[Blædel, Sara] Les filles oubliées
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[Blædel, Sara] Les filles oubliées
Les filles oubliées
Auteur : Sara Blædel
Traduit de l’anglais par Martine Desoile
Éditions : Terra-Nova
ISBN : 978-2-8246-0694-1
320 pages
Quatrième de couverture
Le corps d'une femme est découvert dans une forêt isolée du Danemark. Une cicatrice sur le visage aurait dû rendre son identification facile, mais personne n'a signalé sa disparition. Louise Rick, enquêtrice au Département des Personnes Disparues, lance un appel à témoins. Une femme âgée reconnaît la victime qu’elle a connue enfant. Il s’agit d’une certaine Lisemette, qui fut internée autrefois dans un hôpital psychiatrique. Comme les autres enfants de cette lugubre institution, Lisemette était une « fille oubliée », abandonnée par sa famille. L’enquêtrice fait alors une autre découverte troublante : l a victime avait une sœur jumelle. Et toutes les deux sont censées être mortes depuis une trentaine d'années...
Mon avis
Combien sont-ils ces enfants « oubliés » qui, autrefois, étaient laissés sur le bord du chemin parce que leur handicap faisait peur ? Les parents étaient démunis, les éducateurs, eux, plutôt maladroits et parfois méchants, et les professionnels de la santé, ne voulant pas montrer leurs limites, cachaient tout cela…. Et lorsqu’un responsable vous disait : « Ne venez pas, cela perturbe votre enfant » et bien vous obéissiez, croyant, bien entendu, que c’était ce qu’il y avait de mieux pour votre progéniture puisque le spécialiste parlait ainsi…. C’est comme cela qu’un père a perdu de vue ses deux filles, des jumelles… Il a ensuite appris qu’elles étaient décédées et la vie a continué laissant dans le cœur de cet homme le trou béant d’une espèce de culpabilité qu’il ne parvenait pas à oublier….. Et voilà que plus de vingt ans après, une des fillettes réapparaît….
C’est Louise Rick qui va se retrouver à mener l’enquête, avec un nouveau collègue, Eik Nordstrǿm. Ce dernier est plutôt porté sur la divine bouteille et la cigarette. D’ailleurs, pour leur premier rendez-vous, Louise l’a récupéré, bien « fatigué », dans un café…. Leur binôme est hautement improbable mais ils vont essayer de s’apprivoiser et de travailler ensemble pour la nécessité de leurs recherches. Après tout, ils sont là pour ça. J’avoue que je me suis très vite attachée à eux et que sachant, que Louise est un personnage récurrent, j’aimerais vraiment savoir comment elle en est venue à se retrouver seule avec un adolescent à élever (même si quelques bribes lâchées dans cet opus me donnent une idée générale de son passé). Est-ce parce qu’elle est « mère » dans toute son âme qu’elle prend à cœur la quête de ce papa qui veut comprendre où étaient ses filles, ce qu’elles ont vécu ? Sans doute, la fibre maternelle, c’est quelque chose de fort, d’indicible et cet homme était la mère et le père tout à la fois puisque son épouse était décédée. La mort de cette jeune femme a –t-elle un rapport avec les viols commis dans la région ? Est-ce que ce sont deux affaires différentes ou existent-ils un lien, si ténu soit-il ?
Louise va devoir se battre contre sa hiérarchie, qui souhaite enterrer rapidement l’affaire de la jumelle morte pour passer à autre chose, mais ce ne sera pas seule lutte… Ses supérieurs sont faits de chair et d’os, elle peut les affronter, leur parler, s’opposer aux décisions en justifiant ses choix. Mais combattre ses démons intérieurs, ses souvenirs douloureux qui ressurgissent, au gré de ses visites, pour ses prospections, est beaucoup plus délicat. Et plus il y a, tout à côté des deux principaux protagonistes, une galerie de personnages secondaires très intéressants, bien décrits, intégrés dans le récit avec brio.
Le style et l’écriture de Sara Blædel sont fluides (bravo à la traductrice qui a fait un travail remarquable sans fausse note). Il est intéressant de voir comment elles décryptent les différentes personnalités et installent leurs rapports (notamment entre Louise et Eik, qui non seulement vont devoir œuvrer ensemble, chacun avec son caractère, pour découvrir la vérité mais également accepter leurs différences pour qu’elles deviennent une force commune dans le but de résoudre ce qui les interpelle). Elle nous offre une approche globale des événements puis, comme à travers l’objectif d’un appareil photo, la vision se resserre sur des faits plus précis pour rentrer dans les détails.
J’ai eu beaucoup de plaisir à cette lecture et je serai très heureuse de lire encore les aventures de Louise …. et de Eik, parce que même s’il est, de temps à autre, exaspérant, il me plaît bien !
C’est Louise Rick qui va se retrouver à mener l’enquête, avec un nouveau collègue, Eik Nordstrǿm. Ce dernier est plutôt porté sur la divine bouteille et la cigarette. D’ailleurs, pour leur premier rendez-vous, Louise l’a récupéré, bien « fatigué », dans un café…. Leur binôme est hautement improbable mais ils vont essayer de s’apprivoiser et de travailler ensemble pour la nécessité de leurs recherches. Après tout, ils sont là pour ça. J’avoue que je me suis très vite attachée à eux et que sachant, que Louise est un personnage récurrent, j’aimerais vraiment savoir comment elle en est venue à se retrouver seule avec un adolescent à élever (même si quelques bribes lâchées dans cet opus me donnent une idée générale de son passé). Est-ce parce qu’elle est « mère » dans toute son âme qu’elle prend à cœur la quête de ce papa qui veut comprendre où étaient ses filles, ce qu’elles ont vécu ? Sans doute, la fibre maternelle, c’est quelque chose de fort, d’indicible et cet homme était la mère et le père tout à la fois puisque son épouse était décédée. La mort de cette jeune femme a –t-elle un rapport avec les viols commis dans la région ? Est-ce que ce sont deux affaires différentes ou existent-ils un lien, si ténu soit-il ?
Louise va devoir se battre contre sa hiérarchie, qui souhaite enterrer rapidement l’affaire de la jumelle morte pour passer à autre chose, mais ce ne sera pas seule lutte… Ses supérieurs sont faits de chair et d’os, elle peut les affronter, leur parler, s’opposer aux décisions en justifiant ses choix. Mais combattre ses démons intérieurs, ses souvenirs douloureux qui ressurgissent, au gré de ses visites, pour ses prospections, est beaucoup plus délicat. Et plus il y a, tout à côté des deux principaux protagonistes, une galerie de personnages secondaires très intéressants, bien décrits, intégrés dans le récit avec brio.
Le style et l’écriture de Sara Blædel sont fluides (bravo à la traductrice qui a fait un travail remarquable sans fausse note). Il est intéressant de voir comment elles décryptent les différentes personnalités et installent leurs rapports (notamment entre Louise et Eik, qui non seulement vont devoir œuvrer ensemble, chacun avec son caractère, pour découvrir la vérité mais également accepter leurs différences pour qu’elles deviennent une force commune dans le but de résoudre ce qui les interpelle). Elle nous offre une approche globale des événements puis, comme à travers l’objectif d’un appareil photo, la vision se resserre sur des faits plus précis pour rentrer dans les détails.
J’ai eu beaucoup de plaisir à cette lecture et je serai très heureuse de lire encore les aventures de Louise …. et de Eik, parce que même s’il est, de temps à autre, exaspérant, il me plaît bien !
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Date d'inscription : 17/04/2009
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