[Paasilinna, Arto] Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés
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[Paasilinna, Arto] Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés.
[Paasilinna, Arto] Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés
Titre : Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés.
Auteur : Arto Paasilinna
Traduit du finnois par Anne Colin du Terrail
Éditions : Denoël (Mars 2015)
Première édition en 1986 en langue originale.
Nombre de pages : 324
ISBN : 978-2-207-11801-6
Quatrième de couverture (extrait) :
Le très distingué professeur Surunen, membre finlandais d'Amnesty International, las de se contenter de signer des pétitions, décide de prendre les choses en main. Il s'en va personnellement délivrer les prisonniers politiques qu'il parraine en Macabraguay, petit pays d'Amérique Centrale dirigée par un dictateur fasciste sanguinaire......
Avis et commentaires :
Décidément quelque soit le secteur qu'il investit de sa plume acérée, Arto Paasilinna fait mouche et entraine son lecteur dans l'univers souvent burlesque de personnages picaresques, véritables antihéros mais dans l'air du temps....
Cette fois, c'est l'éminent professeur philologue Surunen qui va régler son compte aux deux systèmes opposés et radicaux du fascisme et du communisme avec une certain bon sens et une acuité particulièrement développée.
Que lassé de s'investir, honorablement, dans la rédaction de lettres et autres signatures pour la libération de tels ou tels prisonniers politiques et contre les atteintes aux droits de l'homme, il parte, sur un coup de tête en Amérique Centrale dans un pays imaginaire (le Macabraguay) mais si proche de ce que l'on connaît de pays hélas bien réels (Nicaragua, Paraguay, Colombie....) où les dictatures, soutenues par les USA, foncièrement anti communistes fleurissent, se faire l'avocat auprès du dictateur en place de son filleul Amnesty International pour une libération sans condition, ne l'empêche pas de s'attaquer ensuite à une sombre république d'Europe de l'Est communiste (en Vachardoslavie rien que le nom on en rit déjà....) pour libérer encore une fois un prisonnier politique interné en asile psychiatrique.
Ses armes ; une personnalité dégoulinante, parfois, de bons sentiments, un certain sens des opportunités, une imagination débordante, de la chance et beaucoup d'aventures rocambolesque (digne des Pieds Nickelés, de Tintin et de M Hulot). S'il apparaît foncièrement naïf pour ne pas dire niais (interpellant tel dictateur pour lui demander de respecter les libertés individuelles et les droits de l'homme), il développe en tout cas un certain bon sens ce cher professeur Surunen et un relationnel très développé avec une galerie de relations caricaturales (des ecclésiastiques persécutés, des homologues universitaires, un journaliste américain bourré du matin au soir, un professeur russe en charge de l'étude des pingouins, un médecin foncièrement communiste totalement intoxiqué par le modèle qu'il revendique au fond des geôles fascistes), bref de l ' éclectisme totalement invraisemblable mais irrésistible de drôleries.
Que l'on ne se trompe pas, derrière un roman fantaisiste c'est un écrivain parfait connaisseur des systèmes politiques, de géopolitique et des travers des seuls modes politiques toujours reconduits par nos sociétés.... Un grand éclat de rire garanti pendant toute votre lecture…
_________________
Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Paasilinna, Arto] Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés
fan de l'auteur, j'étais un peu déçue par les derniers romans, celui-ci est excellent et j'ai beaucoup apprécié, retrouvant la verve de ce Finlandais déjanté et génial
Moins de vodka, un peu de rhum -aux vertus thérapeutiques -, un souci des détails qui font liens.
Ce roman - avec l'apocalypse ...- devrait être mis au programme de philo. et d’histoire-géo
Moins de vodka, un peu de rhum -aux vertus thérapeutiques -, un souci des détails qui font liens.
Ce roman - avec l'apocalypse ...- devrait être mis au programme de philo. et d’histoire-géo
Invité- Invité
Re: [Paasilinna, Arto] Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés
Finlandais, membre d'Amnesty International, Surunen, lassé d'envoyer lettres et pétitions, décide de se rendre au Macabraguay. Il veut intervenir directement auprès du dirigeant et demander la libération de son filleul, prisonnier politique.
Nous allons vivre alors des aventures rocambolesques, des pot-de-vin versés aux bidonvilles visités, de la corruption des dirigeants aux tortures des milices… Surunen va faire s'évader son ami, mais aussi trois péons et un militant communiste.
Décidant d'aider son nouvel ami, Surunen va l'emmener en Vachardoslavie.
"Tu n'es pas communiste? Pourquoi m'as-tu libéré de La Trivial, alors?—Je t'ai emmené pour de simples raisons humanitaires!". Pour ces mêmes raisons, après avoir découvert des dissidents dans un asile psychiatrique, notre héros va pour des raisons d'équités, les aider à s'évader.
Il est des pays imaginaires où il ne fait pas bon vivre, il est des pays non-imaginaires où on aimerait bien que la police soit aussi nigaude que dans ce conte. Il y a des peuples étouffés par le pouvoir en place, et il y a des Surunen, idéalistes qui essaient de faire bouger les choses.
Une jolie surprise.
Nous allons vivre alors des aventures rocambolesques, des pot-de-vin versés aux bidonvilles visités, de la corruption des dirigeants aux tortures des milices… Surunen va faire s'évader son ami, mais aussi trois péons et un militant communiste.
Décidant d'aider son nouvel ami, Surunen va l'emmener en Vachardoslavie.
"Tu n'es pas communiste? Pourquoi m'as-tu libéré de La Trivial, alors?—Je t'ai emmené pour de simples raisons humanitaires!". Pour ces mêmes raisons, après avoir découvert des dissidents dans un asile psychiatrique, notre héros va pour des raisons d'équités, les aider à s'évader.
Il est des pays imaginaires où il ne fait pas bon vivre, il est des pays non-imaginaires où on aimerait bien que la police soit aussi nigaude que dans ce conte. Il y a des peuples étouffés par le pouvoir en place, et il y a des Surunen, idéalistes qui essaient de faire bouger les choses.
Une jolie surprise.
joëlle- Modérateur
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Nombre de messages : 9709
Localisation : .
Date d'inscription : 30/09/2013
Re: [Paasilinna, Arto] Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés
Merci, je suis tentée grâce à vos chronique, je note ce livre
lalyre- Grand sage du forum
-
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