Espagne Anna Maria Victoria grâce à son jeune âge et pourvue d’une nature joyeuse résistera mieux à cet effroyable épisode historique (1722-1725). J'ai souffert pour ces deux malheureuses enfants.

Ce roman, malgré quelques longueurs, m’a beaucoup plu, je n’avais jamais lu Chantal Thomas, je lirai un autre de ses romans.

Je vote "beaucoup apprécié"

Je peux dire franchement qu’il m’a fallu arriver à la P. 70 pour prendre un certain intérêt, bien qu’il me soit souvent arrivé de déchanter et de m’ennuyer lors de ma lecture. Bien sûr je me suis intéressée au chagrin des petites princesses, alors que j’ai détesté d’autres personnages. Quand on réalise le calvaire de ces fillettes que je nommerai un double drame ou un troc, et cela pour raison d’Etat. J’imagine mal que déjà à cette époque, qu’il y avait déjà ce qu’on pourrait appeler trafic d’enfants. Quel calvaire pour ces petites filles innocentes qui doivent assister aux offices religieux, les fêtes des cérémonies royales. L’amour sans retour que porte Anna Maria Victoria et les rebellions de Louise-Elisabeth m’ont émue. Bien évidemment il n’y a pas que les princesses dans le roman, il y a l’inquisition, des bals, la petite vérole, des sorties en carrosse, tous cela faisait partie des mœurs de l’époque. Bien que ce soit intéressant et bien documenté, ce roman m’a fait ressentir divers sentiments comme l’indignation et la compassion et vraiment je n’ai que moyennement apprécié cette lecture.

Voilà une partie de l'Histoire dont je ne connaissais que quelques détails.
J'aime les romans historiques, qui nous apprennent beaucoup, même si parfois trop romancés.
Ici ce qui m'a frappé dès le début c'est cette sorte de mélange discret entre roman et passages ou l'auteur nous livre les faits tels qu'ils sont. Cela permet à la fois de s'identifier aux personnages du livre, et créer par ailleurs une distance entre eux et le lecteur, qui ne fait pas perdre de vue la réalité historique, tout horrible qu'elle soit.
Car le destin de ces deux jeunes princesses est joué d'avance, elles ne sont que des pions dans le jeu de personnages plus important qui contrôlent chaque partie de leur vie. Elles sont à la fois contrôlés et livrés à elles-même.
Plus on avance dans l'histoire, plus on sait que tout cela ne peut que mal se terminer. Chantal Thomas à aussi très bien réussi à nous présenter l'époque à travers leurs quotidiens.
Bien qu'il y est des longueurs, j'ai été très intéressé.

Lu dans le cadre de la lecture commune de janvier/février 2016

J'ai énormément aimé en apprendre plus sur la vie tant à la Cour de France que d'Espagne.

Les correspondances aident beaucoup à se mettre dans l'ambiance même si elles ne sont pas toujours facile à lire en raison de l'ancien français (sauf pour une qui semblait être en français actuel). Du reste, à l'heure de la réforme, ces lettres nous permettent de nous rappeler que le français est une langue vivante et personnellement, je suis bien contente qu'elle évolue.

Je n'ai pas eu de difficultés à visualiser les personnages tant l'écriture de Chantal Thomas les fait vivre.

J'ai par contre eu du mal à trouver l'Infante crédible, tant son comportement ne ressemble pas à celui d'une très jeune enfant. Bien sûr, je compare aux enfants actuels et issus du peuple ^^

Je n'ai pas contre pas spécialement accroché au style de l'auteur, j'ai du parfois relire certaines phrases. Quelques virgules supplémentaires n'auraient pas été de trop. Mais ce n'est qu'un détail qui ne doit pas faire passer à côté de ce livre passionnant.

Je vote apprécié

Nisa a écrit: Du reste, à l'heure de la réforme, ces lettres nous permettent de nous rappeler que le français est une langue vivante et personnellement, je suis bien contente qu'elle évolue.

Oui, Nisa, mais elle doit évoluer naturellement, pas à coups de lois ! Nénufar, ça te fait pas drôle, à toi ???

Pistou 117 a écrit:

Nisa a écrit: Du reste, à l'heure de la réforme, ces lettres nous permettent de nous rappeler que le français est une langue vivante et personnellement, je suis bien contente qu'elle évolue.

Oui, Nisa, mais elle doit évoluer naturellement, pas à coups de lois ! Nénufar, ça te fait pas drôle, à toi ???

Il paraît que ça s'écrivait comme ça avant. Oui bien sûr que les changements font bizarre pour nous, mais c'est toujours le cas et ça ne doit pas empêcher d'évoluer

Pour ma part je n'ai pas terminé ce livre, je n'ai absolument pas accroché. Je me suis ennuyée, j'ai trouvé l'écriture fade. J'aime tout ce qui est historique d'habitude, mais là la sauce n'a pas prise. Tant pis, cela arrive.

Nisa a écrit:

Pistou 117 a écrit:

Nisa a écrit: Du reste, à l'heure de la réforme, ces lettres nous permettent de nous rappeler que le français est une langue vivante et personnellement, je suis bien contente qu'elle évolue.

Oui, Nisa, mais elle doit évoluer naturellement, pas à coups de lois ! Nénufar, ça te fait pas drôle, à toi ???

