[Strayed, Cheryl] Wild

Titre : Wild
Auteur : Cheryl Strayed (U.S.A.)
Première publication : 2012 pour la V.O., 2013 pour la V.F.
Traductrice : Anne Guitton
Edition de poche : 10/18 (504 pages)
Grand format : Arthaud (480 pages)

Quatrième de couverture

Lorsque sur un coup de tête, Cheryl Strayed boucle son sac à dos, elle n'a aucune idée de ce qui l'attend. Tout ce qu'elle sait, c'est que sa vie est un désastre. Entre une mère trop aimée, brutalement disparue, un divorce douloureux et un lourd passé de junkie, Cheryl vacille. Pour tenir debout et affronter les fantômes de son passé, elle choisit de s'en remettre à la nature et de marcher. Elle part seule pour une randonnée de mille sept cents kilomètres sur le Chemin des crêtes du Pacifique, un parcours abrupt et sauvage de l'Ouest américain. Au fil de cette longue route, elle va surmonter douleurs et fatigue pour renouer avec elle-même et finalement trouver sa voie.
Franche, dynamique et un brin déjantée, Cheryl Strayed nous entraîne grâce à ce récit humain et bouleversant sur les chemins d'une renaissance.

Mon avis

J'ai beaucoup aimé ce roman. J'ai adoré les descriptions de la nature, des grands paysages de l'Ouest américain, dépeints dans tout ce qu'ils ont de splendide, de majestueux, d'impressionnant. J'ai savouré chacun de ces passages où l'auteur raconte la marche, la solitude, la peur, l'apaisement...

Sur son chemin, Cheryl Strayed fait également de nombreuses rencontres qu'elle nous raconte. J'ai moins aimé ces passages car je les trouvais souvent trop superficiels : je n'ai pas perçu l'importance de nombreuses rencontres. Je les trouvais parfois trop anecdotiques et je trouve que cela enlevait quelque chose au roman, dans lequel j'aurais aimé que l'introspection ait une place plus importante.

Enfin, le récit est parsemé de nombreux flash-backs qui racontent des instants de la vie de Cheryl avant qu'elle n'entreprenne cette grande randonnée. Nous comprenons ainsi mieux qui elle était et ce qui l'a amenée sur les chemins du Pacifict Crest Trail. Ces passages, souvent tristes, sont racontés sans mélo et avec une grande sensibilité.

Je ne vous en dirai rien, mais j'ai trouvé la fin, les tout derniers mots, superbes. J'ai donc terminé le roman sur un texte magnifique qui m'a presque fait oublier le petit bémol dont je vous ai parlé plus haut.

Mon vote : beaucoup aimé.

Mon avis : J'aime énormément les biographies et les témoignages. J'avais adoré "Into the Wild" de Krakauer, ce jeune homme avide de découverte, de nature puis beaucoup moins 127 heures de Ralston avec un personnage tête brûlée et beaucoup trop inconscient à mon goût. Là, j'ai adoré Cheryl et son voyage initiatique sur le PCT (Pacific Crest Train).

Cheryl ne s'est jamais vraiment remise du décès de sa mère qu'elle aimaitbeaucoup trop. Elle a envoyé balader son couple, a goûté en compagnie de Joe à des substances illicites, s'est coupé de son beau père puis de son frère et de sa soeur, a pris des décisions hasardeuses.

Au bord du trou, elle vend ses affaires et décide de tout quitter pour faire une randonnée de 1700 kilomètres sur le "Chemin des crêtes du Pacifique" avec un sac trop lourd, des chaussures trop petites, une condition physique inexistante et sans rien connaître de la montagne, de la nature mais il va falloir en passer par là pour arriver à arracher ce poids qu'elle a sur le coeur et cette capacité d'autodestruction.

Nous la suivons sur son chemin de rédemption, nous marchons à côté d'elle et vivons ses joies, ses peines ; mais aussi ses souffrances quand elle voit ses ongles de pieds tomber un par un, ses peurs quand elle croise un ours et se fait charger par un taureau. Mais aussi toutes ses formidables rencontres qui lui donneront du baume au corps et une envie encore plus forte de continuer.

