[Shimazaki, Aki] Le Poids des secrets - Tome 2: Hamaguri

le poids des secrets t.2 : HAMAGURI



118 pages édité chez Actes Sud en janvier 2007

Résumé
Présentation de l'éditeur
Deux petits enfants de Tokyo, Yukio et Yukiko, scellent un pacte de fidélité en inscrivant leurs noms à l'intérieur d'une palourde, comme un serment d'amour éternel. Devenus adolescents, ils se retrouvent à Nagasaki sans se reconnaître ; les sentiments qui les habitent désormais, qui les troublent profondément, leur seraient-ils interdits ? Aux dernières heures de sa vie, la mère de Yukio cherchera à ouvrir les yeux de son fils en lui remettant ce coquillage sorti du tiroir de l'oubli.

Biographie de l'auteur
Née au lapon, Aki Shimazaki vit à Montréal. Hamaguri est le second volet de sa pentalogie Le Poids des secrets, qui comprend Tsubaki, Tsubame, Wasurenagusa et Hotaru. Hamaguri a remporté le prix Ringuet de l'Académie des lettres du Québec, Wasurenagusa le prix Canada-Japon, et Hotaru le prix du Gouverneur général du Canada.

Mon avis

Bon et bien n'ayant pas trouvé le t.1, je commence le t.2... pas grave. L'auteur a écrit 5 livres qui relate une même histoire de plusieurs personnes liées par un secret de famille : chaque personne va donner son regard, sa perception des choses dans un tome....

C'est une merveilleuse histoire, Hamaguri (palourde japonaise) est une belle métaphore d'un amour ... mais interdit... L'auteur explore à merveille la thématique du secret, des souffrances qui peuvent en découlées, des destinées de chacun... tout cela sur fond de guerre, avec la bombe sur Nagasaki...
Comme à l'accoutumée chez les auteurs asiatiques, il se dégage de ce livre malgré le sujet abordé, un bien être, une chaleur humaine, une subtilité puissante...
beaucoup de résonnance, un livre dont on ne sort pas indemne...

A lire absolument :<;9:

j ai lu le tome 1 et je l ai beaucoup apprecié, une ecriture fine et emplie de poesie je vais en faire la critique d ailleurs.
il me semble que c est une pentalogie ou chaque volets " porte " un secret qui permettra de decouvrir a la fin de celui ci le lourd secret de cette famille

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c'est la même histoire qui est conté par raconté par une personne différente qui est mélée à cette histoire de secret...

j'ai voté

Mon avis :

Toujours aussi émouvant que le premier tome, très bien écrit, facile à lire, des chapitres courts. J'ai hâte de lire les 3 autres tomes. Pas grand chose à dire vu que je pense exactement la même chose que pour le premier tome j'ai pas envie de faire une redite.


Ma note :

8/10

Mon avis

Cela faisait déjà 3 mois que j'avais le premier tome lorsque j'ai lu ce deuxième. Je ne me souvenais donc pas du tout des détails de ce premier tome. J'ai par contre tout de suite pensé qu'il s'agissait de la même histoire mais d'un autre point de vue, mais j'ai mis du temps pour en être sûre.
Ce deuxième tome nous présente donc la même histoire que Tsubaki, le premier tome de cette série, mais du point de vue de Yukio, l'ami de Yukiko.

Ce livre m'a touchée par la simplicité, la naïveté et l'innocence de cet enfant. En effet, la situation est décrite par ses yeux d'enfant, et j'aime beaucoup la manière dont l'auteur l'a présentée.
Déjà connaître la trame de base ne m'a pas du tout dérangée car on voit bien plus que ça, on découvre tout ce que Yukio a vécu alors que le premier tome ne le décrivait pas.
Je l'ai cependant trouvé légèrement en dessous du premier tome.

C'est simple, beau, triste, touchant.
Je me réjouis de lire la suite !

Dans ce tome, nous connaissons l’histoire de Yukio, il restera amoureux de cette petite fille rencontrée dans un Parc alors que sa maman rencontre ce Monsieur. Il ne découvrira la vérité que 50 après que la bombe soit tombée.
Nous revoyons son enfance puis son déménagement à Nagasaki une fois sa mère remariée, nous apprenons un petit peu plus sur son père d’adoption et ce qu’il a vécu le jour de l’explosion.
La même histoire d’amour sème des tourments dans la vie de Yukio comme elle en a apporté à Yukiko.

Ca a l'air très intéressant comme idée, je l'ajoute à ma PAL !

4e de couverture:
De naissance illégitime, Yukio est un enfant puis un adolescent solitaire. A Nagasaki, il partage sa vie avec sa mère  le mari de celle-ci. Pendant la guerre, il trouve un peu de quiétude dans la forêt de bambous avec sa seule amie, sa voisine Yukiko, dont il est devenu amoureux et à qui il confie son désir de revoir sa demi-soeur. Ce n'est que des années après avoir perdu la trace de son premier amour et sans jamais avoir retrouvé sa soeur qu'il pourra enfin attacher les fils du souvenir à ceux de la vérité.

Mon avis:
Ce deuxième tome issu de la pentalogie "Le poids des secrets" tient ses promesses! On retrouve l'écriture simple mais enivrante de l'auteur, qui place cette suite sous l'angle de Yukio, alors que le premier tome se situait du côté de Yukiko.
Tout comme le premier tome, la couverture rappelle l'"hamaguri", une palourde japonaise, central ici dans le scénario superbe et dramatique. On est émus, on est sous le charme fou de ce livre court et de Yukio, à l'amour qui le suivra toute sa vie, qui le hantera et qui ne sera libéré qu'à la fin de la vie de sa mère.
Il n'est pas besoin de dire que je l'ai dévoré, et me suis jetée avidement sur le suivant!
Un coup de coeur.

