[Failler, Jean] Mary Lester - Tome 18: Le testament Duchien
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Votre avis sur "Le testament Duchien" de Jean Failler
[Failler, Jean] Mary Lester - Tome 18: Le testament Duchien
Le testament Duchien
Auteur : Jean Failler
Edition : Edition du Palémon
Nombre de pages : 297
Quatriéme de couverture :
Voici Mary Lester au Huelgoat, au cœur de la Bretagne mystérieuse. Un couple de gens âgés, les Duchien, a été agressé de nuit dans sa maison.L'homme n'a été que blessé, mais la femme a été horriblement massacrée à coups de gourdin. Crime gratuit apparemment, les économies du ménage sont intactes. Les gendarmes ne tardent pas à incarcérer un présumé coupable : une voisine qui a été en conflit avec ce couple au sujet d'un héritage. Le frère de cette présumée coupable, qui ne croit pas à la culpabilité de sa sœur, appelle Mary Lester à son secours. Mais Mary a démissionné de la police, elle ne peut faire qu'une enquête officieuse et ne dispose plus des moyens qui étaient les siens lorsqu'elle était encore en activité. Bien sûr, il ne faudra pas compter sur l'aide des gendarmes pour l'aider. L'adjudant-chef Mercier est trop fier de tenir un coupable pour pousser les investigations plus loin. C'est en s'intéressant de près à l'héritage Duchien qu'elle va enfin entrevoir la vérité ; et grâce au fidèle Fortin appelé à la rescousse, elle se tirera sans bobos d'une confrontation orageuse avec l'assassin.
Mon appréciation :
J'ai bien aimé ce policier sans crime sanglant et éclaboussures de sang. Une enquéte rondement menée par Mary démissionaire de la police qui aprés avoir fait tomber un grand du gouvernement se trouve muté comme commissaire à Petaouchnoque et n'accepte pas sa mise au placard.
Une histoire policiére sous fond de roman du terroir avec querelle d'héritage.
Je préfére quand c'est un peu plus hard mais de temps en temps c'est pas mal de changer
Ma note : 8/10
Invité- Invité
Re: [Failler, Jean] Mary Lester - Tome 18: Le testament Duchien
Mon avis :
Paradoxe : alors que cette enquête porte le nom des Duchien, c'est à un chat que Mary Lester confie la garde de son foyer. Au vue des résultats, elle n'a pas tort. Le capitaine Mercadier peine encore à se remettre de cette rencontre inopinée. Les Duchien en question (ceux qui ont rédigé le testament Fernand et Marie, modiste réputée) étaient de leurs vivants des personnes fort sympathiques, au grand sens de l'équité. Ils seraient les premiers catastrophés par les conséquences de leur testament.
En effet, le meurtre atroce de Louise Duchien et l'agression subie par son mari Jean apparaissent comme les suites logiques d'une succession qui ne parvient pas à se régler - à cause des deux personnes nommées ci-dessus. Régler une succession, ce n'est pas rien, surtout quand une quinzaine de personnes sont couchées sur le testament. Tout aurait pu être simple si les Duchien héritiers n'avaient été si âpres au gain. A cette occasion, je placerai bien quelques blagues sur l'économie des Léonards et l'avarice des Bigoudins (je vous laisse deviner de quel pays breton est native la personne qui me les a comptées) mais la situation est trop grave pour plaisanter.
D'abord, la gendarmerie en prend plein la figure. Pressé de tenir un coupable (une agression sur personnages âgées, même insupportable, fait tache dans le paysage), l'adjudant-chef Mercier se frotte les mains d'avoir incarcéré rapidement la coupable. Un mobile, une arme du crime, pas d'alibi, il n'en fallait pas plus pour réjouir l'enquêteur (du dimanche ?) et faire gonfler ses statistiques. Pour certaines âmes simples et manipulables, la gendarmerie a toujours raison, la présomption d'innocence n'existe pas, et voilà Herveline Coppeau condamnée à attendre son procès, laissant les braves gens (ceux qui se proclament tels) dormir en paix.
Mary Lester enquête, encore et toujours ai-je envie de dire, sans autre soutien que celui apporté par une ancienne connaissance (Leblanc, rencontré lors de l'affaire du Manoir écarlate), par la naïve honnêteté des Coppeau - autant dire que les deux forment un mélange explosif pour qui voudraient leur faire porter le chapeau - et par la franchise d'une partie des membres de la famille Duchien. Tous ne sont pas comme les malheureuses victimes, Louise et Jean, tous ne cherchent pas à semer la discorde partout où ils passent, et certains membres de cette famille sont même éminemment sympathiques. Leur différence ? Leur indépendance, sans doute, qui est aussi celle des Coppeau : ils ont mené leur vie comme ils l'entendaient, sans se soucier de la sécurité de l'emploi, et sans rechercher le gain à tout prix. Au final, il est rare que Mary Lester n'enquête sur un crime sordide, qui prend naissance dans ce qui devrait être le dernier ilôt de sécurité : la famille.