J'ai adoré, ce roman est un témoignage bouleversant qui serre souvent le coeur, j'ai souvent souri de la relation qu'elle avait avec son sac à dos "Monster".

La 4ème de couverture :

Lorsque, sur un coup de tête, Cheryl Strayed enfile son sac à dos, elle n’a aucune idée de ce qui l’attend. Tout ce qu’elle sait, c’est que sa vie est un désastre. Entre une mère trop aimée, brutalement disparue, un divorce douloureux et un lourd passé de junky, Cheryl vacille. Pour tenir debout et affronter les fantômes de son passé, la jeune femme n’a aucune réponse, mais un point de fuite : tout quitter pour une randonnée sur le « Chemin des crêtes du Pacifique ». Lancée au cœur d’une nature immense et sauvage, seule sous un sac à dos trop lourd, elle doit avancer pour survivre, sur 1700 kilomètres d’épuisement et d’effort, et réussir à atteindre le bout d’elle-même. Une histoire poignante et humaine, où la marche se fait rédemption.

Mon avis :

La 4ème de couverture résume bien l’histoire, même si en la relisant, je trouve qu’elle ne rend pas justice au roman.
Cheryl Strayed est une jeune femme perdue suite au décès de sa maman quatre ans plus tôt. Elle n’a jamais obtenu son diplôme de fac, elle qui rêvait de devenir écrivain, et vit de petits boulots de serveuse.  Son divorce vient d’être officialisé ; bien qu’elle ne soit pas certaine de ne plus aimer son ex-mari, Paul. Ses relations avec Karen et Leif, sa sœur et son frère, sont coupées. Elle ne voit plus Eddie, le père qui l’a fait grandir.

Perdue et seule, elle met toutes ses économies pour acheter le matériel nécessaire et financer son périple sur le PCT ! Le PCT est un « sentier » de randonnée qui s’étend de la frontière mexicaine à la frontière canadienne, en longeant 9 chaînes de montagnes.
Absolument pas préparée à un tel effort physique et mental, seulement accompagnée de Monster (son sac de randonnée, bien trop lourd pour elle), Cheryl passera pourtant plus de deux mois à sillonner le PCT, luttant contre sa peur, bravant la chaleur et la neige, mais aussi ours, serpents à sonnette et autres coyotes ; elle réussira à mener à bien son voyage. Cheryl fera de nombreuses rencontres grâce à cette randonnée : d’autres randonneurs avec qui elle créera des liens forts, et des personnes de passage qui l’aideront dans l’accomplissement de cet exploit.

L’écriture est tel l’avancement de Cheryl sur le PCT : au début, le rythme est lent, un peu brouillon parfois, puis vers la 180ème page, Cheryl trouve son rythme de marche, et nous, notre rythme de lecture. Tout devient plus clair. Notamment, grâce aux flash-back utilisés pour narrer son passé de façon introspective durant la marche.
Ce roman autobiographique a deux intérêts profonds, à mon sens. Le premier, c’est justement qu’il s’agit d’un roman autobiographique ! Et, le second, bien sûr : la marche. Marcher pour faire le point sur sa vie, marcher pour briser les démons de son passé, marcher pour se connaître, marcher pour se trouver.  

Je suis une grande admiratrice de Sarah Marquis, qui a fait de sa vie une marche de par-delà le monde, et je prends toujours grand plaisir à lire ces récits de personnes qui décident, pour se sauver la vie au final, de partir seules avec un sac à dos et marcher pendant quelques mois.
C’est très inspirant, et je pense que c’est la meilleure façon de se connaître et de répondre à ses questions, surtout lorsqu’on ne sait plus comment avancer.
Inutile de vous dire que ce roman vous emmènera du sourire aux larmes, tout en vous faisant traverser les Etats-Unis. Lisez- le !  

Je me permets de reproduire un extrait qui m’a particulièrement touché :
« Je n’ai jamais tenu le volant de ma vie, m’avait-elle confié en pleurant, quelques jours après avoir appris qu’elle allait mourir. J’ai toujours fait ce que les autres voulaient. J’ai toujours été la fille, la mère ou la femme de quelqu’un. Je n’ai jamais existé pour moi-même. »

Il y en a un autre que j’aime énormément, mais ce sont les dernières lignes du roman donc je les garde secrètes ; à vous de les découvrir !

