[Duperey, Anny] L'admiroir

Titre: L'admiroir
Auteur: Anny DUPEREY
Editeur: Libra Diffusio
2009 (première édition 1976)
271 pages
ISBN 978-2-84492-327-1



Quatrième de couverture:
"Elle regardait Anne en espérant vaguement que, peut-être, un jour, Anne la regarderait."

Belle, douée d'une bonne nature, Anne s'est construit une vie légère, partagée entre un métier qui la passionne et Pierre, la "quarantaine séduisante", avec qui elle entretient une volontaire distance. Claude, sa jeune sœur mélancolique,  vient s'installer chez elle. Anne vit et Claude la regarde vivre. Et immanquablement, le fragile équilibre se rompt...

Mon avis:

C'est une belle découverte que ce roman emprunté à la bibliothèque. Je partais avec une petite appréhension, me méfiant toujours un peu des artistes multi-casquettes. Je dois avouer que je me trompais et qu'Anny Duperey a une vraie plume, au service d'un sujet original en l'occurrence.

Ce livre met en scène deux sœurs que tout oppose. L'une réussit tout ce qu'elle touche, elle rayonne, l'autre est une ombre, l'ombre de la première. Le malaise remonte à la tendre enfance. C'est entériné par tout le cercle familial, Anne est gaie, intelligente, sociable; Claude est terne, difficile à cerner, jamais contente. C'est un état de faits tellement naturel que lorsque Claude s'installe chez sa sœur aînée, celle-ci continue sa vie sans se soucier de la jeune fille vêtue de noir. Elle la côtoie sans vraiment chercher à la connaître: à quoi bon, Claude a toujours été spéciale.
Ce qui marque le plus le lecteur, c'est l'imperméabilité des deux mondes. Chaque femme nous fait partager tour à tour son vécu, la même scène nous est proposée à travers deux regards différents et l'écart se creuse, chaque vie empruntant un chemin parfaitement parallèle à l'autre. L'ambiance s'alourdit au fur et à mesure que l'on prend conscience de la soif d'amour de l'une, de son hypersensibilité face à l'indifférence, à la superficialité de l'autre.
Un très beau roman sur la dépression, les rapports entre membres d'une même fratrie, la fausseté de certaines relations humaines.

A découvrir.

Merci Véronique, ce livre me tente, je le note

je l'avais bien aimé sans pour autant en garder un souvenir impérissable

J'aime beaucoup cette auteur.
J'avais particulièrement apprécié Le nez de Mazarin, que j'ai lu deux fois.

Ce livre-ci ne m'a pas emballée. J'ai mis un mois entier à le lire car je n'accrochais pas vraiment à l'histoire. Et la fin m'a parue étrange, comme si le livre était inachevé.