[Gaudé, Laurent] Eldorado

Eldorado

Auteur : Laurent Gaudé
Editions : J'ai Lu
Nombre de pages : 219



Quatrième de couverture :
A Catane, le commandant Salvatore Piracci travaille à la surveillance des frontières maritimes. Gardien de la citadelle Europe depuis vingt ans, il sillonne la mer, de la Sicile à la petite île de Lampedusa,
pour intercepter les bateaux chargés d'émigrés clandestins qui ont
tenté la grande aventure en sacrifiant toute leur misérable fortune, en
sacrifiant parfois leur vie, car il n'est pas rare que les embarcations
que la frégate du commandant accoste soient devenues des tombeaux
flottants, abandonnés par les équipages qui ont promis un passage sûr et
se sont sauvés à la faveur de la nuit, laissant hommes, femmes et
enfants livrés à la plus abominable des dérives. Un jour, c'est
justement une survivante de l'un de ces bateaux de la mort qui aborde le
commandant Salvatore Piracci,
et cette rencontre va bouleverser sa vie. Touché par l'histoire qu'elle
lui raconte, il se laisse peu à peu gagner par le doute, par la
compassion, par l'humanité, et entreprend un grand voyage.

Mon appréciation :
Bon alors avant tout, il faut savoir que mon avis ne sera pas très positif.
Je n'ai pas du tout adhéré à l'histoire même si j'avoue avoir trouvé
les premières 30 pages super intéressantes et pleines de belles
promesses mais non, ça c'est arrêté là .....
J'ai trouvé beaucoup
de longueurs dans la narration, notamment p50 à 52 quand les deux frères
préparent leurs valises , les textes sont difficilement crédibles, trop
de jolies phrases, ça manque cruellement de spontanéité, de fraicheur
et de vérité !! On fait dans le mélodrame mielleux, non, j'adhère pas !

Le seul passage touchant a été pour moi l'histoire de cette femme, sa traversée de l'horreur à bord du Vittoria. Son envie de vengeance tout à fait compréhensible. La relation aussi entre Soleiman et Boubakar est intense, cette quête de liberté, se besoin d'avoir une raison de vivre, une chance, juste une chance et un avenir ....

Mais bon, ne j'ai pas accroché au style de l'auteur ....

Je suis restée totalement imperméable à cette histoire.
Malgré le sujet grave, difficile et émouvant, je ne sais pas, Gaudé ne m'a pas transporté, son approche n'est pas celle que j'attendais ....
J'ai fini le livre avec empressement, empressement d'en finir ....
Au départ je trouvait intéressant le personnage de Salvatore Piracci mais je n'ai pas compris son évolution dans le roman, son but ou son manque de but justement ....

Bref, un avis pas très positif, mais le mieux pour vous faire une opinion est encore de le lire !

Ma note :
1,5/5

J'adore L. gaudé mais Eldorado n'est pas mon préféré. Essai de lire Ouragan ou la porte des enfers ou la mort du roi Tsongor... c'est un auteur qui vaut le coup d'être connu. J'avais commencé comme toi avec Eldorado mais je ne me suis pas arrété à ce premier et je ne l'ai jamais regretté. Merci pour ta critique !!

ok merci !
J'ai effectivement entendu beaucoup de bien d' "Ouragan", je me laisserais surement tenter !

Intéressant. Le mot "émigrant" fait peur dans les temps présents. D'ailleurs ne dit-on pas "Nécessité fait loi!". C'est, on dirait, le début de trois histoires, mais lesquelles sont peintes à petites touches, en dentelle avec des trous vivants. Comme la vie, les directions prises sont inattendues. Étant plutôt du genre terre-à-terre et linéaire, j'ai plus ou moins apprécié.
Ma cote: 3/5.

Ce livre a le grand mérite de nous faire voyager vers des dures réalités qu'on préfère souvent oublier. Il donne la mesure de la détresse des migrants et de la violence qui les entoure. Le témoignage de la femme, qui lance l'intrigue, est plus que poignant et rien que pour lui, cela vaut le coup de lire le roman.

Mais je suis d'accord avec Mia, dès le début de la seconde partie, alors que l'histoire devrait décoller, ça ne prend pas. La langue manque de fluidité, les dialogues tombent à plat, et on a du mal à comprendre les motivations du personnage principal.

Malgré cela, cette lecture m'a marquée. Les scènes qui fonctionnent m'ont donné froid dans le dos pendant plusieurs semaines et forcée à penser à tous ces gens qui rêvent de notre Europe-eldorado et à la façon dont nous les traitons. C'est l'essentiel !

J'ai retrouvé, comme très souvent chez Gaudé, la femme, cette mère courage qui va croiser le regard de Salvatore Piracci. C'est la femme du Vittoria. Elle veut aller jusqu'au bout de la vengeance.
Mais son regard, son air digne, la force qui émane de tout son être vont perturber notre commandant. Il est sûrement beau, Salvatore Piracci, le commandant du Zeffiro, il connait bien les côtes de Sicile. Il navigue entre Catane et Lampedusa.
Jamal, jeune soudanais, veut, avec son frère Soleiman, quitter le Soudan, pour cet Eldorado que représente l'Europe. Il a tout prévu, mais ne fera qu'un partie du voyage, exigeant que son jeune frère réussisse la "mission" d'arriver sur ce continent où la vie semble tellement plus belle.
Il va basculer, Piracci, basculer dans la honte et le remord.
Pourtant, il ne fait que son devoir, et il sauve tant de clandestins d'une mort quasi certaine.
Comment leur dire, à tous ces hommes et femmes, comment leur expliquer qu'ici aussi c'est l'enfer, que peu parviendront à survivre.
Nous allons suivre la descente aux enfers de Piracci, jusqu'à ce qu'il croise Massambalo, qu'il devienne l' ombre de Massambalo.
Massambalo, le dieu des émigrés! Celui qui met l'étincelle dans le regard de ces hommes et femmes...celui qui les mènera jusqu'à l' Eldorado

Sud de l’Italie, Salvatore Piracci est commandant dans la marine depuis plus de vingt ans. Aujourd’hui devenu « gardien de l’Europe » il intercepte les navires de migrants.
Soudan, Soleiman et Jamal, deux frères, prennent le chemin des migrants dans l’espoir d’une vie meilleur.
Salvatore va être confronté à une femme migrante qu’il a sauvée lors d’un naufrage, et qui va remettre en cause le sens même de son existence. Soleiman, lui, va devoir affronter tous les dangers et parcourir sa route seul, son frère étant gravement malade.

Avec ce roman, Laurent Gaudé aborde le phénomène d’immigration clandestine.
Le roman entremêle les histoires des deux protagonistes. Le parcours de Soleiman, juché d’embuches, est bien sur très intéressant et instructif. Celui de Salvatore n’a, à mon sens, pas de raison d’être.

J’ai beaucoup apprécié le destin de la femme migrante rescapée du naufrage, et j’aurais aimé connaître la suite de son histoire. Soleiman est aussi un personnage plaisant, son parcours physique et moral offre un certain attrait au roman. Seul le personnage de Salvatore m’a déçue : son évolution m’est incompréhensible.

Voilà donc un avis mitigé pour un roman qui, tout de même, est bouleversant.