Merci pour ton avis, il est sur ma (longue) liste

Cheryl Strayed pour survivre et renouer avec elle-même a décidé de parcourir seule les 1700 kilomètres du Chemin des crêtes du Pacifiques, une randonnée sauvage et dangereuse pour une femme qui n’a aucune idée de ce qui l’attend, ce qui ne saurait être pire du désastre qu’elle vient de vivre. Mais elle est courageuse, elle va affronter les grands sommets et les rigueurs du désert, lors de l’écriture de ce livre on ressent un hymne à la nature, j’ai éprouvé de l’admiration pour le courage de Sheryl voulant se retrouver dans la solitude et le danger pour laisser libre cours à ses pensées en faisant cette randonnée initiatique qui va sans doute l’aider à une renaissance. J’ai ressenti beaucoup de sympathie pour elle car son récit est touchant parfois poignant, une histoire exceptionnelle pour ceux qui aiment la nature et qui ont besoin d’évasion. Je pourrais dire beaucoup de ce récit émouvant ou je me suis créée beaucoup d’images mais ne faut-il pas laisser rêver les prochains lecteurs ?? 4,5/5

Cheryl et "monster" ont été mes compagnons pendant quelques jours et j'ai terminé mon ebook avec regret, mais heureuse qu'il ne soit rien arrivé de désastreux à Cheryl. (Monster est le sac à dos de Cheryl, il est si gros qu'elle l'a surnommé ainsi).

Cheryl Strayed n'a connu que le malheur durant ses jeunes années, abandonnée par son père, élevée par une mère adorée qu'elle perdra très jeune et très vite d'un cancer, elle ne s'en remettra pas et son mariage non plus.

Pour combattre le vide en elle, elle deviendra junkie et l'héroïne sera son compagnon... jusqu'au jour ou elle décide de se retrouver et d'entreprendre une marche pour faire le point, une marche qui rejoint le spirituel et ne fait pas dans le détail car elle rejoint le PCT, un chemin mythique le " Pacific Crest Trail " de 1700 kms environ ou elle rencontrera tour à tour le désert, la neige, les conditions extrêmes en étant seule sur le chemin.

De temps à autres quelques rencontres d'autres randonneurs, mais toujours à deux ou plusieurs, elle est seule face à un ours, des serpents à sonnettes et d'autres prédateurs. Les flash-back de sa vie viennent régulièrement ponctuer le récit, les descriptions de la nature sont grandioses, les douleurs ne l'épargnent pas, tout cela ne m'a pas épargnée non plus et j'ai tremblé pour elle.

Merci Cheryl de nous livrer ce témoignage, vrai, sans pudeur, authentique. Si j'ai l'occasion de voir le film sorti en 2014 je serai heureuse de voir les paysages que j'ai aperçu sur le Net.

Voici une des clefs qui lui a permis de réussir:" La peur est en grande partie due aux histoires qu’on se raconte, alors j’avais décidé de me raconter autres choses que ce qu’on répète aux femmes. J’avais décidé que je ne courais aucun danger. J’étais forte. Courageuse. Rien ne pourrait me vaincre. M’en tenir à cette histoire était une forme d’autopersuasion, mais, la plupart du temps, ça fonctionnait. Chaque fois que j’entendais un bruit d’origine inconnue ou que je sentais quelque chose d’horrible prendre forme dans mon imagination, je le repoussais. Je ne me laissais tout simplement pas impressionner. La peur engendre la peur. La puissance engendre la puissance. Alors j’avais opté pour la puissance. "

C'est un coup de cœur, si vous avez l'occasion de le lire, lisez-le, c'est un exemple de courage et de volonté doublé d'un magnifique voyage..
9,5/10

Lu dans le cadre du challenge PL 2016/2017

Ma lecture remonte déjà à plusieurs mois, je n'ai plus les détails en tête mais je me rappelle d'une randonnée pour aller au bout de soi.
Une belle histoire, qui donne envie de partir randonner malgré toutes les difficultés qui ne sont pas cachées, malgré quelques longueurs.