[Manea, Norman] Le retour du hooligan - Une vie
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[Manea, Norman] Le retour du hooligan - Une vie
[Manea, Norman] Le retour du hooligan - Une vie
Auteur: Norman Manea
Titre: Le retour du hooligan Une vie
Genre littéraire: Roman
Époque concernée: 1936 à nos jours
Éditeur: Éditions du Seuil
448 pages
ISBN 2-02-083296-8
Quatrième de couverture
Né en Bucovine en 1936, Norman Manea a été déporté dans un camp de concentration en Transnistrie, en 1941, comme l'ensemble de la population juive de cette région. Ses grands-parents y périront. A son retour, en 1945, il est fasciné par l'utopie communiste. mais s'aperçoit très vite de la réalité cruelle, perverse et tragi-comique de ce régime totalitaire. Dès lors, la littérature se présente à lui comme un véritable refuge. Poussé à l'exil en 1986. d'abord à Berlin-Ouest, puis à New York, il se voit privé de son dernier asile et seul ancrage, sa langue.
A l'occasion d'un séjour en Roumanie en 1997, le temps se décloisonne : la mère est morte entre-temps. mais les fantômes du passé viennent croiser ceux du présent, entre réalité et hallucination.
Ce somptueux roman évoque soixante ans de ténèbres. ce qui n'empêche pas un humour parfois burlesque. L'auteur explore un " je " aux multiples facettes pour faire revivre un destin individuel débarrassé des clichés de victimisation de la mémoire collective ; il offre un fulgurant autoportrait entre terreur et beauté, qui dévoile une époque chaotique et sanglante.
A l'occasion d'un séjour en Roumanie en 1997, le temps se décloisonne : la mère est morte entre-temps. mais les fantômes du passé viennent croiser ceux du présent, entre réalité et hallucination.
Ce somptueux roman évoque soixante ans de ténèbres. ce qui n'empêche pas un humour parfois burlesque. L'auteur explore un " je " aux multiples facettes pour faire revivre un destin individuel débarrassé des clichés de victimisation de la mémoire collective ; il offre un fulgurant autoportrait entre terreur et beauté, qui dévoile une époque chaotique et sanglante.
Mon appréciation
Dans la petite communauté où je vivais, il y avait une famille roumaine dont les enfants étaient trois jeunes filles. Celle du milieu, Anaël, était la gardienne de nos enfants lorsque nous devions sortir. Les trois filles avaient de magnifiques prénoms et présentaient une grande beauté autant intérieure qu'extérieure.
Ce roman permet de mieux saisir les raisons de l'exil. Sauf pour Vlad (Dracula) en Transylvanie, la Roumanie m'est grandement méconnue et ce roman permet un assez bon éclairage de ce qui s'y passait.
L'histoire semble tournoyer comme une spirale et peu importe les années qui passent, ce sont toujours les mêmes événements qui semblent se répéter. Cette répétition amène une certaine contrainte plutôt désagréable pour la lecture.
Ce roman m'a quand même permis d'éclairer cette partie du monde.
Ma cote: 5,5/10
Ce roman permet de mieux saisir les raisons de l'exil. Sauf pour Vlad (Dracula) en Transylvanie, la Roumanie m'est grandement méconnue et ce roman permet un assez bon éclairage de ce qui s'y passait.
L'histoire semble tournoyer comme une spirale et peu importe les années qui passent, ce sont toujours les mêmes événements qui semblent se répéter. Cette répétition amène une certaine contrainte plutôt désagréable pour la lecture.
Ce roman m'a quand même permis d'éclairer cette partie du monde.
Ma cote: 5,5/10
Citations
"-...Tu te rappelles ce que disait Flaubert? À prêcher longtemps le bien, on finit par mourir idiot. L'idiot de la famille Flaubert savait ce qu'il disait... Des sermons pour changer le monde? Non, je ne suis pas idiot à ce point. Je prêche non pas pour changer les autres, mais pour ne pas changer moi-même, disait un rabbin. Et pourtant j'ai changé, j'ai fini par changer."
"«...est homme celui qui laisse derrière lui une absence plus grande que ne l'était sa présence...»
"«... Il y a quelques années, j'étais un homme complet; j'avais cinq ou six coeurs, autant de paires de mains et de pieds, de nez, de bouches - comme tout homme normal, non? Maintenant mes coeurs s'en sont allés, les uns sous terre, les autres de par le monde.
J'essaie de remplacer ceux qui peuvent l'être par des feuilles de papier, gribouillés de quelques mots. Croyez-vous vraiment que nous nous reverrons? Je me sentirais presque entier...»"
J'essaie de remplacer ceux qui peuvent l'être par des feuilles de papier, gribouillés de quelques mots. Croyez-vous vraiment que nous nous reverrons? Je me sentirais presque entier...»"
"«... nous n'avons pas besoin d'adversaires, nous nous avons nous-mêmes...»"
"... rien n'est frivole à l'adolescence..."
"Avoir conscience de l'injustice ne soulage pas forcément celui qui en est victime."
"... assumer l'imperfection de l'éphémère..."
"La mort précoce, barbare, reste la mort, rien n'est plus injuste que la Mort, quelle qu'elle soit et en quelque lieu qu'elle nous débusque..."
"... les jeunes dieux de cette Amérique où l'indécision est un délit, une provocation intolérable, un signe de dépravation et d'échec, une infirmité suspecte."
"«... J'habite, mal à l'aise, ma propre biographie.»"
(Norman Manea, "Le retour du hooligan - Une vie"
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Date d'inscription : 07/01/2012
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