[Minoui, Delphine] Je vous écris de Téhéran
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Votre opinion sur Je vous écris de Téhéran
[Minoui, Delphine] Je vous écris de Téhéran
Editions du Seuil
320 pages
ISBN 978-2021223576
Présentation de l'éditeur
Sous la forme d’une lettre posthume à son grand-père, entremêlée de récits plus proches du reportage, Delphine Minoui raconte ses années iraniennes, de 1997 à 2009. Au fil de cette missive où passé et présent s’entrechoquent, la journaliste franco-iranienne porte un regard neuf et subtil sur son pays d’origine, à la fois rêvé et redouté, tiraillé entre ouverture et repli sur lui-même. Avec elle, on s’infiltre dans les soirées interdites de Téhéran, on pénètre dans l’intimité des mollahs et des miliciens bassidjis, on plonge dans le labyrinthe des services de sécurité, on suit les espoirs et les déceptions du peuple, aux côtés de sa grand-mère Mamani, son amie Niloufar ou la jeune étudiante Sepideh. La société iranienne dans laquelle se fond l’histoire personnelle de la reporter n’a jamais été décrite avec tant de beauté et d’émotion.
Mon avis
Si vous connaissez l'Iran, vous retrouverez dans ce récit l'odeur du safran et le goût des sucreries pleines de roses et de pistaches, vous entendrez la mélodie de la langue persane ponctuées de ââââlefs. Bref, vous savez pourquoi Delphine Minoui est amoureuse de ce pays. Ce qui peut paraître bien mystérieux pour ceux qui ne connaissent de Téhéran que les discours les plus sinistres qu'ayatollahs et présidents successifs adressent à l'Occident. A son arrivée à Téhéran, Delphine Minoui, qui a grandi en France, n'en savait pas beaucoup plus. Dans ce livre en forme de lettre à son grand-père disparu, elle raconte comment elle a apprivoisé le pays de ses origines. Au début, de sa grand-mère envahissante aux miliciens qui surveillent les groupes de jeunes, personne ne raisonne à sa façon. Au fil des mois, elle apprend qu'en Iran, biroun et andaroun, le dehors et le dedans, peuvent être singulièrement éloignés. Dans l'intimité, même les femmes qu'on prendrait pour des fantômes sous leur tchador noir peuvent rire, danser ... ou même sortir manifester leur soutien à la révolte au nez et à la barbe de leur mari conservateur. De surprises en frayeurs, on se sent s'attacher comme l'auteur à ce pays singulier, plein de contradictions, d'élégance et de subtilité. C'est aussi un reportage sur le métier de reporter, sur les risques insensés pris par ceux qui nous informent et sur la nécessité de leur travail.
Pas tout à fait un coup de cœur, mais une lecture très agréable et fort instructive !
Dernière édition par alexielle63 le Mer 15 Avr 2015 - 11:27, édité 1 fois (Raison : correction sondage)
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