[Setterfield, Diane] L'homme au manteau noir
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L'homme au manteau noir
[Setterfield, Diane] L'homme au manteau noir
L'HOMME AU MANTEAU NOIR
Roman édité chez Plon en janvier 2015
362 pages
Résumé
Pour impressionner ses amis, un garçon prend pour cible un corbeau posé sur une branche, et le tue d'un jet de lance-pierre. Pour la première fois, la mort entre dans la vie de William Bellman. Un acte aussi insignifiant que cruel qu'il oubliera sans peine. Devenu adulte, marié et père de famille, William, qui a connu une ascension sociale fulgurante se dévoue corps et âme à sa manufacture. Son enfance n'est plus qu'un lointain souvenir, tout comme la mort de ce corbeau. Tout semble aller pour le mieux dans la vie de William, mais les morts se multiplient dans son entourage, et ceux qui l'entourent disparaissent peu à peu. C'est à un enterrement que William voit pour la première fois un mystérieux personnage habillé de noir. Les terribles conséquences de son imprudence passée s'abattent alors sur lui. Désespéré, prêt à tout pour sauver le seul trésor qu'il lui reste, William et son étrange associé concluent un étrange marché.
Mon ressenti
Comment définir ce livre, je ne sais pas trop. C’est l’histoire de William de son parcourt et de ses choix qui vont influencer énormément sa vie.
L’acte au demeurant anodin (sauf pour l’oiseau qui a perdu la vie) va retentir et finira par fracturer l’assurance de William. Et si toutes nos mauvaises actions de gamins venaient impacter notre devenir. Bien sûr que les bêtises ou les mauvaises actions ont des répercussions sur notre devenir parce que cela fait expérience, que nous en dirons des enseignements. C’est dans ce sens que nous choisissons une direction plutôt qu’une autre. Ensuite il y a le choix de l’oiseau et toutes les histoires que l’on raconte sur cet oiseau : le corbeau. Il est porteur de malheur avec son ramage noir. Couleur que l'auteur dépeint à merveille en s’appuyant sur des analyses de spécialistes ornithologistes, légendes, scientifiques du comportement animal, transcriptions communales…
Il y a deux voix dans ce livre : celle de William et celle du corbeau, jamais seuls toujours en groupe. Telles des cloches, elles se répondent d’abord dans le lointain puis de plus en plus proche, annulant tous les autres sons. Croassements et dialogues finiront par se répondent.
Il y a l’omniprésence des couleurs, d’abord festive avec les tons rouges, bleus, verts… William travaille dans une manufacture de tissu. Pour finir de plonger dans le noir et ses variations : couleurs liées à l’oiseau mais aussi au deuil.
Il y a deux parties dans ce livre : la 1ère est la progression vertigineuse de William tant par ses idées lumineuses de création, d’observation, de développement que par ses relations qu’il développe au niveau de sa petite famille mais aussi de tous les gens du village, des alentours, de ses salariés. Reconnu par tous, il est un homme sur qui tout le monde peut compter et qui permet à tous (si le travail est conséquent) de s’enrichir petit à petit pour faire vivre décemment sa famille.
La 2nde tout est sombre. La peste frappe tout le monde, William comme les autres. Il perd toute sa famille sauf une fille entre la vie et la mort. Il fait un pacte croit-il qui le rendra encore plus sombre. Petit à petit coupé de tous, obnubilé par son idée qui devient obsession, il se coupe des hommes, du monde… pour sombrer dans la folie la plus noire.
L’ensemble est merveilleusement conté. J’aime l’écriture de cette auteure. Le 13ème conte restera cependant pour moi mon préféré. Si la première partie, j’ai été transportée par l’histoire et la vie d’un village autour de la manufacture dans le XIXème siècle, j’ai eu plus de mal avec la seconde partie. J’étais engluée moi aussi dans cette descente. Le livre pose la question du changement de notre personnalité après un traumatisme en bien ou en mal, tout dépend où l’on se situe. Le processus de changement de la personnalité est bien montré ici que ce soit par l’amour, l’amitié, le deuil, le désespoir. La vie nous marque tous de façon différente.