Ma note: 10/10

Mon avis :

Je continue la pentalogie "Le Poids des secrets" avec Hamaguri : le symbole de la couverture fait référence à la palourde japonaise, les deux coquillages jumeaux où les noms de Yukio et Yukiko avaient été écrits lorsqu'ils étaient petits.
Il n'avait plus ce cadeau de sa "petite fiancée" de 4 ans, il ne l'a jamais revue, ni son "vrai père", mais il ne les a pas oubliés. Dans cette série, avec une grande cohérence, le symbole de couverture est aussi outil de dévoilement du secret, et voie vers l'apaisement et la résolution du conflit généré par ce secret-même : conflit interne au personnage central, sentiment d'avoir raté sa vie.

Nous découvrons à travers le point de vue de Yukio un parcours depuis son enfance difficile (stigmatisé par les autres enfants, traité de bâtard), seul avec sa mère, puis avec son père adoptif, pour qui il a progressivement entretenu de l'estime et davantage de compréhension. Nous suivons la rencontre avec Yukiko adolescente, de son point de vue cette fois, point de vue auquel il m'a été facile d'adhérer, dans la mesure où c'était un garçon sensible et solitaire. L'amour pour sa mère est fort et authentique, il comprend mieux la vie qu'elle a eue mais ne connaît qu'un demi-secret.

Nous revivons la bombe de Nagasaki, d'une manière presque périphérique, mais la description du cauchemar que cela a engendré est nette et sans appel, écrite au scalpel, j'en avais les larmes aux yeux.
L'ensemble du roman m'a paru moins engagé politiquement, mais plus familial, plus en demi-teintes, c'est peut-être l'espace d'écriture, l'amplitude de respiration qui réussit le mieux à Aki Shimazaki.

Une réflexion sur les symboles et récurrences:

Je vote "très bien", et c'est un coup de coeur.

Lorsqu’ils étaient de très jeunes enfants et habitaient Tokyo, Yukiko et Yukio avaient échangé un serment d’amour éternel avant de se perdre de vue. Devenus adolescents, ils se retrouvent sans se reconnaître à Nagasaki, où leurs familles ont emménagé dans deux maisons mitoyennes. Un tendre sentiment lie bientôt à nouveau le jeune couple, avant qu’inexplicablement pour Yukio, Yukiko ne prenne soudain ses distances. Bien des années plus tard, alors qu’elle s’apprête à mourir, sa mère laisse enfin entendre à Yukio la raison de cet éloignement qui le hante toujours…

Après avoir découvert le récit de Yukiko dans le premier volet de la pentalogie, nous voici cette fois dans la peau de Yukio, dont le point de vue nous fait aborder les mêmes évènements sous un angle différent. Contrairement à Yukiko qui en a porté consciemment l’invisible fardeau toute sa vie, Yukio ne soupçonnera jamais, avant les tardives révélations maternelles, le terrible secret impliquant leurs parents. Celui-ci n’en aura pas moins un impact décisif sur toute son existence, à jamais teintée des regrets et de la nostalgie d’un premier amour inexplicablement perdu et qui pourtant, à son insu, est venu par deux fois frapper à la porte de son destin.

Toujours aussi parfaite dans sa limpidité subtile et légère, l’envoûtante plume d’Aki Shimazaki laisse entrevoir avec délicatesse les sombres profondeurs creusées par les non-dits, si intrinsèques à la culture japonaise. Une tonalité douce-amère imprègne ce deuxième opus du Poids des Secrets, empli de la rémanence, à la fois tenace et fragile, des sentiments qui ont marqué une vie enfuie. Coup de coeur. (5/5)

Je suis contente qu'il t'ait plus @Cannetille, j'ai tellement aimé cette série !

Oui Elea, un très bon moment de lecture !

Un court roman qui en dit beaucoup. Une vie en une centaine de pages exhalant un sens poétique que je chéris à chaque fois. Malheureusement, une centaine de pages c'est peu tant j'aime cette écriture.
Un moment, je sais qu'elle va tomber car le six août 1945, Little Boy à l'uranium a détruit Hiroshima. Trois jours plus tard, soit le 9 août 1945, au tour de Fat Man au plutonium d'être présenté à Nagasaki. Dans cette dernière ville, 74 000 humains disparaissent. 74 000! Et ça, c'est sans compter Hiroshima. Quelle belle étude réalisée par les américains! Environ 3 000 décès pour les attentats du 11 septembre 2001. Ça c'était grave car ce pays a la peau blanche alors que 103 000 à 220 000 morts, sans compter les cas ultérieurs de cancers pour Hiroshima et Nagasaki c'est moins grave, ce n'était que des asiatiques (excusez-là). La bombe, elle tombe en une seule courte phrase. Pas besoin de plus de mots: l'horreur est. La lecture s'arrête. Réflexion.
La lecture comme la vie continue et l'humain cherche le bonheur malgré toutes les contingences mentales.
Aki Shimazaki est une fée de l'écriture. L'essentiel en peu de mots. Elle m'a conquis. Merci Madame! Un coup de coeur cette lecture. Un coup de coeur qui, par moments, fait mal.
Ma cote: 8,5/10.