[Gaudé, Laurent] Dans la nuit mozambique
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[Gaudé, Laurent] Dans la nuit mozambique
Titre : Dans la nuit mozambique
Auteur : Laurent GAUDÉ
Éditions : J'ai lu
Nombre de pages : 160
ISBN : 978-2-290-03666-2
Date de parution : Août 2011
Quatrième de couverture
"Le sang négrier", "Gramercy Park Hotel", "Le colonel Barbaque", "Dans la nuit Mozambique" : quatre récits qui explorent la culpabilité, la violence et les souvenirs... De New York à Saint-Malo, de l'Afrique au Portugal, qu'ils soient poètes, esclaves, soldats ou marins, les personnages tentent d'échapper à la fatalité. Le talent de conteur de Laurent Gaudé fait merveille, mêlant magie noire, guerres destructrices et histoires d'amour, avec, toujours, en arrière-plan, la mer et l'ombre entêtante de l'Afrique.
Mon avis
J'ai aimé ce recueil de nouvelles. Je l'ai tant aimé que je ne devrais pas avoir de mal à écrire une chronique. Mais voilà, les mots me jouent des tours, je n'arrive pas à faire simple, je n'arrive pas à trouver le mot juste.
"Le sang négrier" retrace l'horreur d'une chasse à l'homme(s) dans les rue de saint-Malo. Le capitaine du bateau d'où les esclaves se sont enfuis participe à la tuerie. Pris d'un remord qu'il ne semble pas comprendre, il finit par ne plus prendre la mer et sombre dans la folie.
Avec "Gramercy Park hôtel" c'est Mosche S. Cravitz que nous suivons dans son dernier voyage. Au fil de son parcours dans New-York, il va remonter le temps et revenir à ses toutes jeunes années. Est-il devenu le célèbre écrivain qu'il souhaitait être, peut-être… Mais nous en verrons le prix. Il a plus de regrets que de remords et dans un dernier souffle essaiera de faire revivre les heures heureuses de son passé.
"Le colonel Barbaque" c'est Quentin Ripoll, un jeune homme tout à fait ordinaire que la patrie a envoyé au front, dans les tranchées, en 14-18, il vivra toute l'horreur. Il sera sauvé par M'Bossolo. Mais voilà, M'Bossolo mourra de la grippe espagnole… Alors notre Quentin se sent "mourir" et il partira sur le continent africain, pour tuer des blancs, parce que on lui a appris à tuer, mais pas à vivre avec le remord…
Ils se retrouvent, mais ne sont plus que deux au lieu de quatre, dans "La nuit mozambique", ils se souviennent de leurs soirées à quatre, et surtout de cette histoire que Passeo leur a racontée, mais n'a pas finie…Je ne saurai jamais ce qu'est une fille de Tigirka. Mais j'imagine que se sont toutes les femmes vendues, lapidées, mourant sous les coups de leurs maris, frères ou amants parce qu'elles sont trop belles, ou pas assez belles… Simplement parce que se sont des femmes.
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joëlle- Modérateur
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