Bien sûr, je connais déjà la réponse à cette dix-neuvième enquête (il est tout de même rare qu'un roman policier ne se conclut pas sans que l'identité du coupable ne soit révélé) et je sais que Mary Lester redeviendra capitaine de la police (sans être mutée à Sarcelles). Il me reste à trouver les tomes 20 et 22 pour compléter quelques lacunes dans ma connaissance du parcours personnel du capitaine Lester.
Paradoxe : alors que cette enquête porte le nom des Duchien, c'est à un chat que Mary Lester confie la garde de son foyer. Au vue des résultats, elle n'a pas tort. Le capitaine Mercadier peine encore à se remettre de cette rencontre inopinée. Les Duchien en question (ceux qui ont rédigé le testament Fernand et Marie, modiste réputée) étaient de leurs vivants des personnes fort sympathiques, au grand sens de l'équité. Ils seraient les premiers catastrophés par les conséquences de leur testament.
En effet, le meurtre atroce de Louise Duchien et l'agression subie par son mari Jean apparaissent comme les suites logiques d'une succession qui ne parvient pas à se régler - à cause des deux personnes nommées ci-dessus. Régler une succession, ce n'est pas rien, surtout quand une quinzaine de personnes sont couchées sur le testament. Tout aurait pu être simple si les Duchien héritiers n'avaient été si âpres au gain. A cette occasion, je placerai bien quelques blagues sur l'économie des Léonards et l'avarice des Bigoudins (je vous laisse deviner de quel pays breton est native la personne qui me les a comptées) mais la situation est trop grave pour plaisanter.
D'abord, la gendarmerie en prend plein la figure. Pressé de tenir un coupable (une agression sur personnages âgées, même insupportable, fait tache dans le paysage), l'adjudant-chef Mercier se frotte les mains d'avoir incarcéré rapidement la coupable. Un mobile, une arme du crime, pas d'alibi, il n'en fallait pas plus pour réjouir l'enquêteur (du dimanche ?) et faire gonfler ses statistiques. Pour certaines âmes simples et manipulables, la gendarmerie a toujours raison, la présomption d'innocence n'existe pas, et voilà Herveline Coppeau condamnée à attendre son procès, laissant les braves gens (ceux qui se proclament tels) dormir en paix.
Mary Lester enquête, encore et toujours ai-je envie de dire, sans autre soutien que celui apporté par une ancienne connaissance (Leblanc, rencontré lors de l'affaire du Manoir écarlate), par la naïve honnêteté des Coppeau - autant dire que les deux forment un mélange explosif pour qui voudraient leur faire porter le chapeau - et par la franchise d'une partie des membres de la famille Duchien. Tous ne sont pas comme les malheureuses victimes, Louise et Jean, tous ne cherchent pas à semer la discorde partout où ils passent, et certains membres de cette famille sont même éminemment sympathiques. Leur différence ? Leur indépendance, sans doute, qui est aussi celle des Coppeau : ils ont mené leur vie comme ils l'entendaient, sans se soucier de la sécurité de l'emploi, et sans rechercher le gain à tout prix. Au final, il est rare que Mary Lester n'enquête sur un crime sordide, qui prend naissance dans ce qui devrait être le dernier ilôt de sécurité : la famille.
Bien sûr, je connais déjà la réponse à cette dix-neuvième enquête (il est tout de même rare qu'un roman policier ne se conclut pas sans que l'identité du coupable ne soit révélé) et je sais que Mary Lester redeviendra capitaine de la police (sans être mutée à Sarcelles). Il me reste à trouver les tomes 20 et 22 pour compléter quelques lacunes dans ma connaissance du parcours personnel du capitaine Lester.
Sharon- Modérateur
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Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Failler, Jean] Mary Lester - Tome 18: Le testament Duchien
Chouette deux lectrices des aventures de notre chère Mary Lester. J'en ai lu aussi un grand nombre. Certains livres se passent dans des lieux qui me sont familiers, et c'est bien agréable. J'adore son chat Misdu (qui porte bien son nom )
Bien contente de trouver des lectrices de Jean Failler. Je me suis achetée dernièrement le 36ème tome : Le 3ème oeil du Professeur Margerie : il m'attend sagement dans ma PAL. J'aime beaucoup Mary Lester, mais il faut le lire à petite dose. Ce sont des moments de pur bonheur. Elle a vraiment du caractère notre petite bretonne.
Bien contente de trouver des lectrices de Jean Failler. Je me suis achetée dernièrement le 36ème tome : Le 3ème oeil du Professeur Margerie : il m'attend sagement dans ma PAL. J'aime beaucoup Mary Lester, mais il faut le lire à petite dose. Ce sont des moments de pur bonheur. Elle a vraiment du caractère notre petite bretonne.
Invité- Invité
Re: [Failler, Jean] Mary Lester - Tome 18: Le testament Duchien
J'en ai lu une demi-douzaine en trois mois, car j'ai enchaîné des lectures décevantes et cela fait du bien de retrouver un univers familier.
Sharon- Modérateur
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