Il paraît que ça s'écrivait comme ça avant. Oui bien sûr que les changements font bizarre pour nous, mais c'est toujours le cas et ça ne doit pas empêcher d'évoluer

Les "S" avaient disparu pour des "^" qui disparaissent à leurs tours ... le "I" d'oignon n'y était pas non plus ... A mon époque c'est la disparition du "H" aspiré de "haricot" qui avait fait scandale !

Lu dans le cadre de la lecture commune de janvier/février 2016 :

Beaucoup trop de détails qui alourdissent l'histoire. Une enfant de 4 ans qui parle comme si elle avait 18 ans, j'ai du mal à y croire. Cela m'a gêné pendant cette lecture. J'ai du mal à croire qu'une enfant de 4 ans ressente ce genre d'amour. Qu'elle trouve le roi beau et l'idolâtre oui mais comme une enfant mais pas par amour, qui laisse penser qu'elle a des envies sexuelles.
Pour l'autre princesse, elle donne l'impression d'une enfant gâtée ce qui à priori n'est pas le cas. Le fait qu'elle devienne folle n'est pas étonnant au vu de ce qu'on lui demande à son âge. Cette cérémonie où elle et le prince sont mis nus devant tout le monde est assez choquant. (à mon âge je trouve ça choquant, alors elle à la puberté c'est encore pire!)
A ces 2 couples, on leur demande des choses sans explication de protocole enfin surtout pour le couple d'Espagne. A l'époque que l'on soit pauvre ou riche être un enfant n'était pas aisé. On ne s'occupait vraiment pas de savoir se qu'éprouvait les enfants, les mariages de raison à un âge très bas pour les riches et un travail d'esclave pour les pauvres à un âge bas également. Et nos enfants trouvent encore à redire à notre époque quand il faut mettre la table.

Je n'ai pas beaucoup apprécié ce roman, je veux bien reconnaître que ça a dû être beaucoup de travail de recherche pour l'auteure mais ça n'a pas éveillé mon intérêt plus que cela. J'ai aussi du mal à croire aux pensées aussi constructives de la jeune Infante mais j'avoue que les livres historiques ne sont pas ceux de prédilection dans mes choix de lecture.

Comme Eurydice, ce roman ne m'a pas passionnée. Pourtant j'apprécie souvent les romans historiques mais je ne suis jamais vraiment entrée dans celui-ci. Pourtant le sujet est intéressant, mais il n'y a que la petite infante-reine qui m'ait accrochée quelque peu. Je n'ai pas réussi à saisir les autres personnages, surtout les deux jeunes rois.
Une petite déception pour cette lecture commune...

Comme certaines d'entre vous, j'ai eu beaucoup de mal à réellement apprécier ce livre.

Comme il s'agissait de ma première lecture commune, j'ai voulu aller au bout de l'histoire, mais il est fort probable que j'aurais très vite abandonné sa lecture en temps normal...

J'ai trouvé cette lecture trop plate, j'ai souvent dû lire et relire des passages. Sa compréhension est loin d'être évidente de manière générale, même si je trouve très bien que les lettres aient été retranscrites de manière identique à l'époque. Mais il est vrai qu'entre ça, le style de l'auteur et la ponctuation, j'avais parfois un peu de mal à retrouver mon latin !

J'ai quand même trouvé le personnage de l'Infante attachante et la folie de Louise Elisabeth ne m'a pas non plus laissée indifférente. Je pense aussi que je n'avais peut-être pas "le niveau" pour une telle lecture, beaucoup d'informations, de personnages, de références historiques...Si bien que mon esprit était quelquefois quelque peu embrouillé

J'ai un peu l'impression d'avoir lu se livre de manière constante, sans ressentir d'émotions, de sentiments, d'interrogations, de plaisir....Mais je suis néanmoins ravie d'avoir participé à ma première lecture commune !!!

Que raconte donc ce roman ?
Les unions de l'infante d'Espagne à celle du roi Louis XV et celle de la princesse Louise Elisabeth d'Orléans, fille du régent, à celle de l'infant d'Espagne, tout cela afin de raffermir les relations franco-espagnoles.
La majorité à cette époque-là était à 13 ans. Ils n'étaient même pas majeurs et déjà unis pour satisfaire la raison d'Etat.
Ce double drame intime révèle un épisode peu connu de l'histoire de France, intéressant, mais pas au point de me passionner. Il est certes distrayant et instructif de découvrir les coulisses de la vie à la cour mais l'histoire finit par lasser.

J'ai bien aimé. Beaucoup aimé, même. Ce qui m'intéresse particulièrement, dans l'Histoire, c'est comment elle a été vécue par nos ancêtres. C'est exactement le sujet de ce roman. Même si je ne descend pas tout à fait en ligne directe de tous ces nobles , j'ai beaucoup apprécié la découverte de leur quotidien.

Comme beaucoup d'entre vous, j'ai trouvé l'Infante drôlement mûre pour son âge. Malgré cela, j'ai été passionnée par les détails de la vie à la Cour. Le moment où les 2 princesses traversent le fleuve frontière est fascinant. La personnalité de Mlle de Montpensier m'a beaucoup touchée. Ils étaient tous fous, bizarres, si différents de nous, mais malgré tout si ressemblants par bien des traits de caractères.

Une lecture très intéressante et instructive.

Je n'ai pas terminé ce livre, je suis allée jusqu’à la page 140, mais impossible de rentrer dans l'histoire, j'ai préféré abandonner.

Il est très rare j'abandonne une lecture, mais là je m'ennuie trop et trop de belles lectures attendent leur tour