A découvrir
Roman édité chez Plon en janvier 2015
362 pages
Résumé
Pour impressionner ses amis, un garçon prend pour cible un corbeau posé sur une branche, et le tue d'un jet de lance-pierre. Pour la première fois, la mort entre dans la vie de William Bellman. Un acte aussi insignifiant que cruel qu'il oubliera sans peine. Devenu adulte, marié et père de famille, William, qui a connu une ascension sociale fulgurante se dévoue corps et âme à sa manufacture. Son enfance n'est plus qu'un lointain souvenir, tout comme la mort de ce corbeau. Tout semble aller pour le mieux dans la vie de William, mais les morts se multiplient dans son entourage, et ceux qui l'entourent disparaissent peu à peu. C'est à un enterrement que William voit pour la première fois un mystérieux personnage habillé de noir. Les terribles conséquences de son imprudence passée s'abattent alors sur lui. Désespéré, prêt à tout pour sauver le seul trésor qu'il lui reste, William et son étrange associé concluent un étrange marché.
Mon ressenti
Comment définir ce livre, je ne sais pas trop. C’est l’histoire de William de son parcourt et de ses choix qui vont influencer énormément sa vie.
L’acte au demeurant anodin (sauf pour l’oiseau qui a perdu la vie) va retentir et finira par fracturer l’assurance de William. Et si toutes nos mauvaises actions de gamins venaient impacter notre devenir. Bien sûr que les bêtises ou les mauvaises actions ont des répercussions sur notre devenir parce que cela fait expérience, que nous en dirons des enseignements. C’est dans ce sens que nous choisissons une direction plutôt qu’une autre. Ensuite il y a le choix de l’oiseau et toutes les histoires que l’on raconte sur cet oiseau : le corbeau. Il est porteur de malheur avec son ramage noir. Couleur que l'auteur dépeint à merveille en s’appuyant sur des analyses de spécialistes ornithologistes, légendes, scientifiques du comportement animal, transcriptions communales…
Il y a deux voix dans ce livre : celle de William et celle du corbeau, jamais seuls toujours en groupe. Telles des cloches, elles se répondent d’abord dans le lointain puis de plus en plus proche, annulant tous les autres sons. Croassements et dialogues finiront par se répondent.
Il y a l’omniprésence des couleurs, d’abord festive avec les tons rouges, bleus, verts… William travaille dans une manufacture de tissu. Pour finir de plonger dans le noir et ses variations : couleurs liées à l’oiseau mais aussi au deuil.
Il y a deux parties dans ce livre : la 1ère est la progression vertigineuse de William tant par ses idées lumineuses de création, d’observation, de développement que par ses relations qu’il développe au niveau de sa petite famille mais aussi de tous les gens du village, des alentours, de ses salariés. Reconnu par tous, il est un homme sur qui tout le monde peut compter et qui permet à tous (si le travail est conséquent) de s’enrichir petit à petit pour faire vivre décemment sa famille.
La 2nde tout est sombre. La peste frappe tout le monde, William comme les autres. Il perd toute sa famille sauf une fille entre la vie et la mort. Il fait un pacte croit-il qui le rendra encore plus sombre. Petit à petit coupé de tous, obnubilé par son idée qui devient obsession, il se coupe des hommes, du monde… pour sombrer dans la folie la plus noire.
L’ensemble est merveilleusement conté. J’aime l’écriture de cette auteure. Le 13ème conte restera cependant pour moi mon préféré. Si la première partie, j’ai été transportée par l’histoire et la vie d’un village autour de la manufacture dans le XIXème siècle, j’ai eu plus de mal avec la seconde partie. J’étais engluée moi aussi dans cette descente. Le livre pose la question du changement de notre personnalité après un traumatisme en bien ou en mal, tout dépend où l’on se situe. Le processus de changement de la personnalité est bien montré ici que ce soit par l’amour, l’amitié, le deuil, le désespoir. La vie nous marque tous de façon différente.
A découvrir
Dernière édition par Elyuna le Ven 13 Fév 2015 - 21:26, édité 1 fois (Raison : Mise aux normes du titre + sujet déplacé dans la bonne catégorie)
Pinky- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 8672
Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Setterfield, Diane] L'homme au manteau noir
Merci Pinky pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
-
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Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Setterfield, Diane] L'homme au manteau noir
merci Louloute pour ta visite
Pinky- Grand sage du forum
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Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
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